La Murcielago Académie note Valence-Atletico (1-0)

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El Piojito n’est pas pressé, mais il fait du bon boulot

Premier gros test de la saison pour València face à l’Atlético de Madrid. El Bigote Del Bosque ne s’y est pas trompé et le sélectionneur de la Roja honore Mestalla de sa présence en tribunes. J’adore cet homme. Seul un Footix du BTP ne peut pas comprendre que Don Vicente est un grand Monsieur, un laborieux qui n’est pas dans la représentation permanente qui, sans éclat de voix, parvient toujours à gagner avec la manière et qui réconcilie avec le football moderne.
Cet affrontement entre Chés et Colchoneros était le 151ème de l’Histoire toutes compétitions confondues, le 76ème joué à València. Sur l’ensemble des matches, les résultats sont homogènes: 38% de victoires pour les Murciélagos, 26% de résultats nuls et 36% de victoires pour les Madrilènes. Chouette, les stats sont pour nous, et même si cela ne veut rien dire sauf pour des commentateurs qui doivent bien meubler, ça rassure les hinchas. En plus, le taux de victoires à domicile monte à 54% pour les Blanquinegros et le score moyen est 1-0.
Pour la deuxième fois consécutive, je regarde le match en différé car, parfois, j’ai une vie sociale le samedi soir. Donc, pour la deuxième fois, je me fade les commentaires russes que mes oreilles ne supportent que dix minutes avant de saigner abondamment comme un symbole d’Anglais qui débarqueraient dans mon conduit auditif.
Trêve de vaines paroles et, comme le dirait si bien Julien Lepers: place au jeu!

Equipe

Dans la plus pure tradition héritée de Rafa Benitez, Unaï Emery a procédé à une large rotation de son effectif. En effet, six nouveaux joueurs sont entrés dans le 11 titulaire (en gras comme un symbole d’Adriano). La saison est longue et le Basque veut que tout son groupe soit impliqué.

-Guaita–Miguel, V.Ruiz, Rami, Mathieu–Pablo H, T.Costa, Albelda (cap.), Jonas, Piatti–Soldado-

Seul El Coloso Rami conserve sa place derrière. Après avoir encaissé 3 buts sur les 3 seules occasions obtenues contre Sans temps d’air, Unaï a remodelé sa défense. Ainsi, Bruno Saltor, pourtant excellent, cède sa place à Miguel, ce qui fout bien la trouille; Victor Ruiz, arrivé en provenance de Naples, succède à Ricky Costa, ce qui n’est pas vraiment une sorpresa; enfin, Robocop Mathieu est préféré à Jordi Alba pour prendre le côté gauche.
Au milieu, seuls les Pablo’s conserve leurs places sur les ailes. Tino Costa, Albelda et Jonas, récompensé de son entrée décisive contre le Racing, sont titularisés aux places de Banega, Topal et Bernat.
Devant, Soldado a la charge de faire frémir les ficelles alors qu’à l’opposé du camp, Guaita doit la jouer Eric Cartman afin que les Colchoneros respectent son autorité dans la surface.

Ces cochons de Colchoneros

C’étaient les grands débuts de Falcao en Liga. Arrivé avec un grosse pression, comme un symbole du Francis au Balto un mardi à 9h du mat’, la success story made in Colombia a la lourde charge de faire oublier le Kün et Cachavacha en même temps. Quitter le FC Porto, hype du moment, pour un club de gros losers qui, à part une Copa del Rey gagnée sur un malentendu a peu de chance d’étoffer son palmarès, c’est un peu comme si tu revendais ton or pour investir chez Eurotunnel.
Au rayon des vieilles connaissances, on retrouve les ganaches du futur-grand-joueur-espagnol-mais-en-fait-non Reyes plus vraiment royal au bar ces dernières saisons et de Tiago, l’ancienne quenelle.
Apparemment, s’appeler Adrian inspire les adversaires des chés puisque c’est un homonyme du joueur du Racing qui a été le plus dangereux côté madrilène. Son remplaçant, Arda Turan qui malgré son patronyme qui lui assure une place au SAV de Volkswagen en fin de carrière, a bien failli nous jouer un mauvais tour en fin de partie.
Enfin, le Belgue Thibault Courtois, 19 bougies et arrivé en provenance de Genk, a réalisé un très grand match. Sauvé par l’arbitre assistant sur le but annulé de Piatti, il a repoussé les assauts de Soldado et Jonas mais n’a rien pu faire sur le but. Attention, crack en éclosion!

