Lorient – Metz (5-1) : La Metz Que Un Club redéfinit l’amour

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L’important c’est d’y croire.

Nous y revoilà, dans l’indignité, l’opprobre, l’ignominie, la merde en spray.

Moïen les enfants de la haine,

Etat actuel des anus Messins.

Il y a des soirs comme ça, où l’on aimerait être ailleurs. Avoir une autre vie. Des amis peut-être, ou mieux, une femme. Boire un verre en terrasse. Apprécier la douce chaleur des journées qui s’allongent. Admirer un coucher de soleil en se lovant dans les bras de sa douce. Hélas non. On ne choisit pas où l’on naît. On ne choisit pas qui l’on aime.

Ah, l’amour… Cet inextricable et acerbe sentiment qui vous pousse à sacrifier votre samedi soir devant un streaming de qualité anale, malmené par des publicités pour des téléphones nouvelle génération et des femmes de basse vertu vivant dans votre région. L’amour ne s’explique pas. L’amour rend fou, con, beau, raciste et malade. L’amour a déjà sauvé des vies. L’amour peut aussi donner l’envie de se découper la jugulaire à la scie à métaux. De se solliciter tous les orifices avec un pic à fondue. De jouer à la roulette russe avec un chargeur plein. D’aller faire son footing matinal sur un champ de mines. Mais seul un amour peut vous mener vers de si puissantes extrémités : l’amour du Football Club de Metz.

Le FC Metz, partenaire de vos soirées bondage.

Car non content d’enchainer déculottées sur déconvenues sur valises sur humiliations anales en mondovision, le supporter messin peut se permettre de faire perdurer l’espoir d’un maintien tant attendu et espéré. Même en prenant onze buts en quatre matchs, le supporter messin peut se targuer de regarder dans le rétroviseur et se flatter l’entrejambe de voir qu’il subsiste un reliquat béant de 4 points entre lui et le siège éjectable. Même en sortant d’un match de la peur contre le PSG, qui a ravivé le feu sacré malgré un scénario dantesque et désabusé, le supporter messin veut penser que son indéfectible attachement va enfin finir par être récompensé par autre chose qu’une énième coloscopie à la tronçonneuse.

Oui, le supporter messin y croit. Bourré, tâché de vomi et baigné de larmes de colère, son espoir demeure. C’est bien là la plus éloquente définition de l’amour.

 

34e journée : Lorient – Metz

S’avance en terres lorientaises un groupe presque au complet. Un groupe qui se maintiendrait dans 99% des univers parallèles, même celui où les Nazis auraient gagné la guerre et où le club jouerait en Bundesliga. On déplore cependant et à nouveau le forfait du métronome, du fils du football, de l’élégance, Yann Jouffre.

Le match : 

Que dire ? La doucereuse illusion qu’un seul espoir était permis fut bien fugace. La première occasion des locaux après seulement 6 minutes de jeu laissa augurer toute la vilenie qui allait s’abattre sur les Grenats ce soir. Et si Signorino retarda l’échéance en repoussant sur sa ligne une banderille merlu à la 12e minute, c’est dans les 30 secondes suivantes que le premier coup de canon détona. Ciani, bien servi sur corner, ne se fit pas prier pour mettre en exergue les errances anales de la défense messine sur les duels de la tête. 1-0, 12e.

Un 3 contre 1 mal géré à la 23e et un nouveau ballon dangereux sorti par Signorino au milieu de 3 lorientais à la 27e confirmèrent cette tendance menant à une nouvelle soirée sadomasochiste. Et pourtant l’espoir. Par l’intermédiaire de l’omnipotent Diabaté qui s’effondre dans la surface et se fait justice lui-même, l’espoir d’y croire perdure encore. 1-1, 30e.

Le premier acte de cette soirée dressée sur l’autel de la barbarie s’achèvera sur une nouvelle alerte slipométrique sur le but de Didillon, qui s’emploie à deux fois pour repousser une nouvelle ogive locale. On se dit alors qu’en s’appliquant et en resserrant les lignes, le Metz Que Un Club doit pouvoir repartir du Moustoir avec au moins un point et un sourire candide. Que nenni, pauvre enculé.

