Nice – Saint-Étienne (2-0) : L’Aiglons Académie se met à poil et se caresse !
Ce n’est pas sale
Bonjour la famille !
Ce matin encore, j’ai fait mon Mollah Aulas (1). J’ai remis la pression sur Montpellier pour leur dernier match de la saison devant les princesses au Louis 60 (en euro, selon le cours de la semaine dernière).
Et ça durera toute la semaine (vive le tri sélectif) ! J’invite d’ailleurs tous les sympathisants nissarts de bonne volonté à se substituer à notre Président trop policé (2) pour relayer dans les médias cette suspicion légitime de voir l’équipe montpelliéraine se coucher en cette dernière journée, et révéler au monde les complots qui se trament dans notre bonne vieille Ligue 1 à l’approche de la 38eme journée.
Il n’y a pas que les transferts qui soient douteux. On se souvient du titre de champion de France de Bordeaux à Paris avec un but de Feindouno (la blague !), de la victoire marseillaise à Sedan en 2000 les sauvant de la relégation, de la faute de Janvion sur Katalinski en pleine surface et de la main de Lopez (3) en 1976 non «vues» par ce fils de rtule (4) de Wurtz lors d’un Nice – St Etienne qui vit mes premières chaudes larmes de supporter (5).
Alors enfant, j’ai ressenti une injustice encore plus violente que si Sacco et Vanzetti s’étaient vêtus d’un pull-over rouge. J’étais balancé malgré moi dans le monde des adultes et me suis pris en pleine face la cruauté sans fin des hommes, la folie de ce monde abjecte, l’absurdité de la condition humaine, la corruption qui régit notre système capitaliste et nos républiques bananières, le fait qu’il y ait un monsieur caché dans Casimir…
Ce traumatisme fut si profond que bien qu’ayant évité de sombrer dans la prostitution à l’adolescence, j’ai écouté pendant un mois tout un album de Cabrel (celui avec la Dame de Haute-Savoie), au grand désespoir de ma mère… (pas pour Cabrel mais pour la prostitution).
C’est vous dire combien les confrontations contre cette ville toute aussi déprimante qu’un duo de Lavilliers et Nicoletta (6) ont une saveur particulière, même pour l’adulte épanoui que je suis depuis qu’Hatem est parmi nous.
Cette rencontre était qualifiée de charnière par Claude Puel en personne, paraphrasant ainsi votre serviteur… A moins qu’il n’ait connu lui aussi Solène et Adonia après 2009 (voir les académies précédentes).
Le Match :
Un samedi soir à 21h ! Le Ray affiche complet pour ce match à l’enjeu européen. 3 points pour voyager hors des frontières de l’État jacobin. Plus de 35000 personnes se pressent dans l’enceinte de St Isidore en ayant conscience qu’ils ne sont pas prêts de rentrer avec les bouchons que cela va occasionner au retour. Mais après tout nous avons tout le temps. Cécilia ne repassera pas avant vendredi prochain sur TF1 !
Aucun chômeur supporter des «jaune mélangé au bleu» n’a eu le droit de se déplacer. C’est une enceinte 100% niçoise qui résonne et qui brille en rouge et noir (7).
Claude Puel procède à trois changements par rapport aux… événements qui se sont déroulés à Nantes lors de la précédente journée. Lloris, Genevois et Walter sont remplacés par Ricardo et Le Marchand (de retour de suspension) et Pléa (interdit de ti-punch depuis mercredi).
C’est donc notre équipe type qui foule la pelouse, torse bombé, regard fier, bandant … surtout leurs muscles tels des gladiateurs.
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Remplaçants : Hassen, Genevois (joli défenseur démesurément musclé au physique agréable), Bodmer – qui a perdu au bas mot 5 kg (9), Walter, Traoré (qui re-re-re-revient de blessure), A.Mendy, P.Puel (ça ne me dérange pas plus que ça tant qu’il ne fait pas de bruit).
Wallyson (sombre merde que tu es !!), Caddy (Claudio n’avait plus de jeton) et Gomis (parce qu’on ne rigole plus avec le football) ne sont pas sur la feuille de match.
Benoît Millot, qui malgré un physique ingrat peut jouir de ses deux bras, à l’inverse de sa sœur Vénus, aura la difficile mission d’arbitrer ce match dans lequel nous n’aurons rien d’autre à offrir à la France entière calée devant canal + que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur. NOUS SOMMES DES ANIMALS !
Côté lapins crétins la composition pourrait se résumer en une vidéo :
La partie peut donc commencer, dans une ambiance survoltée, avec la sempiternelle longue touche trouvée près du poteau de corner de ces ch’tis de la banlieue lyonnaise.
Il ne faut pas beaucoup de temps pour deviner les plans des forezois: tenir le 0-0.