Pendant ce temps-là, chez un antiquaire en face du Madrigal de Villareal

L’antiquaire, Don Llorente: « Approchez, approchez Señor! Avez-vous vu ma nouvelle collections d’antiquités? Nan? Bougez pas, je vous montre. Vous allez voir, vous allez tomber amoureux tellement c’est beau! »
Don Roig, président de Villareal: « Ah mais c’est vrai qu’elles sont belles ces vieilleries! »
L’antiquaire: « Comment ça?! Des vieilleries?! Vous me manquez de respect Monsieur! Je suis poli avec vous et vous me parlez mal! Regardez-moi ça! Une superbe pièce de 40 ans qui a joué au Real Madrid et que j’ai trouvé dans un vestiaire à Mestalla! Et ça?! Un grand barbu, 9 ans en blanquinegro! Bon, j’vous dis la vérité, j’veux pas vous mentir, il a peu servi lors de ses deux dernières saisons à València. Mais touchez-moi ça Señor! Cette qualité, y a que chez moi que vous trouverez ça! »
Don Roig: « Et vous me les feriez à combien? »
L’antiquaire: « Je vous les fais gratis! Vous m’en direz des nouvelles hein! C’est dommage, vous seriez venu plus tôt, j’avais du Vicente, du Baraja et du Zigic! Sinon, j’ai du Albelda en stock. Je peux aller voir dans la réserve si vous voulez.  »
Don Roig: « Non non, ça ira. Et c’est quoi comme marques? »
L’antiquaire: « Alors ça, c’est un César Sanchez et ça c’est un Carlos Marchena. Ils ont la garantie d’authenticité mais on ne vous les reprendra pas en cas de problème! »

Entre Don Del Nido. Le même manège recommence.

L’antiquaire: « Lui, c’est un Alexis. Bon, il comprend rien au hors-jeu mais il met un but par an sans faire exprès. Il a peu servi, il est quasiment neuf. Vous êtes un ami, je vous le fais à 5M€! »
Don Del Nido: « Gracias Don Llorente! Votre magasin est toujours plein de bonnes occasions! Je vais le mettre à côté de mon Spahic ou de mon Escudé, ça fera joli en défense centrale ».
L’antiquaire: « Et souvenez-vous Señor: antiquités Llorente, venez et vous comprendrez! ».

Match

But

52ème minute Roberto Soldado: remise en touche effectué par Mathieu. Le ballon navigue en défense centrale, Rami écarte sur Miguel qui transmet à Jonas. Voyant King Kong prendre son couloir, O Detonador lui glisse le cuir d’un exter’ du droit au poil. En première intention, Miguel centre pour la cabeza de Gudari enfin récompensé de ses efforts.

Notes

Guaita (4/5): s’il a surtout regardé les tirs passer à côté de sa cage, il a sorti deux parades de classe devant Adrian (23′) et sur une frappe d’Arda dans le diner-temps (83′). Pour le reste, le Colombaire est intervenu avec autorité dans sa surface, confirmant les progrès entrevus en fin de saison dernière.

Miguel (4/5): je voudrais bien savoir ce qui a bien pu se passer lors de l’inter-saison pour que le côté droit change à ce point de niveau. Après la performance d’El Caiman Bruno Saltor face au Racing, Miguel a.k.a. junk-food, cigares and chicas a, à son tour, rendu une excellente copie, principalement d’un point du vue offensif. Certes, il aurait pu éviter des pertes de balle avec davantage de simplicité dans ses passes (18′, 42′ et 47′) mais il a aussi réussi un retour salvateur en position de dernier défenseur (30′). Enfin, il a centré à la perfection, en première intention, sur la tête de Soldado pour l’unique but de la partie (52′). Je lui ajoute un point de plus parce que ça fait tellement de temps qu’il n’avait pas mis un pied devant l’autre que j’ai envie de l’encourager.

Rami (4/5): seul rescapé en défense du match contre Santander, Adil a la confiance d’Unaï qui compte sur lui pour stabiliser son arrière-garde. En première période, il a été convaincant, enfermant parfaitement Adrian après une perte de balle de Miguel, intervenant sur une tentative de débordement côté droit (25′). Lors du second acte, l’international a littéralement donné son corps à la science et a, tal vez, touché le ballon de la main sans que l’arbitre ne le sifflât (48′). La fin de match a été un peu plus délicate puisque Arda lui est passé devant dans les airs, sans conséquence cependant (63′) et aurait pu être sanctionné d’un penalty pour une poussette sur Diego (75′).

