Nantes – Metz (0-3) : La Metz Que Un Club Académie joue l’Europe

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L’humilité, c’est pour les losers.

« Il faut rester humble ». Mevlut Erding, maitre à penser Turc.

Salut à toi, visiteur qui ne connait pas encore Vincent Thill.

Humeur Mosellane du moment.
Humeur mosellane du moment.

Tu entres ici en connaissance de cause. Privilégié que tu es, tu pourras dire que tu y étais. Au tout début. A l’Alpha. Au commencement. A l’orée d’une hype. Là où, d’ici quelques matchs, tes collègues s’inquiéteront à la machine à café que « le FC Metz est le Leicester 2017 », tu pourras mâchouiller ta touillette et te gausser en clamant que tu les avais prévenus, ces grosses baltringues.

A qui voudra bien avancer qu’on n’a pas vu aussi rapide qu’Ismaïla Sarr en Ligue 1 depuis Aubameyang, tu pourras leur dire. A ceux qui diront qu’une défense centrale Koscielny-Falette ne serait pas irraisonnable en 2018, tu pourras sourire. Et aux rares qui penseront encore que Didillon ne soulèvera jamais la Ligue des Champions, tu pourras insulter leur mère.  Quant à Vincent Thill, tu leur diras simplement qu’ils ne sont pas encore prêts.

Derrière des Monégasques chargés en testostérone russe et visiblement prêts à profiter de l’absence de couilles du Paris Saint-Germain en ce début de saison pour mâchouiller la Liguain. Derrière des Niçoises a priori autant aussi inspirées en relance de footballeurs en détresse qu’en salades. Derrière ça oui, la vraie hype arrive. La furia Messine. Celle qui vous traîne, vous entraîne, pour ne former qu’un seul corps, et le flot sans effort qui vous pousse, enchainé l’un et l’autre et vous laisse épanouis, enivrés et heureux. La furia Messine est là, accrochez vous à vos slibards.

 

On s’était quitté le sourire contrit et l’âme un peu salie par cette vilaine fessée reçue en mondovision face au PSG. Depuis, les Angevins sont venus briser leurs petites ailes délicates sur les coups de boutoirs savamment placés par les artilleurs d’un soir Messins, les magnifiques Guido Milan et Simon Falette. Un 2-0 aussi sauvagement volé qu’une virginité à un bal de promo, quand la petite Hélène ne pensait absolument pas qu’une ballade romantique derrière le gymnase du lycée puisse se transformer en défloration dantesque.

Et si le Meilleur Club du Monde et de Lorraine souhaite confirmer et poursuivre son été Indien, à lui de venir maintenant pourfendre un autre représentant du bestiaire de la Liguain, le Canari.

 

Metz Que Un Match : Nantes – Metz

Pour ce second déplacement de l’année, le Berger du Hinsch dégaine son arbalète et envoie ses deux meilleures flèches sur les ailes. Première titularisation d’Ismaïla Sarr donc, qui devrait maltraiter bien des orifices nantais. Nguette le complète de l’autre côté, en soutien d’un Mevlut Erding qui fait face à son plat préféré, Nantes étant l’équipe contre qui il est le plus prolifique. Pour le reste, du classique désormais, Bisevac et Jouffre n’étant pas à 100%.

Mevlut Erding, quand on lui parle de Nantes.
Erding, quand on lui parle de Nantes.

 

Le match : 

Les dix premières minutes du match tournent clairement à l’avantage des locaux. Georges Profonde Mandjeck nous servant une tout sauf judicieuse passe anale en retrait et ne devra son salut qu’à la grâce de Didillon. Ce même Didillon visiblement trop secoué par l’avant-centre Nantais Stepinski aux yeux de l’arbitre quelques minutes plus tard, nous préservant de l’ouverture du score dès la 6e minute. Une vraie alerte slip sale pour les Grenats, qui reprennent du poil au fil des minutes.

Il est des phénomènes dans le football qui restent inexpliqués, inexplicables. La Grèce de 2004. Thibault Vion. Montpellier en 2009. Le Ballon d’Or de Cannavaro. Et suite à ce match contre Nantes, un nouvel événement se doit d’être ajouté à la liste. On joue la 18e minute, Rivierez est en possession du ballon sur l’aile droite. Il se défait non pas d’un, mais de deux adversaires, et centre. Son centre aboutit et trouve Nguette, qui remet sur Erding. L’éphèbe turc envoie la gonfle sans contrôle bien au fond de la fierté du portier nantais, pour l’ouverture du score (0-1, Erding, 18e).

RIVIEREZ A REUSSI UN CENTRE, FOUTRAQUE DE MORTE-COUILLE !! Je vous assure que quand on a vu ça Jean-Mimi, on peut mourir tranquille (mais le plus tard possible, bien sur).

