C’est toujours pareil : dès que la Suisse est en confiance, elle tombe sur un pays beaucoup trop fiscal pour elle.

Passer la phase de groupe, c’était bien. Se dressait alors le plafond des huitièmes : la Suisse n’a jamais gagné un match à élimination directe en mondial. Bien sûr, au pays, les commentateurs s’imaginent déjà en demi-finale et n’approuvent pas qu’on nous taxe d’équipe moche à voir. Notez bien que ce qui leur déplaît n’est pas la mocheté de l’équipe mais le fait de se faire taxer. On savait qu’il nous manquerait des titulaires, et si les défenseurs remplaçants étaient connus, restait à savoir de qui serait composé l’attaque.


La Nati :

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Djourou pour Schär et Lang pour Lichtsteiner, ça, on savait. Ce dont on n’était pas sûr, c’était Drmic confirmé à la pointe de l’attaque et Zuber sur l’aile gauche. Si j’étais satisfait d’avoir quelqu’un d’autre que Seferovic devant, j’avoue avoir été perplexe sur la non-titularisation d’Embolo.


Le match : 

Habile, la Suède nous a laissé le ballon : elle sait que ceux qui ont les possessions ne s’imposent pas. Y’a qu’à voir toutes les grandes fortunes présentes dans les coffres de notre belle confédération. Mais le problème était connu : défendre, on sait (à peu près) faire, mais les attaques en jeu placé c’est un brin plus difficile. Pour la Nati, c’est comme prendre parti : on avance, on recule, on va à droite (beaucoup), on va à gauche (pas trop), et on recommence. Interminable et stérile, comme quand je prends du viagra avec une escort.

Surtout que nos adversaires sont redoutables dès qu’on leur lâche le moindre ballon, tel le fisc après une délation. Et vu que nos avants bafouillent leur football, autant vous dire qu’on a serré les fesses plus fort qu’en trempant le pain dans la fondue. Heureusement que Sommer fait rempart pour empêcher les importuns d’accéder au coffre. Finalement on accède à la mi-temps sur un score nul et vierge, mais cette neutralité ressemble à celle de 1939 : elle est plus du fait des atermoiements des adversaires qu’une réelle résistance de notre part.

La seconde période sera du même acabit, sauf que cette fois on va craquer. Sur une frappe plein axe que notre gardien s’apprêtait à arrêter facilement, Akanji détournait, provoquant le contre-pied. Notre noir défenseur central ternissait ainsi un bilan jusqu’ici noté AAA par Moody’s. Alors bien sûr, le comte Vlad sortait Zuber pour Embolo et Dzemaili pour Seferovic, mais le mal était fait. Et ce n’est pas la tête pas si franche du dernier cité à la 88e qui inversera la tendance. Au contraire, Lang viendra lécher un adversaire qui filait au but, provoquant sa propre exclusion et un pénalty finalement converti généreusement en coup-franc par l’avare la VAR.

Voilà, on sort sans gloire ni panache, dans le respect des traditions helvètes. La suspension de Lichtsteiner et le choix de Zuber par Petkovic nous ont plombés les côtés, nos habituels points forts et il nous manque un vrai numéro 9 depuis pas mal d’année maintenant. Tout n’est pas à jeter, ce n’est pas le programme du Parti Socialiste non plus, mais cette coupe du monde n’aura fait que confirmer ce que l’on savait déjà. Un statu quo à faire regretter notre condition de Suisse.


Les joueurs :

Sommer (5/5) : Aura encore fait quelques miracles pour entretenir l’espoir. Plus dur à percer qu’un montage off-shore.

Lang (1/5) : A abandonné ses camarades, aussi bien devant que derrière. Jouer ailleurs qu’en Suisse l’an prochain lui fera sûrement du bien.

Djourou (2/5) : Il aura fait son match. Peut-être pas celui qu’il aurait fallu faire, mais il était difficile de lui demander plus. Un peu comme votre Livret A.

Akanji (2/5) : Un CSC qui vient couronner son plus mauvais match du mondial. Au pire moment donc. Une expérience qui le rendra plus fort.

Rodriguez (2/5) : Le centre, c’est bien, mais le centre qui dépasse ton adversaire direct, c’est mieux. Beaucoup d’investissements pour une rentabilité médiocre, t’es sûr que t’es Suisse ?

Xhaka (2/5) : Ah ça, quand y’a du Serbe pour te titiller, tu te bouges un peu. Pas de chance, on ne les joue pas à chaque match.

Behrami (3/5) : Le C.E.O.

Zuber (1/5) : Por que ? On ne va pas s’étonner qu’il n’ait rien montré sur ce match, il n’a rien montré depuis les matchs de préparation. On ne transforme pas le plomb en or, et heureusement sinon nos lingots ne vaudraient plus grand chose.

Dzemaili (1/5) : Un match plein sur quatre. Je peux vous dire que si mes collaborateurs avaient ce ratio, je ferais repartir les chiffres du chômage de la confédération à la hausse.

Shaqiri (1/5) : Oui, il a provoqué. Oui, il a cherché des solutions. Oui, il était seul dans son couloir. Oui, il a raté des passes. Oui, il a fait de mauvais choix. Oui, c’est dommage qu’il soit unijambiste. Oui, il est passé au travers.

Drmic (1/5) : Le pauvre n’a même pas eu le temps de se mettre en route avant de se faire éteindre par la défense suédoise.


Les remplaçants :

Embolo (NN) : Il a tenté des choses parfois hasardeuses, mais au moins il a apporté du mouvement. Si seulement il avait débuté devant Rodriguez…

Seferovic (NN) : Comme Zuber, a fait ce qu’il a pu, soit pas grand chose.

Pas de 3e changement, pour mettre qui de toute façon ?


Allez, HoppSuisse et à r’voyure dans deux ans.

2 thoughts on “Suède – Suisse : la Nati rage de merde.

  1. La Nati rage dedans ?

    Maintenant que vous avez fait la promotion de la pseudo intégration, vous pouvez renvoyer vos gitans albanais à la frontière et construire une vraie équipe nationale.

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