Metz Que Un Bordel.

Salut à toi, peuple Grenat.

Nous y revoilà.  A l’image de son club, la Metz Que Un Club Académie est totalement irrégulière dans l’effort. Mais compte-tenu de la récente actualité et du fait que tout le monde y va de son petit avis (de Yahoo Sports, à France 2 et la BBC), votre serviteur ne pouvait pas laisser passer tout ça. Sortez vos mouchoirs et vos tronçonneuses.

Humeur du moment
Humeur Mosellane du moment

Si d’ordinaire je me fends volontiers d’une tirade ironique quoiqu’un tantinet acerbe sur les performances anales du club à la Croix de Lorraine, aujourd’hui le cœur n’y est pas. Non mes amis, ce weekend mon monde s’est écroulé à la vitesse d’un Pascal Dupraz qui prend un avion en papier dans la gueule.

Mais avant de vous narrer cette litanie, replaçons le contexte.

Metz Que Le Marasme

Au sortir d’un mois d’octobre ayant même plongé les plus braves dans la lypémanie (état psychologique vous donnant l’envie de jouer à la roulette russe avec un chargeur plein), le mois de novembre avait entretenu l’espoir que la patient mosellan n’était pas mort étouffé dans son vomi, mais juste trop bourré de la veille. Un match nul plein de sueurs froides obtenu contre les Chaudronniers, une victoire aussi grisante qu’inattendue contre le PD (Pascal Dupraz, #NoHomo) Football Club, et un 3-3 Hollywoodien arraché à grands coups de trique et de Thibaut Vion contre les Merlus. Un enchainement de trois matchs éloignant le spectre de la légendaire série de 18 matchs sans victoires et laissant donc présager que les mouches avaient changé de butor, jusqu’à ce jour noir de notre Histoire.

Metz Que La Honte

Dans un match qu’une partie des médias et que les sacs à merde d’internautes de France Bleu Lorraine appellent désormais le Derbylor, le FC Metz a donné autant de plaisir aux Nançoises qu’une jeune première à vieux routier vicelard sur une aire d’autoroute. Le tout non tarifé et plein de MST. En ce soir du 30 Novembre 2016, la honte s’est insinuée dans tous les orifices grenat aussi subtilement que Little Boy sur Hiroshima.

Dans tous les orifices on a dit
Dans tous les orifices on a dit

4-0. Quatre putains de buts à zéro. Un poteau rentrant de cette salope de Pedretti. Un petit pont sur Didillon. Un carton rouge pour A-Saoul-Ekotto. Des blessures. Des égos en guise de paillasson. Des tartines de merde au petit-déjeuner. Un arc-en-ciel de gerbe et des anus vilipendés. La totale panoplie de la honte. Une défaillance collective mise en exergue par un espèce de je-m’en-foutisme latent de la part du groupe, tant l’absence de réaction post-coïtanale des joueurs s’est faite ressentir.

Le décérébré de base pourrait volontiers s’en prendre à ce terrain dont on ne voudrait même pas comme torche-cul ou à l’absence criarde des supporters messins, interdits de déplacement et sans doute à juste titre compte-tenu des événements récents, mais à quoi bon ? Tout ce qu’il faut retenir, c’est un discours pitoyable de Philippe Hinschberger qui se souviendra « qu’en dehors des 10 dernières minutes, c’était un match ouvert » ou que « le score est trop lourd », et le silence religieux des joueurs qui l’accompagne. Pas de vent de révolte, pas d’excuse, rien. De quoi attiser haine et colère. Que l’on soit dernier de Liguain, de Natianal ou en finale de la Coupe Intertoto, on ne joue pas un derby, on le gagne. Point barre.

Et non ma bonne dame, je vous refuse l’autorisation de vous réfugier derrière les statistiques arguant que nous n’avons pas perdu de derby depuis 2008, que dans les statistiques des confrontations on reste leader ou que Jean-Jacques Rousselot est un reptilien à la solde des Nazis sodomites. ON NE PREND PAS 4-0 CONTRE L’ASANAL !!

