Le Onze Anal Historique de l’Ajax Amsterdam

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Du football total au football anal il n’y a parfois qu’un pas.

Il est temps de ressortir de l’oubli ces joueurs qui incarnent une Ajax sans prestige. Du mondial à l’anal, entre grandeur et décadence, sans le génie comique de Buster Keaton (quoique…), mais avec la maladresse ou malchance, voici les joueurs du onze anal !

 

Gardien :

Bertus Hoogerman (1956-1965) :

Un unique reproche pour ce gardien : sa responsabilité dans la défaite historique contre Feyenoord en 1964. Ayant oublié ses verres des contacts, le gardien remplaçant se prépare à disputer la rencontre. Mais ce bougre d’Hoogerman est pourtant titulaire, et enchaîne bourde sur bourde pour une défaite 9-4. Ce con a joué avec les verres de contacts de sa femme et n’y voyait presque rien. Semi-pro, il était dans le tabac avant de gérer un snack bar. Il quitte le club en 1965 pour s’occuper à plein temps de ses activités, avant de retrouver les terrains et tenter l’aventure américaine. Il décède en 2004 d’un cancer des poumons et non d’un arrêt cardiaque (vous allez tout comprendre avec Co Prins).

Remplaçant :

Fred Grim (1994-2002) :

Pour l’ensemble de son œuvre il mérite la place de numéro 1, mais par respect des anciens, Grim est remplaçant. La place qui aurait du être sienne pendant sa période ajacide. Pour faire simple et rester poli, il était nul. Il est toujours au club, assistant de Bergkamp à l’Ajax A1 et entraîneur des gardiens, comme quoi…

Dans les tribunes :

Stanley Menzo (1983-1994 puis 1999-2000) :

Un bon passage au club et une grande popularité auprès des fans, mais à mesure que sa carrière progressait, ses boulettes se multipliaient. La dernière mémorable face à Auxerre en ¼ de la C3 en 93 lui coûte définitivement sa place au profit du grand Edwin. Après s’être fait recalé du poste de sélectionneur du Ghana comme Marcel, il assiste aujourd’hui Albert Ferrer au Vitesse Arnhem.

Hans Galje (1980-1985) :

Deux ans d’intérim sur le terrain, succédant à un Schrijvers trop vieux et préparant la place à un Menzo trop jeune.

Défenseurs :

Marcio Santos (1995-1997) :

Auréolé du titre de champion du monde (le seul joueur de l’Ajax dans ce cas) où il formait la charnière centrale avec Aldair, il arrive au club avec une solide réputation. Il ne trouvera jamais sa place au sein de l’équipe. Ses médiocres prestations et ses blessures l’installent sur le banc. Sa principale trace laissée en Eredivisie, outre ses tacles destructeurs, est son expulsion contre le PSV en 1996, 19 secondes après son entrée en jeu. Un record.

Franck Verlaat le retour (1986-1989, 1999-2000) :

Libéro de grande classe à Auxerre, son retour en 1999 à Amsterdam est une catastrophe. Méconnaissable.

Leo van Veen (1982-1983) :

Rien d’inhabituel à ce qu’un joueur recule sur le terrain avec l’âge. Après plus de 500 matchs en championnat, principalement à Utrecht, au poste d’attaquant, Mister FC Utrecht est accueilli à l’âge de 36 ans à Amsterdam…et joue libéro. Un transfert incompréhensible, rapidement dépassé sur le terrain et dans l’équipe par les jeunes Molby et Rijkaard, il prend place sur le banc. Il retourne à Utrecht et finit sa carrière à Waalwijk en 1986 à 40 ans, au poste de gardien de but j’imagine.

Remplacants :

Ferdi Vierklau (1999-2002):

Ferdi, le cauchemar de mes nuits, me hante encore aujourd’hui.

Timothee Atouba (2009-2011) :

Arrivé de Hambourg en compagnie de Martin Jol en 2009, cet international camerounais, physique, expérimenté est une belle affaire pensons-nous naïvement. En un an et demi, il dispute trois matchs calamiteux, avant de nouer une relation stable et durable avec les kinés et médecins du club. En fin de contrat en juin 2011, l’Ajax n’a même pas pu s’en débarrasser cet hiver.

A la buvette : Rob Wielaert, trois millions d’euros en provenance de Twente, un gros salaire, un niveau rachitique, il n’a réussi qu’à faire tourner la buvette.

Dans les tribunes : Veldman, Colin, Kuffour et Ooijer parce que l’Ajax n’a pas vocation à traiter les déchets du PSV.

Milieux :

Aaron Winter le retour (1986-1992 et 1999-2003) :

Dans les tribunes du onze mondial, il est ici pour son back anal qui n’avait rien d’orgiaque en 99. Usé et pas franchement motivé, Winter ne régale plus personne. Il vient de prendre en main les Canadiens du Toronto FC.

Albert Luque (2007-2009) :

International espagnol, étincelant à Majorque puis à la Corogne, son échec à Newcastle et ses blessures n’écornent pas assez sa réputation pour éviter de duper l’Ajax. En méforme et blessé, en plus de coûter un bras en salaire, cette arnaque a sa place dans ce onze anal.

