Aioli les sapiens,

Vu l’état de notre anus ce soir, tu conviendras qu’une introduction supplémentaire est superflue. Allons donc droit au but.

 

L’équipe

Lemina finit de purger sa suspension, Barrada et Nkoulou sont forfaits. Par ailleurs, Bielsa entame son ménage de printemps en mettant sur le banc Gignac (suite entre autres au clashmalaisebuzzexclucliquesalope de la veille), Thauvin et Romao. Entre autres conséquences notables, on signalera avec délice la titularisation d’Ayew au milieu de terrain et un banc de touche qui commence enfin à ressembler à quelque chose. Sur certaines phases, notre schéma a pu s’approcher d’un 433 avec Gianelli en seule sentinelle.

Le match

Tout est plié dès la deuxième minute, lorsque Payet sert Batshuayi, plaqué dans la surface par cette tanche de Yahia. Le Belge se fait justice lui-même, et les 88 minutes restantes sont un chemin de croix pour les Normands, jamais dans le coup pour s’opposer à des Marseillais enfin retrouvés.

Voilà. Fin du résumé. On peut passer à autre chose. Merci de votre attention.

 

 

 

 

 

 

 

A moins bien sûr que tu ne sois prêt à passer dans la quatrième dimension pour connaître la vérité, aussi irréaliste puisse-t-elle paraître aux esprits faibles. Auquel cas, petite Alice, je te demanderai de retrouver notre analyse en suivant notre lapin blanc. Mais sache que le site décline toute responsabilité quant aux atteintes à ta santé mentale qui pourraient découler de la suite de ta lecture.

J’ai demandé à un habitué de la Canebière académie de jouer le rôle du lapin blanc.

Donc, maintenant que les âmes sensibles sont averties, revenons sur ce pénalty obtenu par Michy. Au lieu de laisser Ayew envoyer une lourde dans la lucarne, Batshuayi tente donc de convertir lui-même la sanction, ce qui se traduit par une frappe de pucelle facilement détournée par Viercoutre. Ce pénalty manqué est le signal de départ du blougou à sens giratoire inversé qui voit immanquablement cette brêle de gardien sortir nos tirs sans même le faire exprès, tandis que les belles intentions aperçues sur notre première action sont déjà rangées au rayon des vaines promesses.

En effet, nos relances se brisent sur les premières lignes normandes, où nos adversaires effectuent un pressing appliqué et intense. Isolés, nos joueurs offensifs ne peuvent être trouvés et, pire, ne sont pas d’un grand secours lorsque nous perdons la balle.

Le circuit de passes nécessaires pour trouver Batshuayi mériterait en effet d’être simplifié.

C’est par miracle que Caen n’ouvre pas le score, Morel repoussant d’abord sur sa ligne un tir d’Imorou après un premier arrêt de Mandanda. Quelques minutes plus tard, le slipomètre passe en vigilance « Dammartin-en-Goële » lorsque Mandanda détourne de justesse sur la transversale une frappe de Sala, avant d’autres joyeusetés sphinctériennes tout au long de cette première période. En revanche, les rares fois où nous parvenons à trouver des joueurs derrière la première ligne, nous réussissons plusieurs fois à nous montrer dangereux, notamment lorsqu’Ayew envoie un puissant coup de tête pleine barre sur un centre de Dja Djédjé.

Le match s’avère ainsi plaisant, à défaut d’être totalement organisé. Le Stade Malherbe a le bon goût de se priver de Nangis et Bazile sur blessure (quand l’on pense que les parisiens ont réussi à se blesser contre ces petites choses fragiles… mais passons) : et si, pour une fois, le sort était plutôt de notre côté ?

Juste avant la pause, Payet est une nouvelle fois trouvé aux abords de la surface après un bon triangle Thauvin-Ayew-Mendy. Pour une fois, Viercoutre se souvient qu’il a le niveau d’une pine vérolée et repousse faiblement le tir de Dimitri. Ayew se jette pour propulser la balle au fond, malgré la défense mollement acharnée de Yahia (1-0, 45e+2).

Alaeddine Yahia – L’œil du Tigre.

