Que dire ? Que Dijon finit sa saison comme il l’a commencée, dans le doute ? Que descendre pour quatre points, quand on n’a pas gagné depuis huit matchs c’est rageant, inadmissible. Et puis ce dernier match, où malgré tout l’ultra majorité des supporters des Rouges (qui ne sont pas tous communistes au passage) rêvait encore à un retournement de situation incroyable. Le genre de soirée que tu prends plaisir à raconter à tes potes pendant les longues soirées d’étés d’années impaires, véritables déserts footballistiques.

On y a cru donc, peut être trop. À 22h45, si la déception était grande, la colère l’était plus. Déçu de descendre pour quatre petits points donc. Déçu de descendre sur une valise, heureusement occultée par le titre héraultais et les évènements extra sportifs du côté d’Auxerre. En colère, parce que fin mars, tout était réuni pour que l’on se maintienne, en surface du moins, car dans les profondeurs administratives se tramait une mauvaise histoire dont on ne connaît que quelques mots clés : Gnecchi, Pérez, Carteron, Renaud et désaccords.

On pourrait penser qu’une fois la saison terminée, tout allait sortir. Carteron allait soit démissionner, soit être licencié et puis Gnecchi allait rester accrocher à son poste, tel un bousier à la crotte qu’il pousse depuis 14 ans. Sauf que patatras, lundi matin le communiqué tombe, et Bernard Gnecchi aussi. Cela pouvait étonner les fans du club et pourtant si l’on y regarde de plus près, ce n’est pas surprenant. Le contrat de Carteron va jusqu’en juin 2016 (glorieuse erreur du président Gnecchi), le limoger reviendrait à lui donner trois millions. L’hypothèse d’une démission de Carteron ? Quasi-impossible. Quel homme normalement constitué, déciderait de s’asseoir sur ce joli pactole ? Aucun.

Ensuite, il y avait la déclaration de Carteron. Après le match de Toulouse : « En ce qui me concerne, je ne vois pas comment je pourrais continuer à collaborer pour la suite et pour le bien du DFCO. »

A ce moment-là, la presse et la plèbe s’enflamme, Carteron annonce son départ. Pourtant, la phrase qui suivait cette déclaration est passé à travers le rideau médiatique : « Je pense que le président est suffisamment intelligent pour bien gérer la situation.» Et si Carteron avait scellé le sort d’un Gnecchi dépassé ? Le communiqué de l’ancien président dit que sa décision de quitter son poste avait été prise avant le match de Rennes. On arrive alors à la fin du dernier match et Carteron de dire « Je n’ai jamais dit que je partais, c’est l’interprétation que vous avez faite de mes propos. »

Maintenant, le futur président devra s’atteler à réconcilier toutes les composantes du club et sans oublier les supporters. On devrait connaître le nom de cet homme (faut avouer que voir arriver une femme est très peu probable) dans la semaine, les favoris étant Olivier Delcourt de la Dijonnaise des Voies Ferrées et Patrick Laforêt de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Dijon.

Et puis donc, revenons à nos moutons, le match de Rennes. Je ne noterai pas le match. À quoi bon de noter un match terminé à huit ? Rennes ne nous a pas laissé la moindre once de rêve. Au bout de 10 minutes, le score est déjà de 1/0 en faveur des Bretons. Puis, l’action qui fait basculer le match, frappe de Sankharé, Boye détourne de la main dans la surface. L’arbitre ne la siffle pas. Sankharé hors de lui file vers le juge de touche pour signifier poliment son désappointement. Il prend un jaune. Mécontent de prendre un jaune, alors qu’à la base c’est lui la victime, il continue de crier sa rage à la face de Freddy Fautrel. Celui-ci dégaine un autre carton jaune et sort finalement le rouge. Alors, deux choses. Premièrement, Sankharé n’avait pas à aller gueuler sur l’arbitre certes, mais deuxièmement, Fautrel doit aussi être psychologue. Il sait sûrement que le gars qui lui hurle dessus est désemparé par la situation sportive du club. Il sait qu’en face, ce sont des mecs qui sont sur le point de descendre et que vu leurs réactions, il a peut-être fait une erreur. Alors, faut pas sortir le rouge, un jaune aurait suffit. En même temps, on n’est pas surpris par ce monsieur Fautrel. Au match aller, c’était lui qui refusait un but valide au DFCO. Le score s’était terminé par 1/5 en faveur des Rennais. Bref, mi-temps et sur tous les autres stades, les résultats n’arrangent rien.

