Caen – Metz (3-0) : La Metz Que Un Club Académie ne passera pas l’hiver

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Hinschwenger, démission.

« Winter is coming ».

Salut Peuple du Nord-Est,

Humeur Mosellane du moment
Humeur Mosellane du moment

Un ciel grisonnant surplombe la plaine. Il flotte dans l’air des relents de tristesse et d’abandon. La vie ralentit son rythme, on se lasse chaque jour un peu plus de combattre les affres du froid mordant et les échos criards des récentes batailles perdues. Au village, les regards sont fuyants, les mots sont faibles, les pas rapides dans les ruelles. On n’ose parler, on ne veut évoquer pareil temps de malheur. On ne sait combien de temps le Royaume tiendra, mais peur et opprobre grondent dans les bas-quartiers. Si par le passé la Maison Grenat a déjà eu à affronter bien des turpitudes, elle ne s’en accoutume pas et vacille une fois encore.

On ne saurait qui accabler. Camouflé dans la tour d’une forteresse Saint-Symphorien il fut un temps imprenable mais qui n’est aujourd’hui que le reflet d’un bordel à filles de joies bas de gamme, le Roi Serin multiplie les actes inglorieux et plonge son peuple dans la détresse, le chagrin et la maladie. Un peuple qui ne souhaite vivre que par et pour ses couleurs, qui souhaite voir auréoler de gloire son symbolique dragon, mais qui n’a autant de valeur aux yeux de son Monarque que la plus vile des gales d’un chien mourant.

L’on peut également s’interroger sur la volonté de ses hommes. Les bannerets Grenats, autrefois si fiers et insolents, avaient alors triomphé durant ces si lointains jours d’été des clans Dogues, Angevins et Canaris, et même de cette diligente bataille en terres Pailladines. Puis cette fracassante débâcle contre les hommes du Rocher vint marquer le début de cette morne période. Pillant, violant et massacrant femmes et enfants, le Royaume Grenat avait vu son armée meurtrie et humiliée, laissant ses portes béantes pour qui voudrait bien ravager à son tour maisons et cœurs Lorrains. Il se dit ça et là que les hommes ont perdu foi, qu’ils sont las de combattre. Les quelques derniers valeureux porteurs de l’étendard à la Croix semblent se décourager de voir que la lutte sera vaine tant que l’ensemble des guerriers ne marchera pas d’une seule et même foulée, à l’unisson.

La grogne populaire tend infailliblement à désigner comme coupable la Main du Roi,  Ser Hinschberger. Autrefois combattant émérite, il fut désigné Général de l’armée dans une relative surprise compte tenu de son inexpérience militaire de haut niveau, mais bénéficiait toutefois d’une chatoyante réputation en portant le souvenir d’une glorieuse époque lointaine. Bravant monts et vaux, il avait mené ses troupes vers la victoire et son peuple aux portes de la gloire, côtoyant à nouveau les grands Royaumes de ce monde. Mais son intelligence tactique trouva là ses limites. Restreints et modiques, ses plans de bataille avaient su tromper de naïfs ennemis en début de campagne, mais ne supplantent aujourd’hui plus personne. Si l’escarmouche récente contre les bannières Violettes du Sud peut donner de l’espoir au jeune ingénu, il se dit que les vieux incrédules désabusés des tavernes fomentent déjà quelque soulèvement pour, comme il se dit là-bas, « Cuire le cul de cette boursemolle ».

Répétant avec audace qu’il est dans ses objectifs et que son Peuple est en vie, on ne saurait que trop peu supporter à nouveau le glas de la défaite. L’hiver approche, le couperet sur la tête de Ser Hinschberger aussi.

 

18e journée, Caen – Metz 

Un match contre le dernier, repoussé pour cause de brouillard, un groupe toujours affaibli par l’absence de nombreux titulaires. Tous les éléments réunis pour se prendre une branlée. Haut les cœurs, ou haut-le-cœur. Choisissez.

Ivre, le CM a mis Rivierez à gauche et salit tous mes sous-vêtements.

Le match : 

Il ne fallait pas être en retard pour voir le première ogive sur le but messin. Dans la foulée arrive la première diarrhée footballistique d’un Mandjeck tout sauf constipé, qui, se prenant pour un Jésus noir, remplace le pain par la gonfle et distribue ses passes à l’adversaire comme l’Elu nourrit ses disciples. Plutôt un comportement de Judas tout compte fait. Le Dieu du football justement, conscient que l’on s’apprête à bafouer une fois encore ses préceptes en répandant de l’excrément par quintal, préserve nos mirettes et envoie la purée. La purée de pois.

Sale temps pour les presbytes.
Sale temps pour les presbytes.

Yann Karamoh ne trouvera d’ailleurs pas le cadre à la 9e minute, alors qu’il se retrouve pourtant aussi seul à 3m du but que le neurone dans la cervelle imbibée d’alcool de Thibault Bourgeois. La joute donne ensuite la fausse impression de s’équilibrer un peu, les locaux laissant même à Diallo l’opportunité de louper une occasion. Bessat et Karamoh se chargent alors d’ouvrir le score, le premier se déjouant de Rivierez à gauche et trouvant d’un centre bien ajusté le second, bien libre d’un marquage absent de Balliu. 1-0, 19e.

