France – Islande (4-0) : L’Académie Française désarssön

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Clapping sur les fesses islandaises

Deuxième match de ces éliminatoires pour l’Euro 2020. En face des Bleus, une équipe d’Islande toute blanche (de maillot, s’entend) au début de match. Et encore plus pâle à la fin tellement ils n’ont pas vu le jour.


Figurez-vous Denis que j’ai vu le tirage du Loto. Karine Ferri a le don de rendre le tirage du loto – sempiternelle séquence inutile avec ses montants en jeu ridicules, ses suspenses dépourvus de tensions, ses boules qui n’en finissent pas de tournoyer à tel point qu’elles en deviennent rouges de plaisir ces petites – encore moins intéressant que quand il est présenté par sa Sainteté Foucault.

Heureusement, le calvaire devait vite se terminer : il était déjà 20h58 à ma montre, le match allait commencer. D’ailleurs il était un peu long à venir le générique foot de TF1. Même que y’avait pas eu de bande-annonce. Ils savent plus y faire sur la Une. « Tout de suite, C’est Canteloup ! » qu’elle vocifère la voix off de TF1. Non décidément, 20h59, je me suis dit : « là mon Didier, t’as loupé quequ’chose, c’pas bien normal qu’ça soit pas encore commencé c’t’affaire ! ». Je zappe donc sur Télé Monte Carlo, qui a déjà diffusé des matchs. Queud’chi. TFX ? Qu’est-ce que c’est que cette chaîne encore ? Pas mieux.

Et puis le Saint-Esprit est venu éclairer l’intérieur de ma boîte crânienne. Tristement. Le Saint-Esprit lui-même tirait la gueule. Plutôt la Faucheuse qu’on devrait l’appeler quand il est comme ça. « Ce soir, c’est Denis et Jean-Marc qui vont te tenir compagnie ». Liquéfié. Prostré. Crucifié. Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh. Crucifié.

« Bonjour et bienvenue en Enfer.« 

La compo

Onze de départ identique que face à la Moldavie. Notons donc rapidement qu’on pensait peut-être voir Kimpembé, mais que nenni : Umtiti est bien là aux côtés de Varane. Et j’attends de voir si Averell et Joe au milieu (je ne parle ici que de la taille respective de nos joueurs, aucun des deux n’étant plus méchant ou stupide que l’autre – bien que l’un joue dans un club à tout point de vue détestable) seront aussi libres de tout pressing qu’il y a 3 jours.

Le match

J’arrive donc sur M6 juste à temps pour voir que la France vient d’ouvrir le score. Sur le ralenti, on voit un bon renversement de Pavard vers Mbappé à gauche. Kylian a tout le loisir d’ajuster un très bon centre vers Umtiti, lequel effleure le ballon de la tête, poteau rentrant, bim (1-0, 14e). Le match débute bien, et se poursuit en ce sens. Les Bleus sont en contrôle. A peine une occasion islandaise sur une longue touche : cela dit, même si tout le monde la connaît leur astuce à la con, y’en a qui se font prendre. Genre nous, ça n’a pas fait but, mais ils ont pris les trois ballons de la tête les blondinets.

Après une perte de balle de Kurzawa, Kanté s’occupe du fuyard islandais en le découpant gentiment. Pas de jaune. Mès que un milieu défensif. Les Islandais ont tellement peu d’arguments (et d’ambition) qu’ils jouent ce coup-franc sur la ligne médiane comme s’ils étaient menés 1-0 à la 90e : la cloche dans la surface. Cette méthode, parfois concluante, ne fonctionne apparemment pas pour les Bonaldi de l’ambition.

Bon, le match a le mérite d’être plus intense que face à la Moldavie (y’a pas de mal). Ça se chatouille un peu les mollets. Les Bleus sont sans conteste supérieurs mais ne font pas le break. On contourne, on tourne autour. Une fois une ligne franchie, on s’appuie souvent sur Giroud, qui remet dans l’axe pour enclencher un mouvement/une frappe, mais sans succès. Ca manque un peu de jeu en une touche et de renversements rapides pour les déstabiliser.

Un corner succède à un autre. Le second est mal renvoyé. Pavard traîne par là. Exter’ pied droit, au-dessus. Vraiment, c’est devenu un running gag, je suis contraint d’employer le PJCFMP délaissé depuis l’Uruguay en novembre dernier : Plus Jamais Cette Frappe Monsieur Pavard. La mi-temps est là.

Match plutôt plaisant et maîtrisé. Mais pour Dave Appadoo, docteur ès Vanina, c’est une première période « brillante » des Bleus. Écoute-moi bien, mon petit Dave. Tu racontes n’importe quoi dans France Foot, bien, tu dois avoir le cul qui brille. Mais c’est pas ça qu’on appelle du journalisme. Une première période bien maîtrisée, sans aucun réel danger adverse. Un bon collectif, solide, sûr de ses forces, certes. C’est bien, mais pas à s’en taper le cul par terre.

Peu après la reprise, une frappe de Bjarnasson file au ras du poteau mais Lloris s’interpose. L’Islandais était étrangement seul à l’abord de notre surface, la faute à un Kanté en retard et un Pavard attentiste devant lui. Sur le contre, Mbappé traverse le terrain, mais sa passe dans la profondeur pour Giroud est un peu longue. Corner bleu, ressorti par les Islandais au second poteau. Pavaaaaaard. A côté. Sans déconner. En fait, qu’il rate je m’en fous, mais le nombre de fois où cette situation s’est présentée depuis l’Argentine quand même. Ca veut au moins dire qu’il est toujours bien placé sur ces situations. Ou qu’il a du cul, au choix.