Jan Van Halst (1999-2002):

Un battant, un guerrier, un lutteur, tout ce qu’on veut mais ses valeurs de combat furent insuffisantes pour palier ses lacunes techniques et sa lenteur. Ses erreurs défensives ont fait le reste pour le sortir de l’équipe, puis du club. Il n’avait simplement pas le niveau.

Giorgi Kinkladze (1998-2000) :

Trois bonnes saisons à Manchester City où il séduit son monde. Meilleur joueur de City pour les supporters, il arrive à l’Ajax pour 50 millions de francs suite à la relégation du club en seconde division. L’ArenA ne verra rien de son supposé talent tant il est transparent. Après une saison à l’Ajax, et sans que rien ne brille, le fifrelin est prêté à Derby County qui le conserve jusqu’en 2003. Après un tour à Chypre, il finit sa carrière au Rubin Kazan en 2006.

Remplacants :

Michael Krohn-Dehli (années 2000) :

Plus proche du porte manteau que de l’œuvre d’art , l’espoir danois pris à Brondby, passe deux ans en réserve, est cédé à Waalwijk, puis repris gratuitement en 2006, pourquoi ?! Après une année sur le banc comme prévu, il retourne à Brondby après six ans d’errance alors qu’Amsterdam-Brondby, c’est 625 kilomètres à vol d’oiseau, à peine 1h30 en avion et pour pas cher si on prend son billet à l’avance, alors de qui se moque-t-on ?!

Roger Garcia Junyent (2006-2007) :

Régis, pardon Roger, est le dernier joueur à avoir porté le numéro 14 à l’Ajax. En honneur à Cruijff et pour éviter qu’un nouvel handicapé souille ce numéro mythique, le 14 a été retiré à son départ du club. Handicapé par les blessures j’entends, il prend sa retraite après une seule saison, sur blessure, comme un symbole de sa carrière.

Cedric van der Gun (2000-2003):

Formé au club et grand espoir, on a attendu longtemps qu’il émerge. Il a déçu à la hauteur des attentes placées en lui. A 31 ans, il joue pour les Gallois de Swansea en Championship.

Nordin Wooter (1994-1997):

Il fait parti des joueurs arrivés en équipe première par un heureux concours de circonstances. L’Ajax a un modèle pour évaluer ses jeunes, le TIPS (technique, intelligence/intuition, personnalité, speed) et j’aimerais connaître ses notes tant il était limité sur le plan physique et technique. Par chance, Saragosse a récupéré le bébé qui a vu du pays par la suite (Angleterre, Grèce, Turquie, Portugal, Chypre…)

Dans les tribunes :

Tom De Mul, Olaf Lindenbergh, Daniel De Ridder, Laurent Delorge, Mariano Juan etc etc.

A l’hôpital :

Rob de Wit (1984-1986):

Le onze mondial lui tendait les bras, la poisse et sa familière malveillance est venue les couper. Ce talentueux ailier gauche arrive à 21 ans du FC Utrecht pour remplacer Jesper Olsen. Il s’impose, fait oublier le Danois, joue même ses premiers matchs en sélection (avec un but décisif contre la Hongrie en qualif qui a permis aux P-B de disputer les barrages de la CM 86). Pendant ses vacances en 1986, il est victime d’une hémorragie cérébrale, heureusement sans graves séquelles, mais il ne peut plus jouer au football et doit stopper sa carrière à 23 ans. Il est victime de deux autres accidents vasculaires cérébraux en 1993 et 2005… triste.

Attaquants :

Gerald Sibon (1997-1999) :

Si grand (1m97), si mauvais, lent et maladroit, un vrai éléphant dans un magasin de porcelaine. A 37 ans, il joue encore dans un magasin à sa mesure : le championnat australien. Aux Melbourne Hearts entraînés par van’t Schip. Et il n’a pas peur de croiser la route de Kevin Muscat comme ici à la 15e seconde.

Ivan Gabrich (1996-1997) :

Recruté sur vidéo, il est la star anale de l’équipe. L’Ajax se fait berner et signe ce gaillard, fraîchement recalé par le PSV. Un type audacieux qui s’annonce lui-même comme un grand buteur. Pour avoir eu cette prétention, et simplement celle d’être un footballeur, tout le monde va se foutre de sa gueule. Dix matchs chaotiques, sans aucun but évidemment, suffisent à asseoir sa légende. Gabrich quitte le club pour l’Espagne sans plus de réussite et ne sera jamais oublié des supporters. Dans le panthéon de l’anal.

Mido (2001-2003 puis 2010) :

Questionné sur ce qu’il aurait fait s’il n’avait pas été footballeur, il répondit « probablement rien, ma famille est très riche ». Peut-on y trouver une explication à son comportement d’enfant gâté ? Fouteur de merde de première, indiscipliné et irrégulier, on ne compte plus ses prises de becs avec entraîneurs et coéquipiers. A l’été 2010, c’est un talent gâché, en apparence assagit et plein de bonne volonté qui revient au club avec quelques kilos en trop. Après une remise en forme et des apparitions encourageantes, il décide de repartir trimballer sa bedaine, insatisfait de son temps de jeu. Toujours aussi instable, il vient de signer au Zamalek avec sa bouée et s’éloigne de plus en plus du haut niveau, à seulement 28 ans.

