Déroulement de la saison:

L’objectif de cette saison était de confirmer la montée en puissance du club après notre exceptionnelle saison 2012/2013, le choc a été rude, passer directement de la 4e place à la 17e c’est comme se réveiller aux côtés de Marion Bartoli (ou même sous elle tiens) après s’être endormi aux cotés de Maria Sharapova. La seule chose qui en 1 an a baissé aussi rapidement c’est la popularité de François Hollande. Pourtant le changement ça devait être maintenant là aussi: nouveau logo, nouveau stade, nouvelle ambition. Une ambition qui a pris un sacré coup derrière la tête dès le mois d’août lors d’une soirée cauchemardesque du côté de Chypre avec un doublé de Gaston Sangoy, sorte de Cvitanich de Limassol. Le nôtre marquera au tout début du match retour mais ça ne suffira pas, les Chypriotes adopteront une attitude détestable pendant tout le reste de la partie afin de conserver leur but d’avance. Pour se faire pardonner ils accepteront de nous prendre en prêt l’indésirable Abraham Guié Guié dont ils ont même levé l’option d’achat en ce début de semaine. Comme quoi ils peuvent être sympa quand ils veulent.

En Ligue 1 le début de saison est marqué par le changement de stade et une journée inoubliable pour le dernier match au stade du Ray. Environ 10 000 personnes s’étaient données rendez-vous place Masséna pour monter ensemble jusqu’au stade.

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L’après match a été magique également avec la montée au grillage de Robby Langers, l’ovation pour Cyril Rool, des légendes du club comme Baratelli et Bjekovic qui prennent la parole les larmes aux yeux, et un clapping final avec la participation de tous les anciens joueurs présents sur le terrain. Ce stade bien que vétuste avait un charme fou et une identité forte qui sentait le foot populaire à plein nez.

On émigre donc à l’Allianz Riviera avec un baptême réussi contre Valenciennes et une large victoire 4-0. On réalise un début de saison encourageant, au soir de la 10e journée tout semble aller bien, après avoir tapé l’OM à domicile on pointe à la 5e place et Cvitanich qui est 2e au classement des buteurs avec 6 buts semble reparti sur des bases similaires à celles de la saison dernière.
C’est à partir de ce moment là qu’on va foutre notre saison en l’air en enchaînant 7 défaites consécutives, record du club égalé. L’absence d’Ospina sur blessure lors de cette période nous a fait beaucoup de mal, son retour coïncidera avec les 2 victoires obtenues juste avant la trêve face à Sochaux et Evian, victoires qui nous permettront de passer les fêtes au chaud avec 9 points d’avance sur le 1er relégable.

L’année 2014 démarre bien avec une belle victoire en Coupe de France 2-0 à la Beaujoire. Suivie 2 semaines plus tard du véritable moment fort de la saison: la victoire 5-4 au Vélodrome avec une équipe B. 2 matchs au cours desquels Bosetti aura fait tremblé les instances du football français en exhibant ses tatouages. Ce qui lui vaudra 1 match de suspension, probablement une première mondiale.
Globalement les coupes nationales auront été une véritable bouffée d’oxygène lors de cette saison, on a toujours su sortir des bons matchs. Les 2 éliminations ont été très frustrantes, en Coupe de la Ligue défaite 4-3 sur le terrain de Nantes (encore eux) dans un match fou au cours duquel un but nous a été refusé alors que le ballon avait bien franchi la ligne. Et en Coupe de France élimination en 1/8e de finale face à Monaco avec un but de Berbatov à 5 minutes de la fin de la prolongation, match marqué par l’expulsion très sévère de Kolodziejczak pour un prétendu mauvais geste sur Ricardo Carvalho qui tient à merveille son imitation de Slaven Bilic. Malgré l’infériorité numérique on avait réussi à dominer les monégasques pendant toute la 2e mi-temps.

Le reste de la saison n’aura pas beaucoup d’intérêt, n’ayant plus rien à jouer nos joueurs ont évolué en roue libre lors des 3 derniers mois, gagnant un match de temps en temps histoire de pas trop se faire peur par rapport au maintien. Notamment le match retour au Vélodrome qui constituait notre 2000e match en première division, une vraie réussite grâce au but sur coup-franc d’Eysseric qui nous offre une 3e victoire contre l’OM cette saison, une première historique qui sauve le bilan et qui compense les 3 défaites face au voisin monégasque.