Ruiz (3/5): c’étaient les débuts du transfuge du Napoli et ils furent corrects. Après dix premières minutes timides, il a régalé sur une ouverture laser en direction de Soldado pour la première occasion de la partie (12′). Même s’il s’est bien récupéré après s’être troué sur un dégagement (53′), il a attrapé un rhume sur un débordement d’Arda qui, sans une parade de Guaita, aurait pu coûter l’égalisation (83′).

Mathieu (5/5): sur le banc face au Racing, Mazié a réalisé une partie quasi-parfaite sur son côté gauche. Des interventions défensives propres, des relances impeccables qui permettent à ses coéquipiers d’amorcer des contres, il a également aidé Ruiz pour bloquer Falcao (5′). En confiance, il s’est offert un rush au milieu de la défense colchonera ponctué d’une frappe au-dessus (11′). A la 45ème minute, après avoir centré en première intention sur la tête de Soldado, il est revenu à bloc pour réaliser un modèle de tacle dans la surface. Par la suite, il a été moins en vue mais a tenu son couloir gauche, mis à part à la 55ème minute où il manque son intervention, la seule du match. Surtout, le rouquin n’a commis aucune faute de la partie, ce qui est à signaler. Un latéral gauche qui défend proprement, qui sait centrer sur un attaquant, qui ne la ramène pas, une chose est certaine: Parlapoco devrait demander sa naturalisation espagnole car il aura plus tôt fait de jouer avec la Roja que pour l’Equipe de France qui n’a, on le sait, pas besoin d’un tel joueur actuellement, son vivier de talent étant saturé à ce poste-là.

Pablo Hernandez (1/5): c’est la grosse déception. Absent des débats, il n’est pas encore entré dans sa saison. Le départ de Mata devait lui permettre d’influencer le jeu ché. A droite, l’essentiel des débordements ont été l’oeuvre de King Kong Miguel et le jeu développé à gauche avec Pablo Piatti a été bien plus performant. Avec sa coupe de cheveux et son absence d’impact dans le jeu, il faut qu’il se méfie car il est en passe de devenir le nouveau Joaquin. Il doit absolument gagner en simplicité pour créer des brèches.

Tino Costa (2/5): incolore, inodore et bien terne en comparaison de l’abattage dont est capable Banega au même poste. Une frappe cadrée mais molle (22′), une bonne intervention dans la surface (37′) et une faute aussi inutile que dangereuse à 25 mètres des cages (27′) et c’est à peu près tout. Je l’attends à un autre niveau. Cependant, il a largement sa place en EdF qu’il souhaiterait intégrer même s’il y a trois mois, il déclarait qu’il voulait absolument porter les couleurs de l’Argentine.
Remplacé par Topal (67′).

Albelda (non noté): j’avais plusieurs solutions. Soit reprendre le running-gag de Marco avec Javier Zanetti, soit noter strictement la performance décevante du Gran Capitan. Finalement, je préfère ne pas le noter par respect pour tout ce qu’il a apporté au club. J’espère seulement que ce match n’était pas l’introduction de son requiem.

Jonas (3/5): son entente avec Piatti a fortement gêné les Matelassiers, multipliant les combinaison à une touche de balle. Initiateur du but refusé dans un jeu en triangle avec Soldado et Piatti (14′), il a failli ouvrir le score à la 40ème minute mais Courtois repoussa sa frappe et sa seconde tentative passa à côté. Sur le but de Soldado, c’est lui qui décale Miguel grâce un exter’ pied droit bien dosé (52′). Le Brésilien paraît de plus en plus à l’aise au sein du collectif ché.
Victime de crampes, il céda sa place à Canales (70′).

P. Piatti (3/5): quand on reprend le numéro 14 de Vicente, il faut en être digne. Il l’est. Vif, véloce, il était à la conclusion sur le but refusé injustement (14′). Il aurait pu figurer dans la colonne passeur décisif mais Soldado ne convertit pas son centre parfait. Provocateur, Mario (41′) et Tiago (61′) concédèrent une admonestacion chacun pour l’arrêter. Son influence a baissé en seconde mi-temps, à l’image de l’équipe, qui attendait les offensives des Rojiblancos pour procéder par contres.
Remplacé par Jordi Alba après que Tiago l’eut découpé (62′).

Soldado (4/5): drôle d’oiseau le Gudari. Certes, il marque l’unique gol de la partie, pèse considérablement sur la défense, se procure 6 occasions nettes mais manque cruellement de finition. Ainsi, il perdit son face-à-face avec Courtois (12′), aurait pu provoquer un penalty dans la foulée (13′), mangea une offrande de Piatti alors qu’il était à trois mètres des bois (20′) et aurait pu signer un doublé sans le sacrifice de Dominguez (57′). Soldado est un bon attaquant mais s’il était un très grand delantero, il aurait dû planter au moins deux pions de plus.