 

Sans vouloir tout dévoiler de la seconde mi-temps, précisons au préalable qu’elle a égalé en n’importe quoi pas mal de choses vues au cours de ma pourtant longue existence de baroudeur buriné par la vie. Horsjeuïades comprises. Portant fièrement les couilles qui leur ont poussé pendant que tu fêtais le petit Jésus, les Caennais poursuivent, voire intensifient, leur pressing. Refusant jusqu’à l’absurde la solution des longues balles, nous nous escrimons à multiplier les relances courtes. Une solution suicidaire tant l’espace entre nos joueurs défensifs et offensifs équivaut à celui existant entre la jambe droite et la jambe gauche de Madonna lors du casting de ses jeunes danseurs.

Schéma de positionnement tactique de nos joueurs en début de seconde mi-temps.

Sur une transmission Fanni/Imbula plus insalubre qu’un festival alternatif drômois, les Caennais récupèrent et envoient Sala tromper Mandanda : par miracle, Mendy passait par là et sort la balle. Un arrêt de Steve plus tard, Bielsa envoie Gignac et Alessandrini tenter de rééditer le coup de Saint-Etienne : pari réussi, à peu de choses près, puisqu’après un premier échec face à Viercoutre, André-Pierre se trouve à point nommé pour reprendre un tir de Mendy mal repoussé (2-0, 63e). A noter au début de l’action le travail formidable de Payet qui, après avoir tripoté le ballon dix fois plus que nécessaire pendant une heure, se décide à faire remonter 30 mètres à son équipe en trois touches de balle.

Le but normand qui suit est un non-événement, puisqu’il ne se trouvait personne parmi les 40000 et quelques spectateurs pour croire un seul instant que les deux buts d’avance suffiraient à l’OM pour passer une fin de soirée tranquille. Un mot sur la manière cependant : si l’on peut accepter d’encaisser des buts sur des contre-attaques du fait d’un déséquilibre de l’équipe, celui-ci est tout à fait scandaleux. Sur un corner à ras de terre au premier poteau, Benjamin Mendy nous gratifie d’une imitation-hommage à Pascal Brunner, par le biais d’une défense que même un cancéreux en phase terminale eût su rendre plus agressive. Sans opposition, Seube a tout le loisir de déposer la balle dans le but (2-1, 67e).

Ne me demande pas ce que cette image fait ici.

Nous sommes bien conscients de la nécessité, à ce niveau de paralysie psychomotrice, de confier nos joueurs aux soins d’un préparateur mental digne de ce nom. Certains Olympiens entament d’ailleurs leur séance de psychanalyse immédiatement, la pelouse tenant lieu de divan. Sur une perte de balle imbécile de Dja Djédjé, éliminant d’office 8 de nos joueurs, un énième contre est lancé, facilité par un positionnement d’Imbula en pleine méditation transcendantale à côté de son propre corps. Mendy rattrape Ngolo Kanté à la sortie du rond central mais, à cause de sa connerie d’enculé de mes couilles de sa mère d’un fair-play remarquable, il se refuse à tronçonner le joueur normand et préfère lui faire un brin de causette pendant sa course dans notre camp. Si le Caennais avait dû parcourir 20 mètres de plus, Benjamin lui aurait apporté la khémia. 30 mètres, il lui aurait sans doute fait une pipe. Heureusement, Kante ne pousse pas plus loin son effort : il en aurait été bien bête vu que Fanni et Morel se sont empressés de tracer une avenue à Sala qui, servi dans la profondeur, s’en va réduire notre avance à néant (2-2, 70e).

Happening : « Olympique de Marseille remontant vers le sommet du championnat. »

Malgré cette nouvelle preuve du caractère de méduse de nos joueurs, l’espoir reste encore vif à ce stade : pour une fois, nos adversaires ont eu le bon goût de nous rattraper suffisamment tôt pour que nous puissions reprendre l’avantage. Et puis au moins, ce genre de match nous permet de conserver la foi dans le spectacle offensif que peut nous procurer cette Ligain. Et puis au moins, dans l’obligation de marquer, on sera moins tentés de faire entrer Aloé pour préserver le score.

