La Scapulaire académie vous offre son conte de Noël

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Petit Papa Claude Pèze quand tu descendras du siège…

Le Haillan, 23 décembre.

La trêve des confiseurs (des confiseries surtout pour Planus) est arrivée. Après une première partie de saison éreintante, les joueurs et le staff bordelais se retrouvaient en ce vendredi au château du Haillan pour l’Arbre de Noël du club. Faute de moyens, l’arbre est en plastique et Jean-Louis Triaud fait le Père Noël (on a enfin l’explication du pourquoi il se laissait pousser la barbe). Nicolas de Tavernost a proposé de faire le Grinch mais s’est vu refuser l’entrée au Haillan, les agents de sécurité n’ayant pas l’habitude de le voir l’ont pris pour un espion stéphanois.

On a vraiment plus d’argent à Bordeaux

Dans le château, les joueurs, excités à l’idée de voir le Père Noël, foutent le bordel, passablement éméchés après avoir trouvé la réserve d’alcool de Jean-Louis Gasset. Ben Khalfallah est même en train de vomir dans une plante mais il s’arrête, tout comme ses collègues, lorsqu’il voit le Père Noël entrer dans la pièce.

–       Oh oh oh, bonjours les petits, annonce Triaud, à fond dans son personnage.

–       Bonjour Père Noël ! répliquent les joueurs à l’unisson

–       Putain c’est bien la première fois qu’ils forment une équipe, marmonne Francis Gillot.

Apercevant quelques joueurs de la CFA, Triaud annonce que cette visite du Père Noël est réservé aux joueurs de l’équipe première.

Vexés, les joueurs de la CFA quittent la pièce, accompagnés de Ciani et Ben Khalfallah, finalement retenus par René Lobello qui leur explique qu’ils sont quand même professionnels même s’ils ne sont pas près de rejouer en L1.

Pour éviter tout bordel dans la distribution des cadeaux, Triaud annonce que les joueurs passeront dans l’ordre alphabétique. Trémoulinas, dernier sur la liste, en profite pour continuer à apprendre l’allemand à l’aide de sa méthode Assimil. Alain Bénédet est lui chargé d’appeler les joueurs.

 

David Bellion :

Bellion est le premier à se présenter devant Triaud. Il manque de glisser sur la plaque de verglas installée par Modeste et de se rompre les ligaments croisés mais il réussit à se maintenir debout. Il s’installe sur les genoux du Père Noël ;

–       Alors David, tu as été sage cet année ?

–       Oui Monsieur, j’ai même été nominé au Ballon d’Eau Fraiche alors que tous les autres ils sont nominés au Ballon de Plomb.

–       C’est bien ça, qu’est-ce qui te ferait plaisir pour ton Noël ?

–       Ben vous savez, j’ai pas marqué en L1 depuis quelques temps déjà et pour Noël j’aimerais beaucoup un but. C’est possible ?

–       Hummm, vous jouez contre Valenciennes en Janvier… Penneteau a déjà pris un but de Ciani… donc oui David c’est possible. Tu remarqueras en L1 sous peu.

Touché par la gentillesse du joueur, Triaud jette discrètement dans le feu la poupée vaudou de David qu’il gardait en souvenir de Laurent Blanc. Bellion regagne quant à lui sa place, évitant avec aisance la peau de banane jetée en travers de son passage par Diabaté. Sur son carnet, Gillot note : « retrouve son niveau ».

 

Fahid Ben Khalfallah :

Penaud mais ivre mort, Fahid s’approche du Père Noël. La forte odeur de cigarette se dégageant du bonhomme lui donne un haut le cœur mais Fahid veut son cadeau alors il serre les dents et ravale tout ce qui tentait de sortir. Il s’installe sur les genoux du Père Noël :

–       Alors Fahid, tu souhaiterais avoir quoi pour Noël ? Une cure de désintox ?

–       Ben non, j’ai aucun problème d’alcool, par contre j’ai un problème avec Saivet, vous pourriez pas vous occuper de lui ?

–       Non Fahid, je suis le Père Noël, pas Léon. Par contre je t’offre une invitation pour participer à « Rendez-vous en Terre inconnue » où Frédéric Lopez t’amènera dans un endroit où tu es jamais allé : la surface adverse. Allez, retourne t’asseoir.

