La Bianconero Académie note Juventus-Cesena (2-0)
Une académie claire et circoncise.

Passer de rencontres face à l’Inter, Palerme, la Lazio et Naples à un match face à Cesena, c’est comme passer des cuisines du George V au kebab du coin. Ça laisse des traces, et mes toilettes vont subir une sale semaine. Mais je suis professionnel et comme Alou Diarra, j’ai très envie de soigner mes statistiques individuelles. Et puis, étant « corporate » et dévoré d’ambition comme Jean-François Copé, j’ai reçu le message de l’Editeur cinq sur cinq, comme André-Pierre, celui de Didier Deschamps quand il disait « Ce soir, il faut se faire mal ». Ainsi, quand l’Editeur parle, je suis la voix de mon maitre. Cette Accademia, et non Acadomia, ne comporte pas de « live en retard » parce que c’est une « mode inutile et inintéressante » dixit le meilleur d’entre nous. Pas de « faits-marquants » non plus, encore moins de compositions d’équipes plus pixélisées que ma télé à tubes cathodiques. Je vais faire « circoncis » comme dirait Jérémie Janot qui ne parlait pas de son prépuce ni de Papus Camara. En outre, pour être synthétique et efficace, je soulève quelques questions pertinentes avant le début de la rencontre afin de stimuler le peu de cerveau disponible de mes deux ou trois lecteurs qui se seraient égarés sur cette page.
La vie va-t-elle continuer sans Pirlo ? La Juve va-t-elle perdre son premier match de la saison contre une équipe dix-neuvième au classement ? Est-ce que Michel va remarquer la présence de Pazienza au coup d’envoi ? Bonuccci va-t-il laisser marquer Mutu ? Est-ce qu’il reste du dessert ? Bogdani, attaquant de Cesena, a-t-il un lien de parenté avec les frères Bogdanov ? Est-ce qu’Alex, fraichement libéré de sa Prison Blues formera-t-il la charnière Laurel & Hardy aux cotés de Bonucci ? Est-ce que Claude Pèze est à la tête d’un complot international impliquant l’ONU et Barack Obama afin de favoriser sa Scapulaire Académie? Le match de Pepe sera-t-il aussi propre qu’un travesti Brésilien du bois de Boulogne ? C’est l’essence de l’être humain que de s’interroger, entre questions existentielles et futilités indispensables. PS : Je t’autorise à utiliser cette phrase pour briller en société. Je sais que ce n’est pas tous les jours facile d’être chômeur et alcoolique, même si, au fond, c’est le but de la vie.
Les notes :
Buffon (3/5) Chômage technique. Il a touché son premier ballon après 55 minutes de jeu. Il s’est couché une fois sur une frappe de Martinho, par respect en ce week-end de Téléthon.
Lichtsteiner (3/5) s’est distingué par une manchette sur Martinho. Offensivement, plus solex que moto GP. Lui, en revanche, n’a pas de respect pour le Téléthon.
Barzagli (3/5) était placé très haut sur le terrain. Il n’a pas eu besoin de se surpasser pour contrer les quelques montées adverses. Au programme, interceptions et relances courtes. Taux de réussite : 97 %. Les statistiques sont définitivement inutiles.
Bonucci (4/5) ne demande même plus la permission de Barzagli pour relancer. Et il l’a plutôt bien fait. Démontrant que la recherche avance, et qu’il faut donner. Concentré en phase défensive, il a bien jaillit devant les velléités adverses, comme un symbole d’une femme fontaine. Ou de la source de l’eau de Vals.
Chiellini (4/5) a commencé par rendre hommage à Valbuena en simulant une double fracture tibia-péroné. Sauf que cette fois, l’arbitre y a cru. Ensuite, il s’est souvent retrouvé aux abords de la surface adverse avec plus moins que plus de succès. Michel Seydoux m’aura compris.
Vidal (4/5) s’est réapproprié le bouc de Juan-Sebastian Veron. Passeur sur le but de Marchisio et buteur sur penalty face à personne. Sa hargne fait plaisir à voir : capable de sprinter 50 mètres pour revenir défendre alors que la balle finira en sortie de but. Puis de suivre une contre-attaque en rattrapant de vitesse le porteur du ballon et de lui proposer un appel par la même occasion… Il faudrait trouver un autre mot à « activité ». King Arturo.
