Le Onze Historique ‘équarrisseur d’anus’ de l’AS Monaco
Un Prince Albert c’est aussi quelque chose de douloureux.
Pour vous laisser respirer un peu dans la lecture des Onze Anal de l’ASM, Ricardi Guidolino vous propose cette pause récréative et dangereuse mais tellement jouissive. C’est à vous Ricardi.
Après un si beau Onze (trente-trois en fait), vous montrer le pire de l’ASM risque vraiment de faire des dégâts. Pour vous préparer à un tel choc, l’Académie vous propose un onze de transition car il y a des joueurs qui n’ont pas été cités – et qui ne le seront pas – alors qu’ils méritent un petit clin d’œil. Dans un souci de référencement pour l’éditeur, ce onze semi-magique s’appelle le onze « équarisseur d’anus ».
La méthode de cette composition est simple. Prenez un très bon gardien, fidèle, qui ira au combat quoi qu’il arrive. Ajoutez à cela des défenseurs rugueux sur l’homme, pouvant arracher amicalement les ligaments croisés d’un attaquant un peu trop enthousiaste, plus communément appelés les « bouchers » ou « casseurs de jambes ». Entourez-les de milieux défensifs râtissseurs, une sorte de première lame capable de saper physiquement tout intrus au milieu, et d’un milieu relayeur qui relancera sur un milieu offensif qui sait quoi faire du ballon et le fait bien. Pour finir en beauté mettez de beaux attaquants ayant pour qualité première la finition car on n’est pas à l’abri des ballons balancés à l’avant. Remarquez qu’il n’y a pas de remplaçants pour cette équipe en défense, car la tactique est basée sur l’utilisation des trois remplacements dans l’équipe adverse avant la fin de la première mi-temps pour passer à un système plus offensif. Un mélange assez destructeur qui donne ceci :
Roma, Flavio (2001-2009) : Un Flavio toujours fidèle au poste avec ses étonnants réflexes sur sa ligne qui guideront l’ASM jusqu’à une finale de Ligue des Champions inespérée, il sera récompensé par des sélections en équipe nationale d’Italie. Sa dernière saison en tant que titulaire reste mitigée et il perd sa place au profit d’un jeune espoir, Stéphane Ruffier.
Di Méco, Eric (1994-1998) : Actuellement consultant, il fut aussi rugueux dans le texte que sur le terrain et a donc largement sa place dans ce Onze. Après avoir fait l’essentiel de sa carrière à Marseille, il signe à Monaco et obtient un poste de base en l’équipe de France. Sa fin de carrière est un clin d’œil à son jeu étant donné qu’il doit prendre sa retraite à cause d’une blessure au genou.
Rool, Cyril (2001-2002) : Bon, il n’a pas joué très longtemps mais est l’homme de base de cette équipe. Au vu de son style de jeu, les 27 cartons rouges et 186 cartons jaunes pour l’ensemble de sa carrière paraissent peu. Toujours classe entre bras d’honneur, crachats et bagarres. Il faut se battre pour son équipe et il en est le parfait exemple.
Christanval, Philippe (1997-2001) : Pour les plus jeunes, il était considéré comme un des joueurs les plus talentueux de sa génération, un nouveau Laurent Blanc. Désolé c’est sûrement la phrase qui fait le plus rire mais c’est la vérité… Lors de son époque monégasque, il est rugueux mais aussi habile techniquement. Il jouera par la suite à Barcelone – Mark Van Bommel’s fact. Sa carrière, à lui aussi, fut entachée de blessures et il restera un joueur dans la lignée des gâchis de talents.
Jurietti, Franck (2000-2002) : Latéral de formation, il a été placé sur l’aile droite de la défense. Cet amoureux de Maradona ne restera pas dans les mémoires monégasques mais mérite largement sa place dans ce Onze. A son actif il a le record de la plus courte sélection en Equipe de France, 7 rouges et 95 jaunes au cours de sa carrière – petit joueur. Actuellement sans club et s’entraine à la boucherie Patrick Blondeau pour garder la forme.
