« Ch’ti qui piche contre el vint, cha li r’vint dins ses gampes ». Ce proverbe ch’ti que l’on peut traduire par « Celui qui pisse contre le vent, ça lui revient dans ses jambes » n’a rien à voir avec notre déplacement à Valenciennes. Mais il a au moins le mérite de l’introduire. Récit.

Un an presque pile poil après notre déplacement à Valenciennes qui s’était soldé par un tragique 4-0, nous revoici sur la route du grand Nord. La 106 est de sortie. Après sept heures de route, l’arrivée se fait tranquillement sur les coups de 16h. Que faire sous le crachin valenciennois ? Se poser dans un bar, bien sûr. Et pas le plus glamour de la ville : on choisit un bar PMU à quelques encablures du stade. J’y rejoins Marco, notre célèbre ancien hooligan, venu tout droit de Belgique pour l’occasion. Dans ce bistrot, on y côtoie des chiens, les alcooliques du coin, les adeptes des courses de chevaux et quelques supporters de VA (tout en sachant qu’une personne peut-être dans plusieurs catégorie sus-nommées).

Marco se réchauffe avec des Irish Coffee pendant que moi, je préfère (re)goûter à une spécialité locale : le picon-bière. C’est toujours aussi… dégueulasse particulier. Nous y faisons la rencontre d’ultras valenciennois très sympathiques, avec lesquels nous échangeons souvenirs de stades et souvenirs matériels et avec lesquels nous trinquons quelques verres de bière. Attention, l’alcool est à consommer avec modération. Il est 18h45 quand nous prenons la route du parcage visiteurs. Plusieurs rues sont déjà fermées à la circulation mais les stadiers nous indiquent le bon chemin rapidement, chose rare. Et pour une fois au stade du Hainaut, le parcage visiteurs est bel et bien ouvert. La place est à 5 euros. La palpation est tout ce qu’il y a de plus basique mais la fouille en elle-même est assez tranquille : le stadier ne nous fait pas déplier notre immense bâche I Sanguinari. Première mauvaise nouvelle de la journée : nous devons prendre place dans l’anneau du haut, le bas étant fermé. Deuxième mauvaise nouvelle : un fin grillage nous gâche la vue. Et si nous étions dans le pire parcage de Ligue 2 ? Je m’explique : en général, les supporters, on préfère être au plus près de la pelouse et surtout ne pas être parqués derrière des filets ignobles qui nous donnent mal à la tête. Surtout que ce ne sont pas 15 membres d’I Sanguinari qui vont mettre un quelconque bordel dans le parcage. D’autant plus qu’il n’y a pas de supporters adverses directement à côté de nous. Bref, il paraît que ce sont des mesures de sécurité prises après le passage de sacrés énergumènes d’autres clubs. Dommage de mettre tout le monde dans le même sac. Et dommage de parquer des supporters adverses dans de telles installations, tout court.

Une fois dans notre kop, nous faisons connaissance avec le stadier qui sera en charge de notre sécurité. Et on ne sera pas déçu : « J’ai 75% de sang keurse moi, je suis même de la famille de Napoléon », nous lance-t-il directement. Au total, nous sommes 15 supporters de l’ACA en parcage visiteurs pour ce VAFC-ACA. Il y a les vieux de la vieille Manufrankin et Vadim, Marco, les plus jeunes Antoine et Matthieu et on est même accompagné par deux Belges, de la famille de Hugo Cuypers. Après une minute de silence ultra-respectée (en même temps, il n’y avait pas grand monde dans le stade), le coup d’envoi est donné. Pour cette rencontre, Diallo étant suspendu, c’est Gédéon Kalulu qui prend place en défense centrale, Mohamed Youssouf étant titularisé à droite de l’arrière-garde, pendant que le jeune Sidney Obissa s’assoit sur le banc pour la deuxième fois de la saison. Le reste de l’équipe ? C’est de l’habituel. Matteo Tramoni est très remuant mais manque un peu de finition, Bayala bute aussi sur le gardien. En fin de première période, on peut dire que l’ACA a dominé, mais n’a pas su concrétiser ses occasions.