Metz Que La Colère 

C’est donc dans une ambiance à peigner des culs à la fourche à fumier que l’on reçoit l’Olympique lyonnais, fier partouzeur de Canaris et détenteur de cette bonne blague éculée chez les Grecs du score de tennis (6-0, suivez un peu). Avec un groupe décomposé, Hinschberger nous sort une défense Signorino-Milan-Bisevac-Rivierez pouvant aisément remporter le Dîner de Cons, de quoi avoir les fesses qui font bravo.

Et pourtant. Après 5 premières minutes poussives, Metz est dans son match. Les Lyonnais jouent haut, ce qui laisse de l’espace pour contrer et porter à peu près correctement le ballon. Nguette et Diallo arrivent plusieurs fois dans la surface, Mandjeck a une double occasion d’ouvrir la mise, Bisevac tient son rang. Non, la peur d’avant-match n’était en fait peut-être pas justifiée. Puis vient l’étincelle blonde. Puis vient la foudre bouclée. Gauthier Hein, récupère le ballon sur sur côté droit et repique vers l’axe. Et d’un amour de ballon enveloppé pied gauche, il s’en vient tromper un Lopes trop court. C’est beau comme un matin de Noël. Alors on se dit qu’on peut le faire. Que ce soir l’alcool célébrera la joie plutôt que l’amertume récurrente. Qu’on aime ce gamin formé au club et les valeurs qu’il représente.

Mais à peine le temps de célébrer que frappe la bêtise humaine. La colère. La désillusion. Deux pétards jetés sur Anthony Lopes par quelques connards venus pour détruire le football. Des joueurs qui rentrent au vestiaire. Un match interrompu.

Et depuis, l’affiche en mondovision. Des amalgames, des communiqués de presse, des menaces et insultes, des échanges de diarrhée, des appropriations de tous bords, une indignation à géométrie variable, une image ternie pour des mois, un merdier sans nom. En attendant la décision de la Ligue et de la Commission de discipline qui se veulent exemplaires en terme de sanction, les supporters de Metz prennent la tête du classement des abrutis du foot français. Sacrée fierté. Mais c’est aussi une fracture. Une fracture entre les joueurs et les supporters, qui va prendre des semaines à se résorber, si tant est qu’elle guérisse. Il n’y a qu’à voir le comportement à chaud de Georges Mandjeck sur les réseaux sociaux pour se faire une idée.

Je ne sais pas comment le club va se relever de cette affaire. Mais je sais une chose, c’est que j’ai honte. Honte pour mon club, qui se saborde de tous les côtés, qui joue au pompier pyromane. J’appelle en tout cas à l’intelligence de chacun, pour que ces deux ou trois glands ne transforment pas mon club, notre club, en décharge à excréments des médias et des pécores moyens.

Le hasard du calendrier nous offre un prochain déplacement à Bastia, moment propice pour se faire affronter les deux clubs dans un tout nouveau « pestiféré-ico » du football Français. Et je souhaite à Hinschberger autant de promptitude qu’il a eu pour s’en aller « affronter » la Horda.

L’amour est le triomphe de l’espoir sur l’intelligence. Et j’aime toujours mon club. Mais aujourd’hui, j’aime peut-être un peu moins le football.

Kast & Deuch

4 thoughts on “Metz – Lyon : La Metz Que Un Club Académie a mal l’âme

  1. Quelques abrutis mettent l’avenir de Metz en Ligue 1 en danger alors que vous meniez 1-0, je ne comprends toujours pas après plusieurs jours. Bonne chance pour la suite.

  2. Tout ça pour masquer votre haine anti Portugais qui vous a fait remonter en L1 et un vainqueur du dernier Euro….
    Non je déconne l’enculé qui balance le pétard la seconde fois est une grosse merde, tout simplement.

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