Toulouse – Nancy (1-1) : La Chardon à Cran Académie trouve ça un peu injuste.

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Pablo pas payé.

Marcel Picon a un peu de mal avec le sud et ses autochtones. En conséquences, il dissimule son malaise derrière des quolibets fielleux. Comment ça « comme d’habitude » ?

 

Le sud du monde nous accueille avec son soleil sournois et ses apéros festifs et sa musique de drogués joyeux. L’horreur. Au surplus, la mauvaise troupe du sieur Correa s’arrête cette fois dans une ville qualifiée de rose, pour affronter des mecs qui jouent en violet, et menés à la bataille par un type chauve portant pull-overs à motifs youplala moulant ses pectoraux gonflés de protéines de synthèse, homme signant fièrement ses tweets d’un « PD » retentissant, mais apparemment ce sont ses initiales, alors aucun doute n’est permis.

 

Et puis ça lui va bien, la barbe.

En tant que parias officiels de la Ligain nous-mêmes, nous soutenons les minorités partout où nous nous rendons, quoique nous protégions nos intérêts avec la plus grande prudence lorsque nous foulons un terrain infesté. C’est donc avec un plug anal soigneusement enfoncé dans le derrière et la clé du vestiaire confiée à Vincent Hognon et ses deux molosses Rodrigo et Duterte, que nous abordons cette rencontre.

Afin de ménager son compatriote entraîneur qui lui ressemble étrangement, Pablo a tenu à ce qu’on vienne en bus, l’avion faisant manifestement partie de la longue liste des phobies de son adversaire du jour, avec les chats mignons, le silence et Évian Thonon Gaillard (phobie qu’il partage d’ailleurs avec notre Uruguayen d’amour, chose rare). Non sans faire remarquer malicieusement, ce pour gonfler le moral de ses troupes, que s’il n’aime pas jouer les filles de l’air, il n’est peut-être pas très judicieux de choisir une ville où l’on fabrique des A-380 à la chaîne. Allons, Pablo, trêve de moqueries, on ne vous connaissait pas si taquin.

SUR LE PRÉ NICKEL CHROME QU’ON L’A CHANGÉ CET ÉTÉ POUR L’EURO MAIS LA FRANCE L’A PERDU QUAND MÊME ALORS TA GUEULE.

Parfaitement dans son élément en ces lieux de légèreté et de libération sexuelle, Serge Chernique est reconduit dans les buts, le temps au moins pour Ndy Assembé de soigner sa cuissivite et son envie de rater la CAN pour l’argent.

En défense, ce sont Geoffraie Cuffaut, le jeune Minidou Diagne, Clément Lenglet et Vincent Tackle Muratori qui sont arrivés avec leurs cadeaux du père fouettard pour faire peur aux attaquants toulousistes.

Au milieu, Diallo Guidileye dit le Guide fête son retour à un niveau proche du football professionnel avec une nouvelle titularisation, encadré par l’inénarabe Youssef Aït Bennasser et notre père à tous, Benoît Pedretti.

En attaque, Junior Dalé est récompensé d’avoir gagné un duel face à un gardien pourtant diminué (le pauvre Ruffier ayant apparemment perdu une bourse lors de notre confrontation face aux verts saintétiénnois – comme si les flics en avaient, n’importe quoi). Il a avec lui Issiar Dia et son pétard, ainsi que le poulet des favelas d’Orléans : Loïc Puyo. Par ailleurs, bravo au graphiste de l’ASaNaL de nous avoir enfin révélé son âge réel. La vérité triomphera.

 

Certains s’en doutaient certainement déjà.

LE MATCH

-15 Une soudaine nostalgie pourrait étreindre tout lecteur de Horsjeu.net au souvenir lointain d’une académie à l’accent chantant en ces lieux. Une académie rattrapée, comme beaucoup, par l’envie pressante et ô combien plus lucrative de poster des photos de laiderons court vêtus sur les voies impénétrables de l’internet.

-10 Selon un sondage Picon-Ifop commandité sur internet par le groupe de presse Minute-L’Humanité (ceci le lendemain du match, preuve évidente que le présent décompte des minutes précédant le match n’a strictement aucune prise sur le réel, comme le réel n’a aucune prise sur le Picon), un académicien est en droit légitime d’écrire une académie à partir de 19 minutes visionnées du match en question. Bien sur, le calcul a été réalisé sur la base des mêmes algorithmes et avec un sérieux plus exigeant encore que ceux qui vous affirment que la ligue Hein se porte mieux avec des capitaux venus de partout dans le monde et sans supporters, ou que ceux de ces enfants de personne qui fabriquent leur propre classement de ligue 1 en fonction de prétendues erreurs d’arbitrage.