Bernardi, Lucas (2001-2009) : Un des plus rudes et efficaces milieux défensifs de Ligue 1 de ces dix dernières années. Devient homme de base du système de Deschamps, se révélant modèle de sacrifice de soi et de volonté. Il restera comme un des fidèles de l’ASM mais perdra son niveau suite à des blessures récurrentes au genou. Il est actuellement dans son club argentin de Newell’s Old Boys après avoir résilié son contrat.
Remplaçant : Cissé, Edouard (2003-2004). Une très bonne saison qui en fera un fidèle de Deschamps. Pas beau, pas technique mais propre et efficace.
Zikos, Andreas (2002-2006) : Le compère de Bernardi au milieu de terrain lors du périple européen de 2003-2004. Ce fidèle de l’AEK Athènes fit partie la meilleure association au milieu de terrain des années 2000. Avec lui dans ce Onze, le milieu est bétonné. Preuve que ce n’est pas forcément avec plus de talent qu’on peut atteindre des sommets, aussi bref que soit l’instant.
Remplaçant : El-Fakiri, Hassan (2000-2005). En prêt pendant deux ans et second couteau qui accepte son rôle. Son côté norvégien le fait naturellement rentrer dans le Onze.
Perez, Diego (2004-2010) : Il commence sa carrière au Defensor Sporting Club, une sorte de prémonition. Il peina à s’imposer dans le onze de départ à son arrivée et trouvera sa place suite à une blessure de Bernardi. Il sera reconnu par la suite comme un joueur qui ne lâche rien et se bat jusqu’au bout. Sa grande capacité de récupération et son placement éclatèrent au grand jour il y a quelques mois lors de la Coupe du Monde, ce qui lui permit de signer à… Bologne…
Remplaçant : Leko, Jerko (2006-2010). Pas souvent utilisé à son poste, sa maladresse n’a d’égal que sa rugosité. Il a donc enfin trouvé sa place mais n’est toujours pas titulaire.
Barros, Gil Rui (1990-1993) : Arrivé à Monaco pour se relancer, il le fait bien et guide l’ASM jusqu’en finale de la Coupe des Coupes. Il est ensuite recruté par le rival marseillais alors sur le toit de l’Europe et plongera avec l’affaire VA-OM. Pas suffisant pour être dans le Onze Mondial mais mérite d’être cité.
Remplaçant : Barberis, Umberto (1980-1983). Il mérite aussi d’être cité car élu deux fois meilleur joueur du championnat étant Suisse…
Prso, Dado (1997-2004) : Il fut d’abord en prêt à Ajaccio où il contribua à la montée du club en deuxième division avant de revenir à l’ASM. Il participa au titre de 2000 mais se blessa par la suite. Sa meilleure prestation est définitivement son match contre le Deportivo La Corogne lors duquel il fit un quadruplé et entra dans le club fermé des joueurs à avoir marqué quatre buts lors d’un match de Ligue des Champions.
Remplaçant : Trézeguet, David (1995-2000). Sur le banc pour raisons tactiques. C’est à Monaco qu’il commence à se forger sa réputation de sérial buteur et forma un tandem de choc avec son compère et ami Thierry Henry. 62 buts en 125 matches, aurait du faire partie du Onze Mondial… Il vaut mieux parfois être onze et malheureux que Trézeguet (copyright So Foot)…
Morientes, Fernando (2003-2004) : Une petite saison en prêt, 42 matches et 22 buts toutes compétitions confondues. Ce fut bref mais intense comme dirait l’autre. Son jeu de tête et son sens du but en font un joueur bien différent de l’actuel candidat au ballon de plomb. Il fit plier le Real Madrid, son club de l’époque, presque à lui tout seul. Un des piliers du succès de Monaco en Ligue des Champions lors de son passage.