 

Pourquoi un tel écart par rapport à la saison dernière ?

On le sait bien, lorsqu’un club moyen réalise une grosse saison c’est toujours très difficile de confirmer derrière. Pourtant l’effectif a très peu bougé (Bodmer, Mendy et Brüls remplacent Civelli, Anin et Meriem) et le calendrier n’est pas surchargé puisqu’on s’est débarrassé de la Coupe d’Europe dès notre entrée en lice.

Pour commencer on a pratiqué un jeu sans doute trop stéréotypé, avec un 4-2-3-1 immuable composé en général de 2 purs milieux défensifs (Mendy et Digard) ayant les mêmes caractéristiques. Ce manque de complémentarité a été un frein pour la transmission du ballon entre la défense et l’attaque, on a souvent vu une équipe coupée en 2. La saison dernière Digard était associé soit à Traoré soit à Anin, 2 joueurs ayant un profil de box to box qui permettait de fluidifier le jeu.
A la décharge de Claude Puel il faut avouer que c’était compliqué d’en mettre un des 2 sur le banc, Digard est le capitaine de l’équipe est a été très bon la saison dernière. Alors que Mendy a été notre recrue principale du mercato estival, on a réussi à le convaincre de signer alors que Monaco tenait absolument à le faire prolonger.

Autre gros problème de cette saison: le manque d’efficacité offensive. On finit pire attaque de Ligue 1 avec seulement 30 buts marqués. Il faut remonter à la saison 96/97 à l’issue de laquelle on est descendu en Ligue 2 pour retrouver un tel total.
Ce qui s’explique par la faillite individuelle de nos 3 principaux joueurs offensifs: Cvitanich a été complètement hors du coup à partir du mois de janvier, Bauthéac cramé et handicapé par les blessures et Eysseric très irrégulier a commencé à être décisif à partir du mois de mars.
Faillite collective également qui se caractérise par une domination stérile de nos matchs, on est une des équipes qui a le plus fort pourcentage de possession du ballon mais on frappe beaucoup trop rarement au but.

Pour finir j’ai trouvé que cette saison on a manqué cruellement de caractère. Le départ de Civelli a fait beaucoup de mal à ce niveau là, c’était le véritable patron du groupe capable de transmettre sa grinta, son engagement et sa motivation à l’ensemble de l’équipe.
Plusieurs éléments ont mis en exergue l’absence de leader et un laisser-aller au niveau de l’état d’esprit: le nombre important de buts à la con encaissés lors des dernières minutes, le manque de motivation à l’extérieur face aux équipes du bas de tableau (hors de nos bases on a été bons uniquement contre des gros: Lille, Saint-Étienne, OM). Et le fait que les joueurs ont complètement lâché prise lors des derniers mois alors qu’en se bougeant un peu le cul je suis convaincu qu’on aurait pu finir entre la 8e et la 10e place.

Les points positifs:

Oui il y en a quand même quelques uns, de manière générale la défense a tenu bon, on a encaissé 2 buts de moins que la saison dernière et pourtant on a dû composer avec 3 handicaps majeurs: la longue absence de Pejcinovic qui a manqué la majorité de la saison, l’intérim catastrophique de Veronese au poste de gardien de but et la titularisation quasi-systématique de Grégoire Puel.

Notons aussi l’intégration réussie des jeunes formés au club issus de la génération qui a gagné la Gambardella en 2012. Bosetti, Maupay, Amavi et Hassen se sont biens imposés dans le groupe et pourraient postuler à une place de titulaire la saison prochaine.

On retiendra évidemment les 3 superbes victoires face à l’OM, l’émotion lors du dernier match au stade du Ray et la bonne ambiance en tribune lors de toute la saison. Les avant matchs sont animés avec le vol de l’aigle qui a finalement échappé à l’interdiction de stade qu’on voulait lui infliger, à noter également la belle performance artistique de nos amis stéphanois qui lors de leur venue ont fait le spectacle en jouant aux cascadeurs autour de leur tribune.
Au niveau des tifos, on a été servis aussi, mention particulière à celui réalisé lors de la dernière journée face à Lyon.

