Salut à tous,

Ce dimanche 22 mars, nos adorables cocottes de Manchester vont défier Liverpool dans son antre d’Anfield, pour le compte de la 30è journée de Premier League.

En général, les confrontations entre les deux clubs donnent lieu à des matchs de haute volée, où l’engagement est total et le spectacle forcément au rendez-vous.

Surtout, vu le contexte, les enjeux sont énormes, et la trouille maximale : à vrai dire, c’est le match de la peur, celui qui pourrait nous voir tout perdre. Notre saison en demi-teinte ne rend pas optimiste, d’autant qu’on a encore montré qu’on avait du mal face aux gros poissons, et que nos matchs à l’extérieur sont très poussifs.
Ça tombe bien, parce que Anfield Road nous réserve certainement un accueil digne des grandes occasions. Va y avoir du You’ll never Walk Alone repris en chœur par tout le chaudron, de l’intimidation arbitrale, de la ferveur red et j’en passe. D’autant que contrairement à nous, qui fréquentons la défaite de temps à autres ces derniers matchs, les scousers sont bouillants : ils cumulent les succès depuis un paquet de journées, à croire que sortir de la coupe d’Europe leur a donné des ailes. C’est vrai que ça n’était pas très conforme avec leurs ambitions du moment.

Oui, vous sentez poindre l’esprit de la bâche dans cette dernière phrase, et vous avez raison : l’ambiance des confrontations ancestrales entre les deux clubs, c’est pas franchement les mamours et les petits cadeaux du genre « bon match, bonne chance à vous ».

Les académiciens des scousers ne s’y trompent d’ailleurs pas, en soumettant à la vue de leurs lecteurs non consentants des allégories forcément subtiles, quoique NSFW AT ALL.

Cela me permet de m’interroger sur le réel niveau de jeu de Liverpool (non, je ne regarde pas leurs matchs) : pourquoi un tel racolage dans les académies, si le niveau de performance est revenu ? Pourquoi foutre des bonasses partout, si les résultats sont si satisfaisants ? N’y aurait-il pas, derrière cette impressionnante série, le concours bienveillant de choses qui nous ont échappé dernièrement, comme la moule, la chatte, ou tout autre manifestation d’un hasard heureux ? N’y aurait-il pas là derrière le besoin de compenser par des images putassières un certain manque de volume dans le slip toujours très (trop ?) propre de vos protégés ?

C’est que du côté de Bobby Carlton, on s’y connaît en racolage : venez pas nous la faire, les Reds. Quand on a confiance en son cheptel, on ne tapine pas comme des petites ukrainiennes en goguette. Alors comme dirait mon ami d’outre-atlantique ce cher et regretté Heisenberg : grow a pair Et avouez le : ça pue bien un peu la frousse chez vous aussi messieurs-dames Reds. Peut-être le souvenir d’un légendaire satisfecit d’un certain Alex Ferguson vous permettra d’aborder le match dans les mêmes conditions que moi ; car après tout, n’est-ce pas lui qui a « fait tomber Liverpool de son putain de piédestal. » ? Et oui, je peux l’écrire, je ne m’en prive pas.

Voilà, pour terminer sur une note légère dans les oppositions de principe, et aussi parce que ça me fait plaisir de rendre hommage à au moins un aspect de nos adversaires du jour, j’affirmerai très arbitrairement qu’à Manchester on a le football, mais qu’on a laissé la musique au scousers. Tout le monde ne sera surement pas d’accord pour affirmer que Ian Curtis en Liam Gallagher sont des loosers à peine dignes de figurer dans les tops les plus hype, mais voilà : c’est mon académie, et si j’ai décidé de placer les Beatles ou The Coral loin devant les daubes surcotées qu’a produit la Madchester ou encore les « tubes » à peine bons à passer dans des campings remplis de hollandais gras du bide écrits par un pauvre type fan de City, eh bien ça aussi je peux l’écrire, et je ne m’en prive pas plus.