Fahid Ben Khalfallah part en tirant la gueule pendant que certains pensent voir Gillot sourire. Il se venge sur une bouteille de pinard qui passait par là.

Fahid a tenu à faire son sapin lui-même, prenant les bouteilles les unes après les autres

 

Cédric Carrasso :

Cédric s’approche du Père Noël en tremblant : sera-t-il pardonné d’avoir craqué mentalement face à Toulouse ? Il s’installe délicatement sur les genoux de Triaud qui grimace de douleur.

–       Alors Cédric, t’as été sage cette année ?

–       Euh… écoutez monsieur Noël, voilà, j’ai craqué face à Toulouse, j’ai plaqué Tabanou dans la surface. Mais c’est pas ma faute, Ciani jouait, il était nul, j’ai craqué.

–       Calme toi Cédric et reprends un prozac. Tu voudrais quoi pour Noël ?

–       Ne plus jamais jouer avec Ciani. Et d’autres bonbons verts et blancs qui font sourire.

–       Tiens, voilà une boîte de Prozac. Mais n’en prends pas trop en même temps, sinon tu reverras d’une charnière Ciani – Cris.

Cédric retourne s’asseoir, un sourire béat aux lèvres. Il a l’air de se baver dessus et ressemble à un légume. Gillot prend peur et décide de tester les réflexes de son gardien : il lui jette un saladier de sangria. C’est Ben Khalfallah qui l’intercepte sans en perdre une goutte avant de disparaître dans les couloirs du Haillan. Gillot retente le coup en lançant à Cédric quelque chose qui n’intéresse pas les joueurs : un ballon de foot. Cédric stoppe la balle et insulte Ciani qui était mal placé. Gillot sourit, son gardien va bien.

 

Mathieu Chalmé :

Occupé à répondre à des interviews imaginaires (« L’important à Noël c’est les 3 parts de bûche », « Je prends les cadeaux les uns après les autres »…), Mathieu n’entend pas qu’on l’appelle. Triaud annonce que de toute façon les roux n’ont pas d’âme et n’ont donc pas droit à Noël. Il demande le suivant.

 

Mickaël Ciani :

Confiant et serein, Mickaël s’approche du Père Noël mais se place mal sur lui, aussi il se casse la gueule. Gillot est tenté de le faire sortir mais Triaud n’abandonne pas et replace Ciani sur ses genoux, le plaçant lui-même et le retenant pour ne pas qu’il tombe.

–       Alors Mickaël, t’as été sage cette année ?

–       Ben oui, mais je crois que le coach il m’aime pas trop, il me met jamais titulaire. Genre c’est ma faute si on prend des buts quand je suis sur le terrain. Il paraît que je couvre tout le temps les attaquants adverses, c’est même pas vrai d’abord, ce sont mes coéquipiers qui jouent trop haut c’est tout.

–       C’est pas grave Mickaël, tu voudrais quoi pour Noël ?

–       J’aimerais bien signer à Arsenal, je suis pas plus mauvais que Mertesacker, non ?

–       Ecoute Micka, je suis le Père Noël, pas Jésus. Les miracles c’est pas mon truc. Arsenal je peux pas, par contre je t’ai trouvé une place à Blackburn, ça te dit ? Ils viennent de perdre Gaël Givet. Et puis Blackburn, c’est un tremplin vers Arsenal c’est bien connu. Allez tiens, signe ce contrat et ramène le à ton président le 1er Janvier.

–       Merci Monsieur.

Ciani retourne s’asseoir et se place derrière Trémoulinas, Planus, Sané et Henrique, des rêves d’Arsenal plein la tête.

 

Cheick Diabaté :

C’est autour du Malien d’aller s’installer sur les genoux du Père Noël. Il y va d’un pas décidé sauf que sa jambe droite décide de dire merde au reste du corps et celui-ci s’étale de tout son long. Il cherche l’arbitre du regard pour demander la faute mais il ne voit que Gillot qui lui dit de se relever. Il s’installe :

–       Alors Cheick, que veux-tu que le Père Noël te réserve ?

–       En réserve ? Vous pensez que je dois aller en réserve ? A votre avis, vous êtes capable de m’emmener en réserve ?