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Bilan joueur par joueur:

Matchs et stats toutes compétitions confondues.

GARDIENS:

David Ospina (32 matchs 26 buts encaissés): Élu à juste titre meilleur joueur de la saison par les supporters niçois, Ospina a encore été héroïque cette année avec des réflexes de classe mondiale et le meilleur ratio de tirs arrêtés de Ligue 1. Il avait littéralement écœuré les attaquants marseillais en octobre dernier à l’Allianz. Sa blessure peu après nous a fait beaucoup de mal. Lors de son retour on a regoûté immédiatement à la victoire. On sent qu’il rassure l’équipe, il a d’autant plus de mérite qu’il était loin d’être à 100%, il a fait une bonne partie de la saison avec un genou douloureux qui a fortement handicapé son jeu au pied à tel point que les défenseurs centraux effectuaient les dégagements aux six mètres à sa place.

Luca Veronese (7 matchs 15 buts encaissés): Il a démontré qu’il avait pas le niveau pour la Ligue 1, c’est pas une grosse surprise déjà la saison précédente il avait eu beaucoup de mal à se mettre en valeur avec Istres en Ligue 2. Un jeu au pied dégueulasse, il a notamment fait une boulette monumentale qui a permis à Erding de marquer le but de la victoire de Sainté à l’Allianz.

Mouez Hassen (7 matchs 13 buts encaissés): Débuts encourageants, rarement fautif sur les buts qu’il a encaissés. Très bon sur sa ligne, il manque encore un peu d’autorité dans les airs. A seulement 19 ans il dispose d’une bonne marge de progression. Souvent comparé à Hugo Lloris, le club compte beaucoup sur lui pour les années à venir.

Anthony Mandréa (1 match 1 but encaissé): Jeune joueur de la génération 96, 5e gardien dans la hiérarchie. Il a profité des blessures et des suspensions pour jouer ses 40 premières minutes en Ligue 1 en étant lancé dans le grand bain face à Bordeaux. Il ne peut pas grand chose sur le but d’Obraniak, en dehors de ça il n’a pas été trop sollicité.

DEFENSEURS:

Timothée Kolodziejczak (41 matchs 3 buts 1 passe décisive): De manière générale il a été moins bon que la saison dernière où son entente avec Bauthéac avait fait des merveilles. La méforme de ce dernier a dû jouer dans son rendement, à noter qu’il a plusieurs fois évolué dans l’axe de la défense pour dépanner, d’ailleurs il s’en est pas trop mal sorti. En latéral gauche il apporte pas suffisamment le danger offensivement dans le jeu. Il a surtout apporté sur les coups de pieds arrêtés grâce à son bon jeu de tête.

Romain Genevois (39 matchs 1 but): Latéral droit ou défenseur central, c’est surtout à ce dernier poste qu’il s’est imposé lors de la 2e partie de la saison en profitant de l’indisponibilité de Pejcinovic. Je le trouve très rassurant à ce poste là, il défend intelligemment, bonne entente avec Bodmer. C’est typiquement le style de joueur qui déçoit rarement, sans être exceptionnel il fait toujours son taf.

Grégoire Puel (33 matchs 1 but 1 passe décisive): Le running gag de l’année, bourdes en tout genre: défendre en reculant pour que son vis-à-vis puisse tranquillement frapper au but, un marquage encore plus élastique que le string de sa charmante sœur, renvoi direct sur l’adversaire. A chaque fois on se dit que c’est l’erreur de trop et que son père ne le reconduira pas comme titulaire au match suivant, puis non il est toujours là !
Il a quand même eu son jour de gloire lors de OM-Nice en Coupe de France, 1 passe décisive et 1 but lors de ce match improbable. Et pas n’importe quel but ! Il avait fait la totale: grand pont, crochet et frappe de son mauvais pied, la petite déviation de Diawara a fait le reste. Il est revenu à la réalité lors du OM-Nice en championnat 2 mois plus tard en se prenant un petit pont par Jérémy Morel ouch !

