Orléans-Nancy (1-2) : La Chardon à Cran Académie s’est trouvé un nouveau jouet.

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À Nancy, l’espoir a un nom rigolo.

Nous sommes la lie de l’humanité. Nous les Lorrains n’avons ni âme ni empathie, n’aimons rien que nous-mêmes, tristes individus à peine différenciés par la nature du cancer qui nous tuera vers nos 35 ans, ne croyons en rien, n’espérons rien. A part la sauce Maggi, mais ça vous ne pouvez pas comprendre. Orléans n’est pas une ville, encore moins une équipe de foot. C’était donc bien l’adversaire approprié pour montrer qui est le patron de la négation du football et encore une fois, les attentes furent déçues.


Les notes.

Chernik 4/5
Deux parades exceptionnelles, une toile sauvage sur laquelle il ne peut rien, puis au bout la victoire : le bilan n’est pas mauvais même si on l’a senti en manque de souffrance.

Saint-Ruf 3/5
Et ça, c’est peut-être le coup de maître le plus retentissant de la part de Perrin, au-delà de sortir des inconnus de l’anonymat. Parce que jusqu’à aujourd’hui, on ne peut pas dire qu’il ait été gage de la moindre solidité (d’ailleurs vous le saviez qu’il était encore chez nous, vous ?), le Saint-Ruf. Pourtant il a bien joué un match de bonhomme.

Seka 3/5
Lui est régulier et a trouvé sa place, si bien qu’on le sent tout de même mieux avec le brassard que cette grosse patate pourrite de Da Cruz.

Nery 2/5
Performant dans l’effort, mais auteur de frayeurs qu’on se serait volontiers évitées. C’est que lorsque la possibilité d’une victoire point à l’horizon, on devient vite nerveux, exigeant et disons le, plutôt con.

Bouzar 4/5
En toute honnêteté son match n’était pas brillant, mais commencer chez les pros par une passe décisive mérite les encouragements du jury, diantre. Une passe pour Triboulet qu’un contrepet ivre nous a fait appeler durant le match un trou d’boulette bizarre.

N’Guessan 3/5
Un carton jaune, des petits tours sur lui-même balle au pied, quelques passes tranchantes…le seul obstacle à sa routine du vendredi, c’est cette victoire.

Abergel 4/5
Le Lolo qu’on aime de retour au milieu : combatif, porté vers l’avant, plus masochiste qu’un Chernik des grands soirs…il sort du match avec un œil au beurre noir et trois litres de sang en moins après avoir livré un combat épique.

Bassi 2/5
Croqueur fou pendant 70 minutes, il a multiplié les frappes en tribune et les gentilles passes au gardien adverse alors qu’il a eu au moins trois occasions franches. Malgré sa technique toujours au top, on attend mieux de lui pour se satisfaire pleinement de son retour.

Dembélé 4/5
Pas grand chose avant, pas grand chose après, mais un but Drogba-compatible du plus bel effet qui nous a fait beugler à en décrocher le papier peint.

Robic 2/5
Je comprends pas, sur son enclos à la Pépinière il y a bien toujours cet écriteau « interdiction de donner à manger aux animaux », non ?

Triboulet 5/5
Vinni est venu, Vinni a vu, Vinni leur a mis dans le cul. Longue vie à Vinni.

Note artistique de l’équipe : 4/5

Ainsi donc Alain Perrin nous fait mentir et trouve des solutions en interne là où l’on pensait que la maison brûlait de toutes parts. Remède venu de la jeunesse, dicté par un has-been complet au sommet de l’antipathique, d’un changement de présidence, que savons nous encore…le maillot est rouge et blanc, la victoire a recouvré les mêmes couleurs et Nancy quitte la dernière place bien aidée par un Red Star encore plus abyssal. Et par Triboulet. Vinni Triboulet, à jamais dans nos cœurs.

Triboulinet, comme on le surnomme déjà dans les faubourgs crasseux de Nancy seulement bercés jusqu’alors par la féerie miteuse du Saint-Nicolas venu sauver les enfants afin de mieux les donner en pâture au Père Fouettard, est venu poncer un peu la grisaille en plaçant sa tête juvénile au bon endroit, au bon moment.

Alors il se moque du patronyme parce que comme décrit plus haut, il n’a aucune sorte de commisération à offrir, mais du fond de son chagrin blessé par tant et tant de misères, de buts encaissé par des clampins, de défaites offertes sur un plateau à des adversaires même pas au niveau et de la persistante idée que non, ce n’est pas fini, il lui reste encore beaucoup à souffrir, il sourit.

Marcel Picon.

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