Conscient que Cheick n’a pas compris sa question, Triaud l’envoie se replacer. Le Malien se place sur le côté gauche, puis sur le droit, avant que Gillot ne soit obligé de le placer lui-même en pointe aux côtés de Yoan Gouffran.

 

Yoan Gouffran :

Fort dans sa tête et en confiance, Yoan arrive en courant sur le Père Noël. Il glisse, tourne 3 fois sur lui même, trébuche sur Keita mais termine sa course sur les genoux de Triaud. Une putain de baraka pour le Yo.

–       Alors Yoan, t’as été sage cette année ? Personne ne t’as fait du mal ? Y’a pas un arbitre qui t’a refusé un but valable alors qu’on venait de te péter la jambe ? Ennjimi enculé non ?

–       Si, je me suis fait casser la jambe face à Caen mais c’est pas un drame, je suis bien revenu, je fais ma meilleure saison depuis mon arrivée, tout ce que je veux…

–       C’est une lettre d’insulte anonyme à l’encontre d’Ennjimi ?

–       Non, je veux juste la santé et que ma réussite continue ainsi.

–       Je prends note : la santé, la réussite, une lettre d’insulte. Allez, retourne t’asseoir.

Yoan retourne s’asseoir. Il fait tomber son verre, lequel glisse le long de sa jambe, se remplit de sangria en passant sous Ben Khalfallah, percute une table et revient dans les mains de Gouffran. Gillot se dit qu’il doit continuer à l’utiliser tant qu’il a autant de chance, il finira bien par le revendre à un club anglais. Cher en plus.

 

Henrique :

A l’annonce du nom d’Henrique, le Père Noël tremble. Arrive le Brésilien avec sa camisole de force et son masque digne d’Hannibal Lecter. Il s’installe sur les genoux de Triaud avec 2 bataillons du GIGN en face de lui et un vétérinaire prêt à l’endormir au moindre mouvement. Le président bordelais n’est pas serein.

–       Bonjour Monsieur Henrique. Vous avez été sage cette année ? Pas de carnage ? Aucune poursuite du TPI de La Haye ?

–       Grrrr

–       Je prends ça pour un oui. Tu veux quoi pour ton Noël ?

–       Grrr, intégrale Chuck Norris.

–       C’est d’accord, c’est commandé. En attendant va jouer avec ce fémur de Vukomanovic.

Henrique repart avec le sourire, un fémur à la main. Le GIGN quitte la pièce tout comme Jean-Louis Triaud qui doit changer de slip. Les joueurs en profitent pour faire un PES, Ciani prend Arsenal et aligne une charnière Mertesacker – Squilacci, devant prouver qu’il a le niveau pour le club. En face, Gillot prend Bordeaux et met Ciani titulaire. Score final 4-0 pour Arsenal qui n’a pourtant tiré que 2 fois au but. Ciani part faire la gueule, son contrat pour Blackburn à la main. Gillot rigole. Pas de doutes, il y a des miracles à Noël.

Triaud revient avec un slip trouvé dans la boîte de nuit « Pascal Feindouno » du Château. L’arbre de Noël peut reprendre.

 

Jussie :

Triaud a à peine le temps de s’installer qu’il se retrouve avec Jussie sur les genoux. Personne ne l’avait vu de la matinée mais il est là.

–       Alors Jussie, t’as été sage cette année ? Tu veux quoi pour Noël ? Un best-of David Coperfield ?

–       Jé veux oune augmentation dou salaire. Jé veux 140 000€ par mois. Jé joué bien moi.

–       Hein ? Wendel ? Mais qu’est-ce que tu fous là, t’as été vendu. Putain, il est fort ce Jussie. Il aura « le Prestige » en DVD.

 

Abdoulaye Keita :

Alors que certains se demandent qui est ce joueur, Abdou se lève depuis son coin et s’apprête à rejoindre le Père Noël. Claude Guéant, qui passait par là, intervient et expulse le joueur du pays. « Comment ça il est né en France ? »

 

Florian Marange :

Caché derrière Trémoulinas, Florian se lève et déborde côté gauche pour rejoindre le Père Noël. Il ne voit pas Ben Khalfallah qui part dans son dos et qui lui fait une « olive ». Il arrive en pleurant sur les genoux de Triaud.

–       Alors mon petit Florian, pourquoi tu pleures ?

