Chelsea – Arsenal (2-0) : La Gunners Academy livre ses notes

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Règne d’Unai Emery, semaine 2 selon le calendrier officiel. On savait que ce ne serait pas facile. On savait que ça prendrait du temps. Bah, il se trouve qu’on avait raison.

Bonjour à tous, mes petits bisous. Nous avions rendez-vous je crois ? Oui, pour la deuxième lame de ce début de saison. Après avoir reçu City le week-end dernier – pour une défaite logique mais finalement assez constructive – Arsenal a enchaîné ce samedi en se rendant à Stamford Bridge, pour affronter Chelsea. Sur le papier, on pourrait se dire que quand même, ça râpe. Mais en y regardant de plus près, on se rend compte que nos amis russophiles sont engagés dans le même processus de transformation stylistique avec Sarri que nous le sommes avec Emery (bien évidemment dans des proportions moins violentes, puisque ces sacs à merde changent de coach comme de slips). Les idéaux de jeu de l’entraîneur italien sont aussi risqués que difficiles à mettre en place, et il faudra du temps pour que ça prenne, pour peu que ça prenne un jour. Donc même si le nom fait clinquant, en creux, c’est un adversaire nettement plus accessible qu’un City en pleine possession de ses moyens.

NB : Ma saloperie de PC gaming à la con étant en garantie, vous aurez pas de jolie compo sous InDesign aujourd’hui. Ca reviendra normalement la semaine prochaines, mes zinzins.

Je m’attendais à des ajustements dans le onze de départ, et il y en a eu, mais moins que ce que j’espérais. Cech de nouveau dans les bois. Kolasinac et Maitland-Niles blessés, Monreal a repris son poste de latéral gauche dans une défense inchangée et donc terrifiante. Au milieu, Guendouzi a logiquement gagné une deuxième titularisation suite à son très bon match face à City. Mais à côté de ça, il y avait de quoi être déçu. Pas de sanction pour Xhaka, complètement passé à côté et pourtant aligné au côté du jeune Français au mitard. Ramsey évincé pour Özil en 10, ce dernier laissant sa place à Iwobi sur un des deux côtés. Et pas de Torreira. Un bon gros mouif donc.

Arsenal, XI de départ : CECH – BELLERIN – MUSTAFI – SOKRATIS – MONREAL – GUENDOUZI – XHAKA – IWOBI – ÖZIL – MKHITARYAN – AUBAMEYANG

Le banc : Lacazette – Welbeck – Lichtsteiner – Ramsey – Torreira – Leno – Elneny

Chelsea, XI de départ : ARRIZABALAGA – AZPILICUETA – RUDIGER – DAVID LUIZ – MARCOS ALONSO – JORGINHO – KANTE – BARKLEY – PEDRO – WILLIAN – MORATA

Le banc : Kovacic – Christensen – Zappacosta – Caballero – Giroud – Moses – Hazard


Comme prévu, Chelsea s’est révélé bien plus friable que City. On a eu des occasions par grappe de douze et c’est plutôt la bonne nouvelle. On voit que le projet de jeu avance, de match en match. A vrai dire, je trouve que ça avance même plus vite que ce à quoi je m’attendais. Pressing, transitions, construction depuis l’arrière. Arsenal a encore une fois appliqué tout ça, à la différence notable que cette fois-ci, ça a payé. Le deuxième but, signé Iwobi, est le résultat d’une action de 18 passes partie de Cech. Le premier – une frappe de Mkhitaryan après un centre en retrait du même Iwobi – provient d’un ballon récupéré assez haut dans la moitié de terrain adverse. C’est un vrai motif de satisfaction, dans la mesure où cette même philosophie aurait pu, comme je le disais plus haut, amener encore davantage de pions si on ne s’était pas montrés aussi maladroits face au but.

Ce qui m’amène, avec une facilité déconcertante dans la transition, vers les points plus négatifs du match d’hier, à commencer donc par ces énormes loupés à quelques mètres des cages. Terriblement gênants, en particulier pour un Aubameyang qui paraît toujours mal taillé pour le costard du finisseur. Et quitte à citer des noms, on pourra parler du match de Xhaka – sorti à la pause tellement il avait rien à foutre là – mais aussi et surtout de celui d’Özil, désastreux jusque dans son registre de prédilection. Mais la plus grande inquiétude nous vient tout droit de l’arrière, du fondement. Communsymbole. Cette défense-là pue du zouède mais quelque chose de concret. Contre Chelsea, on a encore vu un festival de trucs ubuesques, de placements tragiques, de choix pourris. Mustafi et Bellerin sont là où on les a laissés l’année passée. Sokratis sera peut-être un bon soldat à terme, mais pour le moment c’est loiiiiin d’être évident. Et dans tous les cas, ce ne sera jamais un leader de défense. Le côté gauche est sûrement ce qu’il y a de moins improbable dans cet édifice branlant mais dans tous les cas, vu d’ici, je vois mal tout ce beau monde réussir à appréhender parfaitement la relance de l’arrière sans que ça devienne un vaste saccage. De deux choses l’une : soit je me plante, et Emery réussit à faire de cette tripotée de médiocres de bons défenseurs et de bons relanceurs ; soit il va falloir mettre du cash en janvier sur de nouveaux profils au risque de repasser pour des guignolos.

