La Bundesliga académie, 25ème journée
Jan-Karl Sabatierung nous déniche des bonus est allemands succulents…
Jan-Karl Sabatierung vous offre ce résumé de cette 25ème journée, ainsi que son bonus…
En raison des matchs internationaux de mercredi, cette journée de championnat s’étalait sur samedi et dimanche seulement. Le spectacle, le beau jeu ainsi que la neige étaient au rendez-vous. A chaque règle ses exceptions, sauf peut être pour la neige.
Les mauvais élèves :
Malgré trois buts dans le match des mal classés entre Freiburg et Hanover, le spectacle n’était pas au rendez-vous au Badenova-Stadion. Un mot sur un homme dans le match, Yacine Abdessadki, ancien Strasbourgeois et flop toulousain. Il entre à la 57ième minute, sur l’une de ses premières balles, il se fait prendre par un adversaire. L’action qui découle de cette interception permet aux visiteurs d’ouvrir le score sur une nouvelle erreur individuelle (du défenseur central cette fois) qui dégage plein axe. Le sort va donner l’occasion à Abdessaki de se racheter puisqu’il va inscrire le but de l’égalisation d’une magnifique reprise du gauche. Finalement Hanover l’emporte en marquant un second but. Félicitation aux courageux supporters du SC Freiburg qui étaient presque 20 000 malgré une série de six matchs sans buts à domicile. Peut être que la seconde place au classement du fair-play est une source de motivation suffisante?
L’autre match à oublier pour cette journée opposait Hoffenheim à Mainz. Une partie très fermée qui a tourné à l’avantage de Mayence sur un contre où Dancé part de sa moitié de terrain et va conclure l’action tout seul, chapeau.
Le minimum syndical :
Bayern et Köln tout d’abord. Schweini qui répond à Poldi, 1 à 1. Le scénario est digne d’un match de Football manager. Münich se fait tout d’abord surprendre sur un coup franc dont la trajectoire est mal appréciée par Butt. La tournure des évènements étant défavorable, Van Gaal fait rentrer ses internationaux (Klose et Ribéry) qu’il préservait en vu du match de ligue des champions. Changement payant, puisque dans les minutes qui suivent, grâce à la complicité de la défense des bouquetins, le FCB réduit le score, mais n’arrive pas à prendre l’avantage malgré une pression de tous les instants sur la défense de l’équipe hôte. A noter également côté Bayern la première apparition en équipe première du prodige autrichien David Alaba, et oui, il est né en 1992. Cologne a pour sa part refusé de prendre parti dans la course au titre en ne laissant qu’un seul point au Bayern après celui accordé au Bayer. Le match Hambourg–Berlin à quant à lui quelque peu souffert de la pression du résultat auquel sont soumis les deux équipes. Hambourg qui compte un handicap considérable pour accrocher une place qualificative pour la league des champions ne pouvait pas se permettre de laisser filer les trois points contre les derniers. Résultat, victoire 1 à 0 au cours d’un match intense et agréable.
