Metz-Nancy (3-0), la Chardon Académie se souviendra du voyage

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Attention,  »pseudo-supporters » à l’horizon

 

Metz 3-0 Nancy

Ce soir nous n’allions pas à Laval comme le présageait notre président Jacques Rousselot.
Ce soir nous allions à Metz. Une abstinence depuis 5 ans. Trop longue. Bien trop longue pour espérer un déplacement organisé dans de bonnes conditions.

La ligue, les clubs, les pouvoirs publics ne savent toujours pas comment organiser un déplacement, faute de connaissance du terrain dont ils ont en charge la sécurité.

Une série d’actes s’est multipliée permettant à tout un chacun (de l’ultra au père de famille) de contempler l’incompétence non-mesurable de l’organisation de l’ASNL et du dispositif policier prévu.

Alors oui, avec un déplacement à Metz, un mardi soir, à 20h55, tout le monde pouvait déjà comprendre le dédain pour les supporters, pourtant nombreux à s’être déplacés (1200 : nombre maximum de places vendues en parcage), au profit de la primauté télévisuelle de la chaine au logo violet.
Certes, cette primauté de l’argent, quoique indéfendable et à combattre, est intériorisée. Par les clubs et les supporters.
Certes.
Mais comment excuser un départ depuis Marcel Picot vers Saint Symphorien à 18h puis 19h quand le match est prévu à 64km de là, à une heure de pointe (oui, nous empruntons la voie rapide et oui entre 18 et 21h, quelques personnes sont sur les routes, nul besoin d’être thésard pour le savoir) ?

La passion n’a pas de limite et rien n’a freiné le souhait des Nancéens de se déplacer
Pas même les 30€ fixés par les 2 clubs lorrains.
Pas même l’organisation totale du déplacement par la direction de l’ASNL (prise en charge de stade à stade).
Pas même l’arrêté préfectoral interdisant à tout Nancéen démuni d’un billet de se rendre dans la ville de Metz ce mardi soir 24 septembre.
1200 supporters (ultras, familles) se sont rendus en parcage.

Avec ces informations préalables, comment expliquer que seuls 200 nancéens étaient présents au coup d’envoi ?
Aucun heurt sur le trajet n’est à souligner puisque la prise en charge Stade-Stade était de mise.
Les ¾ des supporters prévus sont arrivés 10min après le coup d’envoi. Est-ce normal ?
Les instances dirigeantes souhaitent faire de nous des consommateurs.
Ces mêmes consommateurs ne sont-ils pas en droit d’obtenir le produit au moment de l’achat et en bon état ?

« Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage »
La patience est difficile à accepter quand nous écoutions le début de notre derby, que nous attendions, que nous avons préparé … depuis France bleu lorraine, en direct d’un bus arrêté à 5km du stade.

Alors oui, les acteurs pourront se renvoyer la balle : « C’est la faute de la préfecture de Moselle ! » « C’est la faute de votre organisation déplorable ! » « Quelle idée de la part de la ligue de prévoir un match un mardi soir ! ».
Une chose est sure, ces mêmes acteurs, n’ont pas passé 3h (ceci n’est pas une formule de langage, je parle bien de 3h littérales) dans un bus sans possibilité d’en sortir, pas même pour uriner ou prendre l’air.

Alors oui, pisser dans une bouteille n’a jamais tué un homme … vous conviendrez qu’il est déjà plus difficile de réussir cet exploit pour une femme.

L’arrivée au stade se passe dans la cohue générale, la fouille des 1000 supporters ne sera pas nécessaire, fait incroyable quand on pense aux mesures préalablement prises par la sécurité avant le match et tout au long du trajet … Une aberration de plus, qui pour une fois nous profitera.

A l’intérieur, arrivés parmi les nôtres, ça chante, ça chambre, ça craque, ça jette, ça insulte, ça lève les doigts. Rien d’anormal pour un derby. Rien d’anormal non plus pour un match de foot à vrai dire.

Je n’ai pas le cœur pour vous parler du match, et vous n’en n’avez surement que peu d’intérêt.

Je souhaitais simplement mettre le doigt (avant le whisky) sur ce problème récurrent, 1000 fois déploré, 1000 fois mis sur le tapis, pourtant jamais pris au sérieux.
Ce soir là ce sont 1200 supporters nancéens qui sont partis de chez eux à 16h pour y revenir à 2h du matin. 2x 64 km de prise en charge qui devait être totale et sans écueil. 7h d’immobilisation sur parkings et dans les bus.

La police, les clubs, la ligue, L’Equipe, le CFC pourront bien déplorer les fumigènes, les jets de drapeaux et de pétards. Ils pourront bien proférer leur insulte favorite, utiliser le terme « pseudo supporter » à tout va, sans connaître la moindre chose d’un déplacement entre ultras et d’un match hors tribune de presse.

Ces privilégiés qui vivent des revenus du football que nous, supporters, finançons, ne se louperont pas. Ils n’auront que faire de nos banderoles au prochain match, des complaintes dans des communiqués de presse (voir communiqué Saturday FC) ou aux radios locales.

La bonne organisation d’un déplacement doit passer par une connaissance absolue de son dispositif de sécurité, de son itinéraire, de ses supporters.
Les dirigeants, fiers, considérant 1200 supporters comme 1200 consommateurs potentiels, ne perdront pas un temps jugé précieux pour lire Génération Supporters, pourtant bible littéraire française du supportérisme européen.
Tout comme les agents des Stups n’auront pour les 99% des effectifs jamais lu Outsiders d’H.Becker ni vu The Wire de D.Simon.

La méconnaissance du public dont on a la responsabilité est une faute grave qui devrait être passible de sanctions, et ce soir là mardi 24 septembre, outre la colère suite au match honteusement joué et perdu par nos joueurs, nous avons subi des contraintes multiples, disproportionnées et totalement inutiles.

 

Le résumé du match

La réaction du coach

Album photos

Côté messin

4 thoughts on “Metz-Nancy (3-0), la Chardon Académie se souviendra du voyage

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