Nantes – PSG (1-2) : la Canaris Académie y a cru

Salut les p’tits beurres.

Académie conséquente cette fois-ci, pour me faire pardonner d’avoir (volontairement) squizzé les matchs face à Reims et Sochaux. C’est pas que j’avais pas le temps, mais les matchs de L2, j’ai déjà donné.

 

Le mercato :

Yohann Eudeline s’en va traîner sa caravane du côté du SCO. Au revoir et merci.

Gaby Cichero est transféré à Sion, preuve que les relations entre Kita et Constantin sont restées au beau fixe.

– L’international israélien Itay Shechter arrive de l’A Poil Tel-Aviv, après des expériences ratées en Bundesliga et à Swansea. Potentiel reconnu, c’est surtout son adaptation en France qui dictera ses performances.

Kian Hansen, défenseur central et bourreau des Verts en Europa League, a signé un contrat qui débutera en juin prochain. D’ici là, il restera au pays de Michael Graavgard, dans son club d’Esberg.

Rémi Gomis s’extirpe du bourbier de Levante pour retomber dans un autre club bizarrement géré. Mais chut, il semble que l’ancien Valenciennois ne se soit encore rendu compte de rien.

– Le grand n’importe quoi : la CFA nantaise accueille deux nouveaux éléments, le milieu défensif camerounais Alexis Yougouda Kada et le Polonais Pawel Garyga. Si le premier a réalisé de bonnes performances en Ligue des Champions Africaine, le second jouait en 3ème division polonaise. Encore un fist amical dans le cul de la formation nantaise de la part de Waldemar Kita.

Adrien Trébel partira libre en juin prochain, le rouquin ayant posé un lapin à ses dirigeants le jour de la signature d’un nouveau contrat. En cause, les inquiétudes du milieu de terrain concernant son temps de jeu et le projet de jeu prôné par MDZ. Entre un agent de joueur à l’ironie douteuse sur Twitter, un joueur un peu refroidi par le mandat de Der Zakarian et une direction toujours aussi fine négociatrice, les possibilités de consensus semblaient maigres. En tout cas la réplique des Kita ne s’est pas fait attendre, puisque Trébel se verra cantonné aux entraînements de la CFA jusqu’à la fin de saison.

 

Le match :

Deux équipes aux trajectoires plutôt dissemblables se retrouvaient mardi dernier pour la première demi-finale de Coupe de la Ligue. Traumatisés par la claque reçue à Paris, Nantes n’avance plus et vient d’enchaîner deux prestations décevantes : un nul plutôt heureux à domicile face à Reims et une défaite à Sochaux chez la lanterne rouge. Le manque de réalisme devant et derrière est en train de gâcher tout le bon début de saison des Canaris, qui comptent sur la Coupe Moustache pour s’offrir un petit frisson en fin de saison. Côté parisien, si en championnat, tout va toujours bien, la défaite face à Montpellier en Coupe de France a rendu cette demi-finale ultra-importante aux yeux des propriétaires qataris. Merci donc aux Pailladins, qui nous laissent nous démerder avec l’équipe-type du PSG (hormis Douchez).

La première demi-heure est à oublier. Clairement. Les Jaunes et verts jouent la peur au ventre et rendent les rares ballons qu’ils récupèrent immédiatement aux Parisiens. Ibrahimovic marque encore un but d’anthologie après que Lavezzi eut touché le poteau et Paris se contente alors de faire tourner la gonfle devant des Nantais apathiques. Il faut attendre la demi-heure de jeu pour assister au(x) premier(s) tournant(s) du match : sur un corner frappé par Bessat, Djilobodji prend le meilleur dans les airs sur la défense parisienne. Le ballon est repoussé sur la ligne par Verratti, du torse puis du bras. Même si cela va vite, le mouvement de bras du milieu italien est plus que suspect, mais admettons : M. Duhamel reste coi. Dans la continuité de l’action, Thiago Silva se transforme en sac à dos autour des épaules de Djordjevic. Là encore, Duhamel préfère fermer les yeux que de se faire engueuler par Zlatan. Un but de retard à la mi-temps, les Canaris s’en sortent bien.

Pendant la pause, Waldemar Kita se charge de nous foutre encore plus la honte, dans une lamentable imitation de son idole Jean-Michel Aulas. Après avoir mis la pression à ces joueurs par voie de presse, voilà notre gentil Président se lançant dans une croisade anti-arbitrale devant les caméras. Pauvre FC Nantes…

En deuxième mi-temps, Nantes se décide enfin à montrer aux Parisiens qu’il y a une équipe en face, ce qui a le don d’énerver Maxwell, Verratti et Thiago Motta. Les pauvres chochottes vont alors se charger de pourrir le match et de mettre la pression sur un arbitre déjà à la rue, et ce sur chaque contact illicite. Si la maîtrise du cuir reste parisienne, Nantes s’accroche et finit par égaliser grâce à Veigneau. Toute la Beaujoire attend alors la prolongation, mais la défense nantaise va se charger d’économiser les organismes en prévision du choc face à Lyon en championnat : Lucas n’est pas attaqué et centre pour Ibrahimovic tout seul face à Riou. Bien vu les mecs.

