Aioli les sapiens,

« Vivent les mariés ! » Non, je te rassure de suite, je ne suis pas près de publier mes bans : le doigt dans la bague à la rigueur, la bague au doigt jamais. Quoi qu’il en soit, le samedi, c’est le jour des mariages et qui dit mariage dit

enterrement crétin de vie de jeune garçon/fille

réception de merde à l’hôtel Ibis

nuit de noces passée bourré à tringler bobonne en pensant à la cousine croisée pendant le bal et qui qui avait quand même de sacrés nichons,

– photographe retenu au boulot à l’heure du match et qui me confie son abonnement au stade.

Et au vu du spectacle de ce samedi, c’est donc d’une voix vibrante que je crie « Vivent les mariés, et vive la boutique photo de la rue Montaigne. »

Tu es commerçant ? Tu veux te faire connaître ? Envoie ton abonnement du Vélodrome, 500 euros et une photo de ta sœur (ces deux derniers items sont réclamés par l’Editeur), et peut-être que la Canebière académie te fera connaître auprès de ses 2 584 726 lecteurs (source Spacefoot).

Tu aimerais continuer de la tourner vers le bas, cette molette de souris, hein ?

 

L’équipe

Barrada est blessé, Doria est en attente de traitement de son dossier par le Pôle Emploi de Saint-Mauront et devrait donc être qualifié vers novembre 2016, tandis que Mendy revient de blessure.

 

Le match

L’OM oppose son 4231 au système rhéné à une seule pointe. L’attaquant en question, Toivonen, se charge quasi-exclusivement d’un rôle de pivot, en imposant sa carrure de mastodonte pour servir ses camarades. Le coup est tout près de fonctionner lorsque le Suédois sert Doucouré, lequel envoie Ntep défier Mandanda, sans succès. Inquiétude de voir le match très mal démarrer mais soulagement de revoir Steve redevenir décisif, les sentiments sont mitigés.

L’OM, grâce à un bon pressing, étouffe les Bretons mais peine à se procurer des occasions faute d’adresse. Souvent bien placé et bien en jambes, Thauvin gâche ainsi la quasi-totalité de ses actions par des erreurs techniques repassées en boucle dans tous les CAT pour déficients psychomoteurs de la région. Les coéquipiers de Florian ne sont pas en reste et, au cours de la première période, les ballons finissent par être perdus non plus en conclusion des actions mais dès leur lancement. Malgré des permutations incessantes, nos joueurs offensifs ne parviennent que très rarement à progresser dans la surface adverse.

Les Rennais tentent d’agir par sorties de balle rapides, dont la plupart sont bien négociées par les olympiens. Morel n’hésite pas à suivre Toivonen dans ses décrochages jusqu’au milieu de terrain, Romao prenant sa place lorsque le cas se présente. Un but breton juste avant la pause, refusé pour hors-jeu, nous rappelle que malgré notre domination, le Stade Rennais est à tout moment capable de nous titiller le périmètre.

A la reprise, l’OM confirme sa bonne habitude de ne pas laisser traîner les débats. Plus percutant à défaut d’être précis, Thauvin se bat pour récupérer une balle qu’il transmet à Dja Djédjé. L’ivoirien déborde et adresse un centre lobé qui surprend Costil. A la réception, Gignac réalise une merveille de ciseau après rebond à faire passer Baryshnikov pour un obèse en scaphandre (1-0, 50e).

L’ouverture du score est suivie de dix minutes de sévère flottement. Une première action est sauvée du pied par Mandanda, avant que Rennes ne mette à mal une équipe désorganisée. Romao est contraint de défendre du fait des velléités offensives plus marquées de ceux d’en face, sans que le travail défensif au milieu ne soit repris par quelqu’un d’autre. Ces errements sont rapidement corrigés et Marseille parvient à refouler les rhénais plus loin du but, tout en obtenant quelques nouvelles occasions.

Toujours aussi volontaire, Thauvin adresse un centre qui, compte tenu de sa réussite du moment, est bien évidemment renvoyé par la défense. A la tombée du ballon, Gignac fait mine d’armer une volée avant de contrôler et d’envoyer un tir à ras de terre parfaitement placée : la défense rennaise apprécie d’autant plus qu’elle était confortablement installée comme spectatrice de cette action (2-0, 63e).

