Nancy-Rennes (3-0) : La Chardon à Cran Academie façon petit coq.

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Mais c’est qu’il bomberait le torse, ce fou dingue ?

Marcel Picon n’avait plus vraiment l’habitude des victoires. Du coup l’ASNL semble être redevenue la plus grande équipe de l’histoire aussi sec dans son esprit un peu braque.

Salut les cocus,

Vous l’êtes tous, je le sais ; ne protestez donc pas. Même les célibataires : vous l’êtes. Des proto-cocus. Je le sais. J’ai une antenne pour ça. Ne croyez pas pour autant que j’en vienne à me vanter de quoi que ce soit, car je ne serais pas foutu de détourner le vol d’un moucheron, alors une femme…J’ai seulement à cœur de rappeler à mes faux-frères humains ce qu’ils tendent délibérément à ignorer. Mais laissons ces considérations dignes de l’intimité que l’on apprécie au moment de se pougner comme un petit pécheur croyant se cacher du regard malveillant de son dieu cadavre quand on ferme la porte de la salle de bain, et parlons du FOOTBALL.

…pour aussitôt tomber sur une autre gageure : parler d’un match contre Rennes, sans infliger à son lectorat exigeant et sévère les railleries faciles, vues et revues, même plus vraiment réjouissantes à force d’être à longueur de temps rabâchée sur les rézosoios et dans So Foot. Tenez, si on évoque par exemple Guingamp pour rappeler à tout le monde cette coïncidence du calendrier nous faisant rencontrer deux équipes bretoniennes à la suite, tout le monde va y voir un persiflage complaisant quant au fait que le Stade anal Rennais est unanimement considéré autour du monde comme l’équipe fleurant la lose bien plus puissamment que la galette-saucisse (et en particulier face à son voisin honni). Ah que c’est triste. Mais nous ne céderons pas à la voix dominante. D’ailleurs vous non plus : si tout ce récit vous a ému, c’est que vous êtes breton. Passez votre chemin. Si au contraire vous vous en battez les couilles à 200 à l’heure en marche arrière, c’est que votre disposition d’esprit approche de la mienne (ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle).

Rennes, donc, se rendait à Picot pour nous démontrer à quel point ils s’en cognent du football. Nous l’équipe aux abois, déterminée à sortir d’une spirale pire que négative par tous les moyens, dont certains pas franchement enseignés dans les écoles de football. Et on espérait voir du jeu avec ça.

LES GUGUSSES.

Oui, je l’admets, et un lecteur attentif et sévère l’a tout de suite repéré : je n’ai pas honoré Pablo Correa lors de mon dernier méfait littéraire. Ma maxime sempiternelle a été sciemment remisée au placard, car cela ne s’est peut-être pas assez vu, mais la désespérance avait atteint un tel point de non retour qu’il fallait à tout prix signifier par des moyens brutaux et définitifs ma triste désapprobation de tout ce qui concerne l’ASaNaL en ce moment.

Voilà peut-être la raison pour laquelle Pablo en cesse rapidement avec ses expérimentations, et rétablit derechef le 4-3-3 qui fit ses succès au temps béni où la ligue d’Eux n’était pas affublée d’un patronyme d’entreprise de malbouffe mondialisée.

Dans les buts : Jean Gui Roland Ndy Assembe reste après son retour plutôt réussi face à Guingamp. Mais on a perdu quand même, tels de vulgaires Rennais. Pardon.

En défense, Geoffraie Cuffaut, Mickaël Chrétien, Ericabaco, et Vincent Muratori, bombardé capitaine, mais seulement d’un soir comme le mauvais coup de bite que tu es pour cette vilaine jeune fille, gredin.

Au milieu, le retour tant et tant attendu du Benoit Pedretti vrai est enfin prononcé. Diablo Guidileye et Julien Cétout l’accompagnent, en bons petits serviteurs noirs.

En attaque, Issiar Dia est toujours là, toujours synonyme d’amour anal à plusieurs tellement il y a de place. De l’autre côté, Christ Emmanuel Faitout Maouassa est présent, de mieux en mieux installé (ce qui signifie donc qu’il va probablement partir cet été). En pointe, Junior le pas terrible Dalé est présent, et c’est comme nous arracher une couille à main nue de le dire, mais on attend qu’il fasse mieux que Youssouf Hadji le Second.

LE MATCH.

1 Rennes engage dans le doute du ventre mou. En pleine confiance, Vincent Muratori rate un tacle et prend certainement le jaune le plus rapide de la saison.

5 Domination territoriale abusive des Rennois, que l’on sent déjà hésiter à organiser une manif pour que les pubs soient traduites en breton autour du terrain.