Aucun pressing sur le porteur du ballon, un bloc très bas, deux milieux défensifs alignés qui laissent un Cohade courir encore une fois aux quatre vents. Le terreau parfait pour faire pousser une nouvelle humiliation. Très vite on frôle le 2-0, mais Didillon est bien soutenu par un poteau salvateur et un arrêt plus chanceux que couillu. La mi-temps apporte avec elle ses envies de meurtre, suicide, défécation surannée et plongée dans l’alcool, dans l’ordre qui vous sied le plus. Seul Gauthier Hein et Cohade tirent leur épingle du jeu, mais on sait d’ores et déjà que le minot sortira à la 55e, et que notre Jason Statham finira avec un jaune.

Dès la reprise, Mandjeck confirme que la greffe de l’étron qu’on lui a implanté entre les deux oreilles a bien pris et prend un jaune bien stupide, puis vomira ensuite un ballon abject sur la plus belle occasion de contre Messine à 5vs4. Remplacé par Mollet à la 54e, il va bientôt finir par se manger les fruits de son travail dans la gueule. Et comme aucun match Messin ne peut se finir sans acte insolite, Milan Bisevac se replonge dans les bas-fonds Yougoslaves et ajoute un nouvel échelon à la somptueuse échelle de la filsdeputerie en collant une « gauche » directe dans la gueule de Santini. C’est rouge direct. Prenez votre chèque de 80k€ et partez en vacances, merci.

Ivan Santini se signalera à la 60e d’une frappe parfaitement imparable, laissant à Didillon que ses yeux pour pleurer, 2-0 (60e). A ce stade, Hinschberger a les fils qui se touchent et décide de sortir Hein pour faire rentrer Milan. Un petit siège s’installe sur la surface caennaise, mais personne ne prendra l’initiative de tirer, de peur je pense d’avoir une chance de marquer. On sort Diallo, on met Vion, Sarr déborde, Falette place sa tête, on accumule des corners mal tirés, une ritournelle à laquelle on s’habitue tristement. Sur un bel enchaînement, Thibaut Vion arrivera quand même à trouver le poteau Caennais et nous faire comprendre que oui, nous sommes condamnés à souffrir et nous nourrir de la soupe de nos larmes et espoirs déchus.

Un carton jaune pour un tacle bien crade de Milan, un 3-0 dont je n’ai même pas noté le déroulement puisque j’étais trop occupé à enfoncer ma propre tête dans mon propre rectum. Et voilà. Une nouvelle valise, comme annoncé. Triste vie.

 

Le FC Metz, foncièrement cohérent, fonce aussi surement vers la déchéance qu’une berline allemande transportant une princesse anglaise vers un malencontreux poteau.

Metz Que Des Notes : 

Didillon (2/5) : Mon pauvre Thomas, on en arrive bientôt à vouloir voir notre Rogério Ceni chauve titulaire en Ligue 1. C’est dire. #TeamChauve

Rivierez (3/5) : La critique dira ce qu’elle voudra, mais je trouve que dans le naufrage général, il est l’un des derniers à s’être noyé.

Bisevac (0/5) : Carton rouge, mention enculé.

Falette (3/5) : C’est l’un des plus dangereux de nos attaquants. Sauf qu’il est défenseur et qu’on a tendance à l’oublier.

Balliu (2/5) : L’intérêt offensif d’un tapis de douche, l’apport défensif d’un sandwich au thon.

Doukouré (2/5) : Vivement janvier que tu débarrasses le plancher à la CAN et qu’on voie du vrai football. Ou bien Chris Phillips.

Mandjeck (1/5) : Georges est tout doucement en train d’élargir nos anus pour pouvoir y garer sa Porsche. Et il va finir par y arriver le con.

Remplacé par Mollet (3/5), 54e. A montré qu’il a plus de technique et d’intelligence balle au pied en 10 minutes que ses deux comparses en 4 mois. 

Cohade (3/5) : Sidéréééééé, dépitééééé, Renaud Cohade ne courra plus jamaiiiiiiis.

Hein (3+/5) : Si tous les gars en voulaient autant que notre petit Gauthier, c’est pas sur qu’on gagnerait mais on aurait au moins du panache.

Remplacé par Milan (non noté), 62e. Un jaune débile, c’est tout ce qu’on retiendra. 

Sarr (3/5) : A mettre au rang des (presque) satisfactions. Le jour où on en fera un footballeur en plus d’un sprinteur, on aura une vraie arme.

Diallo (2-/5) : Habib, il va falloir que tu fasses comprendre à Philippe que t’es pas fait pour jouer seul en pointe. Vraiment.

Remplacé par Vion (non noté), 73e. De l’envie et un poteau, suffisant pour qu’on en fasse un titulaire avec Erding contre Guingamp. C’est ça Philippe, ou on va vraiment finir par te cuire le cul. 

 

On reçoit Guingamp mercredi, qui vient de se faire le PSG. J’ai hâte.

Kast & Deuch

2 thoughts on “Caen – Metz (3-0) : La Metz Que Un Club Académie ne passera pas l’hiver

  1. Dans mon souvenir, il y avait un épisode cruel et crucial et cru, nommé les Noces pourpre et blanc. Votre récit n’en fait pas mention et c’est bien dommage.

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