L’OM contient ensuite les adversaires, plutôt facilement, tout en attendant les situations de contre-attaque. Celles-ci sont toujours assez mal exploitées. Un enchaînement tir sorti par Mandanda / tête sur corner sauvée sur la ligne par Gignac marque le dernier sursaut breton avant la résignation.

Avec l’entrée de Sparagna pour Morel cinq minutes avant la fin, notre schéma repasse à une défense à trois. A retenir cependant que, au cours de la deuxième période, nos joueurs n’ont pas eu besoin de changement « officiel » de système de jeu pour s’adapter aux tentatives bretonnes, la variable d’ajustement tactique étant comme d’habitude représentée par le positionnement de Romao.

Cherchant un souvenir de Marseille moins convenu que le paquet de navettes, la Bonne-Mère sous la neige ou le bris de glace sans franchise, Armand tente de repartir du Vélodrome avec la cheville de Payet dans son sac. Carton jaune et coup-franc à 20 mètres, que transforme Alessandrini histoire de nous faire oublier nos coups de pieds arrêtés dégueulasses tout au long du match (3-0, 93e).

Au bilan, retenons la satisfaction d’avoir vu la confirmation d’une équipe puissante, capable de s’adapter, et ayant retrouvé une efficacité maximale de plusieurs éléments-clés (Gignac, Mandanda, voire Nkoulou si l’on excepte une ou deux situations fantaisistes). Parmi les points à améliorer, une maladresse technique trop importante sous le pressing adverse, qui a fini par nous faire perdre notre jeu dans la première période. Place maintenant à Reims, avant d’envisager ce qui représentera le premier vrai gros test de la saison, avec la réception de Saint-Étienne.

 

Les joueurs

S. Mandanda (4/5) : Quand soudain, Steve se dit qu’il est temps d’arrêter les conneries et de revenir à haut niveau. Si tu revois le match, tu trouveras à 55’55’’ une petite fantaisie qui nous incitera à ne pas ranger la boite d’Imossel trop vite.

Comment j’ai vécu le ballon perdu par Steve en essayant de dribbler Toivonen et Doucouré ? Tranquille, pourquoi ?

N. Nkoulou (4-/5) : On passera sur ses errements lors des grosses occasions rennaises, tant il s’est montré efficace pendant la plus grande partie du match. Pour ce week-end, tu vas me faire le plaisir de délaisser un peu Youporn et plutôt regarder en boucle son tacle de la 33e minute (32’20).

J. Morel (3+/5) : En hommage à tous les Marseillais qui passent leurs samedis après-midi à la Valentine, Jérémy a passé 85 minutes à trimbaler une armoire suédoise.

Sparagna (83e) : Entré dans le cadre d’un passage à la défense à 3, Stéphane a alterné couverture et pressing haut.

B. Dja Djédjé (3+/5) : Ok, au niveau du placement défensif, il lui arrive toujours de montrer l’intelligence d’une telline persillée, mais il a largement compensé cette lacune par son engagement et son impact dans le jeu.

Fanni (62e, 3/5) : Son premier duel perdu suivi d’une passe foireuse auguraient d’un Rod de galanal. Il a finalement pris ses marques et proposé une prestation très convenable.

B. Mendy (3-/5) : Un beau et difficile combat contre son adversaire direct, qui l’a empêché de trop apporter offensivement. Comme les copains, il y est allé de sa petite cagade sans autre conséquence que la fugace palpitation décrite dans l’illustration ci-avant.

A. Romao (4-/5) : Dès qu’un trou apparaît, il vient le boucher en 1/10e de seconde : les riverains de la rue de Lyon viennent d’écrire une pétition pour l’embaucher sur le chantier. A la 52e, une passe dégueulasse qui parlera davantage aux riverains de la rue Curiol.

G. Imbula (4-/5) : Comme à peu près tous les autres, un ratio d’une action défensive gravement caguée pour un wagon de récupérations, montées de balle et percussions de toutes sortes, pas directement dangereuses pour l’adversaire mais ô combien précieuses pour remonter notre bloc-équipe.