 

L’ennemi intérieur, ou Magister Têtes à bifles
 

 

COMPOSITION DE FORCE

Sans surprise, Sir Louis Van Gaal reconduit le squad qui a tartiné Tottenham la semaine passée. C’est que pour une fois, tout le monde était d’accord pour dire que l’on avait vu du football de qualité, et que l’équipe n’avait jamais été aussi équilibrée.

Cela donne donc De Gea dans les buts, avec devant lui le cyborg Valencia en latéral droit, la paire Smalling – Jones dans l’axe, et l’éphèbe Blind à gauche.

Au milieu, Herrera joue le même rôle de relayeur avancé à géométrie variable, tandis que Carrick prend le poste qu’il s’est inventé pour lui-même, à savoir le stabilisateur/relanceur reculé.

Devant eux, Mata reprend l’aile droite aux dépends de Di Maria, laissé sur le banc par VG. L’aile gauche est occupée par Young, en perte de vitesse depuis quelques matchs, mais maintenu en espérant qu’il retrouve un peu le niveau de son début d’année.

Fellaini joue les essuie-glaces derrière le cul de Rooney, captain-seul-en-pointe, qui fête pour le coup son 400è match de PL. Respect.

 

 

D’aucuns y voient un 4-3-3, j’aurais tendance à considérer que le rôle de Fellaini, toujours énigmatique, nous empêche de voir la grande frite comme un vrai milieu. Bref, on s’en branle : on va jouer en déviation sur sa grosse touffe, et on tâchera de planter avec ça.

 

LE MATCH en léger différé de quelques tours d’hélicobite

1ère mi-temps : La peur mais non ça va en fait.

2è : pendant que les spectateurs d’Anfield s’époumonent dans les travées, MU attaque le match pied au plancher avec une domination territoriale étouffante et un pressing tout terrain.

4è : Valencia dégage un ballon. Merci à lui de nous offrir un replay de l’éclipse. Dans la foulée, cet insolent de Sterling s’offre un petit pont sur Jones dans notre surface, mais De Gea veille.

10è : Liverpool nous laisse-t-il le ballon à dessein, ou notre décision de prendre le jeu à notre compte a tenu plus des dix minutes habituelles ? Je penche plutôt pour un plan démoniaque de Rodgers et me méfie. Carrick organise admirablement le jeu derrière, Anfield siffle. 64 % de possession pour nous.

14è : But de Mata ! Toute méfiance disparaît après ce service de Fellaini pour Herrera qui enchaine avec une sublime ouverture entre Moreno et Sakho, pour Mata. Un grand merci à la tête de nœud de Skrtl qui couvre parfaitement le petit espagnol. Celui-ci croise sa course, puis sa frappe du droit dans le petit filet opposé de Mignolet. 0-1

19è : MU joue haut, propre et rapide. Tellement que Herrera se fait découper par Allen. Totalement on fire, Mata tente des remises de la tête du haut de son mètre quarante. Alors qu’on attend toujours une réaction de Liverpool, Fellaini écrase la rencontre en se demandant ce qu’il y avait dans ses frites ce midi…au jeu du jonglage, on les bouffe aussi. L’habitude des ballons aériens, surement.

21è : Jones éclate Lallana dans un duel au milieu de terrain. Gerrard part directement à l’échauffement et la peur revient : finalement, Liverpool ne vont-il pas jouer à 11, aujourd’hui ?

24è : finalement, Lallana s’est relevé et le changement n’a pas eu lieu. La peur a changé de camp. Vraiment. Pour illustrer le confort dans lequel on se trouve, Blind efface Can d’un battement de cil sur son côté gauche. Je bande.

28è : tellement joyeux d’obtenir enfin un ballon en phase offensive, Sterling s’offre une petite danse dans notre surface. Jones le dépossède du ballon comme Robin Van Persie se blesse : easy.

30è Liverpool ne voit toujours pas le jour, même s’ils jouent un peu plus haut. De Gea se saisit d’un centre pourrave, qui faisait office de première vraie occasion pour les locaux.