Mathieu Bodmer (29 matchs 2 buts 2 passes décisives): On savait pas trop à quoi s’attendre lors de son arrivée et au final c’est plutôt une bonne surprise, il relance proprement, on voit qu’il est à l’aise techniquement. Il a bien tenu la baraque défensivement et a souvent apporté le danger sur coups de pieds arrêtés avec des talonnades dignes de Guti.

Jordan Amavi (23 matchs): La révélation de la saison, lui-même ne devait pas s’attendre à être autant utilisé. Il a fait toute la saison avec le numéro 33, il sera enfin sous contrat pro à partir de la saison prochaine. Ailier de formation il a été repositionné latéral gauche avec la CFA2 la saison dernière. Poste qui lui va très bien même si il manque encore un peu d’automatismes. Son match référence reste le OM-Nice en championnat où il a parfaitement muselé Florian Thauvin.

Nemanja Pejcinovic (16 matchs 2 buts): En cette fin de championnat l’image qu’on risque de garder de lui c’est ses 2 grosses boulettes contre Evian lors de l’avant dernière journée. Ce qui est bien dommage car il revenait juste de blessure et a été exceptionnel en première partie de saison avant d’être handicapé par ses pépins physiques. Un vrai roc qui défend toujours proprement, je le considère comme un des meilleurs défenseur central de Ligue 1. Sa longue absence nous a coûté cher, il aura même pas disputé la moitié des matchs. Il est en fin de contrat, on a pas réussi à le faire prolonger, le club qui le récupérera la saison prochaine fera une excellente affaire.

Kévin Gomis (13 matchs): Le défenseur central qu’on fait jouer lorsqu’on a vraiment pas le choix. Une fois de temps en temps ça va mais je le trouve trop limité pour être titulaire sur la durée en Ligue 1. Grâce à son physique il arrive à s’imposer dans les duels aériens mais balle au pied il est pas du tout rassurant. Pour gagner du temps de jeu il a été prêté l’hiver dernier à Nottingham Forest en D2 anglaise où il a fait 1 seul match, joli choix stratégique !

Lloyd Palun (13 matchs): Le concurrent de Grégoire Puel au poste de latéral droit, alors que c’est plutôt un milieu défensif de formation. On va pas se mentir techniquement on part de très bas, par contre au niveau de l’engagement et de l’état d’esprit il répond toujours présent. En même temps il manquerait plus qu’il fasse la gueule, il y a 3 ans on est allé le sortir de sa merde alors qu’il jouait à la Trinité, un club paumé de CFA2. Quelques matchs solides à mettre à son actif cette saison lors des réceptions de Montpellier, Evian et Sochaux.

MILIEUX:

Nampalys Mendy (43 matchs 1 passe décisive): Le joueur le plus utilisé de la saison. Des débuts tonitruants, il a été énorme pendant les 2 premiers mois avant de rentrer dans le rang. Il a réussi à refaire quelques gros matchs lors de la 2e partie de saison, lors de la victoire au Vélodrome par exemple où il a dominé l’entrejeu, mais ça reste irrégulier. Il a de la difficulté à se projeter vers l’avant et des progrès à faire dans l’exploitation des ballons qu’il récupère et il en récupère beaucoup c’est ça qui est intéressant à la base.

Christian Brüls (38 matchs 3 buts 6 passes décisives): Lui aussi a réalisé un gros début de saison, son entente avec Cvitanich semblait prometteuse, avec pour match référence la victoire 2-0 à Lille où il fait 2 magnifiques passes décisives pour le buteur argentin. Il s’est progressivement éteint au cours de la saison. Bon joueur techniquement, très percutant, il a cependant du mal dans la finition, il ose trop rarement frapper au but, il cherche plutôt à faire la dernière passe. Il en ressort un style de jeu assez frustrant, c’est le type de joueur qui peut te faire souvent bander mais qui te fera jamais jouir. Il a perdu sa place de titulaire sur les derniers mois et comme le montant de son option d’achat a été jugé trop élevé (entre 2 et 2,5M d’euros) il ne sera pas conservé.