« Papa, qu’est ce qu’on fout là ? Pourquoi tu me détestes autant ? »

 

D’un Waris qui reprend victorieusement un coup franc bien senti par un Didillon catatonique, 2-1, 48e.

D’un Mandjeck seul au deuxième poteau qui se retrouve paniqué d’être en position de frappe et préfère sécher du Merlu en tribune, 52e.

D’un Signorino qui convulse au moment de sa tête en retrait pour Didillon, qui profite à Cabot pour élargir la fracture anale messine dans un angle impossible, 3-1, 60e.

D’une nouvelle infiltration de ce Cabot dans l’emmental messin pour gonfler sa ligne de stats d’une frappe croisée, 4-1, 66e.

Et enfin d’un Moukandjo qui vient clore cette ode à la sauvagerie en glissant la gonfle entre les cannes de Didillon, 5-1, 78e.

Ne me demandez pas ce qu’il faut en retenir, puisque j’ai arrêté de prendre des notes à partir du 3-1. J’ai juste vu une défense tétanisée, un gardien dépassé, deux récupérateurs inexistants, un ou deux milieux qui ne refusent pas le combat mais bien trop désarmés, des remplacements tardifs et sans imagination, bref, un naufrage collectif. Bravo aux Lorientais pour cette abnégation sans faille, qui méritent de survivre encore un peu en Ligue 1 Conforama.

Bel euphémisme de dire que ça commence à en faire beaucoup. Avec 69 buts encaissés en 36 matchs (soit une moyenne de 2,02 buts par match), la question principale à se poser est la suivante : Comment cet abruti de schmirlap de condensé de foutre de collabo d’Hinschberger arrive-t-il encore à dormir ? Surtout qu’à l’heure imminente du derby lorrain, qui avait été marqué à l’aller rappelons le par une putain d’humiliation 4-0, comment, je vous le demande ma pauvre dame alcoolique, comment, avec tant de honte, de déshonneur et d’abandon, COMMENT EST-CE QU’ON EST CENSE S’EN SORTIR ?!

L’amour rend fou, je vous l’ai dit en préambule.

 

Metz Que Des Notes : 

Didillon 1/5 : Si c’est encore Dieudillon, ce doit être le Dieu des sorties ratées et du caca en spray.

Signorino 1+/5 : Un + pour les deux sauvetages, ternis par cette somptueuse tête en retrait. Mais il va s’excuser sur Twitter et tout ira mieux.

Falette 1/5 : Qui êtes-vous et qu’avez vous fait du Falette de début de saison ?

Bisevac 1/5 : Constatant qu’il est vain de porter une équipe qui n’en veut plus, il a laissé tomber le match.

Balliu 1+/5 : On peut pas lui demander de nous sortir 2 passes décisives par match, mais on peut lui demander de défendre un peu, quand même.

Doukouré 1-/5 : Cet homme est autant milieu récupérateur que je suis dictateur luxembourgeois.

Mandjeck 1-/5 : Le fruit pourri tombé de l’arbre mort du travail.

Nguette 1/5 : Seraing United te tend les bras.

Sarr 2-/5 : C’est pas le tout d’avoir appris à attaquer, il va maintenant falloir apprendre à aider les copains à défendre.

Cohade 2/5 : Au pays des aveugles, le borgne est Roi.

Diabaté 2+/5 : Son premier but à l’extérieur, son 8e but en 12 matchs. Heureusement qu’on l’a, bien qu’on se repose trop sur lui.

Les remplaçants : 

On s’en tape.

 

De ce derby le weekend prochain va dépendre beaucoup. Faites pas les cons, amis Grenats.

Kast & Deuch

4 thoughts on “Lorient – Metz (5-1) : La Metz Que Un Club redéfinit l’amour

      1. Au temps pour moi, j’étais loin de me douter qu’il y avait des pièges dans le paragraphe pour détecter les bons et les mauvais lecteurs

Répondre à waynedt12 Annuler la réponse

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