La Katin Académie note Pologne-Grèce (1-1)
Manu dans une colère noire. Enfin…
« Merdre »
Ouverture de l’Euro. Tout devait être parfait. Des wodka, des supportrices polonaises, Lewandowski, du public en rouge, l’hymne, un arbitre à notre cause… J’étais aussi excité qu’un jeune éphèbe grec au Gymnase.
Les vingt premières minutes seront bonnes. L’équipe polonaise est agressive, contrairement à son habitude de se laisser envahir. Piszczek centre une première fois, légèrement trop fort et pour un Lewandowski légèrement trop court, d’un demi poil de ce-que-vous-voulez. 0-0. Connaissant les Grecs, ça pourrait sentir le but « àlakon » en contre, mais même avec un Szczesny qui dérape, la tête de Gekas n’est pas cadrée.
En fait, en Pologne, dès que c’est à droite, c’est bien. Dès qu’on va à gauche, y a des qualités mais ça passe pas. L’esprit conservateur et catholique règne.
Et c’est alors qu’intervient Obraniak en médiateur. Parfaite récupération au milieu de terrain, avec projection immédiate sur le côté droit. Piszczek adresse un centre très long, sur lequel Chalkias pense pouvoir aller. Tête puissante de Lewandowski. 1-0. Respiration. C’est bieng. Premier shot.
La Pologne continue d’être en place et de jouer son jeu. Moins agressifs maintenant, mais avec suffisamment de mouvements vers l’avant pour provoquer des coups grecs et des jaunes. Perquis (« Comment ça se prononce en polonais ? ») se permet de vendanger (30′). L’arbitre se permet de mettre un jaune-rouge sur une semi-poussette de Papastathopoulos sur Murawski, qui s’apprêtait à tomber tout seul.
Damien a compris le principe de la glissade, tente la même dans sa surface, fait main, mais l’arbitre aime voir les Polonais au sol et pour le principe artistique, ne voit rien.
20 minutes polonaises, 20 minutes arbitranales. Bel Euro à venir en principe avec trois premiers points.
Smuda, plein de confiance, envoie alors les frères jumeaux des onze titulaires pour achever la Grèce. Le résultat est immédiat. 50′ : égalisation sur une sortie sordide de Szczesny. 68′ : Szczesny fait du pied à l’attaquant grec, ce qui est parfaitement con. Double-peine et carton rouge…
Heureusement. Tyton rentre et sort. La balle. Deuxième shot de polonaise. Plus pour le réconfort, celui-là.
Manu attend la réaction polonaise d’orgueil. La protestation. La révolte. La révolution. La guerre, comme en appelle les polonaises. « La do bitwy! »
Il n’y aura rien de rien.
Un autre but grec refusé, à la limite.
Et Smuda qui regarde.
Les notes de merdre :
Szczesny (0/5) : Merdre de salaupiaud qui a tout gâché. On m’avait dit que t’étais bon à Arsenal. Et bien…
Piszczek (3/5) : Travail défensif et surtout, instigateur de l’esprit conquérant des premières minutes.
Boenisch (2/5) : Un peu plus lourdaud que face à l’Andorre, Boenisch a été incapable d’aider vraiment Rybus à déchiffrer la défense grecque. Le centre du but ? Ça vient de chez lui aussi.
Wasilewski (1/5) : Si Szczesny fait une sortie très mauvaise sur le but grec, Wasilewski ne l’aide pas trop à s’en sortir en ayant un retard de cinq minutes en gare de Gekas.
Perquis (0/5) : Main, occasion ratée, alignement avec Wasilewski hasardeux, interventions inutiles et malvenues à trente mètres des buts. Le match anal parfait.
Murawski (3/5) : La feinte de la chute qui incite Sokratis à lui mettre un léger taquet était réussie. Son activité dans le néant central polonais aura sauvé les meubles qu’il restait. L’expérience.
Polanski (2/5) : Il doit vite quitter l’esprit ingénu, pour oser les petites touches perverses sur les adversaires.
Rybus (2/5) : Pas si mal. Disons que l’attaque se comporte mieux avec lui que sans.
Kuba (2/5) : Il a peu eu l’occasion de faire admirer sa vitesse de pointe. Il a bien tenté quelques incursions, à droite, avec Piszczek. Il a bien tenté quelque fois de se diriger vers le but. Mais il a manqué de tranchant, de décisif, par rapport à ce qu’il sait faire.
Obraniak (3/5) : Ludo est à l’origine du premier but. Il a tenté de peser dans les derniers mètres. Presque trop envie de tout faire seul, notamment une fois l’équipe à dix. Coincé entre Rybus et Kuba, ça peut quand même donner. À revoir.
Lewandowski (4/5) : Premier buteur de l’Euro. Lewa est aussi fort avec un maillot blanc et rouge, qui fait ressortir ses yeux bleus, qu’un maillot jaune et noir.
Le remplaçant Tyton (non noté faut pas déconner non plus) : Le combo rentrée-sortie est magique. En espérant qu’il ne sorte plus pour continuer d’en sortir, parce que celui-qui-a-été-sorti a été suffisamment mauvais dans ses sorties pour qu’on ne veuille plus le voir sortir au grand jour.
Franciszcek Smuda (0/5) : Je veux même pas savoir ce qu’il a dit à la mi-temps. Je veux même pas savoir pourquoi il n’a pas tenté un seul électrochoc et une seule réorganisation tactique quand l’équipe buvait la tasse à grand plaisir et sans tenter de retrouver la surface. Et dire après que le nul est déjà un bon résultat… « Bougre de merdre, merdre de bougre, si jamais je le rencontre au coin d’un bois, il passera un mauvais quart d’heure. »
Pour ceux qui n’ont pas vu ce match de grande qualité, voici les images de moyenne qualité.
Vodkament,
Manu Oliobsédé.
J’ai vu ce match de « grande qualité ».
Tchezni a fait comme il a pu mais il n’a pas la technique de plaquage d’un Carrasso c’est vrai.
Vous vous êtes chiés dessus mais les Grecs ont assuré. Ils vont sortir des poules et les briser à toutes les équipes.