34è : les mecs d’en face ratent même des passes latérales.

35è : leur plan fourbe est mis à exécution ! Sterling sert Lallana plein axe pour la réduction du score, mais en bon transfuge de Southampton décidé à montrer que la formation anglaise se porte à merveille (qui a dit « Luke Shaw » ?), il foire complètement sa frappe. De Gea l’aurait arrêtée, de toute façon. Même Coupet. Même Landreau.

37è : ça s’emballe. Après un petit festival de Fellaini qui échappe de peu au carton après avoir voulu montrer deux fois de suite à la terre entière ses qualités de judoka, Liverpool fait le siège de notre but. Pris de quelques suées, je change de t-shirt, mais à l’image de notre défense, mon slip tient bon.

45è : la mi-temps se termine tranquillement sur quelques belles séquences au sol, magnifiées par Mata la plupart du temps, qui combine superbement avec Herrera et Valencia. Dans les arrêts de jeu, Carrick tente une frappe somptueuse de 25 mètres qui prend le chemin de la lucarne, mais Mignolet ne se laisse pas surprendre.

Sakho est le meilleur de nos adversaires, c’est dire le niveau de leur attaque…

Le bilan à la mi-temps

Mes poules et moi, on a décidé de croquer du liverpuldien, cet après-midi. Aussi fou que cela puisse paraître, on a autant vu les Reds que s’ils avaient échangé leur kit rouge moche pour un ensemble vert pelouse du plus bel effet « camouflage ton sur ton ». Encore aussi plus déglingo que cela puisse paraître (ça ne veut strictement rien dire), on enchaine sans trembler une nouvelle première mi-temps de grande qualité, chose qui n’était pas arrivée depuis belle lurette à l’extérieur. Toutefois, l’importance de l’enjeu pourrait bien donner des ailes à nos adversaires, alors méfiance. Telle un sale flic de la brigade des mœurs, la peur rôde toujours de près autour de mes belles pouliches.

2è mi-temps : 12 hommes en colère.

46è : Je laisse quand même mon titre pour le bel effet qu’il produit, mais à la manière d’une vulgaire titraille incitative du 10sport, il n’est que très partiellement honnête. Précisément, il le reste durant 42 secondes. À la mi-temps, Brendan Rodgers décide que c’en est assez de jouer à 10 : il sort Lallana, pour le remplacer par Steven Gerrard, le grand, l’immense, l’âme scouser qui joue là son dernier derby of England avant d’aller traîner sa pré-retraite sur les pelouses américaines. Le public est en transe, le brassard de capitaine vole littéralement du gros bras inutilement musclé de cette fiotte de Jordan Henderson pour aller enserrer chaleureusement celui bien connu de Steevie G. Enfin, la communion a lieu : Liverpool est à douze.

Et après la glissade qui prive de titre l’année dernière, ce gland (car il n’y a pas d’autre mot, que toute la Mersey me pardonne) s’offre le dérapage incontrôlé qui prive de derby cette année. Échaudé par un tacle il est vrai agressif de Herrera, Steven s’agace carrément sur le deuxième, et file un coup de saton au jeune espagnol pour lui signifier qu’il est ici chez lui, et qu’il peut allonger le jeu si ça le chante.

Rouge direct : la peur n’a même pas eu le temps de venir me chatouiller l’épine dorsale que je pars d’un grand rire devant autant de connerie. Captain exemplaire, Gerrard sort la tête basse, sa trogne de défaite bien fermée. De guerre lasse, le brassard retourne se coltiner le bras taille chippendale de capitaine gonflette.

 

la heatmap de Steevie G, source opta/Mr United

Dans la foulée, l’arbitre colle un jaune à Herrera pour le premier tacle. Une histoire de compensation ? Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?