–       Y’a tout le monde qui fait rien qu’à m’embêter depuis que Ducasse est parti. Ils ont dit que j’étais leur nouveau bizut.

–       Tu voudrais quoi pour Noël alors ?

–       Qu’ils arrêtent de se moquer.

–       C’est facile. Tu provoques Ben Khalfallah en duel, tu lui dis que s’il réussit à te dribbler il a le droit de se moquer de toi. Sinon ce sera l’inverse. A mon avis tu vas vite être tranquille.

Ayant séché ses larmes dans la barbe du Père Noël, Florian retourne s’asseoir, rassuré et prêt à affronter ses bourreaux dès que possible. En attendant, demain, il a repas de Noël chez Mamie.

 

Nicolas Maurice-Belay :

Nico se lève, dépose Chalmé, casse les reins de Savic mais rate sa conclusion puisqu’il s’assoit à côté des genoux du Père Noël. Triaud remue la tête de dépit et lui annonce solennellement que pour Noël il aura de l’efficacité. Nicolas sourit.

 

Anthony Modeste :

A l’annonce de son nom, Anthony s’attend à subir les sifflets du public. Néanmoins il se lève et s’apprête à taper dans la main du coéquipier qu’il remplace. Il finit par s’apercevoir qu’il n’est pas sur le bord d’une pelouse mais dans un des salons du Haillan. Du coup il a l’air con à faire le signe de croix en essayant de tâter la pelouse. Il s’assoit sur les genoux du Père Noël :

–       Alors Anthony ça va ? Tu voudrais quoi pour ton Noël ?

–       Je voudrais la paix dans le monde et que les gens soient heureux.

–       Putain Antho, t’es pas Miss France alors arrête. Un peu de confiance ça te tente ?

Perdu, Anthony tergiverse et ne sait pas quoi choisir. Résultat il répond à côté (« pepperoni ») et se fait siffler par ses coéquipiers. Il retourne s’asseoir tandis que Gillot glisse à l’oreille de Triaud : « Offrez-lui des séances de travail devant le but ».

 

Landry N’Guémo :

Landry se lève, un halo de lumière autour de lui. Il flotte, tel porté par des anges, jusqu’à Triaud qui pleure de joie en le voyant. Il s’assoit sur ses genoux, sans lui faire mal.

–       Ah Landry, toi je sais, tu as été sage cette année, j’en suis sur. Je te propose une prolongation de contrat comme cadeau, ça te dit ?

–       Je sais pas trop, j’aimerais attendre la fin de saison pour en discuter avec le président.

–       Signe bordel ! Sinon j’appelle Pablo Correa et je lui dit de venir te chercher.

Pris de peur face à un Triaud qui a pris le costume du Père Fouettard, N’Guémo signe sans hésiter une prolongation de contrat de 5 ans. Gillot lève un pouce en guise de joie immense.

 

Kevin Olimpa :

Kevin n’est pas là. Il n’a besoin de rien. Après tout, quand on prend 50 000€ par mois pour rien branler, est-ce qu’on a besoin de quoi que ce soit ?

 

Marc Planus :

Marc qui est occupé à piller le buffet, arrive avec un sandwich maison dans la bouche (pain, pâté, jambon de Bayonne, mayo, rillettes, moutarde, merguez, rôti de porc, salade (5 fruits et légumes par jour) et beurre). Pour faire passer le tout il a une bouteille de Château Gloria récupérée dans le bureau du président qui est bizarrement absent pour cet événement. Il s’assoit sur les genoux de Triaud, il sent le rouge et le saindoux.

–       Alors mon petit Marco, t’as été sage cette année ?

–       Ouais, une seule expulsion cette année. Mais une belle, le mec je te l’ai découpé façon salami, ça m’a donné faim.

–       Ah… et tu veux quoi pour Noël ? Une cure à Merano ?

–       Ben non, je suis pas gros, ce sont les rayures qui donnent cette impression. Par contre si y’a encore du pinard à Triaud j’en veux bien 2 caisses, ça doit être bien pour faire des calimucho.

Triaud restant sans voix, Marc Planus retourne au buffet, il a fini son sandwich.