-5 Eh, au-delà des moqueries, Nancy est sur vraie une bonne série, alors tremble Dupraz. C’est pas des avions en papier que tu vas prendre sur la gueule, c’est un bombardement tactique vers la grosse tête de Junior Dalé.

1 Toulouse engage dans un silence du Sud, on entend déjà leur entraîneur beugler : « MONTEEEEEEZ ».

3 On teste déjà son curieux rembourrage postérieur avec cette faute sur Dia, descendu sans ménagement par derrière.

4 Pedretti répond immédiatement par une faute personnelle, après que son coup de pied arrêté a été spolié par ses coéquipiers. Cet homme a un don.

7 On cherche vite Dia, qui se fraye un chemin grâce à son cavaco-bélier dans la défense.

11 Ceci dit, les Toulousans n’attendent pas que le sus-nommé Dia crée la moindre différence pour le savater violemment. C’est le signe qu’il dérange.

12 Le Guide, impatient de se rappeler à notre bon souvenir, prend déjà son jaune pour un bon gros tacle en retard.

14 Aït Bennasser commence ses petites œuvres d’art douces et subtiles, avec une roucoulette qui efface deux milieux adverses et transmet à Pedretti dans l’axe. Ce dernier trouve Dia, qui force son tir de l’extérieur du pied, tir qui passe tout de même de peu à côté.

16 Chernique n’en peut plus, il lui faut tester ce nouvel environnement de débauche. Sa relance pitoyable dans l’axe sert un Toulousien qui s’invite dans ses quartiers, ce qui lui permet de se jeter dans ses pieds et d’en éprouver la rudesse. Il capte puis dégage le ballon, sans début d’érection.

19 Guidileye se fait à son tour défoncer, ce qui n’est pas donné à tout le monde.

20 Poyo, ce fou, tente d’initier des jeux en triangle. Ses partenaires rigolent, puis le rappellent vite à l’ordre en propulsant le ballon en six mètres.

21 Tir lointain et précipité d’Aït Bennasser, alors qu’il venait de prendre en défaut la défense adverse. Que quelqu’un lui dise de prendre son temps. Pas Poyo, de préférence.

22 Manifestement, son expérience au contact des rugueux sudistes ne lui a pas plu. C’est ainsi que les dégagements de Chernique sont désormais tellement puissants que personne n’est en mesure de les toucher, pas même le gardien d’en face, qui doit demander un nouveau ballon derrière sa cage à chaque fois.

24 Faute de Lenglet sur un dénommé Somalia, que la morale nous dicte de ne pas affliger de blagues sur le riz.

26 Nouveau tir fort lointain de l’inénarabe, mais Patrice Lafont capte.

27 Et c’est une intervention pleine de rage et de n’importe quoi de Modou Diagne, qui s’arrache dans une glissade proche du trophée Andros pour enlever cette frappe dans les 6 mètres ! Priorité au direct !

29 Action du plus haut comique avec cette récupération d’Aït Bennasser dans les pieds d’un défenseur toulousais qui vient de marcher sur le ballon ; cela se poursuit en un billard hasardeux digne de Chaplin, le génie en moins, en évoquant un peu la magie de Noël quelque part entre le Grinch et les pères noël suicidaires qui s’amusent à mettre les gens mal à l’aise.

30 Dia roule à son tour sur le ballon pour faire taire les moqueries, et échappe de peu au coup de pied au cul d’un adversaire ayant confondu son bubble butt avec le ballon.

32 Le Ped a aussi un pied gauche, et le voilà qui s’en sert pour centrer vers Dalé, lequel ne parvient pas à placer sa tête. Mais ce n’est pas important, car un défenseur se charge pour lui de propulser la chique vers le but, et ce n’est qu’au prix d’une superbe claquette de son puérile gardien que le Toulouse Football Club n’est pas mené.

