Le Clermont-Foot a réussi la prouesse de nous proposer les pires toilettes et la pire buvette de cette saison de Ligue 2. Pourtant, l’accueil global a été bon. Explications.

Pour moi, le déplacement à Clermont est le plus court de la saison. Cette proximité permet d’emmener avec moi des potes, pas du tout supporters de l’ACA de prime abord, mais curieux de vivre un match en parcages, de s’immerger dans cette ambiance, mais surtout de voir du foot et de boire des bières. C’est donc en début d’après-midi que la 106 (comme neuve, elle est sortie plus tôt que prévue du garage) démarre, avec un peu plus d’une heure de route, mais surtout avec 324 kg à l’intérieur, en comptant seulement les quatre obèses (dont moi) qui y sont en place (sans compter les packs de bières et le sac de la bâche I Sanguinari).

Le voyage se passe sans encombres, la 106 peinant seulement à monter quelques cotes. Et nous voici à 15h, dans les rues de Clermont-Ferrand. Au total, nous sommes 9. Au hasard de la visite, nous nous retrouvons à nous installer en terrasse. Et hasard des choses : des ultras de l’Armada Clermont sont assis juste à côté. Quelques regards sont échangés. Ils savent. Et nous savons. En ce beau jour d’avril, ils fêtent visiblement l’anniversaire de l’un d’entre eux. Les serveuses s’activent et s’interrogent : « On n’a pas de gâteau pour mettre une bougie, on va la mettre dans un double Ricard ». Première fois de ma vie que l’on émet devant moi l’idée de mettre une bougie d’anniversaire dans un verre de Ricard.

Les girafes d’Affligem se multipliant des deux côtés, le rapprochement entre les deux groupes se font : ils avouent qu’ils me connaissent et m’ont reconnu, l’un d’eux me demande une photo et on se paie mutuellement des bières, dans le respect le plus total. La preuve encore une fois que les supporters ne sont pas des sauvages.

On en profite pour faire mettre la musique de l’ACA, U Cantu di l’Orsu, de Cuscenza, à fond dans les enceintes du bar. On est chez nous, véritablement. Un peu comme la saison dernière, lorsque l’Orsi Ribelli avaient fait venir plus de 300 Acéistes pour leurs quinze ans. Aujourd’hui encore, dans le centre de Clermont-Ferrand, il y a plus de supporters de l’ACA que de supporters du CF63.

Il est 18h30, tout le monde commence à avoir la cervelle en terrine : il est l’heure de prendre la direction du stade. Aux abords de la gare, une voiture de police double la 106 et se met à notre hauteur. Mes passages arrières (et non pas arriérés, quoi que…) ne sont pas attachés. Les policiers nous font gentiment savoir que la ceinture est obligatoire et accélèrent. Dieu merci, je souffle. S’ils avaient eu la mauvaise idée de nous arrêter et de me faire souffler, j’aurais pu dire au revoir à mon permis de conduire et à mes déplacements (je vous rappelle que je ne suis pas un exemple et qu’il faut surtout choisir entre boire et conduire).

19h. Nous sommes garés dans le parcage visiteurs. La fouille se passe bien, l’accueil du stadier en chef, sosie de Denis Maréchal, est agréable, il fait beau, la place ne coûte que 5 euros. Tout est réuni pour passer une magnifique soirée de football. On bâche, on encourage les nôtres, le match débute et que voit-on arriver au loin ? Les potes de Jérôme Hergault, habitués des faits, qui arrivent à une dizaine en parcage visiteurs. L’ambiance monte d’un cran.

Nous sommes désormais une vingtaine dans le kop visiteurs du stade Gabriel Montpied. Les médecins s’invitent dans notre parcage pour soigner l’un de mes jeunes collègues, qui, alcoolisé, essuie son nez ensanglanté dans… le ticket du match.

Puis vient la mauvaise nouvelle. Au moment où je demande si la buvette allait ouvrir, les stadiers me répondent : « Non, vous n’aurez rien aujourd’hui. On n’ouvre pas celle du parcage et on ne peut pas vous escorter jusqu’aux autres buvettes. S’il y avait eu que votre groupe, ça aurait été bon, mais avec eux (en pointant du doigt les potes de Jérôme Hergault, ndlr) c’est pas possible ». Donc en fait, le mec vient de nous annoncer qu’on aurait pas à manger parce qu’on est trop ? Du jamais-vu.

Les + :

  • Ils nous ont offert un Coca quand même.

Les – :

  • Rien à manger. C’est suffisant comme point négatif, non ?
  • On a pu vérifier un cliché sur les Auvergnats : les Auvergnats sont radins. Ils ont même pas voulu donner une bouteille de Coca par personne présente.

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 0,5/5. De qui se moque-t-on ? Le Clermont-Foot vient de franchir une nouvelle étape dans le non-respect des supporters adverses. Généralement, on ne nous ouvre pas la buvette du parcage car nous ne sommes pas assez. Là, on ne nous a pas vendu à manger parce que l’on était trop. Une première. Et j’espère une dernière.

Nouveauté cette saison : on va également noter les… toilettes des stades de Ligue 2. Alors faites attention, les photos peuvent choquer les âmes les plus sensibles.

Les toilettes du stade Gabriel-Montpied sont indignes de la Ligue 2. Je veux bien que dans certains stades, on nous propose des chiottes à l’ancienne, mal isolées, pas très confortables. Mais à ce niveau-là, c’est clairement du foutage de gueule. À Beauvais, où joue le Red Star par exemple, les visiteurs ont droit à des toilettes de chantier, mais qui sont neuves, propres et entretenues. Là, à Gabriel-Montpied, nous avions également droit à des toilettes de chantier, mais qui sont dégueulasses et surtout pas confortables du coup : pas de papier toilette, pas d’eau, pas d’essuie-mains. Rien du tout. A côté des deux cabines posées au milieu du champ derrière la tribune, on retrouve des pissotières mobiles à ciel ouvert, le genre de trucs que l’on peut voir habituellement en festival. C’est le seul endroit de Ligue 2 où l’on peut voir ça. Et ce n’est pas forcément une bonne chose. Note : 0,5/5.

De retour dans notre petite routine de supporters : des chants, des macagna, des insultes pour Descamps et quelques frissons. Mais ni l’ACA ni le Clermont-Foot ne parviendront à marquer, malgré la supériorité numérique acéiste pendant près de 45 minutes. Score final : 0-0. Au coup de sifflet final, plusieurs joueurs de l’ACA viendront saluer I Sanguinari et Qazim Laçi viendra me donner son maillot. On applaudit, on débâche et on prend la route. Pour aller manger une spécialité locale bien évidemment : du poulet de chez KFC. Prochain rendez-vous à Nancy.

Perfettu

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