 

Jaroslav Plasil :

A l’appel de son nom, Jaro se lève, se recoiffe et se dirige d’un pas décidé vers le Père Noël. Il s’assoit avec une élégance légèrement efféminée et qui donne des doutes à pas mal de joueurs bordelais sur leur sexualité. Triaud reste calme et s’adresse au Tchèque :

–       Monsieur Plasil, qu’est-ce qui vous ferait plaisir pour Noël ?

–       Je ne souhaite rien cette année. Je suis beau, ma femme aussi, je joue dans un club que j’aime, je gagne bien ma vie… Je ne peux me plaindre. Donnez du talent aux attaquants du club plutôt, ils sont nécessiteux.

–       Quelle classe Monsieur Abitbol… euh Plasil.

Jaro retourne à sa place tandis que les autres se battent pour savoir lesquels d’entre eux seront Peter et Steven alors que personne ne veut faire Dave.

 

Henri Saivet :

Henri se lève, biffle Ben Khalfallah endormi dans son vomi, se moque d’Abdou Traoré et court vers le Père Noël.

–       Alors mon petit Henri, t’as été sage cette année ?

–       Oui Monsieur, j’ai volé la place à Ben Khalfallah.

–       Ouh, c’est bien ça. Qu’est-ce qui te ferait plaisir pour Noël alors ?

–       Avoir le talent et la carrière que j’ai dans Football Manager 2008 dans la réalité.

–       T’en demandes peut-être beaucoup d’un coup non ? Tu préférerais pas un truc plus simple ? Du genre marquer en L1 ? Et puis tu veux pas finir comme Obertan non ?

–       Non Monsieur. Je vais continuer à être sage.

Saivet retourne s’asseoir et continue sa partie de Football Manager 2008 où il joue à Manchester United et où il est Ballon d’Or pour la 6ème fois consécutive.

 

Lamine Sané :

Lamine se lève, regarde Chalmé, rigole, regarde Ciani, rigole, voit Mariano de loin, se dit qu’il doit continuer à travailler, voit Henrique qui joue avec un fémur et se dit qu’il doit ne jamais l’approcher. Il s’approche du Père Noël et a une pensée pour son frère, coincé à Nancy, si près du cercle polaire.

–       Alors Lamine, t’as été sage cette année ?

–       Bien sûr oui, je suis trop fort !

–       Tu veux qu’on demande à Claude Pèze ?

A l’évocation de ce nom, Lamine fit moins le fier et se souvint des commentaires peu élogieux qu’il récoltait il y a encore quelques semaines. Il se fit plus humble face au Père Noël.

–       D’accord, j’ai pas été très bon mais je me suis mis au travail

–       Heureusement, tu sais que sinon on faisait comme pour ton frère, direction Nancy ! Ou pire, Lens !

–       Non, pas Lens ! Promis Monsieur, je vais continuer à travailler. Sertic m’a raconté Lens, c’est trop affreux. Cette année pour Noël je veux rien, je ne mérite pas assez.

Touché par ces mots, Triaud lui annonce discrètement que s’il continue à travailler comme ça son frère sera relâché par les Al-Correa, une organisation terroriste Uruguayenne qui prône le 5-4-1 et la défense totale. Réconforté, Lamine se dit qu’en 2012, il deviendra le chouchou de Claude Pèze.

 

Vujadin Savic :

Ne comprenant toujours pas le moindre mot de Français, Vujadin lève tout juste la tête à l’évocation de son nom. Triaud lui tend une carte de France et pointe un bled au hasard. Il tombe sur Laval. Vujadin ne comprend pas et sourit. Ce qu’il ne sait pas c’est qu’il vient d’accepter un prêt de 6 mois dans ce club. Six mois là-bas, t’inquiètes pas qu’il va apprendre le français pour éviter de se faire avoir une nouvelle fois.

 

Grégory Sertic :

Ayant vu ce qu’il s’est passé avec Savic, Greg est parti se planquer dans un coin. « Tout sauf Lens » répète-t-il en tremblant. Gillot décide de le laisser tranquille, il est visiblement toujours perturbé par les terrils et Laszlo Boloñi.

 

Abdou Traoré :

Alors qu’il s’apprête à aller voir le Père Noël, Abdou est intercepté par Gillot qui lui dit :

–       Franchement Abdou, tu crois pas qu’avec ce que t’as foutu depuis ta prolongation de contrat tu mérites un cadeau de Noël non ?