Il n’en faut pas beaucoup plus pour que Le Marchand, à la lutte avec Grosseyric le félon, ne fasse faire un triple lutz à son genou qui ne résiste pas. Les croisés sont arrachés. Après Clément, c’est au tour de Maxime de subir les foudres d’un contact avec le gros. Il porte la poisse ce type. Le Marchand est donc remplacé dans la foulée par notre défenseur démesurément musclé au physique agréable et joli.
Sur le premier coup de pied arrêté, Baysse ouvre le score en s’y reprenant à deux fois face à l’autre atrophié du bulbe rachidien de gardien d’en face. But refusé pour hors-jeu (10).
Eysseric remet le couvert sur notre démesurément musclé Genevois dont le physique joli est agréable, en lui ouvrant le crâne avec son pied (les gros culs ne savent pas sauter).
Notre éphèbe mulâtre revient sur le terrain avec un joli bandage autour du front. Cela fait ressortir sa peau ébène et lui donne un air de Shaka Zulu moderne.
C’est sur cette réflexion que je frôle l’arrêt du cœur: tête de Nolan Roux à la réception d’un corner, sauvée sur la ligne par Koziello, qui devient à ce moment précis plus indispensable que Frodon pour toute la Comté (31eme).
Un slalom d’Hatem plus tard et pas mal de décisions incompréhensibles de l’autre tordu de Millot habillé comme un Nantais (la loose), couplées de quelques tampons non sifflés, Valère Germain trouve Pléa en profondeur qui se présente en mode Soul Train face à l’autre bas du front de Ruffier. Son tir évite soigneusement les couilles du ravi de la crèche…mais aussi le cadre.
Pléa suivi par son défenseur… On comprend mieux pourquoi Alassane pêche dans la finition.
On atteint donc la mi-temps sur ce score vierge. On aurait pu mener comme être menés. Le plan Saintétiennais fonctionne à merveille…
La vie n’est qu’une suite de détails qui s’enchaînent et provoquent des événements qui changent la votre pour toujours. Si vous aviez loupé ce train de 10h50, seriez-vous en ce moment même en train de lire cette académie en prenant en levrette (11) la femme de votre vie ?
Si le chauffage au sol était à la mode en Lituanie, Noir Désir existerait-il encore ?
Le foot est un mélange de tout ça. Ça peut aller d’une branlette en écoutant Détroit à une levrette sur un parquet chauffé.
Pour le moment nous sommes plus proches du Détroit qu’autre chose.
Le Gym essaie d’emballer la seconde période en jouant plus au sol, en abusant moins des longs ballons à destination de Germain ou de Pléa, en s’appliquant à bien utiliser les latéraux et la vitesse de Ricardo qui, sur son côté gauche, est autant porté vers l’attaque qu’Aulanier vers le pastis.
Malcuit prend le bouillon à chaque démarrage du portugais et finit par faire une faute plus voyante que les autres. Carton jaune.
La minute suivante la défense stéphanisque est aux abois, en retard sur toutes leurs interventions. Le Gym progresse tout de même et le cousin de Gault laisse l’avantage. On dirait une partie de bifles dans un gang bang. Malcuit finit par mettre fin à l’action en séchant Pléa. Deuxième jaune synonyme d’expulsion. On joue la 55ème. Les rejetons de Galtier termineront à 10, attention danger, cela ne nous a pas réussi que ce soit chez les quenelles ou les princesses !
Sans être vraiment dangereux, le Gym est plus pressant depuis l’expulsion. Les fautes se succèdent et le coup franc à suivre sur l’une d’entre elles est tiré par Seri, mais ce sombre crétin de Ruffier se détend bien.
Moins de trois minutes plus tard, un centre de Pléa sur la droite trouve Germain dont la reprise est repoussée par l’abruti de service. Ça commence à faire beaucoup. Ça fait penser à ces rendez-vous durant lesquels, au moment où tu veux scorer avec cette fille qui ne demande qu’à s’offrir, ton portable posé sur la table sonne, laissant allumé son écran pour dévoiler la photo de ta femme et de tes gosses avec écrit «Appel de mamour» (12).
La défense des sans-abris se dégage. Pied, qui veut récupérer le ballon sorti en touche se fait découper par Tabanou. Rouge direct ! S’en suit une échauffourée comme aux belles heures du Ray avec des projectiles qui descendent des tribunes sur tout ce qui porte une tunique verte. Nous avons une vraie équipe, nous avons un vrai stade !
Il reste un petit quart d’heure et nous avons un vrai avantage numérique et tout un stade en pleine folie furieuse. Claude décide d’apporter une touche plus offensive en faisant sortir Seri et faire rentrer Elijah Price Traoré (ce qui laisse donc à ce dernier 900 bonnes occasions de se blesser).
