Batman-Valence

Après un match nul obtenu contre Bilbao et une victoire sur la pelouse de Zaragoza, la semaine des Chés se finissait dans leur home sweet home de Mestalla face à Getafe. Pour ceux qui ne le savent pas, Getafe joue sa dernière saison de trimeur. En effet, depuis le 25 avril dernier, los Reyes Magos ont apporté un bien beau cadeau avec un noeud rose aux banlieusards madrilènes: le Royal Emirates Group. Grâce à un chèque tout mignon d’environ 70M€, l’investisseur de Dubaï a racheté la Société Anonyme Sportive. Le contrat prendra effet le 1er juillet 2012, date à partir de laquelle le club d’une cité-dortoir de la capitale espagnole avec seulement 4 saisons en Liga au compteur visera la qualif’ en Champion’s. Profitez donc bien des maillots floqués Burger King et des joueurs besogneux: la saison prochaine, ce sera de la starlette, du caviar, du champagne, des cagoles. Message à Dudu: le Real Madrid c’est has been xic! Si tu veux être hype l’année prochaine, tu prends ta bagnole destination los suburbios madrileños!  « Pecunia non olet » disait l’Imperator Vespasien. Finalement, les clubs de foot ont remplacé les sanisettes et le pétrole a succédé à la pisse. Pauvres supporters historiques! Aujourd’hui, tu parles de Getafe à des minots, ils te rient à la gueule alors que, l’année prochaine, ils le prendront à Fifa! En plus, paraît que Getafe by night, ça vaut franchement le coup.

Trêve d’envolées lyriques sur l’étiolement de la culture foot au profit du merchandising, València devait faire fructifier sa victoire à l’extérieur de mercredi afin de rester à distance raisonnable des Merengaugranas. La mission n’avait rien d’extraordinaire, sachant que les hommes de Luis Garcia Plaza pointaient à la seizième place. Comme à l’accoutumée, on s’est débrouillé pour avoir les miquettes alors qu’on a eu le contrôle du ballon pendant l’essentiel de la partie.

Flairant le match bien ennuyeux et malgré la crève que j’ai chopé pour célébrer l’arrivée de l’automne, j’avais décidé de prolonger une partie de billard avec un collègue, quitte à rater la première période. Parce que, oui Monsieur, les amis, c’est sacré. J’ai même refusé une proposition d’une jolie blondinette pour voir le match et vous rédiger une belle acad’. Me remerciez pas surtout! Mais vous avez sacrément intérêt à liker, bande de moules (copyright, Monsieur Mégot inc.).

Ainsi, quand j’allume mon streaming, c’est la 40ème minute et le score est de 2-1. Tu parles d’un flair! Effectivement, j’avais le nez bouché. En plus de constater que j’avais loupé 3 buts, je faillis avoir une attaque cardiaque, comme un symbole de Claude Pèze après un doublé de Gouffran, quand je m’aperçus que c’était Sofiane Feghouli qui avait planté les deux cageots. Nooooon! Mais comment ai-je pu rater ça?! Vite, un fouet, des clous rouillés que je me flagelle!

L’avantage de supporter València, en plus de ne remporter un titre que tous les dix ans, c’est que les Blanquinegros trouvent toujours le moyen de surprendre. Ce samedi, le tableau fut complet quand Aritz Aduriz plia la rencontre en fin de match. Certes, son but est involontaire mais imaginez ma stupeur mêlée d’incompréhension quand je le vis lever les bras pour célébrer cet exploit. L’espace de quelques secondes, le doute s’empara de moi. Ce n’était pas possible, l’arbitre assistant allait lever son drapeau pour signaler une faute ou un hors-jeu mais il n’esquissa aucun mouvement. C’était donc vrai, l’ancien Majorquin avait marqué et, de simple spectateur d’un match de foot, je devenais le témoin d’un événement historique. Je fus pris de vertiges.