Didier Digard (35 matchs 2 buts 1 passe décisive): Décevant par rapport à sa très bonne saison dernière. Certains s’étaient un peu trop enflammés à son sujet en affirmant même qu’il méritait l’équipe de France, dont un certain Rolland Courbis. J’avais du mal à comprendre pourquoi il disait autant de bien de lui, puis j’ai appris que l’agent de Digard était le fils de Courbis et là tout s’est éclairé. Bref saison médiocre pour Digard avec beaucoup de déchets dans son jeu, il tente beaucoup de longues passes vers l’avant qui sont vouées à l’échec. Ses percées vers l’avant sont trop rares aussi, il reste important dans l’impact physique et dans la récupération.

Eric Bauthéac (33 matchs 4 buts 2 passes décisives): Il a rarement été à 100%, beaucoup de blessures ont jalonné sa saison. A chaque fois qu’il a eu un pépin physique il est revenu plus rapidement que prévu, donc sans être totalement remis, ce qui fait qu’il a fini la saison complètement cramé. Sa fraîcheur physique a beaucoup manqué, on a bien vu de quoi il était capable en pleine possession de ses moyens lors des matchs face à Sochaux et Evian en décembre, il a tiré l’équipe vers le haut par sa grinta et son abnégation pour nous faire renouer avec la victoire. Joueur qui se dépense sans compter, justement il aurait peut-être dû dire stop à un moment donné cette saison. Vacances bien méritées pour lui ça va lui faire du bien.

Valentin Eysseric (33 matchs 3 buts 2 passes décisives): Il avait fini la saison précédente prématurément avec sa longue suspension pour avoir démoli Jérémy Clément. Beaucoup de mal à se mettre dans le rythme lors de la première moitié de la saison, il a traîné quelques kilos en trop pendant de nombreux mois. Sa technique et sa vivacité ont refait surface vers mars-avril où il est impliqué sur quasiment tous nos buts inscrits lors de cette période.

Fabrice Abriel (29 matchs 1 but 1 passe décisive): On attendait pas grand chose de sa part donc le résultat reste assez satisfaisant. Bien en jambe lors de cette saison, le plus souvent positionné en relayeur il a bien orienté le jeu et il a su apporter une touche technique au milieu de terrain, ce qui nous a manqué lorsque la paire Digard-Mendy été alignée. Grosse prestation lors de notre victoire 5-4 au Vélodrome où il scelle la victoire en marquant le 5e but face à son ancien club..

Jérémy Pied (26 matchs 2 buts 1 passe décisive): Le Maurice-Belay niçois, 2 buts en 56 matchs depuis son arrivée à Nice, pour un joueur offensif ça fait légèrement tâche. Il fait preuve de bonne volonté sur son côté droit mais ça reste très brouillon, de la difficulté à cadrer ses frappes également. Voilà pourquoi je milite toujours pour qu’on tente de le repositionner en latéral droit.

Luigi Bruins (17 matchs): Le quidam de l’effectif, lui-même a l’air de pas trop savoir ce qu’il fout là. Transparent tout au long de la saison, on a pu apercevoir par bribes son aisance technique mais reste très timide dans son jeu et dans son engagement, avec une absence de pressing et de replacement défensif.

Mahamane Traoré (14 matchs 1 passe décisive): Saison tronquée avec des blessures à répétition, on retiendra son bon match contre l’OM à l’Allianz où il effectue la passe décisive à Cvitanich. Joueur à l’impact physique intéressant, il se projette bien vers l’avant, on espère qu’il se débarrassera de ses problèmes physiques récurrents pour exprimer tout son potentiel.

Bryan Constant ( 4 matchs): Petit frère du latéral gauche du Milan AC. Titulaire surprise lors du match aller contre l’Apollon Limassol, qui plus est à la pointe de l’attaque alors que c’est pas son poste de prédilection. Après ça il a fait quelques bouts de matchs puis est retourné en CFA, lui aussi a été pas mal handicapé par des blessures à répétition.

