AC Ajaccio – PSG (1-3) : L’Aiacciu Académie livre ses notes

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Les Parisiens viennent en Corse deux fois dans l’année. Une fois en vacances au mois d’août pour manger du Brocciu, bronzer à la Rondinara et jouer les pinzuti au Super U. L’autre fois pour que le PSG joue à Timizzolu. Et à chaque fois les Parisiens emmerdent le monde.

L’AC Ajaccio étant descendu en Ligue 2 cette saison, c’est donc en Coupe de la Ligue que les deux équipes s’affrontent. Un duel déséquilibré ? Oui mais pas trop. Le PSG restait sur deux défaites consécutives contre Barcelone et Guingamp alors que l’ACA était invaincu à domicile depuis le 23 septembre.

Qu’il est loin le 5-3-2 de ACA-PSG de janvier dernier. A l’époque, Christian Bracconi jouait le maintien et ne prenait pas de risques. Aujourd’hui, Olivier Pantaloni n’avait rien à perdre. Il avait donc mis sur pied son habituel 4-3-3 en prenant en compte la blessure de deux de ses meilleurs joueurs : Oumar Sissoko et Nicolas Fauvergue. Mais également en faisant tourner son effectif, en n’oubliant pas que le championnat reste la priorité. Si Anthony Scribe a pris place dans les cages, c’est Dennis Oliech qui est titularisé à l’autre extrémité du terrain, glissant ainsi de son aile. En défense, Begeorgi et Zubar blessés, ils sont remplacés par Babiloni et Perozo. A la récupération, la paire Gonçalves/Pedretti refait son apparition après le retour de blessure du premier. Un autre retour comme titulaire pour Marvin Diop, sur un côté. De l’autre, on retrouve Mouaad Madri, l’homme des Coupes. Sur le banc, petite nouveauté avec la présence de Brahim Habi, quatrième gardien de la hiérarchie acéiste.

Le début de la rencontre allait confirmer les doutes parisiens et encourager les efforts ajacciens aperçus les dernières semaines. Pas le temps de se laisser faire, les hommes d’Olivier Pantaloni pressent d’entrée. Bien aidés par la vivacité de Cavalli et de Gonçalves, par l’envie de Pedretti, par l’attention des défenseurs et par le boulot de pressing effectués par les ailiers. Seul Dennis Oliech reste aux avant-postes, revenant défendre sur les coups de pied arrêtés. Les joueurs de la capitale sont bousculés et perdent leurs moyens. Ils multiplient ainsi les fautes grossières et les erreurs techniques. Il faut dire que c’est l’équipe bis qui est alignée avec un milieu de terrain inédit composé de Chantôme, Cabaye et Rabiot.

Les deux lignes défensives bien distinctes de l’ACA

Si ce sont les hommes de Laurent Blanc qui ont la possession et l’animation, les Acéistes ne se recroquevillent pas pour autant en défense. Ils sont repliés d’accord, mais n’hésitent pas à partir en contre dès que l’occasion se profile. Et c’est alors que les blancs et rouges se montraient moins au pressing, avec des pertes de balles plus rapides et un bloc qui avait tendance à reculer, qu’ils allaient marquer. Sur une attaque parisienne bien repoussé, les Acéistes posaient le jeu. Une, deux, trois passes jusqu’à l’éclair de génie de Benoît Pedretti qui sert Diop. Le jeune ajaccien remonte le ballon sur la droite et sert Madri de l’autre côté, esseulé. On fire, Mouaad Madri crochète Aurier qui le fauche. Penalty. Johan Cavalli le transforme sans souci à droite du gardien.

L’ACA en position offensive
L’ACA en position offensive

Un but qui aura le mérite de redonner un coup de boost aux Ajacciens. Aux alentours de la 30ème minute, les Acéistes se transforment en mort de faim et agressent les porteurs de balle à 3 en même temps. Paris domine encore mais l’ACA frappe en contre. Encore. A la 44ème minute, Marvin Diop part seul au centre du terrain mais est illicitement stoppé par Clément Chantôme au milieu. Carton jaune et une action anéantie.

Fatigués de leurs efforts, les Ajacciens livreront une prestation courageuse et solidaire en deuxième mi-temps. Mais Paris entamera mieux et finira mieux la seconde partie du match. Cavani égalisera à la 54ème minute puis Serge Aurier à la 80ème donnera l’avantage avant que Bahebeck ne mette un terme aux derniers espoirs corses quatre minutes plus tard.

L’AC Ajaccio n’a pas à rougir de son match, il aura offert une parenthèse enchantée à ses supporteurs. Et c’est tout ce que l’on espérait.

(Ricardo) FATTI DIVERSI :

« Rendez-vous demain à 13h sur le parking du Géant, je te donnerais des cours de foot »

– La Coupe de la Ligue, c’est l’occasion de retrouver l’expertise des commentateurs de France 3.
Kader Boudaoud : « Christian Brantchioni »
Emmanuel Petit : « C’est pas facile de venir jouer à Bastia », « pas étonnant qu’ils soient si difficiles à battre sur leur terre » (en sachant qu’en 2013, l’ACA c’est 7 défaites et 6 nuls en 19 matchs…)
L’homme de terrain : « Denni Olieck »
Patrick Montel : « Le PSG se relance à René-Coty »

– Sans oublier les affreuses prises de position pro-parisiennes d’Emmanuel Petit : « Mais TIIIIRE !!! » à un Parisien en position de frappe puis « Va au bout, va au bout, NOOOOON » (quand Lucas fait la passe à Bahebeck, croyant qu’il mettait fin à l’action de but)

ANNUTAZIONI

  Anthony Scribe 3/5 : Quel est le comble pour un Scribe ? De travailler avec ses pieds. Car à part une sortie aérienne et un arrêt sur une frappe parisienne enroulée, Anthony Scribe n’aura presque pas utilisé ses mains. Au contraire de ses pieds, que ses coéquipiers ont souvent sollicité. Sauvé par son poteau à la 46ème minute.  

