Nîmes-Marseille (2-3) : La Crocro Académie livre ses notes

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Bien le bonjour les Sudistes,

(par Sudistes, nous entendons les Nîmois qui viennent aux Costières pour supporter le NO, et non les pitres qui se trimballent en survête de Chelsea et casquette de l’OM 11 mois sur 12 et clamaient il y a deux ans encore qu’ils avaient Marseille dans le coeur tout en n’allant poser leur gros cul au Vélodrome qu’une fois l’an) ;

(par Sudistes, nous entendons également les Nîmois qui viennent aux Costières en espérant supporter leur équipe et qui encore une fois se font salement contrôler à l’entrée du pesage Est, avec chiens qui reniflent le derche et contrôle du slip, comme s’il fallait humilier encore un peu plus les gars qui ont supporté ce club pendant les longues années de traversée du désert ; on notera au passage que notre bon président Rani Assaf a généreusement distribué quelques centaines de places dudit pesage Est pour une « oeuvre caritative » qui se trouva être un happening d’avocats en colère – il est sans doute toujours utile de se mettre des professionnels du barreau dans la poche, même si en l’occurrence ça nous fait passer pour des pitres).

Rani Assaf, donc. Le sujet est devenu impossible à éviter ces derniers temps. Il faut croire que les matchs de l’OM servent de test à notre direction pour trouver le moyen de se mettre à dos l’ensemble des supporters du club. Après un match aller où le club ne jugea pas utile d’apporter son soutien aux GN et aux Nemausus suite à la gestion minable du déplacement par la préfecture du 13 (on vous en parlait ici), voici donc une nouvelle étape dans la série « soufflons sur les braises pour ensuite se plaindre de l’incendie ». L’épisode est tristement révélateur de l’ambiance de merde qui règne entre direction et public depuis quelque temps : Assaf avait prévenu qu’il n’hésiterait pas à restreindre les ventes en tribune Est, où se concentre le public qu’il doit considérer comme « à risque ». Il a donc effectivement décidé de montrer qu’il en avait une grosse, avec une présence policière bien envahissante. Arriva ce qui devait arriver, tensions, gazage et compagnie. Ce qui n’empêcha pas certains de réussir à entrer avec des fumis, et tant mieux.

Le résultat footballistique du match passe à nouveau au second plan, et c’est bien triste. Dans ces temps où il devient compliqué de séparer l’homme de l’artiste, essayant de faire oeuvre de pédagogie en séparant le président de l’homme : ici, nous avons affaire à un business-man, dont l’intérêt a largement coïncidé avec celui du NO pendant longtemps (on remonte en L1 en partie grâce à lui, ne l’oublions pas), mais dont la personnalité profonde révèle une large palette du parfait fils de pute. Pour en revenir aux faits, petite illustration de cette soirée de merde ici.


Le match

Puisqu’il faut en parler quand même, ce fut un match frustrant. Frustrant car il y avait la place, comme en témoigne notre début de match mené tambour battant avec un but dès l’entame sur une improbable percée de Ripart (avec deux-trois contres favorables au passage) puis un belle combinaison Ferhat-Roux conclue par le premier après une première parade de Mandanda (1-0, 5e minute). Pas le temps de siffler un Ricard que l’OM répond, profitant de nos largesses défensives, avec Kamara trouvant (joliment certes) Sarr esseulé à l’angle de la surface (Ripart étant à ce moment là perdu quelque part en tribune sud), lequel remisa en une touche vers Benedetto, lui aussi bien peinard (1-1, 10e minute). Cette tête de bite d’Argentin devint le pire cauchemar de Martinez pendant la suite de la rencontre. Alors que le match s’équilibre, Payet profite d’une foirade assez incompréhensible de Fomba pour lancer ledit Benedetto dans la profondeur, Pablito attendant patiemment le hors-jeu que l’arbitre et le VAR lui refuse fort justement, la marge avec l’épaule de l’attaquant étant indubitablement couverte par son immense postérieur. Benedetto n’a ensuite plus qu’à ajuster Berni d’un lob aussi subtil qu’humiliant (1-2, 37e minute).