–       Mais…

–       Il n’y a pas de mais. Quand je te reverrai jouer au football, t’auras le droit de la ramener.

Vexé, Traoré boude.

 

Benoît Trémoulinas :

Devenu bilingue français-allemand tellement cet arbre de Noël était long, Benoît se lève, exhibe un maillot de Dortmund floqué à son nom et part en courant de l’arbre de Noël sous les yeux éberlués de ses coéquipiers, de son coach et du président/Père Noël.

Triaud : Il fait quoi ?

Gillot : Je lui ai fait croire que Dortmund avait fait une offre de 10M€ pour lui.

Triaud : C’est vrai ?

Gillot : Non, la seule offre qu’on ait eue pour lui c’est le Betis Séville, 4M€ sur 10 ans.

Triaud : Ah le con. Et il est parti où en courant comme ça ?

Gillot : Ben… pour Dortmund.

Triaud: Mais il sait où c’est?

Gillot : Non, justement. Mais c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour le fatiguer un peu. Avec un peu de chance, il montera moins pendant la seconde partie de la saison, ça évitera qu’on se fasse contrer.

Triaud : Putain Francis, quel Bel Homme. Tiens, ton cadeau : une photo dédicacée de l’Editeur d’horsjeu.net, c’est un putain de Bel Homme.

Gillot : Merci Père Noël, je suis touché.

Ce sont sur ces belles paroles vomitives comme un conte de Disney que se termine l’arbre de Noël des Girondins de Bordeaux. Les joueurs partent chacun de leur côté pour des vacances méritées, prêts à revenir à bloc pour faire quelque chose de la deuxième partie de saison. Triaud quitte le dernier le Château, jetant un dernier regard sur les femmes de ménages qui nettoient la salle et évacuent Ben Khalfallah. La seconde partie de saison s’annonce bien se dit-il. Surtout si on recrute…

 

 

26 thoughts on “La Scapulaire académie vous offre son conte de Noël

  1. Oh Laval ….quand on sait que BKF en arrive, puis Angers ……l’alcoolisme au FCGB a ses limites !!
    Un angevin exilé en mayenne :)

  2. Ah putain, ça c’est de l’imagination ! Par contre, concernant Plasil, il sera aussi classe que George le jour où il changera de coupe de cheveux. Pis les autres sont cons à vouloir être Peter et Steven et pas Dave, parce que :

    1) Pendant que Peter et Steven attendait d’être connus pour niquer, Dave, lui, se marie (eh ouais carrément. Bon il divorce 2 minutes après mais bon)

    2) A la fin, c’est Dave qui rencontre George, alors j’dis ça, j’dis rien, mais à la fin, celui qui a la classe (derrière George bien sûr), c’est Dave, et pis c’est tout

  3. Après un livre sur steve jobs, une bouteille de poire (merci beau-père), je viens de recevoir mon plus beau cadeau, merci Claude, merci !

    J’ai adoré BKF en fil rouge et surtout ce commentaire diablement juste : « où Frédéric Lopez t’amènera dans un endroit où tu es jamais allé : la surface adverse. »

    J’ai vu la lumière autour de Landry, Noël est magique, Claude est magique!

  4. Merci Claude pour cette superbe académie, ça va me faire tenir jusqu’à la reprise !
    Bonnes fêtes à toi

  5. Géniale, je me suis fendu en deux jusqu’à à la fin. FBK énorme si il le souhaite je rentre du soleil (guadeloupe) j’ai du rhum dans ma cave!!!

  6. Mais où il va chercher tout ça le Claude?
    Excellent comme d’habitude, mention spéciale pour Chalmé « je prends les cadeaux les uns après les autres ». Grandiose!

  7. Du grand travail, c’est pas ce qui va me motiver à faire mon bonus à moi de peur de passer encore pour un naze…

    j’ai bien aimé la fin, mais ça c’est parce que j’aime l’éditeur.

    * cherche la prime de fin d’année *

  8. sacré glaude les habitants de la surface adverse ont declaré ne pas avoir vu fbk!!
    meme france 2 ne le soutient pas enfoiré de lopez

  9. Bravo Claude, quelle belle prose.
    Mini correction toutefois: « tu reverras » ca devait être « tu rêveras » plutôt non?

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