La Calcio Académie vous raconte la 21e journée de Serie A (20-21)

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La Calcio Académie vous raconte la 21e journée du meilleur championnat du monde.

Ciao ragazzi,

Comme on dit dans la Paysan Breton Académie (mais en italien) : « cazzo cazzo cazzo, cazzo coglioni cazzo, merluzzo nel culo ». Vous allez vous dire : « Encore une intro à la con où on ne parle pas de calcio ». Et ben laissez-moi vous suggérer d’aller vous faire injecter des produits juventini dans des endroits sympas qui ne voient pas souvent la lumière. On fait ce qu’on veut – ou presque. Si on a décidé de remplir quelques lignes à coup de vomi de cortex préfrontal et d’intoxication à l’éthanol, c’est pas grave. Il ne nous reste plus que ça bordel de cul. Enfin, ça et le calcio.

Juve – AS Roma (2-0) :

La Bianconero Académie livre ses n… à ben non tiens. La Bianconero Académie est menée d’une main de faible par un branleur invétéré surtout. Du coup ben la BA n’a pas vu le match, pas vu la compo, ni les buts… Elle n’est même pas sûre du score en fait. Paraît que Cricri a marqué. Bon celle-là elle est facile, il marque tout le temps. Paraît que Bonucci est un uomo di merda, mais c’est comme les buts de Cricri ça.

La mort, les taxes, les buts de Cricri, Bonucci est un enculé de sa race.

Buteurs : Ronaldo (13e) et Ibáñez (69e, autogoal).

Atalanta – Torino (3-3) :

Ouvertes aux quatre vents comme un saloon aux portes battantes, voilà la description des deux défenses du jour. Trois pions de la Dea pendant les 20 premières minutes du match, puis une remontée fantastique du Toro … qui fera enrager Gasperini. Illicic, Gosens et Muriel ont fait un beau boulot grâce à de beaux buts, … Pourtant ceux du Toro n’ont rien à leur envier. Un penalty de Belotti relâché par le gardien dans les pieds du gallo qui fusille le but. Bis repetita pour le deuxième but avec un boulet de canon qui fracasse la barre et tombe dans les pieds d’un granata. Avant qu’une tête sur coup franc en fin de match ne scelle un match nul qui n’arrange personne. L’Atalanta fait du sur place comme le Torino qui signe là son 4e nul en 4 matchs.

Buteurs : Illicic (14’), Gosens (19’), Muriel (21’) ; Belotti (42’), Bremer (45+2’), Bonazzoli (84’)

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Benevento – Sampdoria (1-1) :

On le répète toutes les semaines, mais il faut bien vous le faire comprendre : à Benevento, ça joue au foot. Et pas si mal. Le nombre d’occasions des sorciers est encore une fois incroyable, pour un seul petit but inscrit. Je ne sais pas à combien s’élève leur moyenne de xg/match mais elle doit être incroyablement plus élevée que le nombre de buts inscrits par les rouge et jaune. Et c’est bien dommage pour Pippo et les siens. Encore une fois remonté au score, ça devient une habitude, Keita Baldé marque le but de la Samp, répondant à Caprari qui a eu au moins 4 occasions nettes … Inzaghi et Ranieri se serrent le coude en partageant les points.

Buteurs : Caprari (50’) ; Keita Balde (80’)

Parme – Bologna (0-3) :

Bologne remporte haut la main le Derby Dell’Emilia. Dans ces deux villes qui ont faite « di cucinare un’arte », il n’est pas étonnant de voir les parmesans se mettre dans la sauce tout seul avant de prendre un bouillon savamment préparé. Bologna a mis le Barrow pour assurer le maintien. Les hommes de Roberto D’Aversa vont devoir sérieusement se secouer. Sinon, nous n’aurons pas de Derby la saison prochaine, et nous devrons réserver nos blagues culinaires pour d’autres occasions.

Buts : Barrow (15′, 33′) et Orsolini (92′)

La spécialité locale, on vous conseille, l’exotisme a du bon.

Sassuolo – Spezia (1-2)

Il aura suffi de deux corners pour que Lo Spezia Calcio reparte avec les trois points. Les neroverdi peuvent se les manger, avec une petite marinade ou une vinaigrette, on leur laisse le choix. Sassuolo a dominé le match, ils ont l’occasion de tuer le match dix fois, mais Berardi, Boga ou Traoré ne voulaient surtout pas marquer. La saison de Sassuolo est de plus en plus décevante. Permettez nous de tenter une comparaison musicale.

Sassuolo ressemble en fait au petit groupe local qui nous excitait un peu et qui animait nos samedi soirs un peu frisquets, le temps de notre adolescence. On vantait le style du guitariste, et même si on trouvait que le chanteur se prenait un peu trop pour Vianney, on restait indulgent. Les gars répétaient dans leur garage, ils imprimaient eux même des affiches avec des vieilles feuilles A4 recyclées et récupérées à la MJC du coin. Bref, tu les aimais bien. Ils se donnaient et tu n’étais pas exigeant. Et franchement tu aimais leur panache, leur soif de vivre de la musique. Tu leur souhaitais même de réussir bien que tu leur prédisais un avenir plus ou moins radieux. Ça peut être sympa la vie d’animateur de colonies de vacances des enfants de salariés d’EDF. Faut pas stigmatiser hein.