50è : alors que MU commence à gérer sans trop savoir encore s’il faut contrôler la rencontre ou se jeter à l’assaut pour faire le break, les Reds tentent de nous rentrer dedans le mors aux dents, et espèrent égaliser au courage. Nouveau plan de jeu : Sakho est laissé seul en défense centrale devant Mignolet, et a pour tâche d’annihiler toute attaque mancunienne. Et il le fait, le bougre.

55è : Liverpool cherche à contourner notre bloc par des centres et des frappes de loin, mais rien ne passe. Di Maria entre à la place de Young, de nouveau perdu pour le football.

56è : Faute de Jones suite à une perte de balle un peu naze de Blind. Notre défenseur écope immédiatement d’un jaune sur décision du public.

57è : Première action de génie de Di Maria. À la suite d’une chandelle qui prend le chemin de la touche, l’Argentin anticipe en se plaçant tel un demi de mêlée pour réaliser un arrêt de volée parfait, les deux pieds au sol, et surtout LA BALLE ENCORE DANS LES LIMITES DU TERRAIN. Anfield vocifère à la gueule de l’arbitre comme un seul homme, on hurle au scandale, on demande, que dis-je, on exige la sanction adéquate pour ce geste honteux à bannir à tout jamais des terrains de football. Le rugby aux rugbymen, et les vaches seront bien gardées ! L’arbitre rigole.

59è : Mata fait le break ! Et de quelle manière ! Suite à une frappe de Herrera contrée, notre numéro 8 récupère aux abords de la surface des reds. Il transmet à Di Maria juste devant la demi-lune et va se placer sur la droite. L’Argentin lui remet alors le ballon à mi-hauteur, juste assez soulevé pour que notre que Juan recule d’un ou deux petits pas et s’offre une papinade de folie, qui va nettoyer le petit filet opposé de Mignolet une seconde fois. Préparez vos Vine, messieurs dames, celui là il va tourner non-stop jusqu’à la fin de la saison, un peu à la manière de mon rotor en ce moment. 0-2

62è : Rooney croque un super service de Di Maria sur un contre. L’humiliation attendra, mais je me prends à rêver qu’on venge le 3-0 infligé à Old Trafford la saison dernière.

65è : Sturridge, dont le talent n’est plus à démontrer par ailleurs, paraît carrément constipé face à Smalling cet après-midi. Autre blague : Balotelli entre pour Moreno.

67è : Mignolet manque offrir un but à Rooney en essayant de le dribbler. Le gardien s’en sort de justesse. Juste derrière, Balotelli, surement inspiré par son capitaine Snapchat, s’essuie magistralement les crampons sur le mollet dodu de Jones. Le kop liverpuldien décide de ne lui attribuer qu’un carton jaune, alors que l’arbitre avait jugé de son côté qu’un rouge foncé avec interdiction totale de football était la seule sanction valable…

69è : But de Sturridge. Totalement déconcentrée, la défense de MU laisse partir Sturridge sur le côté droit de la surface. Il profite du bon service de Coutinho pour fusiller De Gea, pas totalement innocent dans son placement sur ce coup. Tout allait si bien… 1-2

70è : Sur un coup-franc en notre faveur, un léger contact entre Rooney et Mignolet donne lieu à une demi-minute de comédie de la part du gardien belge, qui se roule par terre à en décoller le gazon. Reste au football, tu vaux mieux que ça, Simon.

74è : ils y croient, les rascals. Galvanisés par leur réduction du score, ils tentent encore d’égaliser au mental. Sur un coup franc dangereux, Balotelli sacoche de toute ses forces dans le mur. Tellement fort que le ballon passe quand même, mais on peut éloigner le danger.

76è : Faute de Skrtkrtl sur Fellaini. L’arbitre siffle l’inverse.

79è : Balotelli fout Smalling par terre au cours d’un duel, puis provoque notre défenseur comme si c’était lui qui avait fait faute. De manière très comique, c’est le public qui calme l’italien pour qu’il ne prenne pas son deuxième jaune. Why always me, n’est-ce pas, enculé Mario ?