CECH : 5/5
Le casque sûr a probablement eu plus d’occasions de briller qu’il n’en aurait voulu. Mais à chaque fois, il a sorti l’arrêt qu’il fallait. Toujours un patron pour moi, s’il est mis dans de bonnes conditions.

MUSTAFI : 0/5
Ne dit-on pas « efficace comme un crochet de Morata » ? NON. NON PERSONNE DIT CA. PARCE QUE PERSONNE NE SE FAIT EFFACER PAR DES CROCHETS DE MORATA, PUTAIN D’ALBATROS DE MES DEUX.

SOKRATIS : 1/5
On est d’accord que ça doit le gêner de telles épaules quand même ? Dans ses déplacements, tout ça. Tu m’étonnes que le mec soit lourd, il est taillé comme un lutteur. Soit il maigrit et il travaille l’explosivité, soit on lui fout un justaucorps et on le fout sur un tatami. Je veux dire, il est pas dans son environnement naturel le type, on va pas le laisser là.

BELLERIN : 1/5
Un bon point pour ta passe intelligente sur le premier but. Mais mon pauvre garçon, t’es à la ramasse dans tous les compartiments du jeu. Et cette conduite de balle, doux Jésus… Il t’a fait du mal le ballon pour que tu lui tapes dessus à intervalles réguliers comme ça ?

MONREAL : 3/5
Clairement le moins nul de la bande à Basil là, mais il y a des errances quand même. Jolie récupération pour le deuxième but, bien hargneuse, comme on aime.

XHAKA : 0/5
Sans le ballon, il se cache. Avec, c’est une catastrophe tellement il n’arrive pas à gérer les situations dos au jeu. Et je ne parle même pas de la possibilité de se retourner. Inutile ou dangereux. Sorti à la mi-temps, je pense que cette fois-ci, il passe sur la banquette.

GUENDOUZI : 4/5
Quel match encore du petit chevelu. Il finit avec des stats de déglingo (94 % de passes réussies notamment), mais surtout il a rayonné dans l’entrejeu, proposant toujours une solution à ses défenseurs, comblant les trous laissés par l’autre pomme de Xhaka, n’hésitant pas à lancer des verticales pour casser les lignes. Et du coeur, du coeur, du coeur.

ÖZIL: 0/5
Prestation réellement scandaleuse. Tout Özil qu’il est, toute nonchalante que soit sa nature, il n’y avait rien dans son match de samedi. Ni envie, ni talent, ni révolte, ni volonté de tirer son équipe vers le haut. Sur deux matchs majeurs, il a été complètement absent. J’en tire aucun enseignement autre que s’il ne se bouge pas, je pense qu’un autre pourra parfaitement remplir son rôle. Tarif identique pour tout le monde.

MKHITARYAN : 2/5
Sauvé des eaux par son bilan comptable (une passe décisive, un but). Autrement, il est toujours en panne d’inspiration et de confiance. Mais au moins, il essaie. Un peu.

IWOBI : 3/5
Impliqué dans les deux buts sans avoir été un énorme tocard. Jour de fête, donc la moyenne. Emery/le club a voulu le prolonger, il va falloir en faire quelque chose de toute façon.

AUBAMEYANG : 0/5
Ah bah oui. A 75 millions d’euros la baguette, on espère quand même que ça marque des buts tout faits à cinq mètres des cages vides. Sinon, on est colère, forcément.

TORREIRA (pour Xhaka à la mi-temps) : Intéressant encore une fois mais aussi un peu bousculé par moments. Entré en jeu à un moment où le bloc est redescendu d’un voire deux crans, il a pas forcément joué dans les meilleures conditions.

RAMSEY (pour Özil à la 70e minute) : Une bonne frappe envoyée de peu au-dessus de la barre en fin de match. A part ça, pas vu, pas pris.

LACAZETTE (pour Iwobi à la 76e minute) : On va retenir son implication dans le dernier but de Chelsea – à raison. Mais honnêtement, les torts sont largement partagés par les comiques troupiers qui sont censés garder la maison derrière.

Après deux matchs bien casse-gueule, on se retrouve face à une grosse série de rencontres abordables. Idéal pour construire et revenir avec un plan de jeu mieux maîtrisé.

Les away fans qui chantent pour Giroud quand il s’échauffe, c’est bisoucâlin.

On en a des maillots moches hein. Mais ce training kit, là. Wow.

Maurizio Sarri. L’esprit d’un tacticien de ouf dans le corps d’un retraité qui va faire les courses à Casino et chercher son journal en promenant son yorkshire. Fascinant.

Conseils capillaires.

Faire remonter Kanté d’un cran pour laisser Jorginho en 6, soit, mais j’ai quand même le sentiment que ça va poser des petits problèmes de technicité autour de la surface – avec tout le respect pour Jésus Ngolo.

1 thought on “Chelsea – Arsenal (2-0) : La Gunners Academy livre ses notes

  1. Quel bonheur de retrouver votre lisible prose, mon bon père (et sinon, je crois savoir que vous avez marqué deux buts et l’adversaire trois, je me trompe ?)

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