Thauvin puis Ayew manquent de peu d’inscrire ce troisième but, jusqu’à ce que Bénézet décide d’aller faire un tour aux Goudes en partant de notre aile droite. Sympa, Dja Djédjé se charge de lui baliser le sentier de grande randonnée jusqu’à notre but, où était par ailleurs replié tout le reste de notre défense (2-3, 87e).

Sans légende.

Les joueurs

Mandanda (4-/5) : Comment fait-il pour ne pas gifler ses défenseurs ?

Fanni (1/5) : Comment fait-il pour ne pas se gifler lui-même ?

Morel (2+/5) : Trop de déchets pour mériter une meilleure note, malgré de nombreux et courageux sauvetages. Forcément, à défendre pour deux, on s’épuise.

Dja Djédjé (1/5) : En ce moment, il est digne d’un préposé au courrier cessant de tout effort pour consacrer son temps à se masturber sur son diplôme d’employé du mois dernier.

Mendy (2/5) : Ok pour l’apport offensif mais par contre, si tu n’arrives pas à défendre correctement sur un type, tu le découpes. Surtout au milieu de terrain, bordel, c’est pourtant pas compliqué. T’as qu’à demander à Alaixys comment on fait.

Imbula (1/5) : Autrefois seul avec Romao planqué 20 mètres derrière, il s’est retrouvé cette fois-ci seul avec Ayew perché 20 mètres devant. D’où des tâches de récupération pour lesquelles il est encore assez inefficace, le problème étant qu’il est encore loin de pouvoir réclamer que les autres s’adaptent à lui.

Ayew (4-/5) : Irréprochable à titre individuel, mais n’aurait-il pas été plus sage de se calmer un peu dans la percussion offensive et d’aider un peu plus Gianelli ? Et évite de me dire qu’avec onze Ayew ça se passerait mieux sur le terrain : déjà que j’ai eu du mal à supporter d’en avoir un deuxième…

Ocampos (1+/5) : Plus il s’éloigne de la ligne de touche, plus il a l’air de produire des choses intéressantes. Ce qui, concevons-le, constitue une certaine gêne à l’exercice du poste d’ailier.

Alessandrini (59e) : Pour employer plus utilement cet espace, nous préférons plutôt te donner ce lien sur la recette des salsifis façon poulette.

Thauvin (2-/5) : Tu pèses moins lourd qu’un moineau qui mange pas, déploie jamais tes ailes, Lolita t’envole pas. Tu sais, ma môme, que je suis Morgan Amalfitano de toi ?

« Le Petit Prince du Vélodrome »

Romao (77e) : A défaut de se montrer utile, il n’a pas été nuisible, c’est déjà ça.

Payet (3/5) : Le Jacques Chirac marseillais :Dimitri est capable de passer 80% de son temps à faire de la merde et, paf ! sans que personne se s’y attende, de poser ses couilles sur le nez des Américains avant de retourner bouffer de la tête de veau sans en avoir quelque chose à foutre de quoi que ce soit.

Batshuayi (1+/5) : Un pénalty anal, cela arrive à tout le monde, mais force est de constater qu’à compter de cette deuxième minute, Michy n’a pas réussi à faire grand-chose.

Gignac (59e) : N’a pas réussi à actionner son joker : « j’efface ma situation de merde grâce à un but décisif à la dernière minute ». Il a fait le boulot correctement, ceci dit.

 

L’invité zoologique : Un vier marin. N’importe lequel. UN PUTAIN DE GROS VIER MARIN

  • Les autres : Rien à branler. Z’avaient qu’à rester à leur place, qu’est-ce que c’est que ces prétentieux qui se mettent à bien jouer au foot, ils ne veulent pas non plus rester en Ligue 1 tant qu’on y est ?
  • Vu d’en face : La SMAcadémie sera là dès atterrissage de l’hélicobite.
  • Le classement : Le point complet est ici, pour tout comprendre des enjeux de la Ligue 1 au moment où nous écrivons ces lignes.
  • L’anecdote : cette semaine, on a pas mal parlé vautour et dindon dépressif sur les réseaux sociaux. L’épisode 1 est ici, les derniers développements là.
  • Le soutien : Puisque l’heure est aux nouvelles de merde, la Canebière académie profite de l’occasion pour apporter son modeste soutien à Marsactu, nouvel agonisant de la presse indépendante marseillaise après La Marseillaise et le Ravi. On te tiendra au courant de l’évolution des sujets, à moins que tu ne considères que La Provence de Tapie et les torchons municipaux à la botte d’élus divers suffisent à ta formation de citoyen éclairé.