8 Un centre de Cuffaut est contré, mais le ballon revient sur Dia. Celui-ci foire magistralement sa demi-volée de l’exter’, le ballon file se cacher en Normandie.

9 Ndy semble en forme, et sa défense lui permet de s’échauffer en laissant l’adversaire le tester avec de nombreux centres et corners.

11 But de Dalé ! Maouassa est lancé dans la profondeur sur son aile par Chrétien. Il assène un sombrero très méchant à son défenseur et galope comme un forcené vers la surface adverse. Son service dans la course pour Junior n’est pas parfait, mais ce dernier se jette bien pour tromper Costil. 1-0.

17 La réaction bretonienne est digne de l’intensité outrageuse d’un album de Pink Floyd.

21 Faute sur Dalé, il n’obtient qu’une touche. Bon.

27 Muratori effectue une faute rappelant avec angoisse sa première, qui lui avait déjà valu un jaune. Tacle tes enfants autant que tu veux dans ton jardin demain, avec les crampons les plus longs et morbides que tu l’entends, mais pour l’instant reste avec nous, s’il te plaît.

33 Sentant la menace de l’expulsion arriver, Cuffaut s’empresse de se mettre au niveau de son capitaine, en pratiquant l’anti-jeu débile à 75 mètres de son but. Jouer avec deux latéraux avertis au bout d’une demi-heure, la clé de nos réussites récentes.

34 Maouassa se fait projeter au sol à l’entrée de la surface adverse. L’arbitre laisse l’avantage, pour que l’action se termine évidemment en eau de vaisselle.

38 Faitout s’échappe encore et encore sur son côté, mais cette fois il pèche par gourmandise, en tirant comme un bourrin vingt mètres à gauche.

41 Et encore Christ Emmanuel (on parle toujours de Maouassa, mais il a tellement de patronymes que l’on peut parler de lui à l’infini sans jamais se répéter – le joueur parfait pour Stéphane Guy), qu’un brutal Normand déshérité abuse d’un coup de crampon.

44 Dia bénéficie d’un bon travail de Dalé pour abuser encore la défense pas très à l’aise breizh des suppôts de Gourcuff.

45 Dalé s’enfonce dans l’axe, sans retour de défense. Il transmet en retrait pour Dia, mais la molesse du tir ferait rigoler un tetraplégique.

Mi-temps, mes salopes.

46 Nancy engage dans la gloire du maintien.

49 Mais peut-être pas, car Rennes frappe dur et de loin. Imperturbable, Ndy s’interpose à l’aide d’une pincette (claquette de crabe).

50 Sur le corner qui suit, Ndy sort carrément la nageoire caudale pour empêcher toute intrusion du ballon dans le goal. Oui, il est mi-poisson, mi-crabe.

51 Et Dia marqua de l’épaule, sur un corner aérien de Maouassa, sans pouvoir extirper son colossal fondement de plus de 10 centimètres à la gravité. Quel folie. 2-0.

53 Quelque peu relâché après son but, le même Dia colle un petit pont à tous les Rennistes et distribue les exters comme un Modric blanc.

55 Action magnifique de Nancy avec ce ballon expédié au-dessus de la défense pour le Guide qui voit la course de Dalé. Ballon parfaitement rabattu dans ses pieds, Junior n’a plus qu’à pousser mais foire son tir avec un tel niveau de guignolerie que l’on se prend à s’esclaffer comme des bossus, en dépit de la situation catastrophique du club.

60 Lui-même pleurant de rire, Guidileye semble avoir en perdu sa lentille. Le soigneur intervient pour le sommer de cesser immédiatement ses Rekikeries et de se replacer.

62 Sur un long ballon du Ped, Maouassa tente la reprise instantanée dans la course, ce qui nous permet de croire que lui aussi vote Cheminade.

65 Encore Dia pour le score de l’humiliation. Sur un dégagement où Cabaco s’arrache la jambe, il contrôle tranquillement face à la défense qui pense plus à son chouchen qu’au football, et lobe Costil qui était venu par là voir si tout allait bien. 3-0.

67 Un dénommé Diakhabite, affublé d’une étrange couronne de mimosa, dégomme Maouassa et prend son jaune, car il le mérite, ce jeune étron.

68 Sur le coup-franc, le Ped balance une grosse frappe que Costil détourne alors qu’elle n’est même pas cadrée. Et ça prend sa place à Nardi au calme, et c’est sélectionné en équipe de France. On dirait une arnaque fomentée par un homme politique : tout le monde est au courant, mais on laisse couler.

72 Dia et son sens de la justice tentent l’humiliation suprême, mais cette fois son lob de 60 mètres ne surprend pas l’arnaqueur en gants.

