La Calcio Académie vous raconte la 35e journée de Serie A

0

Ciao amici,

Le temps passe, Pascal Praud dit toujours autant de conneries, le melon de Pierre Ménès n’a d’égal que sa corpulence et la Serie A arrive à son terme, avec son lot de péripéties qu’on connait si bien dans le football italien. Bref, rien de nouveau sous le soleil me diriez-vous, si cette académie était un dialogue, mais elle n’en est pas un. Enfin pas encore (*note l’idée dans un coin pour une future acad*).

En vrac, plusieurs gros chocs ce weekend avec le derby de Turin pour commencer, une course à la 4e place (considérant que Naples et l’Inter termineront 2e et 3e) avec un Lazio-Atalanta croustillant… et un Milan-Bologne qui fait suite à une semaine houleuse à Milanello entre Bakayoko et Gattuso notamment. Affaire à suivre.

Le suspense est torride, nos académiciens et académicienne sont sur les nerfs, s’invectivent en privé, s’envoient des colis piégés mais fort heureusement ont tous le même désamour pour l’Inter, et ça ma bonne dame, c’est quand même quelque chose de pas mal, un bon dénominateur commun, une bonne base tomate sur la pizza, des préliminaires bien engagés …


Unis par l’amour du bif (non) et la haine de l’Inter (oui).

Empoli-Fiorentina (1-0) : Empoli qui doit prendre des points pour espérer se sauver, 18e de Serie A, joue une Fiorentina qui n’a absolument plus rien à jouer, bien calée au milieu du classement. C’est donc Empoli qui ouvre le score et qui peut même doubler ou tripler la mise sans un grand Alban Lafont … la Fio aura été décevante cette saison malgré des individualités intéressantes (Simeone fils, Chiesa, Veretout, …) et un gardien qui a fait le taf, sa 13e place fait un peu tache avec leur effectif. Victoire d’Empoli qui peut encore rêver de Serie A l’an prochain, défaite pour la Fio qui n’attend que les vacances du mois de juin.

Le but : Farias (54e)


Genoa – Roma (1-1) : Neuf victoires sur les dix dernières confrontations pour les giallorossi, on se disait bien que ça allait continuer. Comment ça non ? Un nouvel adage est né en ce soir de mai à Luigi Ferraris : Là où il y a le Genoa, il n’y a pas de plaisir. Pas pour la Louve en tout cas. Radu refuse un but à Fazio d’une RAIE de grande classe, et on se dit que ça sent un peu la soirée de merde. Mais si les genovesi ont jadis régné sur la mer méditerranée, ils donnent plus dans la merde instantanée quand il s’agit de marquer. Précis comme des Stormtroopers sous MDMA, les attaquants insistent mais n’arrivent à rien. Radu s’offre une seconde RAIE (troisième en comptant celle qu’il a dans les cheveux) en seconde période mais il finit par rompre face à une reprise toute en couilles du Pharaon (pas Rolantournevis, El Shaarawy). Mais puisqu’il faut bien que la fête soit gâchée pour nos amis (non) romains, Romero foutra une tête au fond des filets dans les arrêts de jeu. Et encore, Lapadula chiera son péno juste après, laissant ce match pas si nul que ça se terminer.

Les buts : El Shaarawy (82e) pour la Roma, Romero (90e+1) pour le Genoa.

Milan-Bologne (2-1) : Quel bordel à Milan … une embrouille Bakayoko-Gattuso, une mise au vert de 3 jours, des rumeurs sur le futur de Leonardo … bon c’est Milan, ils ont l’habitude, les tifosi aussi, mais ça fait presque oublier les matchs qui arrivent et les points à prendre pour espérer la LDC. Et Bologne, pourtant 15e, fait le boulot, met Donnarumma au travail et le force à s’allonger, de son double mètre, pour la photo. Pas mal d’occasions de part et d’autre mais c’est Milan qui ouvre le score grâce à un exploit individuel de Suso et double même la mise grâce à Borini. Tout va bien dans le meilleur des mondes non ? Bah non. Entre temps, Bakayoko dira un bon « fuck off » à Gattuso, Paqueta qui a pas du baiser depuis un bail (vue sa gueule et sa nervosité) prendra un rouge et Mattia Destro un ancien de la maison réduira le score. Ça se termine, Milan gagne, non sans claquer des couilles. Vivement la suite.

Les buts : Suso (37e), Borini (67e) pour Milan, Destro (72e) pour Bologne.


Franco Bas Résilles et son optimisme à tout épreuve.

Udinese – Inter (0-0) : Je dois dire que voir des bianconeri faire chier l’Inter, ça me réjouit toujours un peu. Même quand ce sont les autres, ceux du Frioul là vous savez ? En plus, Brozovic est une salope des bois, mais ça aussi vous le saviez. Pas péno sur sa poussette dans la surface donc. Il faudra un grand – mais pas trop – Juan Musso (environ 191cm selon la police) dans les bois de l’Udinese pour en rester là. Pas la meilleure des opérations pour les frioulans qui restent à portée de saucisse d’Empoli. L’inter elle peut continuer à préparer son mercato estival en rêvant de Messi et De Bruyne pour finir avec Pim Pam Poum.