33 Mais ce n’était que partie fine remise, et l’ASaNaL prend l’avantage, oui madame monsieur. C’est encore le Ped, qui cette fois se balade entre les lignes main dans la main avec Aït Bennasser. Cet instant bucolique est rehaussé par la présence tout en folie de Dia sur le côté droit, qui trouve Dalé dans la surface, dos au but. La petite passe en retrait donne tout le temps qu’il faut à l’Inénarabe pour placer sa frappe du gauche : 0-1.

38 Martin Braiseouette a un drôle de nom, qui nous rappelle le film Braindead. Ce qui est drôle, et tout aussi déluré lorsqu’on le voit frapper. Au nom du seigneur, il vous botte le cul, et tire à côté.

41 Centre de Cuffaut au deuxième poteau seulement, sur lequel Poyo tente une remise en reprise de volée que ses partenaires n’ont pas assez de folie carioca pour comprendre. Lafont capte.

42 Tentative du pied droit de Poyo, qui confirme à tout le monde et à lui-même qu’il n’a pas de pied droit, et qu’il a bien 38 ans.

Mi-temps.

46 Nancy engage dans un vent de paix, chose rare.

49 El Poyo Hermano se lance dans ses dribbles façon Sao Polorléans, mais il a encore oublié qu’il était en Ligain, ce qui lui vaut un gros tacle dans sa mouille.

53 Cuffaut découpe littéralement un Toulousan au poteau de corner, et prend son jaune au bout de l’action (l’arbitre avait laissé l’avantage).

56 Ça joue mal, Toulouse.

58 Les chardons commencent déjà à balancer comme des gros busards sans même essayer de mettre un deuxième but. Heureusement, le bloc a encore un peu l’énergie de remonter.

59 Dia est remplacé par Antony Robic.

62 Typiquement Faucut, le latéral crame tout son jus pour remonter son couloir balle au pied en zig-zaguant entre des adversaires, et perd le ballon comme un gros navet au niveau du rond central.

64 Dalé récupère un ballon de manière tellement chatteuse qu’il se croit en possession du talent de Samuel Eto’o et décide de taper directement, sans prêter la moindre attention à son poulet de compagnie tout seul à côté de lui. Et cela passe évidemment bien à côté.

68 Muratori se jette pour transmettre à Chernique de la tête dans un plongeon sous pression adverse, mais tel un Mitch Buchannon des hauts de Vandœuvre, il s’en sort bien.

69 Cuffaut passe en retrait à Pedretti, qui d’un lob en une touche du plus bel effet, trouve Robic dans le dos de la défense. Ce dingo reprend directement l’offrande, ce qui aboutit même à un tir cadré. Miraculeusement, Lafont la sort, et je rejoue le gag de l’alcoolique qui dévisage sa bouteille comme un abruti, sous l’effet de cette subite apparition d’un football champagne sur mon écran.

71 Pedretti est remplacé par Marchetti, un homme qui le complète bien.

72 Jaune pour Toivonen, qui a fait l’amour au cul de Guidileye, ce qui est interdit. Surtout avec le genou.

76 On balance. On balance encore. Muratori commet une faute et prend un jaune. La routine.

79 Dalé lance un contre à gauche et transmet comme il peut à Marchetti, mais le jeune n’a pas la place de frapper.

81 Cela aurait du nous interpeller, mais plus le match avance, et plus les chardons semblent en place.

85 Voilà, donc plus ils sont en place, plus facilement ils se font surprendre par la montée au poste d’attaquant d’un type très grand appelé Jullien, qui profite qu’on ouvre nos ailes comme Valérie Boyer ouvre les cuisses quand on lui parle de Jesus, et offre une égalisation imméritée, impromptue, impropre et improbable à son club de putes de mort qui vit et mourra dans l’ombre du rugby, signe indubitable que cette ville est naze, bête, sans couilles, méchantes, faibles avec les forts et forte avec les faibles, et devrait être au centre des discussions de Poutine et Bachar plutôt qu’Alep, car cette dernière au moins n’a rien fait de mal à l’ASNL qui était partie pour enfin gagner un match dans ce stade putride et sans couilles. Merde. 1-1.

Va niquer ta grand’mère, le foot. Et fous lui toute la crèche de noël dans le cul tant que tu y es, tiens. Et mange la ensuite. Ta gueule. Tiens, regarde plutôt ces images honteuses :

 

LES NOTES.

Chernik 3/5 Homme de goût, il a repoussé les tentatives de ces mal éduqués du sud. Jusqu’à ce qu’un butor prenne en défaut son raffinement, mais il n’y peut pas grand chose.