L’heure de jeu arrivée, Pogba transmet à Grizou à droite, lequel entre intérieur sur son pied gauche, feinte de frappe, fait le long de la surface style Messi, mais sa frappe est trop envolée. Les occasions sont là, la voix criarde de Denis Balbir aussi. Il m’a déglingué les tympans. Putain arrête de crier espèce d’empaffé. Sur la droite, Mbappé est libre dans la surface. Plutôt que de mettre en retrait pour Giroud, qui n’attend que ça, Kylian tente un coup du foulard pour centrer vers Matuidi. Evidemment, ça n’atteint pas bon port.

Heureusement pour lui, je n’ai pas le temps de gueuler. Ca revient sur Pavard. Benjamin ajuste un bon centre vers Giroud : le gardien islandais sort avec une main molle, Oliv’ est  bien là pour reprendre de l’intérieur de la cuisse (2-0, 68e). Le break est enfin fait. Le doublé de Giroud n’arrive pas pour cause d’un hors-jeu (73e), mais le troisième but ne tarde pas : Olivier décroche pour un une-deux avec Pogba. Ce dernier glisse merveilleusement en une touche d’un extèrieur vers Grizou. Antoine lance finement Mbappé parti en profondeur. Kyky résiste au défenseur et ajuste le gardien (3-0, 78e).

Si Lloris capte quelques minutes après une reprise de Sigurdsson, ce sont bien les Bleus qui aggravent encore la marque : après une passe de Pogba vers Grizou, un défenseur islandais se troue un petit peu. Le ballon atterrit vers Mbappé, qui, d’une talonnade bien sentie (pour une fois), lance Griezmann en profondeur. Grizou devance la sortie du gardien et la glisse au fond (4-0, 84e). Toujours aussi impressionnant en un contre un. Rideau.

Le débrief

Une rencontre maîtrisée de bout en bout. Ca fait plaisir. La différence de niveau était réelle avec des Bleus appliqués. Quand Griezmann et Pogba sont aussi bons, c’est très agréable à voir. Bien entendu, ce n’était « que » l’Islande et on a vu qu’on galérait tout de suite plus face à des plus grosses cylindrées (cf. Allemagne et Pays-Bas en Ligue des Nations). Mais l’Islande nous a déjà posé plus de problèmes que ça, et ça fait globalement plaisir de voir les Bleus s’en sortir tranquillement face à un bloc très regroupé.

Les notes

Lloris (3/5) :

Deux bonnes interventions. Rien d’autre à signaler.

Kurzawa (3/5) :

Bien remuant jusqu’à sa sortie. Layvin a beaucoup proposé, mais a eu au moins autant de déchet. Peu sollicité défensivement, pas de duels à jouer, donc à son avantage. Remplacé par Kimpembé (non noté).

Varane (3/5) :

?

Umtiti (4/5) :

Comme son camarade, mais +1 pour son but.

Pavard (3/5) :

Plus actif que face à la Moldavie offensivement, c’est lui qui renverse vers Mbappé sur le premier but, et qui centre pour le but de Giroud.

Kanté (3/5) :

Très solide au milieu, beaucoup de ballons grattés, a mis l’épaule quand il fallait. Remplacé par Lemar (non noté).

Matuidi (3/5) :

Toujours beaucoup d’activité. Mais quand les Bleus ont autant la possession, on cracherait pas sur un vrai ailier. Superbe appel pour emmener les deux centraux adverses sur le but de Mbappé.

Pogba (4/5) :

Sur la lignée de son match face à la Moldavie, mais avec plus de casse-couilles essayant de le perturber. Sobre, propre, technique pour se sortir du pressing, et de plus en plus métronome. Quel jouor.

Griezmann (5/5) :

Il oriente, il libère, il vient défendre, il délivre des bonbons, il est chirurgical face au but. Quel (putain) de jouor.

Giroud (4/5) :

Pris en étau de tous les côtés tellement la surface était remplie de blancs, il a quand même réussi à s’en sortir : souvent démarqué, il parvient inscrire son 35e but en Bleu. Le Stade de France a entonné un Lalalala lorsqu’il est sorti pour Sissoko (non noté).

Mbappé (4/5) :

Il a beaucoup couru, beaucoup proposé, fait des appels. S’est baladé à droite, à gauche, en pointe aussi. Passe-dé centre et talonnade + but (mais que 4/5, désopasdéso).


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5 thoughts on “France – Islande (4-0) : L’Académie Française désarssön

    1. L’Islande est un État insulaire à la limite entre l’Océan Atlantique et l’Océan Arctique. Le pays se situe en Europe du nord. Ses plus proches voisins sont le Groenland, situé à 287 km au nord-ouest, et les îles Féroé, à 420 km au sud-est2. D’une superficie de 103 000 km2, le pays est entouré d’une zone économique exclusive de 758 000 km22. L’Islande est bordée par la mer d’Irminger au sud-ouest, le détroit de Danemark à l’ouest, la mer du Groenland au nord et la mer de Norvège à l’est.

      L’île principale est située à quelques kilomètres au sud du cercle arctique. L’île de Grímsey se situe sur le cercle arctique, au-delà duquel se situe l’îlot inhabité de Kolbeinsey qui constitue le point le plus septentrional de l’Islande.

      En tant qu’État insulaire, l’Islande n’a pas de frontière terrestre, mais possède deux frontières maritimes : l’une avec la Norvège (plus précisément avec l’île de Jan Mayen), l’autre avec le Danemark (constituée de deux tronçons, l’un avec le Groenland, l’autre avec les îles Féroé).

  1. Mon père va précisément cet été en Islande. Mais il ne regarde pas beaucoup de football. Depuis cet été par contre il connait Benjamin Pavard.

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