Pis un beau jour ou peut-être, les petits gars du garage réussissent à séduire un manager. Ils enchaînent les dates plus facilement qu’un serial lover. On les prend en photo dans la presse régionale. Ils sortent même un CD sans avoir à le graver eux même sur le PC du bassiste. Pourtant samedi après samedi, les concerts s’enchaînent frénétiquement mais il n’y a plus vraiment de panache, plus d’esprit, plus de révolte, plus rien. Ils font quand même le taf avec une rigueur et une sobriété qui pourrait faire pâlir le meilleur comptable de la région. Ils branchent l’ampli et récitent la soupe qu’ils sont censés joués, feignant l’enthousiasme les spots dans la gueule. Il reste bien quelques groupies, quelques hurluberlus agités du bocal qui leur donnent encore l’impression d’exister, de faire vibrer quelques cordes sensibles. Ils s’illusionnent encore quelques temps mais le temps du garage est bien loin, trop loin.

Alors, ça vend des CD, ça fait des couvertures, et ça fait causer les adeptes de la culture underground. Mais ils ont perdu la foi. Ils ont renoncé depuis longtemps à leurs principes pour en adopter d’autres bien plus faciles à porter et à assumer. Le guitariste porte toujours fièrement ses T-shirts, le chanteur se prend toujours un peu trop pour Vianney. De temps en temps, on ne sait pas trop pourquoi ni comment, le temps d’un riff endiablé, le temps d’un soupir étouffé, ils retrouvent leur son authentique pour mieux le perdre l’instant d’après. Ben, Sassuolo en ce moment, c’est un peu comme ce petit groupe de Rock. Ils auraient mieux fait de rester dans leur garage. Nous aurions été plus indulgent.

A défaut de pouvoir la jouer, ils peuvent toujours faire quelques concerts

Lo Spezia en a profité, le concert est annulé et Sassu s’est fait baiser.

But : Caputo (25′) / Erlic (39′), Gyasi (78′)

AC Milan – Crotone (4-0) :

Balade de santé pour Milan qui prend encore et toujours les points et la tête du championnat. Quatre pions (un minimum avec toutes les occasions du diavolo) marqués, aucun encaissé, doublés d’Ibrahimovic et de Rebic, un retour de Calhanoglu sur le terrain post-covid avec deux passes décisives. Tout va bien à Milan, Pioli réussit à concerner tout son groupe, et appréhende avec confiance le mois de février européen qui s’annonce.
Milan reste 1e au classement, pour la 18e fois en 21 journées …

Buteurs : Ibrahimovic (30’, 64’) ; Rebic (69’, 70’)

Fiorentina – Inter (0-2) :

La Viola ne fait pas peur à grand monde. Et c’est normal. Ils sont nuls, lents, sans caractère. L’Inter s’impose sans forcer et sans insister particulièrement. Le fabuleux Barella a encore éclaboussé de sa classe le match. On ne voit que lui, quand il ne récupère pas son dixième ballon de suite, il fait une ouverture aussi improbable que réussie. Il voit le jeu comme personne. Même si on en parle souvent, on ne mesure probablement pas à quel point ce joueur est fantastique. L’Inter recolle et l’Italie s’est probablement trouvé le joueur de classe mondiale dont elle avant tant besoin.

Un résumé inédit de ce Fio-Inter que vous ne verrez pas ailleurs, c’est ça le style de la Calcio Académie !!!

Buts : Barella (31′), Perisic (52′)

Lazio – Cagliari (1-0) :

Victoire facile et logique de la Lazio, dans une forme incroyable (6 victoires, sur les 6 derniers matchs) avec, évidemment Immobile comme buteur attitré. Les 2 romaines sont donc 4e et 5e, avec le même nombre de points … avant un Inter-Lazio qu’il faudra amener doucement à madame dimanche soir de Saint Valentin.

Buteur : Immobile (61’)

Genoa – Napoli (2-1) :

Quand un ex te claque un doublé en vingt minutes, alors qu’il n’a plus marqué depuis des semaines, c’est vraiment que tu es au fond du trou. On ne reconnaît plus le Napoli. Si Gattuso n’est pas un génie tactique, il apportait de la cohésion. Il devait amener sa vista et sa recette de la testostérone marinée au citron à l’huile d’olive. Mais son volontarisme évident et son sens de la formule cachent en réalité des lacunes tactiques évidentes. Le Napoli ne joue pas spécialement mal. Le Napoli est loin d’être ridicule. Mais le Napoli ne joue plus en équipe. La défense est fragile, elle recule, elle oublie ses fondamentaux. Si Strootman et Pandev leur font la misère, la perspective du double affrontement à venir contre la Juve peut faire trembler les Tifosi. Gattuso joue son avenir et le Napoli ses ambitions pour la fin de saison.

Buts : Pandev (11′, 26′) / Politano (79′)

Le problème de jouer constamment avec ses couilles, c’est qu’il peut arriver te temps en temps des désagréments qui peuvent quelques peu désagréables.

Udine – Hellas (2-0)

L’Hellas n’a pas fait le poids contre l’Udinese. Balayé par la Roma, i Mastini devaient une revanche à leur coach Ivan Juric. Le croate devra encore patienter quelques jours. Sa défense a pris l’eau, le milieu a sombré et les attaquants se sont endormis gâchant ainsi la seule situation offensive du match. Seul les pauvres Barak et Tameze ont essayé de resister, multipliant les appels et les courses dans le vide, récupérant le ballon pour mieux le perdre l’action suivante.

L’Udine remporte donc logiquement un match maitrisé de bout en bout. L’ancien grand espoir espagnol du Barça, Delofeu, commence à se faire une place en pointe. On parle de lui depuis tellement longtemps qu’on oublierait presque que le garçon n’a que vingt-six ans. Il provoque le premier but en mystifiant son adversaire direct, il inscrit le second but d’une frappe chirurgicale. Et si les Friulani relançait la carrière d’une ancienne gloire de Football Manager ? En attendant, Udine s’assure un maintien paisible. Au vu des dernières saisons, on ne doute pas que cela suffise (pour le moment) aux Tifosi.

Buts : CSC (83′), Delofeu (91′)

Note Artistique de la journée : 4/5

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