Pazienza (4/5) Efficace et discret tel un pistolet silencieux, comme un symbole de son expérience Napolitaine. Son patronyme signifie patience, et il en fallait car il n’a joué que 44 minutes depuis son arrivée. Bien calé dans le rond central, il a joué tête haute maitrisant ses courses et les interceptions à la perfection. Surprenant de qualité dans le jeu long, intelligent et expérimenté, ses chaussettes baissées lui donnent une attitude faussement négligée. Michele a récupéré le modjo de Pirlo.
Marchisio (4/5) a surgit une nouvelle fois pour libérer la Juve grâce à son sixième but de la saison au terme d’une action collective splendide. Aussi utile que de la vaseline pour fluidifier la circulation du ballon en première période mais brouillon dans les derniers mètres, sa prestation globale est en deçà de ses partenaires du milieu. Paradoxalement, le Principino est décisif, pied gauche en plus.
Pepe (1/5) a démontré à tous les simples d’esprit qui ont écrit qu’il était le meilleur joueur de la Juve depuis le début de saison (Parce qu’il a marqué trois buts en trois matchs ?) qu’ils ne comprenaient rien au football. Pirlo, vous connaissez ? Vidal ? Marchisio ? Bref, Simone a raté trois occasions nettes, évoluant à son niveau intrinsèque. Socrates et lui ne faisaient définitivement pas le même métier. Mais les meilleurs partent en premier.
Matri (1/5) Agacé de ne pas être trouvé par ses partenaires, puis victime d’un tacle semblable à celui de Renato Civelli face à Saint-Etienne, il a loupé pas mal d’occasions par la suite. Matri énervé, Matri martyrisé, mais Matri remplacé.
Vucinic (2/5) Irritant une nouvelle fois. Dangereux lorsqu’il est mobile, mais trop souvent arrêté dans son couloir, privilégiant les actions individuelles et les choix difficiles. Capable d’éliminer sur un coup de rein, il déçoit tant il pourrait apporter davantage. Sortie sur blessure.
Les remplaçants :
Quagliarella : a marqué des points. Une bonne frappe et une bonne ouverture pour Vidal. Fabio a démontré que balle aux pieds, il n’a rien perdu. L’ancien Napolitain a apporté la créativité qu’il fallait pour déstabiliser une défense regroupée.
Del Piero : Pas sûr qu’il se souvienne de son 687e match avec la Vieille Dame. 7 minutes et puis une sortie sur civière le visage ensanglanté à cause d’une semelle. Ce n’est pas la saison du Pinturicchio.
Giaccherini : a eu le temps de d’éliminer Rossi dans la surface avant de faire l’erreur de centrer pour Pepe alors que le but était vide. A l’origine du penalty et de l’expulsion d’Antonioli.
L’arrivée possible d’Alex en défense centrale va faire taire les critiques.
Les autres apparitions :
Alex : dont la rumeur va s’amplifier pendant les deux prochains mois. Un obèse et un maigre en défense, ça ressemble à un mauvais remake.
Andrea Pirlo : en tribunes. Il a pensé rejoindre Socrates dans l’autre monde quand il a vu les chaussettes baissées de Pazienza. Puis, s’est ravisé quand il a vu la qualité de son remplacement.
Antonio Conte : a fait des bonds après l’ouverture du score et harangué les tribunes.
Elia : vient de comprendre qu’il était un emploi fictif. Jacques C. approuve. Derrière Vucinic, Estigarribia et Giaccherini dans la hiérarchie des ailiers gauches.
En face :
Antonioli : s’est fait expulsé alors que son équipe avait effectué ses trois changements.
Rossi : a d’abord taclé par derrière Matri pour un carton jaune. Puis, a envoyé Del Piero sur civière sans aucune sanction. Une enculerie, n’est-ce pas André-Pierre ?
Rodriguez : a terminé dans les bois lorsque son gardien fut expulsé. Il a réussi à arrêter une frappe en fin de match.
Martinho : n’a dupé personne.
Bogdani : n’avait pas Abidal face à lui et ne jouait pas avec l’Albanie. Donc, n’a pas marqué.
Mutu : a taclé Bonucci. Son action la plus aboutie.
Malonga : entré à la mi-temps, puis remplacé 34 minutes plus tard. Rien à voir avec le café. Sa carrière ? Monaco, Torino, Foggia en Serie C1 (équivalent National) et Cesena. Plan de carrière ?
Le remake de « Jeu de la mort » est ‘achement réaliste.
La soirée des sosies
Pazienza a des faux-airs de Cesc Miguel-Pessimistic Boudet.
Andrea Pirlo est un mix entre Vincent Labrune et Mick Jagger.
