Paris FC-AC Ajaccio (1-1) : I Sanguinari et l’Orsi Ribelli au rendez-vous

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Vous avez l’habitude de voir seulement 4 ou 5 supporters acéistes en parcage visiteurs ? Figurez-vous que ce soir-là au Paris FC, nous étions une soixantaine.

On ne va pas vous le cacher : le déplacement au Paris FC n’est pas le plus attendu de la saison. Qui voudrait aller dans un stade vide, sans ambiance, avec un parcage visiteurs loin de la pelouse et une piste d’athlétisme qui gâche la vue ? Personne. Ou pas grand monde du moins. Car quand on aime une équipe, on ne compte pas.

Nous avons donc tous pris, chacun de notre côté, la route du stade Charléty en ce beau vendredi de février. Et à 20h, nous étions une soixantaine de supporters de l’ACA dans le kop visiteurs. Une vingtaine de membres de l’Orsi Ribelli était venue directement d’Ajaccio pour le match, Adrien avait fait la route depuis Lyon, Maxime est arrivé de Niort, Manufrankin de Vincennes, Vince Per Noi était revenu plus tôt de Thaïlande où il a côtoyé l’ex de la fille de Gervais Martel, Simon était venu en train depuis Le Creusot, Marco avait fait le déplacement depuis la Belgique et on retrouvait également Vadim, Matthieu et son début de priapisme, Frank, et les amis zadistes de Vince Per Noi : Ben Tu, Tang Dom et Romain. Les grands absents de la soirée étaient 8Clem et Nico, qui a préféré faire le canard avec sa copine à Argenteuil. Ce qui est quand même dommage pour un descendant direct de Napoléon…

Mais avant de tous nous retrouver en parcage, on a vécu de drôles d’expériences. En début d’après-midi, je me suis rendu à l’hôtel des joueurs de l’ACA. Des employés du Mercure s’approchent de moi et lancent la discussion :

« – T’es avec Ajaccio ?

– Oui

– T’es joueur professionnel ? »

J’ai vraiment la tête et l’allure d’un footballeur professionnel ? Je vous rappelle que mon alimentation se compose essentiellement de pain, de charcuterie et de Red Bull. Ils enchaînent ensuite en disant que les joueurs et le staff de l’ACA étaient « vraiment sympas, pas comme d’autres équipes ». Je creuse un peu et ils m’avouent que le Stade Brestois avait été infâme.

Bref, me voici parti en direction du stade Charléty, où je retrouve Marco et Adrien. On boit des pintes à 9 euros en face du stade, on mange des Bretzel desséchés, on va pisser toutes les cinq minutes, on se raconte des anecdotes et d’un coup, nous voyons un mec inconnu arriver au loin, avec le sourire. Il s’approche de nous, me tend la main et me lance « putain, j’en reviens pas, c’est toi la star. C’est fou, je parlais de toi avec mes potes l’autre jour. Attends, je vais te prendre en photo et leur envoyer ! Respect pour ce que tu fais ! ». Je suis donc devenu une bête de foire.

Dans la foulée, Julien nous rejoint, ainsi que Vince Per Noi, Tang Dom, Ben Tu et Romain, déjà éméchés, avec leurs canettes de 8-6 à la main. Ils nous quittent quelques instants plus tard pour aller boire des Ricard dans un autre bar. Il se trouve qu’il s’agit d’un repaire d’ultras du Paris FC. Nos acolytes ont bien évidemment des écharpes de l’ACA autour du cou. À ce moment-là, une vingtaine d’ultras du PFC s’approche d’eux, en les questionnant et en les menaçant « Vous êtes Corses ? Ça tombe bien, on a envie de frapper du Corse ce soir ». Un autre Parisien, un peu plus loin, s’échauffe les poings en frappant… dans un lampadaire. Légèrement désarmés, les Acéistes prennent vite leurs jambes à leurs cous.

Après cette péripétie, tout le monde se retrouve dans le parcage, après une fouille tranquille et un bon accueil des stadiers. En attendant le coup d’envoi, on se dirige immédiatement vers les toilettes.

Nouveauté cette saison : on va également noter les… toilettes des stades de Ligue 2. Alors faites attention, les photos peuvent choquer les âmes les plus sensibles.