Les matchs trois étoiles :
Commençons par le duel des Borrussia tout d’abord. Côté Dortmund c’était le retour de Barrios mais surtout de son capitaine Kehl pour son premier match de la saison en tant que titulaire (première apparition la semaine dernière). Le duel a vu couler Mönchengladbach et mis en évidence un Zidan »on fire », passeur décisif sur le premier but, puis double buteur. Un crochet magnifique qui élimine deux adversaires, puis frappe enchainée pour la première réalisation et sur le dernier but il conclue un contre rondement mené. On a eu droit à deux 4 à 1 au cours de cette journée. Tout d’abord Wolfsburg contre Bochum. Bochum a pourtant bien entamé la partie, a développé quelques belles actions, ce qui lui a d’ailleurs permis d’ouvrir le score. Mais les trente dernières minutes du match leur auront été fatales et nous a rappelé que Wolfsburg avait fini champion la saison dernière. L’Eintracht Frankfurt et Schalke 04 se sont séparés sur le même score. L’équipe de la capitale économique a voulu produire du jeu, ça lui a réussi, elle a proposé quelques belles phases offensives, mais comme l’a si bien dit Halil Altintop (un peu aigri, il a quitté Schalke en janvier), contre une équipe disciplinée, meilleure défense du championnat la moindre erreur se paie cash. Le match fou de la journée opposait le Werder Brême au Vfb Stuttgart. La rencontre a dans l’ensemble été dominée par les visiteurs qui auraient vraisemblablement mérité la victoire. Ils menaient 2 à 0 à la mi-temps mais ils se sont fait rejoindre en fin de seconde période tout d’abord sur une frappe de l’angle de la surface, puis sur pénalty. Difficile de départager Pizzaro de Cacau pour le plus gros loupé du match. Pour finir, Nürnberg accueillait Levekussen. Match bien déséquilibré sur le papier mais qui a pourtant vu la série d’invincibilité du Bayer en championnat se terminer. Nürnberg menait 3 à 0 à la 55ième minute, notamment grâce à un doublé de son habituel joker Choupo-Moting (deuxième titularisation seulement). Le Bayer a réussi à revenir dans la partie en inscrivant deux buts, mais c’était insuffisant. Nürnberg fait coup double, grâce à ce résultat ils engrangent trois points et sortent de la zone rouge. L’équipe bavaroise semble être un véritable chat noir pour l’équipe de Rudi Völler (directeur sportif de Leverkussen), elle avait privée son équipe du titre en 2003 lors de la dernière journée.
Bonus: FC Union Berlin
Encore une fois il s’agit d’une équipe qui évolue actuellement en 2.Bundesliga. Je ne vais pas faire un article Wikipédia sur cette équipe, mais je me permets tout même d’aborder le contexte général.
D’un point de vue historique, le club, avant la chute du mur, participait au championnat de la RDA, l’ex-Allemagne de l’est. Les supporters regroupaient de nombreux opposants au régime communiste et ils profitaient des matchs pour exprimer leur opinion politique. De cette époque le club a hérité d’une image sympathique et d’un soutien populaire relativement important.
De plus, il faut savoir que Berlin est l’une des villes les plus étendue en Europe et le stade, la Alten Försterei, qui accueille l’Union Berlin se trouve dans la banlieue est. Il faut donc un peu plus de 30 mn de RER pour s’y rendre en partant du centre. L’aventure ne s’arrête pas là, pour information la traduction de Alten Försterei c’est « ancienne scierie ». Et tout comme pour le vélodrome en son temps cette dénomination n’est pas usurpée. Ce qui signifie qu’une fois arrivé à la gare, il reste une bonne trotte à faire. Heureusement les supporters ont tout prévu et le ravitaillement en bière est possible tout le long du parcours. Une fois arrivé à l’orée du bois, si la carburation a été bonne la balade en devient tout à fait vivifiante pour aller voir un match et en même temps bucolique. Et là, c’est l’arrivée dans un stade à l’ancienne avec aucune place assise et les tribunes à proximité de la pelouse. Et pour l’entrée des équipes on te balance l’hymne du club chanté par Nina Hagen :
Les paroles de Eisern Union (Union en « fer ») :
Nous venus de l’est nous allons toujours vers l’avant
Epaule contre épaule toujours pour l’Eisern Union
Durs sont les temp,s dure est l’équipe
c’est pourquoi nous gagnons avec l’Eisern Union
Refrain :
Eisern Union
Encore et toujours Eisern Union
Encore plus loin tout devant
Encore plus loin avec Eisern Union
Qui joue toujours à fond?
Eisern Union, Eisern Union
Qui aime bien marquer un extra but?
Eisern Union, Eisern Union
Qui laisse courir la balle et l’adversaire?
Eisern Union, Eisern Union
Qui ne se laisse pas acheter par l’ouest?
Eisern Union, Eisern Union
La victoire dans le yeux, le regard loin devant
Nous traversons ensemble la nation
Est et ouest, notre Berlin
Ensemble pour Eisern Union
(refrain)
Où est-ce-que ça sent le gazon cramé?
Eisern Union, Eisern Union
Là où nous soufflons pour la victoire
Eisern Union, Eisern Union
Il ne peut y en avoir qu’un
Eisern Union, Eisern Union
Nous serons éternel
Eisern Union, Eisern Union
(refrain)