Nîmes-Valenciennes (3-3) : La Costières Académie n’a plus envie

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L’autre matin, un matin comme des centaines d’autres, je m’étais réveillé avec la gueule de travers et le moral dans le slip, après une série de cauchemars où j’assistais impuissant à des scènes toutes plus pénibles les unes que les autres : Rani Assaf urinant sur la tête de Jean-Paul Fournier, Rani Assaf posant ses testicules sur la table du conseil municipal en hurlant « TU L’AS VU MON PROJET IMMOBILIER ? », Rani Assaf sodomisant un cadavre de crocodile, j’en passe et des meilleures. La gueule de travers et le moral dans le slip : l’état de forme classique pour tout supporter du Nîmes Olympique, l’état parfait pour assister à un match de nos gars.

Jour de match : jour de purge dans un préfabriqué vide et venteux devant les derniers rescapés d’une armée rouge qui ressemble plus aux grognards sortis de la Bérézina qu’aux légions romaines (ou à la limite, si on veut forcer le trait, on dira que le public nîmois ressemble ces temps-ci aux quelques pitres qui s’amusent dans les Arènes dans des décors en carton-pâte, et encore eux ont au moins la décence de proposer des places à des tarifs décents, hé con). La Mairie fait son biz sur un passé lointain et fantasmé ; Rani Assaf a au moins l’honnêteté d’afficher qu’au contraire lui, le patrimoine local il se le fourre au cul.

Après une victoire à l’arrache et teinté d’une sérieuse dose de chatte contre Pau, c’est VA qui se présente face à nous, club ami dont la tête de bite de président présente certaines similitudes avec le nôtre, grosse solidarité dans la galère. Quant à nous, rappelons nos faits d’armes : foncer tout droit vers le National deux ans après avoir été relégué de Ligue 1, s’il n’y a pas de savoir-faire là-derrière, je veux bien m’enfiler quelques pastis par l’anus. La question du jour est la suivante : nos joueurs ont-ils l’intention de retarder l’agonie du crocodile ou vont-ils la précipiter ? Les quelques acharnés que nous sommes à suivre encore ce club de cons en sont aujourd’hui réduits à se demander quelle serait la meilleure stratégie pour qu’Assaf dégage. La perspective d’une descente est à n’en pas douter un coup dur pour Assaf (dégage), dont le projet immobilier perdrait en attractivité potentielle avec un club en N1. Cela étant, il y a fort à parier qu’il s’accrochera comme une moule à son rocher tant qu’il le pourra, et connaissant le bestiau, on pourrait fort bien galérer dans l’anonymat pendant des années que ça lui en toucherait une sans faire bouger l’autre. Galérer c’est à peu près certain : l’été prochain risque encore une fois d’être gaguesque, avec un effectif qui va en grande majorité foutre le camp, un entraîneur qui aurait tort de ne pas en faire autant, des perspectives de recrutement quasi absentes, un National qui s’annonce très costaud avec pas mal de beaux clubs et surtout un paquet de relégations à venir.

Encore une fois, le sursaut ne semble pouvoir venir que de la base : de l’association Nîmes Olympique, bien sûr, dont le pouvoir de coercition sur la SASP reste réel, mais aussi des assos de supporters présentes ou à venir, qui pourraient relayer l’action des GN, pour l’instant bien seuls dans le combat. Face à l’abattement qui semble prédominer, il faut rappeler deux ou trois évidences :

– Le départ d’Assaf sera nécessairement suivi d’une période de flottement qu’il faudrait utiliser pour peser sur le futur, afin d’éviter l’arrivée d’un énième tocard à la tête de ce club.

– Nîmes n’est pas Bastia ou Strasbourg, certes, mais rien ne nous oblige à penser qu’un sursaut populaire est impossible. Ici comme partout, c’est dans la lutte que peuvent se développer les mouvements, et tant qu’on ne tentera rien on ne pourra pas savoir quel seront les voies possibles. Avant de nous enflammer en pensant à de l’actionnariat populaire, il s’agit d’évaluer les forces en présence.

– Un constat simple : la direction est seule. Le Grinta Club et ses pantins Gas et Bourdin ne représentent personne si ce n’est eux-mêmes, pauvres ventriloques de la parole du Grand Sachem, réduits à faire gagner des places par tirage au sort pour remplir un stade où personne ne veut aller. Il y a un boulevard face à eux pour occuper le terrain médiatique.

