Dans le lit du stagiaire intérimaire

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Rêves torrides, réveils humides

Mes fantasmes avec Pierre Ménes.

Il fallait bien que ça arrive, je suis contaminé. Il a suffi que je ramène chez moi un numéro de l’Équipe de septembre 2013 qu’avait cru bon de mettre de côté dans la salle d’attente mon docteur es médicaments préféré. Dans ce quotidien destiné à tout bon passionné de football et moins d’autres sports, ce cher Pierre Menés proclame : « Mais qui sont les puristes ? C’est la bande de branquignols des Cahiers du Foot ? Ceux qui me donnent des cours d’arbitrage ? »

Bim, bam, badaboum, je chope donc à mon tour la vilaine maladie qui a déjà frappé Riolo, Praud, Saccomano, Dugarry, Jeanpierre, Balbir et bien d’autres (et des nouveaux, ils arrivent !) : la peaud’caméléon. Et comme ces retourneurs de veste à double sens intégré, je pense être gravement atteint ! Je me surprends à coller sur des portes de bus des autocollants « Eto’o à Chelsea, c’était écrit », à guetter dans le chaud mois de novembre Alexandre Délperier pour mendier un autographe, m’abonner à Bein Sport ET Canal + ou à faire dire des messes conjointes à la mémoire de Pelé et Thierry Henry.

Mais ce n’est pas seulement pour me faire des nouveaux amis que je n’arrête plus de me renier. C’est aussi au plus profond de mon moi-même à moi, dans ma tripaille intérieure que j’ai viré ma cuti, changé de voile ou de vapeur et, de fait, il était temps qu’on parle enfin de choses sérieuses, de football comme on l’aime grâce auquel je me suis foutrement amouraché du cher « Pierrot le foot ». Pas vraiment de ma faute, pas de la sienne non plus évidemment. C’est arrivé comme ça. C’est surtout un rêve qui a électrisé mes nuits d’été et qui a précipité l’idylle naissante. Tenez vous bien, j’ai en effet rêvé ces derniers mois, le 7 octobre dernier pour être exact, puis le 14 et le 17 et aussi quelques autres fois encore, que nous nous sodomisions amoureusement. Pierre et moi, sur une plage déserte, du genre de celle de Berck Plage en poussant d’extatiques râles de véritable plaisir à chaque coup de reins. Et j’avoue que ces pulsions sodomites ne m’ont pas peu aidé à pénétrer aussi sa pensée, lui, le digne héritier des gens qu’ont pas peur de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas.

« Mon gros roudoudou chéri,

Je sais que tu me lis certainement, nous sommes liés par la pensée maintenant, c’est une bonne nouvelle pour toi, tu es en passe de te faire bisouiller par mes soins, j’irais voir ton blog plus souvent, je lirais tes livres avec délectation, ces maux que tu sais si bien décrire et qui rongent le football français, à tel point que les bras t’en tombent, ces histoires qui semblent si touchante et vraie…

A force de t’inonder de sperme chaud, ou de passer moi-même à la douche (chacun son tour, c’est comme ça dans mes rêves), je finirais certainement par noyer mes souvenirs de ton passage raté en tant que dirigeant de club ou tes apparitions dans des comédies populaires. Oublions tout ça, concentrons nous sur la galipette qui nous attend dans ta résidence parisienne. Comment ferons-nous ? Juste à deux, frugaux ? A trois, avec ce cher et tendre Hervé ?

Si vous voulez, j’amène quelqu’un pour une partie carrée, symphonique. Je pense à de vieux camarades qui n’ont pas les roubignoles en berne en ce moment et qui ont encore du mal à t’apprécier. Ce serait l’occasion ! Mais surtout, mon bouvier bernois fougueux, sache que ta gonzesse-présentatrice d’émission n’aura pas son mot à dire dans la formule de nos ébats à venir. Tu le préviens mon poulet ?

Ton (futur)Stagiaire. »

5 thoughts on “Dans le lit du stagiaire intérimaire

  1. En lisant « nous nous sodomisions » j’avais du mal à me représenter concrètement comment on fait ça en simultané, mais la réponse est dans la lettre, donc c’est pour dire, bah, rien du tout.

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