L’entrée des chiottes visiteurs du stade Charléty ressemble à une longue descente aux enfers. Mais il n’en est rien, au contraire. Une fois que nous arrivons au sous-sol, d’immenses toilettes s’offrent à nous. Et en plus, elles sentent bon. En y entrant, on sent que le ménage a été fait récemment. Les trucs en plastique dans les urinoirs sont neufs, tout est globalement propre. Les seuls points négatifs ? Il n’y a plus de savon et les sèche-mains électriques ne fonctionnent plus. En bref, bravo ! Note : 4/5.

Le match peut débuter. Malgré le gros parcage, l’ambiance est plutôt monotone. Les supporters acéistes semblent tous fatigués de leurs longs voyages (et de leur après-midi passé au bar) et le déroulement du match n’aide pas à nous sortir de notre torpeur. Les seuls qui s’amusent vraiment sont Vince Per Noi et ses amis, qui ont réussi à rentrer une bouteille de vin dans le parcage. C’est la première fois de ma vie que je voyais quelqu’un boire du Chardonnay à la bouteille dans une tribune visiteurs. Cela nous emmène directement vers le casse-croûte.

Les + :

  • Le combo sandwich-boisson coûtait seulement 5 euros
  • Les filles de la buvette étaient sympathiques
  • Il y avait des chips à la vente

Les – :

  • On se foutrait pas un peu de notre gueule ? De mémoire, la buvette du PFC est la seule de Ligue 2 à vendre aux supporters des sandwichs Daunat du supermarché. En août, pour la Coupe de la Ligue, nous avions eu droit à un sandwich triangle, cette fois-ci, c’était un sandwich au pain viennois. Et bien évidemment, c’est dégueulasse
  • Selon le groundhopper Julien, le café vendu était horrible
  • Pas de bière mais du Paris Colas. DU PARIS COLA QUOI ! Une ignoble boisson qui a le goût de roche volcanique. (Me demandez pas pourquoi je sais que le Paris Cola a un goût de roche volcanique, j’ai jamais goûté de roche volcanique).
  • Pas de frites, ni de mets chauds.

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 0,75/5. Félicitations au Paris FC. Nous tenons ici la pire buvette de Ligue 2 pour le moment. À Charléty, aucun effort n’est fait pour satisfaire le palais des supporters adverses. On demande pas grand chose pourtant : juste du vrai pain avec quelque chose dedans, pas un sandwich en plastique acheté 2 euros au Franprix du coin et revendu le double dans le stade. Très décevant.

La suite de la rencontre se passe dans la douleur. En l’absence de 8Clem, certains se réveillent un peu tard et en profitent pour insulter Demarconnay, le portier du Paris FC : « Oh gardien, ta mère est chauve ! » ou « Oh gardien, ton père il a qu’une couille ». Tout cela avant un dénouement heureux et inattendu. À la dernière minute, Johan Cavalli tire son coup-franc en retrait. Dans le parcage visiteurs, tout le monde soupire : pourquoi le tirer de cette façon ? Mais Coutadeur reprend parfaitement cette offrande et place le ballon dans le but, après avoir touché le poteau. C’EST LA FOLIE ! Un véritable hold-up et un match nul au goût de victoire. Le parcage exulte. Et les joueurs viennent tous nous saluer et nous applaudir. Mathieu Coutadeur, Johan Cavalli, François-Joseph Sollacaro et d’autres ont donné leur maillot.

QUELLE PHOTO !

On s’étreint, on se sourit, on débâche et on file à l’extérieur. Là, une dizaine de CRS nous attend pour nous faire patienter et pour nous escorter. Après plus d’un quart d’heure d’attente, nous voici libres. Et devinez quoi ? Des ultras du PFC attendaient certains de nos membres, cachés dans leur voiture, au coin de la fourrière. Mais là encore, personne ne passera à l’action. Il faut dire qu’à 5 mecs contre un qui a un début de priapisme, le combat aurait vite été déséquilibré. Il est près de 23h, chacun repart de son côté. Pour mieux nous retrouver très vite.

Perfettu

PS : encore bravo à tous les présents en parcage !

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