Remplaçants :

Franck Stapleton (1988) :

Irlandais arrivé avec son jeu à l’irlandaise, il est une grossière erreur de casting de Cruijff. Il repart aussi sec après six matchs pour incompatibilité footballistique flagrante. Le kick and rush n’a pas sa place à l’Ajax.

Co Prins (1959-1963, 1965-1967) :

Malgré un sale caractère, il n’a rien à faire là puisqu’il était un des meilleurs joueurs de l’équipe. Seule sa participation au piètre film « Escape to victory », avec Sylvester Stallone et Michael Caine en 1981, lui vaut l’anal. Un mauvais film, c’est tout. Ok, c’est faiblard comme argument. Il est le premier Néerlandais à partir aux USA en décembre 1966, rapidement accompagné de Bertus Hoogerman, Cees Groots (ajacide lui aussi) et Theo Laseroms (Feyenoord). Leur club, le Pittsburgh Phantoms évolue au sein de la controversée NPSL, ligue non reconnue par la FIFA. Le club est rapidement dissout et les quatre loustics sont suspendus à vie par la KNVB en septembre 67. La sanction est levée un an plus tard. Ils poursuivent et terminent tranquillement leur carrière. Puis les pieds nickelés ont le cœur niqué, Prins meurt en 1987 à 49 ans d’un arrêt cardiaque sur un terrain de foot, Groots aussi mais au ski et en 1988. Laseroms décède 1991. Oui c’est pourri comme anecdote.

Froylán Ledezma (1997-2001) :

Et dire qu’on s’est battu avec le Feyenoord pour acheter cette truffe 4,5 millions en 1997. Deux apparitions au final, ça fait cher le champignon. Ça fait mal, c’est normal, c’est de l’anal.

Dans les tribunes :

Angelos Charisteas (2005-2006) :

L’Ajax fait parti des clubs à s’être fait berner après son Euro 2004 réussi. Il n’avait pas le niveau pour Arles-Avignon et il vient de signer pour Schalke ?!?

Brutil Hosé (1998-2000, 2002-2003):

Présenté comme un des plus grands talents des 90’s, et trop tôt comparé à Kluivert, il n’a pas su gérer cette pression, est parti en sucette et rejoint la liste des espoirs morts dans l’œuf.

Edgar Manucharyan (2005-2010) :

Arrivé à 17 ans au club, censé être le futur ambassadeur et star du football arménien, il en reste au statut d’espoir et ne progresse pas comme attendu. Après moult blessures et prêts, il retourne dans son club d’origine à Erevan.

Joueur qui n’est pas dans le onze parce qu’il me fait peur avec sa gueule d’assassin :

Ismael Urzaiz (2007-2008)

Coach :

Jan Wouters (1999-2000):

Aussi à l’aise et convaincant qu’un Zidane discourant en public, il succède à Olsen en décembre 1999 pour emmener l’équipe à une glorieuse sixième place. Parti pour battre des records en terme de plus mauvais classement de l’équipe, les dirigeants soucieux d’arrêter ce glissement le licencient à temps en mars 2000. L’Ajax finit la saison à la 5e place et se qualifie pour l’UEFA.

Merci à toutes les forces de l’academy mobilisées pour que je ponde ce onze anal de l’arrière train dégueulasse de mon clavier. Et merci aux collègues d’Ajax en France, plus portés sur l’anal que sur le mondial pour proposer des noms, comme par hasard.

Anaal kusje

Heureusement, Rhinit, qui est un homme de goût, a été émerveillé par de grands noms présents dans le Onze Mondial Historique de l’Ajax. Ici.

7 thoughts on “Le Onze Anal Historique de l’Ajax Amsterdam

  1. Il a mis du caca sur la pelouse,c’est mignon, on dirait celle de Lille.

    Le souci du détail ce Rhinit, comme toujours.

  2. Moké, j’étais sûr que le caca sur la compo allait te plaire.

    Snoopyseb, ça me fait mal aussi mais tout est de sa faute.

  3. Ce n’est pas Mido, mais, comme le diraient des rappeurs américains, c’est « Da’ Mido ».

    Bon bé, j’vais aller me recoucher devant mon poster de Ramucho.

  4. Srx Mido…Un grand gachis, mais contrairement a Luque par exemple, il ne peut s’en prendre qu’a lui même ! Quand je pense que j’ai acheté 4 maillots à son nom…J’y ai cru !
    Et Manucharyan, putain, il avait du ballon aussi…

  5. Manucharyan a pas joué en D2 Néerlandaise l’année dernière, à l’AGOVV?
    Gaffe, le Feyenoord se met à recycler les déchets du PSV, comme Otman Bakkal. Maiso n est pas des jambons, on l’a juste pris en prêt.

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