Napoli-Cagliari (2-1) :La première mi-temps fût d’un ennui que seuls les gardiens de cimetières peuvent comprendre, il n’y a eu que très peu de jeu, du déchet nucléaire de chaque côté et pas vraiment d’envie d’aller de l’avant.

J’en ai profité pour participer au chat de l’obscure site de streaming qui passait le match et enflammer le débat « Trump, Erdogan et Merkel sont dans un bus, qui conduit le bus ? » (Note de Roberto : j’espère que c’est Émile Louis).

La deuxième mi-temps, Dieu soit loué était plus riche en évènements. Loi karmique oblige, c’est l’ancien Azzurro, Leornardo Pavoletti qui ouvre le score pour Cagliari, une frappe à ras de terre, une exécution parfaite. Mais comme le Napoli aime se faire bousculer d’abord pour réagir et redresser la barque ensuite, il finit par égaliser à travers un but de la tête de Dries Mertens (oui oui du haut de son 1m69), l’homme qui ne déçoit jamais. Il aurait fait le triplé si son but d’avant n’avait pas été refusé et si Cragno ne s’était pas interposé magnifiquement pour arrêter le belge qui était incontestablement l’homme du match. 

Dans le (long) temps additionnel, la providence ou la bêtise de Ioni?? (il prend rouge) intervient et, le Napoli gagne sur penalty (tiré par Insigne) et sur le fil, histoire de rendre cardiaques les plus fragiles d’entre nous.

Avec le match nul de l’inter, les Napolitains gardent une solide avance de 10 points sur le troisième.

Les buts : Pavoletti (63e), Mertens (85e), Insigne 90+8e (P)


Sassuolo – Frosinone (2-2) : Le plusrienàfoutrico. Sassulolo en dormance dans le ventre à bière du classement. Frosinone avant-dernier et déjà condamné à la B. Rajoutez à ça un Mapei Stadium quasiment vide et une pluie battante… Vous nous excuserez de ne pas vous écrire deux mille mots sur ce match. Et si ça vous convient pas, z’avez qu’à aller supporter l’Inter avec un maillot de Bonucci. Voilà. Quatre buts, et pas grand chose de plus. Vivement les vacances.

Les buts : Ferrari (66e) et Boga (77e) pour Sassulolo, Sammarco (8e) et Paganini (36e) pour Frosinone.

Les vacances ok, mais pas à Sassulolo.



Lazio-Atalanta (1-3) : Je ne vais pas spoiler en disant d’entrée que l’Atalanta a corrigé bien comme il le faut un de ses adversaires à la course pour la place qualificative à la champions League. Pourtant c’était bien parti pour les Laziali avec l’ouverture du score de Parolo : frappe croisée du gauche, poteau rentrant. Immobile tente de doubler la mise, mais Gollini s’allonge et arrête sa frappe. Gomez (chouchou) tente de frapper de loin, c’est dégagé mais tout juste, la défense laziale reste en danger. Après un cafouillage collectif, Zapata reçoit le ballon dans les pieds et tire net et précis, Strakosha ne peut rien faire, égalisation. L’Atalanta met le rythme jusqu’à la mi-temps et c’est au retour des vestiaires que les hommes de Gasperini vont être intraitables.

Gomez se retrouve face à face avec Strakosha mais il temporise, l’occasion du 2-1 semble être passée quand Castagne (il y avait un jeu de mot terrible à faire là) débarque de nul part, plat du pied, sécurité et la met au fond.

Les Romains ont la possession stérile et inefficace, comme une boîte de capotes datant de l’an 2000, et ils sont enfoncés par l’un des leurs, Wallace en essayant de dégager (on ne peut que supposer) place une tête à son propre gardien et de trois pour l’Atalanta qui reste maintenant à un point de l’Inter.

Les buts : Parolo (3e), Zapata (22e), Castagne (58e), Wallace 76e (autogoal)


Et tous les autres, sauf un !

Parma-Sampdoria (3-3) :Il pleuvait des buts, des cartons et tout court d’ailleurs, il pleuvait, mais il y avait aussi de l’amour dans l’air, ce qui explique peut-être qu’on a fini avec la parité, mais dans un match palpitant. L’évènement était la célébration de l’amitié entre les ultras des deux camps et pour l’occasion les joueurs ont porté des maillots uniques, mélangeant les couleurs des deux clubs. De l’amour j’vous dis.

