Notre Footballologue analyse Pologne X République Tchèque (0-1)
La Pologne sort de l’Euro…
Synthèse…
…des prestations précédentes, les 30 premières minutes résument les progrès polonais durant l’Euro. Face à un adversaire qui relance par la gauche, un socle de cinq en gonades soutient la trilogie « passeur-percuteur-finisseur » incarnée par Obraniak-Kuba-Lewandoski. Efficaces au pressing, les polonais giclent dans leur couloir fort en contre-attaque (9ème) ou en phase de construction (4ème, 12ème, 25ème, 38ème.) A l’image de la seconde mi-temps face à la Russie, Lewandowski se décale sur la gauche et rééquilibre le dispositif (association Obraniak-Kuba à gauche aux 14ème et 21ème.) Pressing, trilogie offensive soutenue par Murawski, couloir fort du Borussia, alternative possible par la gauche, zone rouge renforcée par l’ajout de Dudka… la mécanique de Smuda gagne en complexité tandis que fatigue et pression usent les hommes.
Observation/adaptation…
…au programme d’une équipe tchèque peu définie dans cette compétition. Victime du forcing du côté fort polonais, la relance tchèque évolue dans un environnement hostile et Bilek d’enclencher le processus d’évolution. Grande tendance de cet Euro, la relance « à la catalane » (centraux excentrés+sentinelle) voit Hübschman glisser dans l’axe et Plasil-Kolar s’offrir à la médiane. La superposition du trio Murawski-Polanski-Dudka annihile le dispositif et Bilek s’offre le temps de la réflexion en installant un bastion en zone rouge. Profitant des jambes de Gebre Selassie, le stratège tchèque descend Jiracek à la médiane et envoie Kolar rejoindre Baros. Les deux milieux ont alors pour mission d’enfoncer l’axe polonais par des ouvertures à destination du duo d’offensifs (24ème, Jiracek pour Baros signalé hors-jeu; 36ème, Plasil pour Baros; 40ème, Pilar en duel avec Tyton.)
Appropriation…
…des caractéristiques adverses par des tchèques en marquage individuel sur la relance polonaise. Paralysés, Smuda sort Polanski pour Grosicki et passe en 4231 mais Bilek a un plan. Désormais, les tchèques relancent par la droite puis changent à la médiane vers Pilar. Droite-gauche, la manoeuvre évite le pressing du côté fort polonais qui, obligé de défendre, descend de 20 mètres. Tactique d’usure, la stratégie de Bilek récolte d’abord des coup-francs (Plasil, 60ème et 64ème) annonciateurs de l’ouverture du score sur contre-attaque de Baros conclue par Jiracek: 1-0, 72ème. Parti de la droite pour effectuer son appel côté opposé, la diagonale du buteur illustre le plan du sélectionneur tout comme les percées de Kolar dans le couloir gauche (74ème, 77ème) ainsi que les ouvertures pour Baros (76ème, 81ème.) Écartelée à la perte de balle, neutralisée le reste du temps, la Pologne impuissante sort de l’Euro au profit de tchèques protéiformes.