Cet homme a terminé le match sans le moindre avertissement.

Bilan de la rencontre : il y a de quoi avoir les chocoboules. Paris n’a quasiment pas existé offensivement en seconde période, et semblait même carrément à la rue en fin de match. La tactique de Der Zakarian était d’attendre les Parisiens pendant les 45 premières minutes, puis de leur rentrer dedans. Le grand FC Nantes n’aurait jamais joué comme ça, mais quand on aligne l’effectif-type de L2 -à l’exception de Vizcarrondo -, il ne faut pas trop en demander. J’ai déjà évoqué la complaisance arbitrale à l’égard du PSG, les Canaris ne sont pas les premiers ni les derniers à se faire enfler face au nouveau « fer de lance du football français ». Un penalty oublié, et l’impunité totale pour Thiago Motta, sorte de Serge Dassault en crampons, voilà qui redonne foi en l’arbitrage français.

 

La compo et les buts :

terrain

5ème : Dégagement foiré de Riou qui atterri sur Ibrahimovic. A 30m des cages, le Suédois reprend sans contrôle du gauche et lobe le portier nantais. 0-1.

81ème : Dans la surface parisienne, Shechter remise vers N’koudou, qui déborde Maxwell et centre fort devant le but. Le ballon est dévié et revient sur Veigneau esseulé, qui ajuste du droit Nicolas Douchez. 1-1.

91ème : Coup-franc rapidement joué pour Lucas côté droit. Veigneau pionce, Vizcarrondo aussi, et paf ! Pastèque ! Tête d’Ibrahimovic. 1-2.

Suite à ce terrible acte antisémite de Thiago Motta sur Shechter, les prochaines représentations du comédien italien seront interdites par arrêté préfectoral.

Les gars de chez nous (notés à partir du début du match nantais, soit la 30ème minute) :

Riou (3/5) : Rassure-toi, tu ne tomberas pas tous les week-ends sur un extra-terrestre.

Veigneau (2/5) : Son but ne peut couvrir toutes ses conneries défensives, notamment la dernière, fatale à l’équipe. Le Patrice Evra blanc.

Djilobodji (3/5) : Inhibé par rapport à d’habitude, il lui faut encore franchir un palier face aux grosses équipes. Solide malgré tout sur l’ensemble du match.

Vizcarrondo (2/5) : Non. Pas toi. Pas après tout ce que tu as fait.

Cissokho (3/5) : Quand il arrête de vouloir s’enfermer sur la ligne de sortie de but pour centrer, il redevient un joueur d’attaque intéressant. Serein face à Lavezzi puis au fantôme de Ménez.

Deaux (2/5) : Parfois, il prend le ballon, et c’est dangereux. Parfois, il prend le ballon et c’est n’importe quoi.

Touré (1/5) : Il avait fort à faire face à la solide équipe de connards du milieu de terrain adverse. Trop tendre et trop imprécis dans la relance.

Bessat (2/5) : Paradoxalement, il a été le moins mauvais Nantais de la première période, avant de disparaître en seconde. Remplacé par N’koudou (74ème), remuant et passeur décisif.

Gakpé (4/5) : Une fois que Nantes a existé, il a tout de suite surnagé grâce à sa vitesse d’exécution. Indispensable en ce moment.

Veretout (3/5) : Un gros travail de déplacement pour libérer des espaces à ses attaquants, et quelques orientations du jeu judicieuses. Remplacé par Shechter (81ème), fils de Daniel, certainement. Ou de Stephan.

Djordjevic (3/5) : Il a tout donné sur le front de l’attaque, et malgré quelques ballons mal négociés il est à créditer d’un bon match.

 

Les mecs d’en face (putes/5) : Après des années à se palucher sur le jeu de l’Espagne et du Barça, Laurent Blanc a enfin réussi. Son Graal ultime : la possession de balle stérile couplée à la putasserie la plus dégueulasse qui soit de ses milieux de terrain. Bravo à Thiago Motta donc, qui n’aura pas – Jean-Marc Furlan inside – renié ses gênes italiens et catalans, et à Marco Verratti, immonde petit roquet aux yeux de bébé chat toujours débordants de larmes à chaque fois qu’il subit une faute. La capacité des Parisiens à se mettre à pleurer dès qu’ils ont compris qu’il y aurait finalement match est décidément étonnante. Je ne ferai pas de comparatif entre le public du Parc et celui de la Beauj’, on ne tire pas sur l’ambulance, comme on dit.

Waf waf.

 

Raynald sort la tête haute mais la larme à l’œil en regardant les images du match.

Câlins beurrés

Raynald Dunoeud

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