C’est l’heure de bouffer un truc. La buvette du parcage est ouverte, mais le type ne vend… que des boissons froides. Pas intéressant pour nous. Les stadiers nous escortent donc vers la buvette adjacente, celle de la tribune sud.

Les + :

  • Nous avons été servis rapidement et avec le sourire.
  • On a un large choix de sandwichs chauds et froids : burger au poulet, merguez, saucisse, fricadelle.
  • DE LA BIÈRE AVEC ALCOOL !
  • Mon choix s’est porté sur une frites-fricadelle. C’était chaud et gras. Très bon.
  • La sauce en libre-service. Quel plaisir. Surtout quand tu peux choisir de la sauce samouraï.

Les – :

  • Il n’y avait plus de sel ni de serviettes en libre-service.
  • Le pain était beaucoup trop étouffant. La même chose sans le pain aurait été meilleur, au final.
  • C’est quoi, une fricadelle ? Il y a quoi dedans, en fait ?
  • Ceux qui avaient pris des merguez ou saucisses ont regretté la radinerie de la buvette : ils auraient préféré deux merguez/saucisses plutôt qu’une.

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 3,75/5. J’ai demandé à mes collègues d’I Sanguinari de me donner un avis sur la buvette de Valenciennes : on en est venu à mettre un 3,75/5 après concertation. Le positif qui ressort ? La gentillesse et la rapidité, ainsi que le fait d’avoir des trucs chauds à nous vendre. Le négatif ? Le pain dégueulasse et le fait de n’avoir qu’une seule merguez, et pas deux. L’ensemble est plus que bien : les produits sont bons, comme l’accueil et on a eu de la vraie bière. On regrette toutefois l’absence du burger au maroilles comme l’an passé et d’une vraie buvette dans notre parcage. Autre aspect : le budget. Pour une frites-fricadelle et une bière de 50cl, le prix est de 13 euros. Ce n’est pas donné, mais je préfère payer 13 euros pour ça que de payer 8 euros pour des produits dégueulasses dans d’autres stades. En progression par rapport à la saison dernière.

Pendant qu’on y est, on continue avec la visite des chiottes. Les toilettes du parcage visiteurs du stade du Hainaut sont neuves, donc pas abîmées. Elles sont épurées, simples, sans odeur et plutôt propres, même si on y voit quelques tags ici et là. On y retrouve des pissotières, des toilettes fermées, un grand lavabo… Bref, tout l’attirail nécessaire et obligatoire dans un stade récent. Niveau confort, il y a du PQ, de l’eau, mais pas de savon ni d’essuie-mains. On en aurait voulu un peu plus de ce côté-là. Note : 3,75/5.

La deuxième période peut reprendre, avec toujours de bonnes intentions de part et d’autre. Les gardiens font (bien) leur boulot et le score final sera de 0-0. Mais pas un 0-0 tout pourri. On a assisté à un match nul, vierge, mais agréable, avec des occasions et du stress. La meilleure action du match pour les stadiers ? Quand un jeune a déboîté un siège dans la tribune sud, sans faire exprès. C’était le branle-bas de combat pour eux. Benjamin Leroy, Sidney Obissa, Cédric Avinel et plusieurs autres joueurs viendront saluer le parcage acéiste. On fait tellement une bonne saison qu’un match nul à Valenciennes est perçu comme un mauvais résultat. On débâche légèrement déçus, et on se quitte en se faisant de bonnes grosses bises. Nique sa mère le coronavirus.

D’un point de vue personnel, je souhaite remercier tous les Valenciennois qui m’ont reconnu, qui m’ont demandé une photo, qui ont voulu discuter avec moi, qui m’ont attendu à la sortie ou qui m’ont même offert des cadeaux. L’hospitalité du Nord n’est pas une légende.

Perfettu

PS : la famille Horsjeu.net sort un livre auto-édité, afin de subvenir aux besoins du site (et en aucun cas pour faire fortune). Vous pouvez (devez) aller soutenir ce projet ici : https://fr.ulule.com/superacad-contre-menesis-le-livre/.

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