Autriche-Pays-Bas (0-2) : La Prater Akademie livre son diagnostic

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La caution « santé mentale » de nos académiciens.

Bonjour, installez-vous. Un cigare ?

Ne lambinons pas, au tarif où je donne mes consultations vous n’avez pas vraiment intérêt à vous disperser en palabres inutiles. Il s’agit donc d’examiner ce sommet du groupe C entre les Pays-Bas et l’Autriche : le vainqueur est qualifié pour les huitièmes, c’est aussi simple que cela.


Et celui qui ne perd pas de temps non plus, c’est David Alaba. 9 minutes de jeu, un cafouillage de la défense, et un amour de semelle sur Dumfries en pleine surface. L’arbitre ne voit rien, la vidéo si : pénalty et but de Depay. Du pain bénit pour notre rubrique « psychanalité du footballeur ».

David Alaba, donc. Le pilier de notre équipe, replacé en arrière central pour étayer notre défense de tanches. Comment se fait-il donc que ce soit lui qui nous trahisse et enterre nos espoirs avant même la dixième minute ? Incompréhensible. Enfin, incompréhensible si l’on s’appelle Emmanuel Petit Nabil Djellit, évidemment, quand on est titulaire d’un doctorat de psychologie comme moi (facile : c’est moi qui l’ai créé) cela s’éclaire naturellement. Attention, scientifiquement je vais être pointu, tâchez de suivre. A.L.A.B.A : avec autant de A et de B dans son nom, le jeune David est dès le plus jeune âge habitué à être appelé en premier. Le voici désormais affublé du brassard de capitaine, lui qui est de plus chargé de mener son équipe à tous points de vue : en défense, à la relance, et même quand il faut calmer les insultes racistes d’Arnautovic. Un leader, un meneur, un premier : la tête. Mais le football – foot-ball – fuss-ball se joue à l’opposé avec les pieds. Parce qu’il est plus qu’aucun autre la tête, David doit donner l’exemple avec ses pieds : on nage en pleine contradiction. Or, à mi-chemin entre la tête et les pieds, que trouve-t-on ? Je vous le donne en mille : le pénis. Le pénis de David Alaba, donc, qui fait lui-même obstacle à la résolution du propos.

On reconstruit facilement le dialogue imaginaire qui se déroule dans la personnalité du joueur : « Maman, je suis tiraillé entre la tête et les pieds, que dois-je faire ? – Je ne sais pas mon fils, entre la tête et les pieds je n’ai pas de pénis, je n’ai qu’un sexe ouvert, sombre et humide. – Oh, je ne le sais que trop bien Maman, je voudrais tant insérer mon pénis dans ton sexe ouvert sombre et humide, mais je sais que c’est interdit, oh, je souffre tellement, Maman, je te désire et je te déteste tant, Maman. » Enfin, rien que du très classique, quoi. Condensé en un dixième de seconde, ce dialogue insoluble, au lieu d’apaiser la triangulation tête-pieds-pénis, ne fait que la tendre plus encore. Un joueur orange arrive à toute vitesse, il faut prendre une décision. Réfléchir (la tête) ? Trop tard, il n’y a plus le temps. Sodomiser l’attaquant adverse dans la surface (le pénis ?) ? David Alaba dispose encore d’un surmoi fonctionnel, l’option est proscrite. Il ne reste que le pied : de mon pénis dans le vagin maternel, la pulsion s’atténue et se transforme en devenant mon pied sur ton pied. La faute est inévitable, la VAR n’ajoutant que quelques secondes d’attente avant la résolution définitive du problème : après 10 minutes de jeu, David Alaba peut enfin entrer dans son match de manière apaisée. D’un point de vue psychiatrique, ça valait le coup de plomber le score d’entrée, du point de vue patriotique on peut cependant souligner qu’il a bien chié dans la colle, si vous me passez l’expression.


Le reste est anecdotique : des ratés monstrueux des Pays-Bas (il faudra que je me penche sur ce Depay, à l’occasion), un deuxième but qui finit par arriver par Dumfries en contre, et des Autrichiens qui (hormis une LOURDE d’Alaba au ras du poteau) font globalement de la figuration : la qualification se décidera au dernier match contre l’Ukraine.


Les notes :

Bachmann : 4/5 – Un peu agaçant à maintenir du suspense au score, on a été obligés de rester jusqu’à la fin à cause de lui.

Dragovic : 2/5 – Il a fait acte de présence.

Alaba : 1/5 – J’ai déjà fait toute l’intro sur lui, je ne vais pas en rajouter. Ça serait quoi après ? Que j’accepte la CMU ?

Hinteregger : 2/5 – Le maître-étalon du quelconque et de l’insignifiant, un peu comme le département de l’Allier chez vous.

Lainer : 2/5 – Bof. Avec autant de joueurs moyens faut pas s’étonner si aucune chaîne ne veut nous diffuser en clair.

Laimer : 1/5 – Lui c’est un cran en-dessous, il a fallu aller chercher la feuille de match pour vérifier qu’il était là.

Schlager : 3/5 – Les Néerlandais ont ça aussi, ce genre de digue qui leur empêche de se prendre complètement la marée.

Baumgartner : 2/5 – Contribue lui aussi à faire de l’Autriche sans doute l’équipe la plus oubliable de cet euro.

Ulmer : 2/5 – OK B-Ulmer.

Sabitzer : 2/5 – Pas bon, pas nul. Comme tout le monde, quoi. Même nos pages sur l’album Panini sont en noir et blanc, si ça se trouve, tellement on est fades.

Gregoritsch : 1/5 – Dans les conditions décrites ci-dessus, vous comprendrez qu’on n’avait pas grand-chose à attendre de notre attaquant de pointe.

Les remplaçants :

Kalajdzic, Grillitsch, Onisiwo, Lienhart, Lazaro. Voilà, c’est fait, on en a parlé.


Et voici la fin de cette séance, dont j’espère qu’elle vous aura été profitable. Ça fera 1500 schillings.

Mes amitiés à votre maman,

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