Notre Footballologue analyse la France et Bosnie-France

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Le vieux barbu qui a connu Liliane et André dans les soirées de l’Aga Khan analyse la France et les Bleus

Sur l’arbre de vie, les jeunes pousses parasitent la croissance tandis que les fruits trop mûrs tombent et pourrissent. Taxidermiste, le capitalisme néo libéral naturalise l’espèce à l’âge de rendement et invente « emplois jeunes » et « emplois seniors » pour ceux qui cumulent inconvénient d’être nés et souci de ne pas mourir. Certes, l’arithmétique sanctionne les Cassandre : depuis la fin des années 70, la part des salaires est passée de 70 à 60% du PIB tandis que les cotisations patronales sont gelées depuis 1996. Ainsi privé de financement, le système par répartition dysfonctionne et livre les retraités au marché et les relooke en « seniors » pour faire pression sur les salaires. Las ! l’époque ne respecte plus ses aînés, en témoigne cette veuve, petite-fille d’un illustre ambidextre , rackettée par le crémier picard d’un Crew de Neuilly, et qui voit aujourd’hui la vie privée de feu son mari, non moins illustre ambidextre également, scintiller aux yeux de tous. Eyes wide shut…( Ici )

André dans son costume de résistant

Affaires, politique, La Cagoule, identité nationale, journalisme, collaboration, résistance, Neuilly, extrême droite, juifs, golden boy…voici la France des Lumières honorée par les sermons sur la pelouse. En effet, si Diarra s’est contenté de lire un texte conçu par Henri Des, le bosniaque bosnien Spahic s’est fendu d’un vibrant hommage au pays qui usa le premier du « H » dans la rédaction de son Code Civil en citant l’un de ses typographes majuscules :

« Enfin un lieu où on ne m’appelle pas « BHL» mais «Bernard-Henri Lévy ». Ou bien oui, on peut m’y appeler «BHL», mais c’est pour dire autre chose, un clin d’œil, un signe de reconnaissance, de connivence et d’amitié, et quel signe ! «BHL» comme Bosnie-Herzégovine libre! Mes initiales comme celles de la Bosnie! » (Retour à Sarajevo, Discours prononcé à Sarajevo, le 22 mai 2005, à l’occasion de la parution de l’édition bosniaque du Lys et la Cendre). Voir ici…

De suite, cette brillante traduction fournit les clés d’une victoire méritée, tant l’adversaire n’aurait pas même de nom sans l’Homme. Aussi furtif qu’un ballon dans les pieds de Jérémy Ménez, le 442 de vendredi avait évolué vers un 433 « vagin asiatique inversé » (joindre le geste à la parole) et d’aucuns et I Am craignaient le retour au 451 à deux récupérateurs  pour « muscler le miyeux. » « Que nenni ! » lança le chevalier Blanc avant de sortir sa botte : la fusée de Lions. Soit :

–       une base défensive composée de trois costauds : les deux DC découpent dans une demi largeur, la sentinelle les couvre. Sur les coups de pied arrêtés offensifs, les trois représentent des cibles privilégiés, notamment Rami et Diarra. La relance longue survient parfois avec Mexès.

–       Des paires latérailier-milieu offensif dans les couloirs : plusieurs combinaisons sont possibles. Classiquement, soit le latérailier déborde et centre, ce qui recentre le MO (Clichy-Malouda), soit le latérailier reste prudent et laisse les débordements au MO (Sagna-Valbuena.) Cette asymétrie dans l’animation fait la fortune des plus grandes formations ainsi que de Christopher Clarck, tant une La Peyronie bien utilisée fait souvent la différence (cf côté droit espagnol Ramos-Pedro libérant Xavi, théorique MO gauche.)

–       Une fusée au milieu : Diarra ground 0, M’vila 1, Diaby 2, Benzema 3…l’ABC girondins façon bouillabaisse. Si Diarra joue Diarra, Benzema se multiplie sur les flancs comme Chamakh (principalement des permutations avec Malouda), M’Vila verticalise côté gauche tel le Kaboré de fin de saison et Diaby endosse le rôle de Gourcuff même si son penchant pour le côté droit et son style évoquent plus Lucho. Du reste, son influence sur le jeu a rééquilibré une équipe de France qui penche à gauche depuis des lustres, redressant l’engin en lui conférant plus de verticalité.

André, 10 mai 1981

Ainsi, les offensives les plus tranchantes de l’edf se font en passes directes dans l’axe, Malouda jouant un cran devant M’vila, toujours prompt aux jaillissements, tandis que Diaby remonte le plus souvent à hauteur de Valbuena sur la moitié droite.

–       11ème : Diaby en profondeur pour frappe de Benzema sur le poteau.

–       14ème : contre attaque, une deux Malouda-Benzema dans l’axe.

–       27ème : jaillissement de M’vila qui tente le lob.

–       28ème : une deux Diaby-Malouda-frappe de Diaby sur la gauche.

A cela, il faut ajouter les débordements de Benzema dont les centres ne trouvent pas preneur (57ème), faute peut-être d’un véritable soutien comme l’était Gourcuff avec Chamakh (Malouda voire Valbuena rôdaient vaguement là où un Diaby s’imposait.) Le premier but résout ce problème puisque sur une passe axiale de Diarra, Malouda décale Clichy lancé dans son couloir pour un centre qui trouve Benzema : 0-1, 72ème. Au surnombre apporté par Clichy, succède le décalage apporté par Diaby sur le côté droit. En effet, sur une action initiée côté droit par Benzema, Diaby trouve Valbuena dont la « tentative non identifiée » aboutit à Malouda : 0-2, 78ème.

André et Liliane, carte de vœux 1986

Face à des BHLiens reconnaissants mais farceurs (dribble aérien sur Valbuena à la 47ème ; Coup franc « juninhien » de Pjanic à la 63ème ; avatar de Munari, légendaire calvitie de l’équipe de base ISS sur Playstation), la France a retrouvé un peu de vigueur. En introduisant sa fusée en guise de prothèse pénienne, le docteur Gland est parvenu à endiguer la La Peyronie et ainsi redresser la barre…pourvu que ça dure.

9 thoughts on “Notre Footballologue analyse la France et Bosnie-France

  1. Rien à dire ou à ajouter, sinon un grand moment d’érotisme à la vue de l’extrême sudation faciale des Benzema et Malouda durant le premier quart d’heure…

  2. Je suis peu être pas bien réveiller mais je ne vois pas le rapport avec Goldust?
    Qui peu m’expliquer ce que fait le moins Dashing des frères Rhodes dans cette histoire?

  3. @Georges : on se pose les même questions semble-t-il. Mais même si il est moins Dashing que son demi frère, quelle classe tout de même pour le plus brillant et l’un des plus anciens du milieu !

  4. Sacré Moké il lit en diagonale jusqu’à tomber sur du cul et c’est tout ce qu’il retient.

  5. Il serait temps pour le stagiaire intérimaire de corriger « Aga Khan » sur la page d’accueil.
    On ne dit pas non plus Heddy Barclay jeune homme.

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