85è : après une longue période complètement stérile au cours de laquelle Liverpool, en manque total d’inspiration, abuse du jeu long, Can et Mignolet décident d’amuser un peu la galerie en faisant strictement n’importe quoi. Sous pression, ils s’échangent les passes les plus improbables du monde et s’essayent à des dribbles de l’espace, ce qui ne profite pas à MU, alors qu’ils ont failli se saisir du ballon plusieurs fois.

88è : le rythme a sensiblement baissé, mais chaque prise de balle de Sturridge ou Coutinho me provoque des hoquets de flippe. 4 minutes de stoppage-time.

90è : penalty pour MU provoqué par cet adorable petit démon gracile de Blind, pour une charge sans ménagement d’un butor nommé Emre Can. Les Reds n’ont même plus la force de protester. « Hop, le coup de grâce ! » me dis-je. C’est sans compter sur Mignolet, qui écarte très proprement la frappe de Rooney.

94è : dernier fait de non-jeu à mettre sur le compte de Liverpool : monté en attaque en dernier recours, Martin Skrutum écrabouille volontairement le tibia de De Gea sorti dans ses pieds pour lui subtiliser le ballon. Un début de bagarre s’ensuit, alors que l’arbitre siffle le coup de sifflet final libérateur. Souhaitons que la retro-commission fasse tatouer un truc à la hauteur de son intelligence sur le front de cet abruti, en plus de le suspendre quatre matchs.

ma suggestion pour indiquer à ses adversaires à quel point ils doivent se méfier de Martin

 

 

Le bilan du match :

Gagnants sur tous les tableaux. Autant sur le plan du jeu, qui nous a vu dicter notre loi à Anfield avec une organisation tactique et un mental d’un niveau encore jamais atteint cette saison, que sur le plan comptable (on recolle à deux points de City et on éloigne le cinquième – justement Liverpool – à cinq points), c’est tout bénef’.

Pour autant, je ponds un bilan en retenue, sans enflammade ni gif animé de méga sodomie pour renvoyer la balle à mes sympathiques antagonistes liverpuldiens (un jour, qui sait) : ce match n’était qu’une étape, et malheureusement pas une finalité. Outre le fait d’avoir plaisamment rétabli la hiérarchie des clubs du nord de l’Angleterre , il reste à nos gagneuses à triompher encore du neo-ennemi intime City, de Chelsea à Stamford Bridge, des terreurs d’Arsenal, etc.

Mais là n’est pas la question pour le moment. Les forces de l’enfer ont été de notre côté, et il appartient à Satan de faire encore le boulot lors du sprint final. En attendant, kiffons avec des potes un peu fralés de Ryan Giggs. Magnéto, Luke.

 

LES NOTES

De Gea : 3/5 Performance plutôt sobre de notre gardien, qui n’a pas été inquiété outre mesure. Dommage qu’il n’en ait rien eu à foutre de bloquer son angle sur cette frappe de Sturridge…

Valencia : 3/5 Notre golgoth a fait sa loi de son côté, et a même cassé les reins d’un Liverpuldien sur son fameux crochet extérieur du droit, signe que les scousers n’y étaient simplement pas du tout. Sa technique rudimentaire n’est clairement pas un atout en phase offensive, mais son physique surhumain reste précieux.

Smalling : 4/5 Superbe match de Chris, qui tout en intelligence de placement et en vitesse, a éteint Sturridge, entre autres, et les autres aussi d’ailleurs. En avance dans les duels, il a été partout, et a même réussi à garder son calme face à cette crevure de Balotelli, rigolo dans la presse mais insupportable sur un terrain de foot.

Jones : 3/5 un peu dans l’ombre de son compère, notre défenseur fish and chips a tout de même réalisé un bon match, et a lui aussi réussi à garder son calme face aux provocations de cette pelure de Balotelli, perdu pour le foot mais toujours pas pour la connerie, selon toute vraisemblance.

