Tottenham – Arsenal (1-0) : La Gunners Academy livre ses notes

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Arsenal s’est fait (ari)ken.

Quand je finis par sortir de mon trou, c’est rarement pour rien. C’est souvent quand on se fait bien rouler dessus en fait.

Et coucou les croquants. Ca faisait une paye.  D’ailleurs, ça fait une paye que plus personne ne dit « ça fait une paye ». Mais bref, on s’en fout. Le boulot n’a pas été tendre avec mon emploi du temps et j’ai dû me battre comme un damné pour regarder quelques bouts de matchs de nos doux oiseaux ces dernières semaines. Heureusement que mes estimé collègues étaient là pour venir vous parler de tout ça tous les week-ends. Ils sont bons hein ? Bah oui, je suis pas allé les chercher pour rien va. Faites leur une bise en passant. Mais comme les plus vilaines mycoses, je reviens. Et comme elles, je reviens toujours au pire moment. Passé l’euphorie du mercato et la joie rarement égalée de marcher sur Everton, tendre punching-ball, il a fallu voyager à Wembley pour jouer nos gros cons de voisins. Wembley, c’est nul. C’est grand, tout paraît loin, c’est désincarné et même l’Emirates passe pour un chaudron à côté. L’année dernière, ils ont eu du mal à y jouer, les copines de Pocchetino. Mais cette année, ils s’y sont fait et ils enchaînent. Alors en arrivant là-bas, on se méfie. D’abord parce que tout le monde sait que passer cinq pions à Everton, ça compte pour du beurre. Et puis parce que depuis notre belle victoire contre Tottenham à domicile, bah on s’est doucement enfoncés.

Pour l’occasion, Arsène ressort le 4-3-3. Oui, bon, moi, j’y comprends plus rien. A chaque fois qu’on me demande « Et ils jouent avec quelle formation, Arsenal ? », je passe pour un pitre parce que je suis incapable de donner un seul schéma. 3-4-3, 4-3-3, 4-2-3-1 : ça bouge quasiment tout les semaines et chaque compo est un rébus à déchiffrer. Bon là, on comprend à peu près où chacun va jouer. Aubameyang prend à nouveau la place d’un Lacazette puni davantage à cause de ses coéquipiers qu’à cause de ses performances. Mais même avec Wilshere, le milieu tire la gueule : El-Neny et Xhaka ensemble, ça trahit pas l’envie de jouer et surtout, ça n’a jamais vraiment marché. Mais le deuxième gros problème apparaîtra au coup d’envoi. En effet, là où je m’attendais à un 4-3-3 avec deux numéros 10 très axiaux, Arsène envoie Mkhitaryan et Özil sur les ailes, ce qui a le mérite de les rendre carrément inutiles.

Résultat : comme lors des dernières rencontres face aux Spurs, on laisse quand même pas mal le cuir et on défend très bas en attendant les contres. Ce que l’on réussit à faire de manière pas tout à fait dégueulasse en première période, malgré une grosse médiocrité aux abords de la surface. Hormis une ouverture lumineuse de Wilshere pour un Aubam’ hors-jeu, pas grand-chose à se mettre sous la dent. De l’autre côté, Tottenham peine à combiner mais Arsenal laisse déjà paraître de petites failles, comme sur ce centre d’Eriksen pour Hariken, laissé seul au point de penalty par Monreal et Koscielny décidés à ne pas jouer le hors-jeu en même temps… Ce pseudo-équilibre va basculer après la pause. Face à des Gunners timorés, Pocchetino demande à ses ouailles de se montrer plus entreprenantes. C’est à peu près le moment où on commence à partir en morceaux. En quatre minutes, et simplement en étirant le bloc des rouge et blanc de gauche à droite, Tottenham fait reculer Arsenal de plusieurs mètres et finit par trouver Kane sur un excellent centre de Davies. A partir de là, c’est la zoubida : les occases se succèdent de tous les côtés, on prend l’eau et Cech est obligé de nous maintenir à flots face à Kane (encore), Eriksen ou encore Lamela. A la 70e minute, s’il y a 3-0, c’est même pas anormal. Seulement les Spurs loupent, et inévitablement on finit par se procurer quelques maigres occasions, à travers des contres maladroits : une frappe de Wilshere après un débordement hasardeux d’Aubameyang, puis énormes loupés de Lacazette en toute fin de match. 1-0, fin du match. Arsenal n’a absolument pas soutenu la comparaison. Il y a encore énormément de travail et pour Arsène, il s’agit de mettre le doigt sur la bonne compo et le bon schéma ; le pifomètre commence à montrer ses limites.