Cuffaut 3/5 Son coffre presque aussi gros que son menton est impressionnant. Il peut donc encore s’offrir quelques montées tranchantes, et revenir prendre un jaune à son poteau de corner sans trop de problème.

Lenglet 3/5 Jaillissements décisifs et interceptions judicieuses sont son quotidien, ce à quoi il ajoute immédiatement un jeu long franchement pas dégueulasse dès que Junior Dalé est sur le terrain. Le running gag dont on se lasse le moins à Nancy.

Diagne 3/5 Plus discret que son compère de l’axe, mais fort précieux dans le combat quand il s’agit d’être attentif.

Muratori 2/5 Même s’il sait bien que Puyo se foutra de son soutien, on attend de lui qu’il monte un peu plus souvent.

Guidileye 3/5 S’il manque de maîtrise technique, le physique du Diablo est de retour, et ça fait du bien.

Pedretti 3/5 Coups de pied arrêtés, pressing, fautes de salope. Tout.

Aït Bennasser 4/5 Audacieux et bien supérieur techniquement à tous les autres joueurs en présence (sauf Pedretti). Les initiatives qu’il prend pour construire le jeu sont fort bienvenues, notamment grâce à sa belle qualité de frappe, ce qui devrait nous dire qu’on va pouvoir construire sur l’avenir grâce à lui mais non car il appartient à Monaco putaindesamèrelagrandeputaincosmique.

Dia 3/5 Ses appels et autres contre appels désordonnés l’ont souvent mis en situation de vertige, mais cela semblait plus efficace encore sur la défense adverse, qui ne pigeait rien à ce qu’il faisait. En fait, il semble tellement vouloir aller vers le but que son style s’apparente à la technique de l’homme saoul, ce que je valide évidemment.

Dalé 3/5 Toujours ce jeu en remise de la tête ou au sol grâce à son grand corps. Si cela commence à prendre même en Ligain, je m’inquiète pour nos adversaires qui ne disposent pas de défenseurs d’au moins un quintal.

Puyo 2/5 Entre ses pertes de balles par précipitation et ses arabesques cruyffiennes, on se demande bien ce qu’il fout ici. Loïc, c’est le Totti de l’ASNL : un mec tellement talentueux que personne ne pige vraiment ce qu’il fout là,et du coup personne ne parvient à se mettre à son niveau, ce qui le fait passer pour un nullard. Un cas à part.

REMPLAÇANTS

Robic NN Une petite papinade et puis s’en va. Pas payée, c’est dommage.

Marchetti NN Le successeur. On va lui trouver du gel, lui couper les cheveux et lui faire des pics.

NOTE ARTISTIQUE DE L’ÉQUIPE : 4/5.

Oui, tout à fait, et les encouragements qui vont avec. Parce que tas de glands, il s’agit de récompenser ceux qui ont donné de leur personne, qui ont fait les efforts et les feront encore, pour contrer cette hype violette dégueulasse du début de saison. Et qui ont prouvé que par deux fois, la Lorraine unifiée pouvait aller dicter sa loi à des dopés au cassoulet (cette référence amicale au FC Metz est à mettre sur le compte d’un clin d’œil non moins amical à la dégénérescence plus visible que jamais de nos voisins grenadine).

On finit bien l’année, et cela compte dans le moral de ceux qui dorment dans des cartons sous le Pont des Fusillés par -3°. Cela compte aussi pour tous ceux qui veulent au moins un club qui les réjouisse en Lorraine. Le cœur de tous remercie donc ses petits chardons pour lui avoir offert ce 20è point avant la trêve, signe que le maintien n’est plus une chimère.

Mais l’un de ces hommes, qui est bien sur à féliciter plus que le reste, ne court pas, lui. Il arpente au mieux sa zone technique à petit pas, juché sur ses genoux cagneux et la bedaine au vent. Il prend froid car il a encore oublié son bonnet en poil de lama d’Uruguay, et sa calvitie galopante souffre le vent. Il n’en n’a rien à carrer, car il entrevoit peu à peu la lumière qu’il n’a jamais perdue de vue, et nous avec lui, même les plus désespérés d’entre nous. Puisse-t-il nous amener encore et encore vers la vérité du maintien, et ses séides la prochaine fois honorer un peu plus son supérieur génie.

Je crois en Pablo Correa.

Marcel Picon.

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