77 Faitout sort, visiblement cassé. Mais il n’est pas remplacé.

80 Tandis qu’on est à dix, les Renniens en profitent pour gagner des corners, ces sinistres fourbes.

81 Faitout finit par être remplacé à la patte levée, par l’incommensurable Loïc Puyo.

85 Dia est ovationné à sa sortie, et l’ovation s’enfle de plus belle car il est remplacé par Antony Robic, revenu trois fois victorieux du concours de gobage de fuseau lorrain.

87 Puyo profite de ces quelques minutes de jeu pour faire son petit n’importe quoi habituel, ce qui occasionne un tir breton. Ndy ramasse le ballon en rigolant.

89 Et le voilà encore qui déploie ses grands battoirs d’albatros des confins du Cameroun pour attraper un tir lointain qui partait en lucarne ! Quel match !

91 Les choses redeviennent sérieuses, car Alou Diarra fait son entrée, à la place de Cuffaut.

Le temps qu’Alou rejoigne son poste sur le point central, l’arbitre siffle la fin des hostilités.

LES NOTES.

N’dy 5/5 Exceptionnel, grand, lourd, mais parfait tout le long.

Cuffaut 3/5 Sans jérémiades, il a fait son bonhomme de match. Le moment où il faudra écrire qu’il est une des plus grandes satisfactions de la saison approche à grands pas, et je vous avoue que je m’en sens un peu désemparé.

Chrétien 3/5 Ah ça, il sait soigner ses retours, le coco. On verra contre Monaco, coco.

Cabaco 4/5 Très propre, ce qui en le concerne, s’apparente à peu près à dire de Loulou Nicollin : « très pondéré». Rare, donc appréciable.

Muratori 3/5 Pas franchement très à l’aise en début de match, il s’est bien rattrapé ensuite, en constatant avec soulagement à quel point c’était pas au niveau en face.

Pedretti 3/5 La note est à l’image de sa prestation, mais dispersons sur-le-champ toute ambiguïté de salope : le vrai patron c’est lui.

Cétout 3/5 Toujours aucune idée de ce qu’il vient foutre là, mais ça s’inscrit dans un projet semble-t-il durable. Si en fin de saison ça paye, on regrettera nos propos, mais pour l’instant, on dubite quand même sévère.

Guidileye 3/5 La hargne de toujours, le tempo des bons jours.

Dia 5/5 Eh bien oui champion, tu l’as ton match parfait. Congrats.

Maouassa 4/5 L’avenir. Au moins jusqu’à ce qu’un quelconque Champions Project débarque avec ses millions de rustaud et en fasse un produit d’appel calibré de la Ligain aussi fadasse que les autres.

Dalé 4/5 Un bon retour pour le mercenaire. Qui n’est pas affublé de ce qualificatif parce qu’il est noir, mais parce qu’il vient d’Arles-Avignon.

REMPLACANTS.

Puyo NN Danseur gracile et mignon, mystère érotique pour le football.

Robic NN Gros.

Diarra NN Grand, le compte est bon.

NOTE ARTISTIQUE DE L’EQUIPE : 5/5.

Ben oui quand le plaisir est là, on ne va pas le bouder. Quand le voisin grenadine prend une tinette, il est décuplé. Un petit bémol tout de même pour les autres résultats ? Oui, Bastia a gagné, et Lorient aussi. Mais c’était pour humilier ces tocards de Lyonnais, donc ça vaut la peine.

Quelle joie de voir enfin du football, des enfants rire, des grands noirs s’esclaffer en pleine prière de rue alors que tout le monde s’apprête à voter pour des gros racistes. On a fait un bon match, on a défendu comme des hommes, et attaqué comme des enculés, et c’est bien tout ce qu’on voulait voir, bordel de bon dieu de queue.

Maintenant, deux choix : soit on continue sur cette lancée, donc on espère une dynamique positive comme on avait eu à la fin des matchs aller et on se sauve de manière parfaitement inespérée vu le calendrier rédigé par le diable en personne qui nous attend. Soit on passe un pacte avec ce même diable, qui nous permet de nous sauver, certes, mais qui précipite une pluie de merde sans fin sur Nancy, déchaîne la prolongation pour 10 ans d’Antony Robic, pétrifie les pieds de Youssouf Hadji pour toujours au beau milieu de la moins moche place de Metz, et provoque le rachat du club par Jean-Michel Aulas, tout formidable-outil-nid-à-emmerdes qu’on soit. Je prends les deux solutions, moi qui n’ai pas d’âme, mais j’aimerais bien qu’on se sauve en claquant une petite victoire à Saint S’enfle-pour-rien, quand même.

Je crois en Vincent Hognon.

Marcel Picon.

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