Albert Rafetraniaina (4 matchs): Un des chouchous de Claude Puel qui compte beaucoup sur lui pour l’avenir. Il a fait sa première apparition la saison dernière devenant ainsi le 3e plus jeune joueur à avoir joué en Ligue 1 (derrière Paganelli et Fréchet et juste devant son coéquipier Maupay). Dans la hiérarchie il est passé devant les 2 autres jeunes du groupe qui évoluent à son poste (Dada et Dao Castellana) qui sont pourtant déjà pros contrairement à lui. Très bonne rentrée en jeu face à Bastia, seul match où il a eu un temps de jeu conséquent, il a été parfait à la récupération.

ATTAQUANTS:

Dario Cvitanich (34 matchs 10 buts): Bon début de saison jusqu’au mois d’octobre, décevant pendant les 3 mois qui ont suivi et catastrophique à partir de janvier. Orphelin de Renato Civelli, on l’a senti moins impliqué que la saison dernière, il avait sans doute la tête ailleurs, lui qui était annoncé partant lors des 2 derniers mercatos. Il a eu tendance à s’agacer trop rapidement avec l’arbitre au lieu de se concentrer sur son jeu. Il a toujours eu ce défaut mais là c’est devenu vraiment caricatural, il est le joueur niçois qui a été le plus averti cette saison avec 9 jaunes et 1 rouge. Il faut également souligner que l’effet de surprise a disparu, par rapport à la saison dernière il était plus attendu, les adversaires connaissent bien son jeu désormais. Et comme l’ensemble de l’équipe allait moins bien il a aussi eu moins de bons ballons à négocier.

Alexy Bosetti (27 matchs 6 buts 1 passe décisive): Le chouchou du public, il n’est plus vu uniquement comme l’ancien ultra il commence aussi à s’affirmer en tant que bon footballeur. Que ce soit à la pointe de l’attaque ou sur un côté il a offert de bonnes prestations. Il a gagné en intelligence de jeu, plus collectif, moins de déchets. Décisif face au but, mention particulière pour son lob parfaitement dosé face à Sochaux et pour son but au Vélodrome qui lui a permis de réaliser son rêve de gosse.

Neal Maupay (19 matchs 3 buts): Éloigné des terrains pendant toute la première moitié de la saison suite à sa rupture du ligament croisé survenue en avril 2013. Il a réussi à retrouver le chemin des filets dès le premier mois de son retour. Physiquement il en impose face aux défenseurs centraux, très dur à bouger, grosse protection de balle. Il a du répondant, lors de Nice-Bastia il a montré à ce crétin de Modesto qu’il était pas du genre à se laisser impressionner. Il manque encore un peu d’efficacité face au but, en raison de son jeune âge on lui pardonne sans problème. Il aura 18 ans en août prochain, c’est sans doute le joueur de champ avec le plus gros potentiel que j’ai pu voir à Nice.

Franck Honorat (8 matchs): Comme Maupay il fait partie de la génération 96, par contre lui il semble encore beaucoup trop tendre pour la Ligue 1. Une seule titularisation et des bouts de matchs, en général il joue sur un côté, vif et percutant il a essayé de faire parler sa rapidité balle au pied.

Saïd Benrahma (5 matchs): A l’aise techniquement il a bien rempli son rôle en réussissant souvent à mettre le feu lors de ses entrées en fin de match. A mes yeux il a démontré plus de choses qu’Honorat et pourtant ce dernier lui a été préféré comme joker sur la fin de la saison.

Paulin Puel (2 matchs): Pistonné ! Bon plus sérieusement il faut avouer qu’il a quand même fait une grosse saison dans les catégories de jeune, avec 24 buts cette saison toutes compétitions confondues (U17, U19 et CFA). Beau cadeau de son père qui lui a offert 16 minutes de jeu en Ligue 1 dont les premières face à l’ennemi monégasque.

 

LE COACH: Claude Puel a subi pas mal de critiques cette saison, celles-ci viennent plutôt de l’extérieur du club, les supporters niçois étant encore reconnaissants par rapport à la 4e place de la saison dernière. Le jeu a été bien moins flamboyant cette année, il n’y a pas eu suffisamment d’innovation dans le style de jeu, il a pas réussi à corriger les différents défauts qui sont apparus très tôt dans la saison.
Au niveau de l’utilisation de l’effectif les critiques se cristallisent surtout sur la présence de ses fistons, passons sur Paulin Puel dont les débuts sont anecdotiques. Le temps de jeu de Grégoire Puel en revanche pose réellement un problème, il a clairement pas le niveau pour être titulaire en Ligue 1. Je pense que c’est pas lui rendre service de le faire jouer autant, ça l’expose aux critiques et lui fait perdre confiance, on sent qu’il doute de lui-même alors qu’il était capable de sortir des matchs corrects la saison dernière lorsqu’il était utilisé plus épisodiquement.