On reprend le match et à la 48ème, Varrault fait faute dans sa surface. Certains, comme Quiniou, diront qu’il n’y avait pas faute, d’autres valideront le choix de Fautrel. But de Kembo et 2/0. À ce moment-là, on sait que l’an prochain, ce sera la L2. Image émouvante de Varrault aussi, effondré en larmes sur le terrain. Cela oblige Carteron à le sortir pour faire rentrer Zarour. À peine trois minutes plus tard, Zarour se troue et permet à Pitroipa de marquer le troisième but. À la 54ème minute, Bérenguer sort et Guerbert rentre. 58ème, Kembo y va de son doublé, ça fait 4/0 et on sent que ça peut très mal se terminer. À la 71ème minute, Zarour fait une faute plus spectaculaire que dangereuse, plus accidentelle que méchante. Il prend un rouge. Nous voilà alors menés 4/0 et à neuf. Du coup, Thil sort et Paulle rentre. Malheureusement, quelques instants plus tard, Guerbert se claque et doit sortir. Plus de changement, on finira le match à huit. Enfin, on joue la 82ème quand Hadji marque le cinquième but.

Coup de sifflet final.

Voilà pour la première saison du DFCO en Ligue 1, une saison que Didier Feco aura prise en marche, fin janvier pour une défaite 3/1 à Lyon. Cette défaite était donc la dernière Mout’Hard Académie, tout du moins sous ma plume. Mais nous nous retrouverons, en Ligue 1 avec le DFCO où ailleurs. En Angleterre, sur les rives de la Mersey ou peut-être du côté d’un pays en faillite.

 

A bientôt,

Didier Feco.

12 thoughts on “La derrnière Mout’Hard Académie ne note pas Rennes-Dijon (5-0)

  1. Bon courage pour ta saison prochaine Didier, qui de toute façon sera difficilement plus mouvementée que celle-ci…

    En plus en académisant à l’étranger tu vas gagner en visibilité (bizarrement…) et faire partager au monde ton talent !

  2. Dommage, vous y étiez presque. Ce fut mort lente et douloureuse, les guéguerres internes ont gangrené le club au fil des semaines et auront réussi à le couler alors que vous étiez presque sauvés à 8 matchs de la fin du championnat. Les Rennais vous en auront collé 10 au total, cus d’un au revoir et merci pour tout, revenez quand vous voulez!

  3. Malheureusement, 4 pts pour la descente, ce n’est pas peu.. y’en a qui sont déjà descendus pour bcp moins que ça (ou mm par rapport au goal average.. et pas que ds la championnat français)

    Sinon c’est bien dommage que Dijon descendent… pcq s’ils avaient eu une défense à la hauteur de leur fougue, ils seraient ds le milieu de tableau.

    Qd on voit Ajaccio et Sochaux se sortirent les doigts du cul, c’est par l’envie et la motivation, pas le talent…

  4. Un pays en faillite? La Grèce, l’Irlande, l’Espagne, l’Italie? Didier aime les voyages

  5. You’ll never wa… ah non, pas toi.

    Tu sais que je suis déçu que Dijon descende, mais pas pour Dijon. Toi même tu sais.

  6. Nous battre 2 fois (4 en comptant l’an dernier) pour descendre… Bravo, et bon courage.

  7. Didier s’est poignardé le cul avec une saucisse trempée dans de la moutarde extra-forte en cette fin de saison.

    Bon courage pour l’année prochaine, j’ai cru comprendre que la source des problèmes s’était en allée d’elle-même, c’est plutôt bon signe.

  8. Ça va être difficile de ne pas jouer autre chose que le maintien en Ligue 2 sans Corgnet et sans réel projet pour le club notamment à cause du départ de Carteron et surtout de ce connard de maire de Dijon qui déclare ne plus vouloir terminer le Parc des Sports suite à la descente en Ligue 2…

    Dijon sera donc l’un des seuls clubs pros de France et même d’Europe avec Clermont-Ferrand à construire à stade à moitié (Limoges le fait également mais chez eux les sports collectifs d’extérieur sont moins importants), comme ça histoire de…..

    Les politiques français sont totalement hallucinants…

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