Suplentes

Jordi Alba: entré pour la dernière demi-heure à la place de Piatti pour fermer le côté gauche avec Mathieu, il a été sobre mais a servi de souffre-douleur à Diego qui le mystifia sur un grigri (79′).

Topal: remplaçant de Tino Costa (67′), l’Araña Turca a été peu en vue.

Canales: a remplacé numériquement Jonas, sorti sur crampes (70′). J’attends de le voir sur tout un match, ce qui pourrait être le cas en Champion’s contre Genk.

Unaï Emery (4/5): sa politique de rotation a porté ses fruits sur ce match malgré une fin de match compliquée mais au cours de laquelle l’Atlético n’a eu qu’une seule véritable occasion. La recomposition de la défense constitue le principal point positif ainsi que l’entente côté gauche. Nous verrons si le Basque renouvellera plus de la moitié de l’équipe face à Genk en Champion’s et contre Gijon lors de la J4.

Un brin d’Histoire: La campagne victorieuse en Copa del Rey 98/99

Contrairement aux Merenguaugranas, des trophées, on en gagne rarement. Du coup, quand on soulève le trophée, on s’en rappelle longtemps.
La campagne de Copa del Rey lors de la saison 98/99 a été tout simplement exceptionnelle. Après un premier tour anecdotique face au voisin Levante (3-0 / 1-0), les choses sérieuses commencèrent avec le Barça en quart de finale. Les deux confrontations furent remportés par les Chés sous l’impulsion du duo fatal Claudio Lopez/ Gaizka Mendieta. Ainsi, au Camp Nou, El Piojo inscrivit un doublé, se baladant au milieu d’une défense « Beurre de Guérande AOC » tandis que décocha une volée simplement magique dans la lucarne de Ruud Hesp (!) pour une victoire 2-3. Au retour, El Piojo refit l’amour à deux reprises aux Culés, imité par Miguel Angulo et Mendieta qui parachevèrent le succès blanquinegro (4-3 / 7-5 sur l’ensemble des deux matches).
En demi-finale, le Real Madrid explose littéralement dans un Mestalla surchauffé et prenne six bastos dans le buffet. Claudio Lopez, Alain Roche deux fois (Oualalaradime!), Goran Vlaovic (que j’adorais), Miguel Angulo et Gaizka Mendieta marquèrent lors du plus large succès blanquinegro de l’Histoire. Malgré une défaite à Bernabeu (1-2), le VCF accéda à la finale face à l’Atlético de Madrid.
A Séville, les Murciélagos ne firent qu’une bouchée des Colchoneros, triomphant largement (3-0). A la 22ème minute, El Piojo expédia une volée parfaite au fond des filets. A la demi-heure de jeu, Mendieta inscrivit un golazo tellement exceptionnel que les mots deviennent superflus (33′). Mais comment a-t-il fait pour flinguer une carrière qui s’annonçait stratosphérique? Le mystère reste entier. En fin de match, El Piojo planta son huitième but de la compétition, donnant encore plus d’ampleur au succès des hommes de Ranieri (81′).
Ce succès en Copa del Rey marque les débuts tonitruants de cette génération dorée où figuraient des cracks comme Cañizares, Carboni, Farinos, Mendieta, Kily Gonzalez, Luis Milla Angulo, Claudio Lopez entre autres qui éclatèrent réellement aux yeux de l’Europe sous la direction de Don Héctor Cuper avec deux finales de Champion’s.

Partie 1
Partie 2

La musique adoucit les moeurs

Obrint Pas, El Cant dels maulets

Besito (C)anales

Amunt València, és il millior!

El Piojito

Parce qu’entre hinchas valencianistes, il faut savoir se serrer les coudes http://www.valenciacf-france.com/

4 thoughts on “La Murcielago Académie note Valence-Atletico (1-0)

  1. A noter aussi, lors du premier tour « anecdotique » de cette copa ’99, un superbe but de notre Jocelyn national.
    Angloma hein, pas Blanchard… Déconnez pas.

  2. Effectivement, il a marqué contre Levante. Il n’y a qu’un seul Jocelyn, il s’appelle Angloma!

  3. Un maximum de réussite sur ce match !!!! Une semaine plus tard, ton équipe aurait craqué contre l’Atlético !!!

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