Car depuis le début de saison, les Chés font dans l’originalité et arrivent à obtenir des résultats avec une demi-défense, un milieu qui joue pour 3 et aucun buteur. Auteur d’un bon début de saison, Soldado chougne à longueur de temps, Jonas ne cadre pas et Aduriz plante toutes les années bissextiles. Pour une équipe qui joue avec trois joueurs de champ et un gardien, on se débrouille plutôt pas mal. Le jour où on aura une équipe de onze joueurs, t’inquiète pas que le Barça et le Real Madrid prendront quelques boîtes.

S’il existe un axe València/Almeria, l’autoroute qui nous relie à Getafe fonctionne également. Arrivé en 2009 à Mestalla, Moya devait devenir titulaire. César Sanchez et Guaita le dégommèrent sans problème et il a été prêté pour une saison. Peu utilisés, le Vénézuélien Miku et Jaime Gavilan entament respectivement leur deuxième et quatrième saison chez les Azulones. De notre côté, on est un peu plus malin (et on a un peu plus de ronds aussi, enfin, pour le moment), on leur a pris Soldado et Parejo.

 

Equipe

Unai aligne le 4-5-1 cher à son coeur. Guaita est évidemment dans les cages. A droite, Peste Miguel prend la place de Choléra Bruno tandis que Mathieu redevient titulaire à gauche. Dans l’axe, ô joie, Rami fait son retour après ses deux matches au frigo. En difficultés lors de l’absence du Coloso, Victor Ruiz retrouve son âme soeur dans l’axe. Au milieu, El Gran Capitan Albelda est associé à Sa Sainteté Banega et à Feghouli, désormais inamovible à droite. Enfin, pour alimenter Gudari Soldado en ballons, le Basque aligne Pablo et Jonas qui évolue dans l’axe derrière l’attaquant. Ce qui donne

Guaita – Miguel, Rami, Ruiz, Mathieu – Albelda, Banega – Feghouli, Jonas, Pablo – Soldado.

 

Les banlieusards

Moya est moins fort qu’Alex Corretja.

Juan Valera a l’avantage d’être né dans la région de Murcia. En revanche, il a bien cassé les pieds de Parlapoco sur le côté droit.

Diego Castro nous a fait douter pendant une minute. Une minute de trop.

Rubén Pérez était bien parti pour être expulsé mais il a été sorti à la pause. Dommage, son plaquage sur Banega était à montrer dans toutes les écoles de rugby.

Dani Güiza est toujours vivant. Encore un qui a sabordé sa carrière de fort belle manière.

 

 

Match

Buts :

Feghouli, 11ème minute: les Chés font tourner la gonfle depuis le début de la partie. Squattant le côté droit, Soldado trouve le corner, le premier de la partie. Banega le tire mais la défense repousse sur Miguel. Whiskey, Chicas and Cigarettes récupère et donne à Pablo. L’Espagnol lance Ever qui déborde et centre en retrait pour Jonas. Pour une fois qu’O Detonador cadre, sa volée est dégagée par l’arrière-garde…sur Feghouli. Posté à l’entrée de la surface, le Fennec décoche une frappe dont le rebond lobe Moya. Incroyable mais vrai, Feghouli ouvre la marque, et ce n’est pas la fin de nos surprises!

Diego Castro, 23ème minute: Moya est au service. Relance courte sur son arrière central. Passe dans l’axe, remise instantanée, le jeu se développe côté droit de l’attaque. Mathieu ne colle pas assez l’ailier qui a la place de centrer. Appels croisés de Güiza et Diego Castro. Placé au second poteau, Güiza remise de la tête pour Castro. Laissé seul par Rami, parti suppléer on ne sait pourquoi King Kong Miguel, Castro n’a plus qu’à pousser au fond. Tranquillement installés dans le match, les Blanquinegros sont rejoints à cause de leur concentration digne d’un téléspectateur de TF1.

Feghouli, 25ème minute: à peine le coup d’envoi donné, les Chés envoient du dindon. Pablo aide Ever à récupérer le ballon dans le camp madrilène. El Elegante donne à Jonas. Après trois touches de balle, le Brésilien rend la pareille à l’Argentin dans la surface. En tentant de s’infiltrer, Ever tombe; Jonas a suivi, touche le ballon du gauche; cafouillage; le cuir arrive dans les pieds de Feghouli qui place un passing shot qui prend Moya à contre-pied. Qué pasa ché? C’est un doublé, c’est incroyable, Mestalla est sous psychotrope!