La suite, et surtout au retour des vestiaires, fut aussi frustrant qu’une tentative de drague à la Feria des Vendanges entre 3h et 4h du mat’ : tu insistes mais tu sens au fond de toi que ça va pas marcher. En l’occurrence, Mandanda joua le rôle du verre de trop en repoussant nos tentatives jusqu’à l’écœurement, notamment une fort belle raie sur une tentative acrobatique de Landre. Pas cher payé. Comme souvent après une période de domination stérile, on se fait punir : après l’heure de jeu, Benedetto encore profite d’un coup de flipper dans la surface suite à un coup-franc de Payet pour se montrer plus vif que Landre, ce qui, vous en conviendrez, n’est pas si difficile (1-3, 69e minute). Déjà bien entamé au pastis mais faisant mon maximum pour ne pas réveiller la progéniture, je me lançais alors dans une diatribe étouffée contre les Sardines et leur réalisme écœurant, plus encore lorsque vint le temps additionnel : suite à un énième corner de Benrahou, Deaux place une tête de bogosse au-dessus des gants de Mandanda (qui nous gratifie au passage de la classique « Monsieur l’arbitre il m’a touché »), relançant le suspense de façon tout à fait improbable (2-3, 92e minute), jusqu’à ce que M. Turpin décide que finalement non, ce but dans les arrêts de jeu ne valait pas 30 secondes supplémentaires, et arrête là le match. Pitre, va.

On retiendra quand même le positif : cette équipe en a sous le capot, et plusieurs matchs comme ça dans les mois qui viennent devraient sans trop de soucis nous assurer le maintien. On a aussi vu Koné en fin de match : ce joueur est vraiment plein de promesses, hâte de le voir davantage.


Les collègues

Bernardoni (2/5). Pour une fois, son placement laisse un peu à désirer, au moins sur les deux premiers buts. Il sort quand même une grosse parade sur une frappe de Rongier.

Paquiez (3/5). On ne l’a finalement pas trop vu, ce qui est bon signe : c’est la preuve qu’il ne s’est pas trop fait humilier.

Martinez (1/5). Toi, par contre, c’est tout juste si Benedetto ne t’a pas mis une laisse.

Landre (3/5). Un peu lourd du cul sur le troisième but, mais beaucoup plus rassurant que Martinez.

Ripart (4/5). Repositionné latéral. Une entreprise multi-services à lui tout seul. Son duel avec Germain avait quelque chose du combat d’infirmes, mais il s’en tira avec les honneurs.

Fomba (3/5). Il aurait mérité mieux, notamment dans son apport offensif (une belle frappe contrée en première mi-temps). Quelques retards coupables ensuite, mais on le sent toujours en progression.

Sarr (2/5). Plus emprunté que lors des derniers matchs, et surtout moins présent au duel.

Philippoteaux (2/5). Clairement l’offensif le moins visible. Peu de différences balle au pied.

Ferhat (4/5). Toujours des ratés et des choix pénibles, mais un vrai bon match récompensé par un but. Une lourde détournée par Mandanda qui aurait mérité meilleur sort en seconde mi-temps.

Benrahou (4/5). Moins décisif qu’on aurait pu l’espérer, mais quand même un corner sur le deuxième but. Et puis, désolé de le dire de façon aussi convenu, mais il pue le foot le gamin.

Roux (3/5). De la sueur, du sang et des larmes. On peut dire ce qu’on veut, mais il se donne.

La bise, va. ET ALLEZ ROUGES !

2 thoughts on “Nîmes-Marseille (2-3) : La Crocro Académie livre ses notes

    1. C’est pas le leur, c’est le nôtre. Plus pour longtemps peut-être mais on ne voudrait pas le voir chez vous. On a un Benito en stock par contre.

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