Remplaçant : Henry, Thierry (1994-1999). Aussi sur le banc pour dynamiser le jeu par la suite. Moins prolifique que Trézeguet, il est quand même considéré comme le meilleur espoir français. Ironie du sort, il a commencé sa carrière au poste… d’ailier gauche ; un détail qu’il voudra sans doute oublier, comme sa coupe de cheveux de l’époque…
Entraîneur : Puel , Claude (1996-2001). Il a commencé par être préparateur physique, puis fut entraîneur de la réserve monégasque en 1997, puis coacha l’équipe première à partir de 1999. Il remporta un titre de Champion de France avec les rouge et blanc en 2000 avec une très belle équipe (et aussi le Trophée des Champions en bonus). Son choix apparait comme une évidence pour ce Onze basé sur l’efficacité et la rigueur. Sa première saison fut une réussite, moins la deuxième. Il partit du côté de Lille et entraine à présent Lyon grâce à une autoroute des transferts LOSC-OL. Il est souvent décrié mais arrive à faire taire ses détracteurs grâce aux résultats, pour le moment…
Ca picote déjà un peu? Vous n’avez rien vu. Ceci n’était qu’une mise en bouche pour une première immersion dans l’Anal…
Sources :
– site officiel de l’AS Monaco,
– les cahiers du foot,
– Wikipédia,
– Cristaline…
C’est l’escalade.
Gros plus de mettre Rool dans l’axe, ça lui permettra de mettre encore plus de coup.
Question d’un boucher local : Blondeau n’est pas passé par chez vous?
Très bons 11 en tout cas. ^^
@Buman: Blondeau a effectivement joué à Monaco, assez longtemps en plus – de 1989 à 1997 -, mais on a préféré mettre Jurietti car il peut encore trouver un club (d’où le petit clin d’oeil de la boucherie)
et Ibarra? :(
Bon il n’y avait plus trop de place dans le 11 mondail mais j’ai quand même oublié de citer le petit Hugo qui nous a fait passer Roberto Carlos pour un simple débutant… Bien vu Fredo
Hey les gars !!! C’est ambigu votre Onze Historique ‘équarrisseur d’anus’ parce qu’on cumule avec le onze historique ….
Bernadi-Zikos c’est l’équivalent de Puel-Dib dans le bon sens du terme ….
Hors-sujet total avec Scifo qui jouait 8 pour Benarbia en 10 avec numéros inversés ^^
Vous oubliez Boli dans l’anal …. Son passage à l’ASM a permis à Puel de jouer gardien de but en coupe d’europe après qu’il eut percuté Delaroche et fait un arrêt cardiaque …
Quid de P.Valery dans les équarrisseurs ?
Que de lacunes … Passez nous voir au Louis 2, on vous parlera de Jérome Gnako …
PS ; Frank Dumas est obligatoire dans le onze-type, car dès qu’il était absent (donc suppléé par G.Grimandi) on en prenait 3….
En fait ce 11 est une équipe de transition car un onze de casseurs de jambes en défense était possible avec un milieu récupérateur efficace (d’où les bons joueurs) et des attaquants moins manchots que les autres. Ca fait un mélange qui peut piquer les yeux…
Pour Scifo-Benarbia, je voulais les citer mais il y avait du monde au milieu et on aurait pu se retrouver avec 4 milieux centraux et/ou offensifs – pas très lisible sur le papier, donc cette disgression a été faite
Pour Boli et le fameux match contre Leeds, les cahiers l’ont cité dans « le top 10 des joueurs qui ont enterré leur carrière sur le rocher ou pas très loin ». On aurait pu le citer c’est vrai, mais en quelle position (1er, 2eme, 3eme…). Et puis il a été plus « spectateur » que acteur – les autres par leur manque de réactivité étaient aussi acteurs bizarrement
Plus d’info pour Valery et Gnako seraient les bienvenues. Pour le premier, j’ai un doute pour sa capacité à avoir une place de titulaire (pas de remplaçants en défense). Gnako est plus un mystère,il n’a pas laissé de trace impérissable (ou alors mémoire sélective)
Dès que c’est possible, le passage à Louis II s’impose, en effet…
ps: sur ce point de vue, Dumas est effectivement obligatoire. Ces 11 ont quand même une dose de subjectivité, même s’il a été fait en sorte (d’essayer) de satisfaire tout le monde…