Aduriz, 76ème minute: récupération du ballon côté gauche. Jordi Alba relance sur Pablo. L’Espagnol sert Jonas qui donne dans la foulée à Ever. Aduriz fait l’appel, El Elegante glisse la gonfle entre deux défenseurs. Aritz est le premier sur le ballon, tente de dribbler Moya mais le gardien repousse le ballon… sur le genou de l’ancien Majorquin qui met un but tout dégueu. C’est son premier pion de la saison.

 

Notes

Guaita (en RTT): deux arrêts dans la niche, une balle vicieuse détournée en corner. Aussi sollicité que le cerveau d’un candidat de télé-réalité.

Miguel (2/5): si on enlève sa air-défense sur Güiza sur l’égalisation, King Kong a été meilleur qu’à l’accoutumée. Pas de quoi lui donner la moyenne non plus, faut pas abuser.

Rami (2/5): difficile retour au terrain pour Adil. Emprunté dans la relance, il a commis une grosse erreur de marquage sur le but de Diego Castro. Il doit impérativement progresser dans ses interventions, surtout quand Ruiz est aux pâquerettes. Heureusement que Güiza n’a pas de vitesse et des pieds palmés car son manque de concentration aurait pu coûter cher (66′).

Ruiz (1/5): lent, relançant constamment dans l’axe et privilégiant le pied au détriment de la tête pour marquer à 2 mètres des cages (16′), l’ancien Napolitain enchaîne son troisième match de faible qualité. Evidemment, c’est la troisième fois consécutive que le central à ses côtés n’est pas bon non plus.

Mathieu (3/5): s’il s’est bien rattrapé après avoir été pris dans le dos par Juan Valera (rien de sexuel bandes de dégoûtants!) d’entrée de jeu (2′), il n’a pas pu, su, gêner l’ancien Colchonero sur le centre qui amena l’égalisation. Toujours aussi à l’aise offensivement.

Albelda (1/5): très en vue pendant les 10 premières minutes, El Patriota a disparu de la circulation jusqu’à la 49ème minute où il aurait pu découper une jambe comme à la belle époque. Et puis, plus rien.

Banega (4/5): décisif sur deux buts, omniprésent au milieu, El Elegante a été al horno y al molino. Même si Michel Panini est un fort bel homme, le meilleur numéro 8 du Monde ne joue pas la Juve et ne porte pas le nom d’un acteur dans Blague à part: il est Ché et s’appelle Ever.

Feghouli (5/5): dans la mesure où il a planté deux fois, que ce moment est carrément exceptionnel, je lui donne la note maximale. Néanmoins, il a frôlé le carton rouge, six minutes après avoir été averti une première fois (53′). Remplacé par Jordi Alba (56′).

Jonas (2/5): a réussi à cadrer mais a été contré sur le premier pion de Feghouli, est présent sur le deuxième but. En dehors de ça, il est lent, loupe le cadre alors qu’il est absolument seul (45+1′), provoque un coup franc dangereux avant de le vendanger (70′). Il fait la paire avec Soldado. Remplacé par Piatti (76′).

Pablo (3/5): s’il a toujours une coupe de cheveux immonde, l’Espagnol a fait son match. Capable de superbes mouvements comme dans un jeu en triangle avec Feghouli et Soldado (27′), il peut manger la feuille alors que le plus difficile est fait et que Moya anticipe tellement le centre que le but devient aussi ouvert que -remplir avec une allusion salace de votre choix- (56′).

Soldado (1/5): réussit l’exploit de râler encore plus que moi. Remplacé par Aduriz (62′).

 

Suplentes

Jordi Alba: moins bien foutu que sa soeur Jessica.

Aduriz: long grain. Sa femme devait pas être à la piaule quand il a marqué.

Piatti: deux frappes en un quart d’heure, c’est deux fois mieux que Soldado.