Paul Babiloni 3/5 : Beaucoup de fougue et de volonté pour prendre le ballon avant son adversaire, quitte à se précipiter un peu trop quelques fois. Mais face à Lucas, meilleur Parisien du match, il a eu fort à faire.  

Cédric Kanté 3,5/5 : Kanté là, ça va. Kanté pas là, ça va pas. Irréprochable sur plusieurs interventions salvatrices – toujours au bon endroit au bon moment -, il a seulement fait la petite erreur de lâcher le marquage de Cavani sur le premier but parisien.  

Grenddy Perozo 3/5 : Il y a les films catastrophes, les scénarios catastrophes et les footballeurs catastrophes. On a bien cru que Perozo ferait partie de la troisième catégorie. Mais après un début de match pas rassurant avec des mauvaises relances, entre autres, il s’est bien rattrapé avec de l’envie et quelques interceptions pleines d’à propos. 

Eric Marester 3/5 : 8 secondes de jeu et déjà un gros tampon sur Lavezzi. A partir de là, on savait que Marester était bien entré dans son match. Il le prouvera par de nombreux ballons touchés en début de match. Avant de se faire plus discret et de sortir sur blessure à l’heure de jeu.  

Benoît Pedretti 3/5 : Véritable piston du moteur acéiste, Pedretti a défendu vers l’avant, vers l’arrière sans jamais hésiter à aller au charbon. Offensivement, c’est sa passe géniale de vision et de précision qui crée le décalage pour Diop sur l’action amenant le penalty.  

Claude Gonçalves 3/5 : Plusieurs pertes de balles en deuxième mi-temps. Un manque de concentration mais surtout un manque de fraîcheur imputé à une grosse débauche d’énergie en première mi-temps.  

Johan Cavalli 3,5/5 : Niveau capillaire, il s’était mis au niveau de Christophe Dugarry avec son serre-tête. Mais niveau footballistique, c’était Zidane. Rien que sur sa première balle, il régalait déjà. Ensuite, il a défendu, a obtenu des fautes en se jetant par terre comme à son habitude, et été à l’origine des contre-attaques. Unique buteur ajaccien du match sur un penalty parfaitement tiré, il aura également sauvé un ballon sur sa ligne d’un retourné acrobatique à la 82ème minute. Et puis il conserve mieux le ballon dans ses pieds que les caves ne conservent les figatelli.  

Dennis Oliech 3/5 : Première touche de balle à la 9ème minute ? Le ballon crève. Comme un symbole. Ensuite, ce sont les Parisiens qu’il torturera avec des courses dignes d’un 3 tonnes 5 qui grimpe le col de Vizzavona. Il pèsera sur la défense adverse, obtiendra des fautes et sortira avec les honneurs à la 64ème minute.  

Mouaad Madri 4/5 : Il y a deux ans il ramassait encore les poubelles, ce soir il a ramassé les reins parisiens à la pelle. Il a mis le feu à François Coty grâce à ses dribbles chaloupés. C’est sur l’un de ses crochets qu’il obtient le pénalty, puis c’est sur un râteau qu’il éliminera Chantôme. Le dernier homme à avoir autant fait l’amour à des Parisiens, c’est Magloire. Après sa grosse débauche d’énergie en première mi-temps, il sera moins tranchant en deuxième. A noter tout de même une frappe de 20 mètres à la 75ème minute qui passe tout près du poteau. Il jouait alors avant-centre. — Madri mouaad (@bidouche7) 17 Décembre 2014

Marvin Diop 3/5 : Il a pas mal permuté sur le front de l’attaque mais il n’a jamais oublié deux choses :
– de venir défendre, avec notamment des interventions dans sa propre surface
– d’apporter sa vitesse et son explosivité sur les contres ajacciens. C’est lui qui remonte le ballon et adresse une belle transversale à Madri sur l’action du but. Et à la 44ème, c’est lui qui partait seul au but, fauché in-extremis par Chantome.

I RIMPIAZZANTI

Laurent Abergel, 60ème minute, NN : De retour à un poste de latéral, Abergel n’a pas fait de folie et n’a pas pris de risque, se tournant vers l’arrière après récupération de la balle.

Benoît Lesoimier, 64ème minute, NN : Pas facile d’être le seul joueur de son équipe à avoir du jus… Du coup il n’a pas pu faire la moindre différence tout seul.

Gary Coulibaly, 86ème minute, NN : Un gros tampon sur Digne pendant le match. Et un échange de maillot avec un Cavani qui n’en a absolument rien à foutre après le match.

Perfettu Erignacci

1 thought on “AC Ajaccio – PSG (1-3) : L’Aiacciu Académie livre ses notes

  1. J’ai souvent entendu Petit comme ça. C’est pas spécifique à Paris c’est juste sa façon de faire. C’est très emmerdant mais il se trompe souvent donc c’est drôle.

    Désolé l’Francis

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