LE PRESIDENT: Malgré les résultats décevants Jean-Pierre Rivère continue de dire que le club est sur la bonne voie. Pour cela il serait temps de remettre un peu la main à la poche. On a du mal à digérer le fait qu’il n’y ait eu aucune dépense effectuée l’été dernier suite à la qualification en Europa League, les joueurs arrivés étaient soit libres (Mendy et Bodmer) soit prêté (Brüls).
Influencé par les marseillais qui ont retiré le numéro 21 de Diawara, il a annoncé quelques jours plus tard le retrait du numéro 17 en hommage à Kévin Anin qui lutte toujours pour retrouver l’usage de ses jambes.

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L’équipe réserve:

Le retour en CFA a été concluant puisque l’équipe a réussi à se maintenir sans trop de difficultés. Manuel Pires fait du très bon boulot depuis son arrivée, malheureusement des rumeurs annoncent qu’il pourrait être poussé vers la sortie en raison de divergences de vue avec Claude Puel.
5 joueurs vont passer pro la saison prochaine: Amavi et Constant qui ont déjà évolué en Ligue 1 cette saison, auxquels s’ajoutent Cardinale (gardien), Rougeaux (défenseur central) et Alexandre Mendy (attaquant). Ce dernier a su être efficace cette saison, 9 buts en 13 matchs avec la CFA, puis 6 buts en 13 matchs lors de son prêt à Strasbourg en National lors de la 2e partie de la saison. Notons aussi la bonne saison de Gautier Lloris en défense centrale. Le petit frère du capitaine de l’équipe de France va sûrement finir par passer pro lui aussi.

La saison prochaine:

Du côté des départs, Pejcinovic, Abriel et Palun sont en fin de contrat. L’option d’achat de Brüls n’a pas été levée. Ospina, Digard et Cvitanich seront sans doute transférés ce qui constitue une sacré hémorragie au niveau des cadres de l’effectif. Des rumeurs récentes envoient Cvitanich à l’OM pour 6 millions d’euros, ça fait chier qu’il aille là-bas, ils aiment bien nous piquer nos attaquants ces enfoirés, ils nous avaient déjà fait le coup avec Baky Koné et Loïc Rémy. Par contre si ça se fait à ce prix là financièrement on s’en sort très bien.
Du côté des arrivées on pourra compter sur les retours de prêt de Gomis, Bahoken et Joris Delle. Alors que 2 nouveaux joueurs ont déjà signé: Niklas Hult international suédois gaucher capable d’évoluer latéral ou ailier, et Julien Vercauteren jeune milieu offensif belge qui vient du fin fond de la Jupiler League.

La bise et Forza Puel ! On se retrouve la saison prochaine.

Cyril Trool

7 thoughts on “OGC Nice, le bilan de la saison

  1. Pour Cvitanich on évoque aussi la possibilité qu’il retourne en Argentine. Quant à Pejcinovic malgré l’intérêt de plusieurs clubs français il devrait plutôt se diriger vers le championnat russe.

  2. C’est scandaleux, pas un mot sur l’évènement le plus marquant de la saison de Nice: la perf’ de Bruel.

  3. C’est vrai j’ai oublié de parler de ce bon vieux Patrick qui détient toujours le record de décibel de l’Allianz, depuis aucune équipe ou aucun joueur n’a été autant hué que lui.

    Pour Xavier Pentecôte je pense que Kévin Anin a plus de chance de rejouer un jour au foot que lui. Et ils ont encore un an de contrat tous les 2.

  4. Merci l’ami ! Pour rester dans les bises anales je garderai toujours une place dans mon cœur pour celle que Pascal Dupraz nous a adressé: «Je félicite le public niçois car j’ai passé un bon moment malgré tout. Le public était derrière son équipe. C’est un super stade et un super public».

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