Allez, sans transition place aux artistes.


LE MATCH


Un beau condensé de nawak, en parfaite cohérence avec le dernier match. A la décharge du coach et des gars, on dira qu’on n’a pas été vernis, ou que Fréd Bompard a au moins la certitude de ne pas être cocu. Une chiée d’occasions vendangée en première MT avant d’encaisser un but frustrant à la 44e : c’était écrit qu’on n’allait pas choper les trois points. On fait ensuite la course derrière comme des glands pendant toute la deuxième MT, les Valenciennois nous faisant toutefois l’amitié de nous laisser revenir deux fois au score. Notons au passage un but superbe de Bénézet, petit lob tout en toucher et en déséquilibre, petite douceur au milieu d’un océan de merde. Notons aussi les quelques petites enculades arbitrales distillées par M. Landry tout au long du match, jusqu’à ce coup de sifflet final qui nous prive d’une ultime contre-attaque. Couler sans avoir envie de niquer la mère de l’arbitre, ça aurait manqué de saveur.


LES GARS

MARAVAL (2/5). Il faudrait faire le ratio du nombre de points qu’il nous aura coûté vs le nombre de points gagnés. On dira qu’il touche à ses limites pour rester à la limite du footballistiquement correct.

LABONNE (1/5). Honnête cheval dans une équipe de chèvres, du coffre à revendre et une bonne volonté qui feront à n’en pas douter merveille en National. Remplacé par BURNER, transparent comme un député Renaissance.

POULAIN (2/5). On aurait sans doute tous les deux aimé que cette saison soit plus belle pour toi… Si tu pouvais nous sortir quelques perles sur Assaf quand ce calvaire sera terminée, j’oublierai toutes tes interventions en retard et tous les trous d’air dans ton dos. Remplacé par ZERKANE, dont je commençais à douter qu’il existait vraiment.

DURAND DE GEVIGNEY (2/5). Bonne surprise en début de saison, déception du milieu, curiosité scientifique pour la fin, comme sur le 3e but de VA où il suit le ballon dans les buts et tente de se suspendre à la barre transversale avant de se vautrer dans les filets.

GUESSOUM (2/5). Communsymbole de son but de la semaine dernière, il se prend un peu trop pour un offensif par moments. En même temps, son marquage sur le 2e but de VA nous rappelle qu’il ne sait pas défendre, donc à choisir pourquoi pas…

LOPY (3/5). Débarquer en janvier dans une équipe en perdition et te retrouver avec les clefs du camion, c’est pas donné à tout le monde. L’histoire aurait peut-être été différente avec lui dès le départ, mais pour ça il aurait fallu un président, un DS, un club, bref quelques détails voyez.

N’GUESSAN (2+/5). Va probablement exploser quelque part la saison prochaine, très loin d’ici.

VARGAS (3/5). A le voir en pleine bourre comme ça, tu te dis qu’il aurait fallu éviter de le mettre à la cave pendant toute la saison.

PAGIS (1/5). L’élégance et le talent c’est bien mais là on demande des tacles et de la mauvaise foi, garçon. Remplacé par BENEZET, dont on se rappellera ce petit chef d’oeuvre comme point d’orgue d’une saison tronquée où il aura plus pesé par ses déclas contre Assaf (dégage) que par ses qualités footballistiques, la faute à une cheville récalcitrante. Monde de merde.

SAID (3/5). Tricoteur et vendangeur pendant toute la saison, il se met à planter alors qu’il est sans doute déjà trop tard pour le maintien, soit c’est signe d’une mauvaise gestion de la pression, soit c’est une forme de nihilisme. Remplacé par AMBRI, qu’on dira plutôt situationniste.

TCHOKOUNTE (3/5). Il se demande surement encore comment il a pu ne pas mettre au fond cette occase en première MT. Remplacé à la pause par l’énorme postérieur de MOUSSET, dont on pourra dire qu’il a masqué le gardien valenciennois sur le but de Poulain.


Prochain match à Caen : j’y serai et j’essaierai de faire un genre de photo-reportage si je ne suis pas trop saoul dès le coup d’envoi.

Note post-rédaction : un Collectif Sauvons le Nîmes Olympique vient d’être lancé. Ça bouge enfin, et c’est bieng. Maintenant, faut y aller. Allez, la bise les collègues.

Karoud

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