Les verts finissent par craquer sur un centre de Pléa, à la réception duquel Germain crucifie Ruffier. Le stade explose enfin. Une délivrance, une ode à la vie, un hurlement barbare, tes poings levés vers le rectum de Wurtz. Seul Mauro, le speaker du stade réussi à rester réservé et professionnel devant Galtier, comme en atteste cette image (1-0 / 86eme).
Trois minutes plus tard, un ballon récupéré sur l’aile gauche par Ricardo est transmis à Traoré au milieu du terrain. Celui-ci pousse son action et sert Germain qui, dans un angle fermé, envoie par terre pour de bon ces enculés de stéphanistes d’un superbe tir du gauche (2-0 / 89eme).
Claudio poursuit la rentrée des joueurs en mousse avec Bodmer qui remplace Germain ovationné par tout un peuple debout.
La folie qui s’est emparée du stade ne redescend toujours pas, même après le coup de sifflet final. Il faudra un show laser digne de la fête d’un village reculé du 42 pour mettre un peu à mal la ferveur populaire !
On est en coupe d’Europe, on est en coupe d’Europe ! Quoi qu’il arrive et quand bien même nous irions perdre à Guingamp. Reste à savoir laquelle d’Europe, si la bande à Loulou fait le boulot en Principauté.
On oscille à présent entre une pipe sur «le vent nous portera» ou une partouze sur «Tostaky». Samedi prochain on saura enfin. Nous sommes peut-être en train de nous trouver à un tournant de l’histoire du club. Ça me file un vertige enivrant. De celui qui n’est pas la peur de tomber mais l’envie de voler (13).
Messages personnels :
«Quand les nippons bougent, la Chine se lève… Quand les nippons bougent, la Chine se lève»
«Il est arrivé à pied par la Chine, quel exploit»… Je répète «il est arrivé à pied par la Chine, quel exploit !»
Les notes :
Cardinale (3/5) : Rien de bien folichon à faire, mais il fut présent en première ligne dans le règlement de compte qui a suivi l’expulsion de Tabanou ! Grande Cardi !
Ricardo (4+/5) : Un match à la Roberto Carlos! (14).
Baysse (4+/5) : Un vrai patron de la défense. Sans une règle pourrie il aurait pu marquer contre son ancien club !
Le Marchand (non noté) : On espère te revoir très vite Max ! Remplacé par Genevois qui a montré tellement d’envie (3/5).
Pied (4/5) : Peut-être son dernier match à Nice. Il aura été omniprésent avec beaucoup d’engagement.
Papy Mendy (4/5) : Il enchaîne les match de qualité internationale. Il finit sa saison en trombe.
Koziello (4/5) : Sauveur de tout un peuple en première mi temps, c’est lui qui s’arrache pour aller récupérer le ballon et le donner à Pléa sur le premier but.
Seri (3+/5) : Match un peu en demi teinte mais il a tout donné.
H.A.T.E.M :
https://twitter.com/jplusun/status/729780981872222208
Pléa (4/5) : J’ai failli t’étrangler bro ! Et puis comme souvent tu nous rappelles combien tu es indispensable ! Lors de la rediffusion, j’ai pu voir l’énorme boulot défensif que tu as fait aussi. Dans le feu de l’action on n’y prête pas attention. Lève vraiment le pied sur le rhum…
Germain (5/5) : Match parfait, rien à redire.
Et à toute l’équipe pour cette saison :
Curt Lenoil
Définitions :
(1) : VRP chez Desigual.
(2) : Ton premier petit copain que tu avais choisi pour faire plaisir à ta mère, mais en fait tu préférais le bad boy.
(3) :
(4) : Femelle du gnou.
(5) : Derrière ce corps de rêve et ces bras puissants, un cœur bat aussi.
(6) :
(7) : Avoue que tu as pensé que tu exilerais ta peur et que tu irais plus haut que ces montagnes de douleur ?
(8) : Cette photo c’est cadeau. Recharge ta libido.
(9) : Et non, ici tu es sur Horsjeu.net chouchou. Pas sur Marie Claire. Bodmer ne te donnera pas son secret pour perdre des kilos avant l’été.
(10) : Oui bon alors là on ne va pas perdre de temps. C’est prouvé physiologiquement. Une femme est INCAPABLE de comprendre la règle du hors-jeu et encore moins de l’expliquer.
(11) : La position où tu peux faire autre chose car tu n’es pas obligé de sourire. Tu vois qu’un homme est capable de faire deux choses à la fois !
(12) : Ceci est une fiction. Aucun amateur de foot ne peut se retrouver dans cette situation. Nous sommes des gens fidèles de nature, sinon nous changerions d’équipe toutes les semaines… Par contre, si ton mec est fan de rugby…
(13) : Ouais je sais c’est beau comme image…
(14) : C’est un seul et même joueur.