Angers SCO – Stade Rennais FC (4-5 ap.) : La Breizhou Académie assure le spectacle
Oui, les fêtes de fin d’année durent un peu plus longtemps en Bretagne qu’en France, vous l’aurez compris. On s’était quittés sur une sortie de Ligue Europa avec les honneurs face à la Lazio, on se retrouve un mois après 3e de Ligue 1 et toujours en lice pour défendre notre trophée en Coupe de France. Elle est pas belle la vie ? Ben pas forcément, quand il s’agit d’aller se taper un 1/8e de finale un mardi soir à Angers, voyez-vous.
La composition :
On fait tourner mais pas trop, comme dans un Dorcel Elite.
Mendy – Maouassa, Gélin, Da Silva, Traoré – Bourigeaud, Léa-Siliki – Tait, Niang, Gboho, Del Castillo.
Le match :
Les Rouge et Noir entament la partie de façon sérieuse et appliquée, ce qui suffit amplement face à une équipe d’Angers sacrément limitée techniquement. Del Castillo est en jambes, tandis que le duo Niang-Gboho semble prometteur. Logiquement, nous prenons l’avantage après la demi-heure de jeu. Gboho perce la défense avant de buter sur le gardien. Le ballon, mal renvoyé, atterrit dans les pieds de Léa-Siliki. Celui-ci déclenche une frappe de loin, dont le rebond trompe Petkovic. Le susnommé a beau hurler sur l’arbitre comme un putois, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même, le but est validé.
Angers 0-1 Rennes (37e).
Les Bretons ont la bonne idée de ne pas relâcher la pression et d’aggraver le score avant la pause. Gboho, encore lui, lance Niang en profondeur. Excentré dans la surface à gauche, M’Baye trompe Petkovic d’un amour de ballon piqué.
Angers 0-2 Rennes (42e).
Gboho triple la mise dans la foulée, mais le but est légitimement refusé pour hors-jeu.
Au retour des vestiaires, on s’attend à une réaction angevine, Moulin ayant effectué deux changements. Et les faits dépassent les plus belles attentes du dépressif qui sommeille en chaque supporter rennais depuis la naissance : après plusieurs vagues dangereuses, les locaux réduisent le score sur un corner un peu cafouillé, que Thioub pousse au fond.
Angers 1-2 Rennes (52e).
Sentant l’odeur de l’huile d’olive émanant des fondements de ses joueurs, Stéphan sort Léa-Siliki pour Grenier, histoire de revoir un peu le ballon (58e). Alors que l’on ne sortait pas la tête de l’eau, la chance choisit son camp, en l’occurrence le nôtre : sur une prise de balle dans la surface, Niang seffondre. L’arbitre accorde un pénalty généreux, que notre esthète sénégalais transforme sans trembler. Nous reprenons le large au meilleur moment possible.
Angers 1-3 Rennes (61e).
Comme prévu, ce 3e but coupe les jambes de nos adversaires et nous retrouvons un semblant de maitrise. Sauf que.
Sauf que la vie est une chienne, et comme tout canidé domestique qui se respecte, elle a un cerveau de moineau et la capacité d’attention d’un enfant de 3 ans. Et elle adore chier sur le tapis.
C’est ainsi que Grenier, entré vingt minutes plus tôt et extrêmement précieux au milieu, est contraint de sortir sur blessure à l’orée du dernier quart d’heure. Gnagnon entre en jeu. Dix minutes plus tard, sur un centre assez évident de Bahoken, Traoré loupe sa tête, ce qui permet à Thioub d’inscrire un doublé. A cinq minutes du terme.
Angers 2-3 Rennes (85e).
Evidemment, le stade se réveille et pousse son équipe comme un constipé son repas de la semaine passée. Vous vous rappelez de la vie qui nous chie sur le tapis ? Cette fois, elle s’appelle Joris Gnagnon, la vie. Et le fraîchement entré ne trouve rien de mieux que de provoquer un pénalty sur un ballon de merde à la 88e minute. Que Bahoken transforme. Qui nous envoie en prolongations.
Angers 3-3 Rennes (89e).
From Qualifié facilement et en confiance avant un derby important to slipomètre à zéro et prolongation qui nous cassera les cannes real quick.
Malgré cette fin de match catastrophique, nos Rennais relèvent la tête et parviennent même à reprendre l’avantage suite à un superbe travail de Del Castillo sur l’aile, que conclut Gboho.