Une réaction à l’information précédente, Monsieur le Président ?

  • La page abonnement: Pour que vive l’Alterfoot cananal historique
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Merci à @rezosossio pour l’image, je n’ai pas besoin de te préciser laquelle.

 

Bises massilianales,

Blaah

13 thoughts on “OM-Caen (2-3), La Canebière Académie n’explique pas tout

  1. La violence, la honte, l’humiliation. Et on est encore vivants malgré ça. Les 3 prochaines semaines vont être hyper simples à suivre : avec des couches.

  2. L’analité de nos performances n’a pas d’égale en ce bas monde… Et après ça comment je vais faire pour tailler la gunners académie ?
    La greffe de cerveaux imposée par Bielsa à son arrivée semble ne pas prendre chez la plupart de nos joueurs, Thauvin et Romao avaient déjà fait un rejet chronique durant la phase aller, maintenant le mal est plus prof(i)ond et l’ensemble de l’équipe est victime d’une sorte d’effet paradoxal : cette greffe sensée leur apporter plus d’intelligence de jeu les a rendu pour la plupart neurasthéniques défensivement parlant, ce qui se traduit techniquement par des courses en arrières à chaque ballon perdu.
    Si après ça on finit champion…en même temps lors du dernier titre il me semble que nous avions pris 3/0 à domicilie contre Nancy, et comme le dit l’adage, tout est possible dans le football…

  3. Faut reconnaître qu’au moins on s’emmerde pas…On passe par tout les états dans le caleçon, de la semence devant au marron du fond, on passe du bonheur à la désillusion…Et malgré tout on est vivant, en attendant de recevoir enculés et les jeunes-faux-jeunes-crack-qui-craque sous la pression.Pression que l’on doit s’enfiler par litres pendant nos matchs…
    Bielsa est bien un génie…Comme ton acad qui est devenu ce monde merveilleux guidé par ce lapin qui exprime nos sentiments si profond de façon si claire et si primaire…
    Dernière prose :
    sur cet air joyeux remplacer les nom comme suit :
    https://vine.co/v/O0ugxp6QKpq :
    Brice Djadjédjé va t’faire enculer
    Rod Fanni va t’faire enculer
    Jérémy Morel va t’faire enculer
    Alexys Romao va t’faire enculer
    Benjamin Mendy va t’faire enculer
    Gianeli Imbumla va t’faire enculer
    Mario Lemina va t’faire enculer
    Florian Thauvin va t’faire enculer
    Dimitri Payet va t’faire enculer
    Dédé Gignac va t’faire enculer
    Michy Batsuahy va t’faire enculer
    Romain Alessandrini va t’faire enculer
    Lucas Ocampos va t’faire enculer
    Billel Omrani va t’faire enculer
    Baptist Aloe va t’faire enculer
    Doria aurait-fait-mieux va t’faire enculer
    Vincent Labrune va t’faire enculer
    Jean-Michel Aulas va t’faire enculer
    Le PSGAY va t’faire enculer

  4. Putain t’écris avec ton portable et voilà que les symboles se transforment en  » ??? « … Vaffanculo.

  5. Haha Payet est donc le deuxième meilleur olympien sur ce match, purée t’as besoin de vacances.

    Petite question, Valbuena était présent au vélodrome, penses-tu qu’il a influencé négativement le rendement du réunionnais?

    ARRETE LA DROGUE

  6. Je ne retire rien à l’appréciation de Payet : il fait de la merde la majeure partie de son temps, mais en attendant il est décisif sur nos deux buts. C’est ce qui est d’autant plus énervant.

  7. Je n’ai que fort peu goûté à ce jus de grove. Pour les néophytes, le grove tire son nom de l’arbre qui le met au monde, le… A noter que cette plante est plutôt terrestre, à ne pas confondre avec son cousin marin.

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