Le match commence fort avec un Gervinho qui arrive à toute vitesse sur son côté, casse des reins au passage et fait la passe Dé à Gazzola qui ouvre le score pour les Gialloblù. La Sampdoria répond à la demi-heure de jeu avec un penalty sifflé pour une main dans la surface, Quagliarella le transforme. Dix minutes après, Defrel, au bon endroit, au bon moment marque le deuxième pour la Samp en toute détente. Le score reste à 2-1 à la pause.

Quagliarella dans la forme de sa vie, marque le troisième et se gagne son doublé #Capocannoniere. Puis Colley décide découper des jambes et Parma gagne le deuxième peno du match, transformé par Kucka et seulement quatre minute après Bastoni trompe Audero. Colley se prend son deuxième jaune et il est expulsé, suivi juste derrière par son copain Kucka, expulsé également. Ils ont vraiment voulu vexer personne, histoire que ce ne soit pas gênant à la grande fiesta après le match.

Les buts : Gazzola (2e), Defrel (38e), Quagliarella 28e (P), (61e), Kucka 67e (P), Bastoni on va s’Bastoni p-p-pose ta plaque et ton pistoli (71e)


Chievo – SPAL (0-4) résumé en une image :

la cinquième va vous étonner !

Les buts : Dal Bello (8e et 55e), Floccari (47e) et Kurtic L’Arsouillic (81e) pour la SPAL.


Juventus – Torino (1-1) : Puisque la Bianconero Académie est en vacances anticipées, vous croyez quand même pas qu’on va se taper les matches de la Juventus ? Alors on fait comme on a trop souvent fait depuis deux ans, on brode en parlant d’autre chose. Enfin, un peu de la Juventus quand même? Ils sont champions, déjà penchés sur le mercato estival et en quête d’un nouveau mister puisque Max a semble-t-il decidé de rejoindre le PSGEL du beau camarade Trottais. Autant s’épargner la torture de l’attente, ce sera un retour d’Antonio Conte et pis c’est tout. La vraie question, c’est comment est-ce qu’on va faire sans Mino Raiola ? Suspendu de sa licence d’agent en Italie pour trois mois, il faut espérer que cette incarnation de la vertu puisse faire appel de cette décision honteuse à l’aide d’avocats à l’intégrité sans faille. Et surtout qu’il fasse revenir Pogba, avec De Ligt dans ses valises, et tant pis pour le reste. En vérité non. Pas tant pis pour le reste. Grosse fatigue que cette Juventus nouveau monde qui fait des séries Netflix et des maillots sans bandes avec son logo sans âme et son défenseur central qui est un sac à merde.

Les buts : Luckic (17e) pour le Toro, Cricri d’Amour (84e) pour la Vieille Dame.


LA CLASSAMÉRICAINIFFICA, ça veut dire le classement en script d’un flim sur le cyclimse.



Note Artistique de la journée 4/5 :

Un derby de Turin, un Napoli déjà en vacances, une Atalanta qui ne cesse de prendre des points et des poursuivants qui poursuivent, voilà une fin de saison de Serie A palpitante.

Et on ne dit pas ça pour faire du « teasing » comme disent les anglois, parce que ouais, ce qui est bien en Italie c’est qu’il se passe toujours quelque chose. Bon parfois on a des cris racistes donc c’est pas génial, mais quand Bakayoko dit à Gattuso d’aller se faire enculer, et que ce dernier lui répond qu’il va régler ça dans une pièce close entre quatre yeux … ça donne déjà un peu plus le ton. Quand on ajoute à ça un C.Ronaldo qui tient à son titre de capocanonniere, un Napoli qui se fait peur tous les weekends et une course folle pour la LDC qui concerne trois équipes pour une seule place … ça donne un gros kif global.

Quatre équipes pour deux places, une nouvelle figure très séduisante qui s’immisce entre trois autres historiques et un calendrier qui voit la Roma et Bergame affronter la Juve, et l’Inter le Napoli … tandis que Milan a, semble-t-il, le calendrier le plus favorable. Rien n’est fait, rien n’est joué et même si l’Atalanta pratique le plus beau jeu, a trois points d’avance sur les autres, la force de caractère de Gattuso et Ranieri peut se montrer dans les derniers instants. Attention donc celui qui se trouvera à la place du con, qui ira au cinéma le mardi et le mercredi soir et se préparera des belles soirées pizza contre le Sparta Prague et le Panathinaikos.

D’un autre côté, ça ferait pas de mal à des équipes historiques comme le Milan et la Roma de se faire devancer par l’Atalanta, l’équipe la plus séduisante cette saison, avec le meilleur coach d’Italie et un budget bien moindre. Et si Milan ou la Roma passent à côté ce sera uniquement de leur faute, et les dirigeants pourront se bouffer le peu de couilles qu’il leur reste.

Sauf quand on a le cou de Cristiano Ronaldo. Ou qu’on n’a pas de cou. Là ça va.


« Moi, Leopold, la poésie je couche avec »


Bacci anali, et n’oubliez pas de cliquer sur les boutons de dessous bordel.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.