Réaction du public
Réaction équivoque du public

Le Metz Que Un Club mène totalement contre le cours du jeu. Et pourtant, le bloc Messin se densifie et  s’installe dans la moitié jaune. Un Sarr à Grande Vitesse vient percuter Riou pour le premier carton jaune du match. On a visiblement oublié de monter les freins sur ce gamin lors de son assemblage dans la savane sénégalaise. Les fautes et les jaunes se multiplient côté visiteur, Nantes pousse comme lors d’un accouchement laborieux mais n’obtient que de la frustration. Erding se voit alors offrir une double occasion de doublé, profitant d’abord de l’arthrose de Vizcarrondo il tente sa chance mais oublie totalement Doukouré seul sur sa gauche (36e), puis reprend sans contrôle une belle offrande de Sarr, au-dessus (39e). Metz perd une aile avec la blessure et sortie de Nguette pour l’entrée de Jouffre, mais vole encore. Dans le temps additionnel, sur un ersatz de passe en retrait, Erding trouve Sarr qui tente sa chance. C’est contré par Riou et le cuir revient sur Erding, qui n’en demandait pas tant pour doubler la mise, emporter le tapis et secouer le nez dans le sillon inter-mammaire de la crémière (0-2, Erding, 45+3).

 

L’arbitre renvoie là-dessus les Nantais jouer avec leurs crottes de nez au vestiaire. On se dit alors en Moselle que la vie est belle, qu’on mène sans trop savoir pourquoi ni comment, et que le Dieu du foot a dû se fumer un eucalyptus géant tant sa mansuétude sur cette première période est grande.

 

La seconde manche est du même acabit, et l’impression persiste d’un match qui pourrait durer aussi longtemps qu’il faudrait à Thibault Vion pour éplucher une banane sans que Nantes marque. Les cartons jaunes tombent (Cohade 57e, Milan 65e), Jouffre se blesse à nouveau et cède sa place à Diallo (55e), Signorino montre des signes de détresse respiratoire et de problèmes de hanche mais reste bien couvert par Falette (70e), avec cependant un soupçon de pénalty à la clé, mais non justifié. Balliu prend du temps de jeu et remplace un Rivierez incroyablement solide (73e).

Puis l’étincelle, puis la foudre. La Hennessey Ismaïla Venom Sarr GT, enregistrée à 435,31 km/h sur son débordement sur Vizcarrondo, s’écroule dans la surface. L’homme en noir n’hésite pas une seule seconde, penalty. Notre machine à buts turque s’avance et, sans trembler, s’offre le triplé (0-3, Erding, 77e).

Mevlut Erding, tout en chibre et classe.
Mevlut Erding, tout en chibre et classe.

L’hélicobite est total, absolu, intégral. La fin du match n’apportera plus rien d’autre que la résignation et les quolibets des supporters nantais, et un magnifique « FC MEEETZ » lancé de la part des visiteurs. Le Canari est mort. Le FC Metz est troisième de Ligue 1. Le FC Metz joue l’Europe. Restons humbles.

 

Metz Que Des Notes : 

Didillon (3+/5) : Pas grand chose à signaler, si ce n’est des sauvetages toujours précis. Seconde clean sheet consécutive. Dieu(dillon) est grand.

Signorino (2-/5) : On est tous attaché à notre petite bagnole de jeunesse, cette 306 qui affiche 355 000 km au compteur et sur laquelle on doit actionner les essuie-glaces à la main. On ne veut pas s’en séparer ni la mettre au repos. Seulement un jour, elle risque de nous coûter la vie.

Milan (4/5) : Bisevac va avoir du mal à trouver une place. Milan, Capitale de la Mode.

Falette (4+/5) : 4 matchs en Ligue 1, et déjà tellement d’amour pour lui. Un vrai plaisir d’avoir un défenseur de cet acabit.

Rivierez (4/5) : Match vraiment solide, mêlant solidité défensive et apport offensif. Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait du vrai Rivierez ?

Balliu (non noté, 73e) : Pas vu, pas pris. 

Doukouré (3/5) : Pour son anniversaire, on aurait aimé que le Cheikh souffle un but. Il aura fait son métier, ni plus ni moins. Toujours pas convaincu par son duo avec Georges.

Mandjeck (3/5) : Une passe en retrait qui fait s’emballer le slipomètre, un carton jaune, des interceptions et des tamponnades noires. La routine.

Nguette (3+/5) : Le kick & rush a de l’avenir avec cette pointe de vitesse. Espérons que sa blessure ne l’éloignera pas trop des prés.

Jouffre (non noté, 40e) : 15 minutes de jeu et puis s’en vont. Yann Souffre. 

Diallo (3/5, 55e) : Pas son poste privilégié, donc moins d’apport que d’habitude. 

Cohade (4/5) : Avant on avait froid. Maintenant on a Cohade, la meilleure couverture du marché.

Sarr (4/5) : Second penalty provoqué en 4 matchs. Ajoutez lui de la technique et on en aura un futur ailier de Premier League à 45M€. Et mettez lui des freins, qu’il pense quand même à s’arrêter.

Erding (5/5) : Son meilleur pied, c’est celui qui vient. A ce rythme, il va chercher les 100 buts en Ligue dans 3 matchs. Un attaquant, un vrai. Met l’but Erding.

 

Quatre matchs, trois victoires. La furia est en marche et voit un autre promu, Dijon, arriver sur sa route. Pour que l’hymne de la Champion’s League résonne à St-Symphorien très bientôt, soyez forts.

Kast & Deuch

Pour prolonger le plaisir, vous pouvez :
– Souscrire un abonnement à horsjeu.net (qui permet de payer la caution de Gwen Tagrenmer).
– Retrouver votre serviteur sur le rézo socianal du Touiteur, pour me voir vomir sur votre TL.
– Moquer le 19e de Liguain, car c’est l’usage.

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