Lichtsteiner est Tintin qui aurait croisé de trop près Donkey Kong et mangé trop de Gervais pour bien grandir.
Vidal est Riquelme sous UV et sans les Osados.
Claudio Marchisio est Paolo Nutini qui est passé chez le coiffeur.
Estigarribia est Evo Morales qui a fusionné avec un Babouin.
Michel Panini vous offre également les images
Jeudi, c’est Bologne en Coupe d’Italie. Mais pour le moment, je ne vous garantis pas une Académie. Quoi que, c’est l’occasion de se marrer avec Luca Toni, Elia et Krasic…
Quelques infos sur les absents à Rome pour la Partità de Lundi prochain : Burdisso, blessé. Juan, expulsé. Gago, expulsé. Bojan, expulsé. Putain de puberté. Kjaer, blessé. Cicinho, blessé. Rosi, incertain.
Michel n’est pas du genre à se réjouir du malheur des autres… Un peu quand même. Non, courage à Fabio Labello.
merci michel de ta compassion aussi crédible qu’une seule feuille de pq au chiotte public après un pak-pak.
Quant à l’équipe, ca peut nous faire une défense Perrottaeurkk-cassetti-heinze-angel. Je veux pas mettre la pression mais vous avez intérêt à nous mettre une branlée.
Pirlo sera de retour en plus. « Ca va être une boucherie » comme dirait Eric di Meco.
On dirait pas toi.
Je n’ai pas vu ce match (et oui le dimanche après midi il y a foot… )
Bon d’après tes notes et commentaires, Pepe et comme je le dis souvent un joueur d’appoint dans le 11 de la Juve. Ce n’est pas, comme dit Daniel, le joueur que l’on cite en premier à la Juve.
Le match face à la Roma risque de sceller le sort de Enrique… Dommage je trouvais cette expérience intéressante sur un banc italien… Mais bon ça ne fonctionne pas réellement on va dire.
Pepe est en transe depuis le début de la saison, donc j’en profite pour me moquer de lui quand il est à son niveau, même si c’est un besogneux utile.
Je pense que les Américains vont laisser Luis Enrique en place. C’est un projet d’envergure, et puis, ils ont prévu une année de transition même si je m’attendais à mieux sportivement cette saison.
Sinon, que peut Louis Henry quand Bojan fait une main à 2-0 pour empecher un but de rentrer, que peut-il quand Gago tacle un joueur au niveau de la touche et que Juan est à la rue depuis deux ans ? Contre la Fiorentina, on aurait dit un concours de bétise…
J’ai vu Del Piero se faire latter la tronche, mais pas sortir, puis j’ai vu Pepe tirer lamentablement un coup franc et là j’ai compris qu’il s’était passé quelque chose.
Vidal t’as pas peur qu’il se crame, je trouve qu’il en fait plus que nécessaire, j’adore ce genre de joueur, mais une saison à ce niveau c’est long… et si il faut enchainer sur la suivante.
Sinon comme je l’ai déjà dit, Cesena ça joue vraiment moche.
Non mais moi je ne dis pas que Luis Enrique est en tort sur la défaite contre la Fio. Je pense que les joueurs ont carrément pêté un plomb…
Mais les tiffosi et la direction auront dû mal à accepter une saison complète pourrie je pense. Enfin je ne vis pas là bas et je ne connais pas trop l’ambiance romaine autour du club mais je me doute qu’il doit y avoir pression. Au début de saison je regardais quasiment tous leurs matchs, c’était plaisant mais pas assez décisif. Là si ils perdent et prennent trop de buts ce n’est pas bon. Pour leur style de jeu, ils ont des défenseurs centraux trop bas (Heinze, Juan, Burdisso…), pas fait pour le style « jeu » de Enrique… Pjanic avait fait un super début de saison, que devient-il?
Ca on est d’accord qu’en dépensant 80 millions, leur recrutement n’est pas parfait.
Heinze dans un 4-3-3 Barça, c’est impossible.
Mais à Rome, ils sont habitués à ne jamais gagner, alors une saison de transition, ça semblait etre accepté au début par les supp. Mais je crois que c’est le cas de Totti qui accentue les choses. Alors qu’il était blessé et que Louis Henry l’a ménagé je crois, mais c sujet sensible là-bas.
Gago, je persiste à dire que ce joueur n’est pas fait pour l’europe.
Mèch :
Oui, Cesena c’est pas brillant. En début de match, j’ai vu Mutu toucher deux, trois ballons. Puis les 80dernières minutes j’ai perdu sa trace à part sur un tacle. C’est dire…