Angers 3-4 Rennes (101e).
Aaaaah, qu’elle fait du bien cette qualif’ ! Quoi, pardon ? Perdre 10 ans d’espérance de vie en l’espace de cinq minutes, mais pourquoi ? Balade angevine sur notre aile droite, centre de merde, reprise de merde, but de merde.
Angers 4-4 Rennes (105+1e).
Ce club aura notre peau, je vous le dis.
Alors que l’on se résignait à se taper une séance de tirs au but après avoir mené 3-1 à dix minutes de la fin faut-il le rappeler, v’la t’y pas que Gélin sort de sa boîte et choisit la 110e minute de ce match de maboul pour marquer son 1er but pro d’une improbable frappe enroulée du droit depuis l’extérieur de la surface, et qui vient se loger dans la lucarne de Petkovic.
Angers 4-5 Rennes (110e).
Coup franc hyper dangereux, frappes de peu à côté ou magistralement arrêtées par Mendy, rien n’y fera : on se qualifie pour les quarts de finale au terme d’un match qui aurait génial s’il n’avait pas été disputé par notre équipe.
Que dire d’un match pareil ? Que c’est absolument scandaleux de ne pas avoir tenu le score à 3-1, ni à 4-3. Que nos largesses défensives sont inquiétantes et récurrentes. Mais quelle abnégation, quelle force de caractère une fois encore. Et l’essentiel est là : on est qualifiés et encore en course pour défendre notre titre.
Vu sa conf’ de presse d’après-match, Stéphan a dû pousser une gueulante du tonnerre dans le vestiaire, à juste titre. Et comme l’a dit Niang, la chance ne sera pas éternellement de notre côté. En attendant, quitte à s’être tapé une prolongation, autant l’avoir gagnée, encore plus en prévision du derby face à Nantes vendredi.
Les joueurs :
Mendy : 3+/5. Difficile de lui mettre plus alors qu’il en prend 4, mais il n’y peut pas grand chose et il a au contraire sauvé la baraque plus d’une fois.
Maouassa : 3/5. Enorme activité dans son couloir, espérons qu’il aura récupéré d’ici vendredi, parce que l’on n’a aucune marge sur les ailes.
Gélin : 5570/5. C’est le nombre de minutes qui lui aura fallu pour marquer son premier but pro avec Rennes (merci Rouge Mémoire). Mais ça en valait la peine.
Da Silva : 2/5. Plusieurs bonnes anticipations, mais en tant que capitaine et patron de la défense, ce n’est pas possible de se faire trouer comme ça.
Traoré : 2/5. Noël c’était il y a un mois, Hamari.
Bourigeaud : 2+/5. Mouairf. Remplacé par Camavinga (71e), toujours aussi précieux.
Léa-Siliki : 3/5. Un but opportuniste et un bel impact, avant de se noyer. Remplacé par Grenier (58e), qui nous a fait un bien fou pour sortir la tête de l’eau, avant de sortir blessé. Remplacé par Gnagnon (81e). A l’époque, on le voulait en attaque pour son impact physique, maintenant c’est pour le tenir le plus loin possible du ballon.
Tait : 2/5. Face à son ancienne équipe, il a multiplié les appels et agité les bras dans tous les sens. Il avait envie, peut-être un peu trop pour être efficace.
Niang : 4/5. Deux buts, du vice, du charisme. Remplacé par Hunou (94e), complètement transparent.
Gboho : 4/5. Belle complémentarité avec Niang à qui il offre un but, tout en en marquant un lui-même. Il a tout donné et fini sur les rotules.
Del Castillo : 4/5. Le métronome offensif. Sa talonnade en sortie de pressing qui crée le décalage et amène le pénalty m’a fait douter de ma sexualité.
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ALLEZ RENNES
Marco Grossi
Voilà, une académie le lendemain matin du match, c’est ça qu’on veut. C’est comme ça qu’on chopera des parts de marché à L’Equipe, bordel de nom de dieu de merde.
Oui, oui, allez-y. Papouillez-vous bien le chibre les deux premiers de la classe là… Vous me dégoûtez, du coup, j’ai fait pareil.
C’était le but. Plus on se papouille nombreux plus on rit.
Attendez demain matin et préparez vos plus belles papouilles.