F. Thauvin (2+/5) : Que c’est sale, mon dieu. Pour décrire le carnage, j’avais envisagé à la mi-temps de tremper ma plume dans des glaires raclées au fond du slip d’un volontaire MSF en Sierra Leone. Mais une fois encore, Florian échappe au massacre, grâce cette fois-ci à une meilleure deuxième période où il se montre impliqué dans les deux buts.

R. Alessandrini (83e) : Un gros bisou à nos confrères de la Breizhou académie.

A. Ayew (2+/5) : Lui, c’est le contraire de Florian: c’est engagé, c’est propre, mais c’est bien trop discret. Au niveau « mordant », il serait du genre à se casser les dents sur un kouign-amann en ce moment.

D. Payet(3/5) : Un gros début de match gâché par des imprécisions, puis une suite plus quelconque. Toujours rien à voir avec le zombie de l’an dernier cependant.

AP Gignac (5/5 et une grosse trique) : Un ciseau, un tir de loin, une participation incessante au jeu et au pressing, un tir sauvé sur la ligne… Il y avait plus de testostérone chez André-Pierre que dans toutes les couilles de l’Écosse, ce week-end.

 

L’invité zoologique : Sylvain Hareng

L’alliance du sel et de l’hydrogène sulfuré, les yeux exorbités, une bouche dont l’on ne sait jamais si l’obscénité béante trahit l’affût d’une gourmandise pénienne ou la détresse respiratoire, bref, le hareng, symbole de cette équipe bretonne qui sait mieux que quiconque qu’il y a loin de la coupe aux lèvres.

Les autres : Entre leur bloc au pressing casse-burnes et le déménageur qui leur sert d’avant-centre, Rennes se veut l’archétype de l’équipe dite « chiante à jouer ». Dommage pour eux, avec davantage d’ambitions offensives ou au moins de pressing haut, ils auraient pu nous poser davantage de problèmes.

Le classement : nous voici premiers en attendant le résultat des autres matches. Le service des sports de La Provence se retient de faire hara-kiri, mais la saison est encore longue.

Les remerciements : la belle image anatomique a été offerte par @rezosossio, vous pouvez le remercier.

La page abonnement : à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique.

Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter.

 

Bises massilianales,

Blaah

10 thoughts on “OM-Rennes (3-0), La Canebière Académie déroule la galette

  1. il faudrait mettre des flags devant les acads qu’on ne doit pas consulter au boulot ou en présence d’enfants. Ca aiderait

  2. Vous noterez que j’ai bien mis la photo d’avertissement en début d’académie, hein. Après si vous ne suivez pas mes conseils moi je m’en lave les pattes.

  3. Ils attendent quoi pour prolonger Gignac? Et Morel? Morel is a fucking top player this year! Oh Yeah!!!
    Je pensais ne jamais pouvoir dire ça, ne serait-ce qu’une fois…Le hall of fame marseillais se remplit plus vite que le panthéon.
    Alessandrini titulaire à la place de Thauvin et tout ira bien.
    Mais c’est déjà plutôt pas mal, des victoires avec des beaux buts, une maîtrise de l’adversaire qui transpire la confiance, pourvu que ça dure comme ma…

  4. Et pour le moment, pas le temps de s’essuyer le noeud qu’on mène déjà 2-0 à la mi-temps. Champagne!

  5. Salut Blaah, belle acad’. Je suis devant la fessée que vous mettez à Reims, c’est du costaud. Cela dit, le match de ce week-end était frustrant, parce que l’OM ne dégageait pas une impression de supériorité écrasante. En revanche c’est solide, pas de doute. Outre les occasions ratées de la 1ère mi-temps, c’est surtout l’absence de réaction en 2e qui m’a gonflé chez les Rennais. L’OM est revenu beaucoup plus fort, et Rennes n’a jamais su trouver la solution.
    Sinon, ton « rhéné » m’a rappelé les vacances adolecentes en Provence. Et Alessandrini est une catin.
    Kenanalvo !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.