 

Un brin d’Histoire : Roberto « El Raton » Ayala

Après 5 saisons passées en Italie entre 1995-2000 (Napoli et AC Milan), Ayala arrive à Mestalla contre un chèque de 3M€. Pendant 7 saisons, El Raton (la souris) fut l’un des symboles majeurs du club, acquérant le titre officieux de meilleur défenseur du Monde. Il débuta sous le maillot blanquinegro le 24 septembre 2000 face à Numancia (3-0). Pour sa première année, il atteignit la finale de la Champion’s face au Bayern perdue aux tirs au but. Patron de la défense ché, Ayala remporta la Liga en 01/02, confirmant qu’il était bien le grand défenseur annoncé lors de son arrivée. El Sandokan participa activement à ce qui peut être considéré comme la plus grande saison de l’Histoire du VCF avec le doublé Liga/Coupe de l’UEFA. Rugueux, vicelard et doté d’une détente énorme pour sa taille moyenne (1,77m), Ayala fut incontournable avec l’Albiceleste et encore plus à València. Néanmoins, ce fameux doublé marqua sans doute le début de la fin pour El Entrerriano. Blessé la majeure partie de la saison 04/05, Ayala assista impuissant au délitement de la défense, jadis point fort de l’équipe. Son crépuscule symbolisa une modification de la mentalité du club. En effet, les lignes offensives prirent davantage d’importance, comme en attestent les éclosions des Villa, Mata et Silva. Depuis son départ en 2007 pour Villareal, la défense reste le point faible du VCF et le chantier majeur à chaque inter-saison. Pour preuve du souvenir qu’il laisse encore aujourd’hui, tout nouveau défenseur central est annoncé pour prendre sa succession, le dernier étant Adil Rami.

Après 18 ans de carrière, 115 sélections avec l’Argentine et près de 240 matches joués avec les Chés, Ayala a pris sa retraite le 30 décembre 2010, jouant son dernier match sous les couleurs du Racing Club de Avellaneda. A Mestalla, on attend encore son héritier.

 

La musique adoucit les moeurs: Koxmoz

Orgusho Etiliko

El Imposible

Volumen Xero

 

Besitos (C)anales,

 

Amunt València, és il millior!

 

El Piojo.

 

Horsjeu.net a besoin de toi xic! Alors t’arrêtes la clope, tu oublies Pigalle les soirs de solitude, tu fais comme tu veux mais tu t’abonnes pour le site à la limite du footballistiquement correct. Si tu ne le fais pas, El Piojo le saura. Et ça, c’est pas bon pour toi ché!

El Piojo souhaite un bon anniversaire à Loulou la Fraîche et à son humeur ravageur. 

El Piojo adresse ses prières à FantAntonio Cassano. Anim Xic!

7 thoughts on “La Murciélago Académie note Valence-Getafe (3-1)

  1. Toujours aussi plaisant ce « brin d’Histoire ». Et merci de me souhaiter l’anniversaire, dans une académie qui plus est.

  2. C’est bien légitime. En revanche, j’ai fait une faute de frappe: je voulais bien dire humour ravageur.

  3. Michel Panini et El Piojo ne connaitraient ils pas un certain Jack Wilshere ?
    Sinon vous avez tout l’air d’avoir marqué 3buts dégueus sur ce match.

  4. Wilshere a joué une saison au top-niveau, donc on va se calmer même s’il est très prometteur.

    Sinon, requete accepté. Voir Banega toucher le ballon est la seule raison pour Michel de regarder jouer Valence. Dommage, il est blessé pour six semaines.

    Bref, cette académie est passionnante, et puis je crois que si Michel avait été espagnol, il aurait supporté Valencia parce que les deux gros sont bien trop antipathique.

    Désolé pour la syntaxe des phrases complètement merdique, Michel a eu une longue journée.

  5. Hugog a de l’humour, c’est bieng.

    Sérieusement, je suis avare en compliment, surtout en cette période où on érige en cracks en mecs moyens. Banega a vraiment qqch en plus. Il est charismatique, il a du ballon, une grosse vision du jeu, il est complet. Je paierais une place juste pour le voir jouer.

    Les 3 pions ne sont pas moches. Le premier de Feghouli est pas mal.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.