CECH : 5/5
Mettons-le dans de bonnes dispositions, avec un défense stable et pas des poulets sans tête qui courent dans tous les sens. Et on jugera ensuite de son éventuelle perte de niveau. On a vraiment beaucoup trop tendance à oublier le nombre de matchs que ce mec nous sauve. C’est un gardien de grande classe, je le maintiens.

KOSCIELNY : 2/5
Le pauvre garçon passe son temps à s’ajuster à ses camarades gogols. Sur le but il est coupable, trop de temps à réagir à Kane qui saute plus tôt que lui.

MUSTAFI : 2/5
A joué en reculant. Genre tout le temps, sans le ballon mais aussi avec. N’a clairement pas aidé le bloc à remonter, il a balancé de grandes chiches inutiles pendant une bonne partie du match et a continué de passer par Cech alors que Tottenham faisait un demi-pressing. Pas aidé par son milieu faut dire aussi.

MONREAL : 3/5
Match pas dégueulasse pour quelqu’un qui avait Eriksen en face. Bon, il a pas non plus brillé, mais il n’a pas pris l’eau et vu le contexte, c’est déjà ça…

BELLERIN : 2/5
Lui au contraire s’est fait régulièrement enfoncer de son côté, et il n’a pas pu proposer grand-chose offensivement à part une paire de centres de district.

EL-NENY-XHAKA : 1/5
Une seule note pour les deux cocos, tellement c’est leur association qui a foiré. C’était prévisible. Mais ils auraient pu nous surprendre.  Au lieu de ça, ils ont brillé par leur incapacité à couvrir la largeur du terrain (c’est quand même le but d’un 4-3-3) et surtout, surtout, à venir chercher les ballons et à relancer proprement pour faire respirer leurs centraux. A partir de là, il a suffi à Tottenham de monter d’un cran pour nous étouffer.

WILSHERE : 3/5
Il a essayé de jouer et de faire fonctionner le milieu. Cf ci-dessus pour comprendre pourquoi ça n’a pas marché.

MKHITARYAN : 0/5
Premier gros trou d’air pour Mkhi. L’envoyer sur l’aile gauche pour faire le jeu, c’était une belle idée de merde.

ÖZIL : 1/5
Un point de plus que son collègue arménien parce qu’il a réussi à remonter quelques ballons, notamment en première. Pour le reste, même analyse. Excentrer ton catalyseur, c’est complètement idiot.

AUBAMEYANG : 1/5
Deux appels dans le match. OK. Utile. Va falloir se bouger le trognon.



IWOBI (pour El-Neny à la 65e minute) : A apporté un peu de dynamisme à l’ensemble. Bon. Voilà.

LACAZETTE (pour Mkhitaryan à la 65e minute) : C’est dur. Rater ce qu’il rate, deux fois, c’est vraiment pas possible. Mais en même temps, faut imaginer le contexte psychologique du type : on le fait venir, il jouer avec des pines d’huître pendant six mois, il fait un taf monstre, on lui file pas un ballon ; et là, BOUM, on le remplace au mercato. Il doit clairement pas être au top.

WELBECK (pour Xhaka à la 86e minute) : Empilons les attaquants, c’est une bonne tactique ça aussi. Les attaquants les plus doués en plus.



Vous devez forcément être au courant : on a perdu Lacazette pour un mois et demi. Il avait bien besoin de ça tiens… Et nous aussi. Welbeck pour l’Europa League. La détresse.

Je pense qu’il va falloir se poser la question de Mustafi et de Xhaka cet été. Pour le premier, le club semble avoir déjà compris (Arsène a évoqué un renfort en défense au mercato de janvier), pour le deuxième, c’est pas aussi évident et il garde la confiance de Tonton day in, day out.

2 thoughts on “Tottenham – Arsenal (1-0) : La Gunners Academy livre ses notes

  1. Ah content de retrouver une petite acad du père. J’ai vu que tu commençais à bosser un peu avec GK aussi c’est cool.
    Bref, mise à part la carence en milieu défensif de notre équipe j’ai vraiment envie de baffer Wenger pour la gestion de Lacazette. Le joueur le plus chère de l’histoire d’Asenal! Depuis qu’il est là on change tout le temps de système, il a pas tout le temps été titulaire puis n’a pratiquement jamais finis un match. Comment veux-tu mettre le gars dans des bonnes disposition. Depuis l’arrivée d’Auba, il aurait pu envoyer un signal fort et les faire débuté tout les deux je sais pas.. Ca me rappelle comme avec Chamak, suite au retour de blessures de Van Persie..

  2. Lors de ce match, j’ai vu le pire du MU de Mourinho. Un bloc bas, des lancements de contres foireux, aucune volonté de jouer avant les dix dernières minutes, pas de jeu, rien… Mais bon ça devrait suffire pour finir le championnat devant Burnley, youpi.

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