Blind : 3/5 Le beau Daley a tenu son rang sur son côté gauche sans avoir à forcer, tellement son vis-à-vis Sterling a été nul. Malgré sa lenteur, il semble toujours placé au bon endroit. Toutefois, il a parfois tendance à jouer facile, et une ou deux pertes de balle de sa part m’ont fait froid dans le dos. C’est lui qui provoque le penalty en fin de match, que Rooney n’honorera pas. Flute. Remplacé par Rojo (93è).

Herrera : 4/5 L’espagnol a été l’homme des situations chaudes sur ce match : d’abord passeur au micro poil de cul sur le premier but de Mata, il a ensuite réussi l’exploit de faire sortir de ses gonds un mec de l’expérience de Steven Gerrard en moins d’une minute. Chapeau. Selon moi, il a couru 123 kilomètres, sur ce match seulement, et a eu le bon goût de jouer jusqu’à la fin. Ou du moins jusqu’à son remplacement par Falcao (83è)

Carrick : 3/5 Match sérieux de notre sentinelle, même s’il a été parfois dépassé par un pressing exercé avec l’énergie du désespoir par les Reds. Sa frappe de la 46è était si pure que j’ai mouillé mon caleçon de plaisir, sans même avoir le temps de passer par un début de mi-molle.

Mata : 5/5 Le bon choix de VG. Dans la balance avec Di Maria pour le côté droit, Juan a finalement donné raison à son coach, et a régalé toute la Mancunie de sa technique, de sa disponibilité, et surtout de son doublé, dont le deuxième pion fera date dans l’histoire des buts magnifiques de MU.

Fellaini : 4/5 Puncher de tous les instants, le grand Marouane a toisé ses adversaires depuis le ciel de Liverpool. Généreux dans l’effort, il a gratté un nombre invraisemblable de ballons au milieu de terrain et a été de toutes les offensives ensuite. Si on domine autant les scousers en 1ère mi-temps, c’est en très grande partie grâce à lui.

Young : 2/5 Pas super transcendant. Ce que l’on craignait se produit inexorablement : après sa bonne période au début de l’année, Ashley est en train de redevenir la chèvre qu’il fut tout au long de la saison dernière. Pas dans le tempo, incapable de créer des décalages, il n’a pesé à aucun moment, et Blind l’a bien compris, car il est resté sagement derrière lui pendant presque tout le match. Remplacé par Di Maria (55è).

Rooney : 2/5 Captain a pris ses responsabilités, notamment pour organiser le jeu en décrochant, mais le reste du temps, il a paru bien seul à la point de l’attaque, à tel point qu’il s’est déconcentré, et a raté quasiment tout ce qui aurait pu nous faire écraser les Scousers encore plus largement. Même un penalty.

SUBS

Di Maria : 3/5 Pas en réussite la plupart du temps, il  n’a pas réussi à profiter des boulevards que les Reds, une fois réduits à 10, lui ont laissé de son côté. Il offre tout de même un service parfait pour le ciseau de Mata, et pas longtemps après, sert Rooney sur un plateau, mais ce dernier vendange l’offrande. On lui préfère Juan, pour l’instant.

Falcao : NN Toujours pas la moindre occasion à se mettre sous la dent lors des miettes de matchs que VG a encore la pitié de lui faire disputer. Patience, Radamel, le retour sur le rocher approche.

Rojo : NN Une figuration de 50 secondes pour son retour, ce qui augure de sa titularisation prochaine face à Aston Villa. J’espère me tromper, car il n’est pas né celui qui poussera Daley sur le banc.

 

Bobby Carlton

 

4 thoughts on “Liverpool – Manchester United (1-2) : La Raide et Vile Academy livre ses notes

  1. Il est décédé.
    J’aime la retenue classe et en même temps méprisante de cette académie.
    Par contre, prétendre que Joy Division c’est caca comme Oasis me fait une sorte de fussoir.

  2. Je ne me fais pas que des amis quand j’affirme ça, c’est clair.
    J’aurais pu mettre Bee Gees, Take that ou encore Wu Lyf à la place, mais je suis un provocateur…

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