« Dis, Souley, comment tu fais pour boire autant de bière sans jamais tomber en avant ?

Je me penche en arrière. » (son volé pendant une séance de mise en place tactique sur coups de pieds arrêtés défensifs, La Commanderie)

 

Aioli les sapiens,

Lundi matin. Nul contre Toulouse. Sortie du nouvel album de Fauve. J’évite donc de développer l’introduction par crainte de voir se développer une épidémie de suicides préjudiciables aux retombées publicitaires de ce site.

FauveChauveLa grande musique, ce sont avant tout des paroles qui savent exprimer le malaise d’une génération.

 

L’équipe

On reconduit la même que mercredi tandis que notre nouvelle recrue, Brice Djadjédjé, prend place sur le banc. Cela donne :

Mandanda – Fanni-Nkoulou-Mendes-Mendy– Romao- Lemina – Payet-Valbuena – Thauvin-Gignac

 

Le match

Passons rapidement sur le classique : but rapide (Payet, 7e, sur un ballon récupéré par Romao dans notre camp puis transmis par Thauvin puis Valbuena) et égalisation quasi-immédiate sur corner (Ben Yedder, 11e ; pour gagner au bingo-marquage de l’OM, il fallait cocher cette fois-ci Mario Lemina).

Ces formalités habituelles expédiées, le match proprement dit peut commencer. Comme l’on pouvait s’y attendre si l’on considère la leçon infligée au match aller et notre propre niveau tactique, Toulouse nous dévore au milieu de terrain. Nous nous accommodons cependant plutôt bien, dans la mesure où les Toulousains sont rarement dangereux : c’est bien nous qui nous procurons les occasions les plus intéressantes en contre-attaque. Sur l’une d’entre elles, Payet envoie Gignac sur l’aile droite. Yago, qui ne connaissait sans doute pas assez l’André-Pierre nouveau en version post-lipidique, se fait déborder. Notre attaquant centre pour Valbuena, qui marque de près. Ce qui confirme sur l’instant la stratégie olympienne : pourquoi se faire chier à attaquer en nombre alors que Toulouse est capable d’encaisser un but à six joueurs contre deux (2-1, 40e).

35_DeuxcontresixToulouse manquait trop de défenseurs pour pouvoir contrer cette action.

 

Mais s’il est acceptable de subir en défendant à 40 m, reculer encore de 15 mètres au retour des vestiaires est plus problématique. Toulouse fait monter le slipomètre dans les aigus pendant tout le premier quart d’heure, conclu comme il se doit par l’égalisation. Nos vedettes anales sacrées à l’occasion de ce corner repris par Aurier sont cette fois-ci Mandanda, Romao et Mendes (2-2, 59e).

La dernière demi-heure nous offre une qualité de jeu navrante, étant entendu que nous sommes tout à fait incapables d’amener du danger sur une action posée. Seuls quelques mouvements lancés rapidement sur des pertes de balle adverses nous indiquent que les trois points sont encore à portée. Dans la poursuite de cet objectif, nous sommes cependant handicapés par une inefficacité sur coups de pieds arrêtés offensifs sans égale (si ce n’est notre inefficacité sur coups de pieds arrêtés défensifs). En guise de représailles au communiqué d’il y a deux semaines, Mathieu puis Florian se chargent ainsi de dégommer deux South Winners en virage. La soif de vengeance dure jusqu’à la dernière minute, quand Thauvin vise le clocher de Saint-Joseph-du-Redon pour allumer le gabian qui avait cagué sur sa voiture deux jours plus tôt.

Anémonscopie

Le meilleur moyen de ne pas perdre une bataille, c’est de ne pas la jouer. C’est emplis de cette sage ambition que Romao et Lemina se sont appliqués à jouer le plus bas possible (le profil d’Imbula n’aurait-il pas été plus adapté ici, pour une fois ?), tandis que nos offensifs attendaient le ballon de l’autre côté du terrain. Si cette disposition a pu produire des effets intéressants sur les contre-attaques, l’essentiel du temps nos relances ressemblaient à peu près à ceci :

grand-canyon-4Ici, Lucas Mendes cherchant un milieu de terrain.

Même constat sur les phases défensives, où les Toulousains n’ont guère été inquiétés pour porter le ballon jusqu’à 25 mètres de notre but : un pari trop risqué compte tenu de nos multiples lacunes derrière (duels perdus, coups de pieds arrêtés défaillants, mais pour une fois pas trop de problèmes d’alignement).

Malgré notre incapacité à conserver le ballon, on retiendra cependant des points positifs à notre jeu, notamment des remontées de balle rapides. Le retour à pleine puissance de Valbuena, qui reprend peu à peu son rôle de plaque tournante, ainsi que la belle activité de Payet et Gignac nous ont procuré quelques belles occasions. Bon, compte tenu de notre niveau, la troisième place est un objectif aussi crédible que l’inversion de la courbe du chômage, mais puisque les autres équipes ne semblent pas en vouloir, pourquoi pas ?

 

Les notes

S. Mandanda (2/5) : Un but sur lequel il ne peut rien, un arrêt superbe, une sortie difficile sanctionnée d’un second but, une relance foireuse. Steve, je crains que notre relation ne s’enfonce dans la routine.

N.Nkoulou (2+/5) : Pas d’erreur monstrueuse, mais quelques crottes de nez sur le tapis, à l’image du duel perdu sur le corner aboutissant au premier but toulousain.

L. Mendes (2+/5) : Des duels perdus de manière plus spectaculaire, mais aussi de beaux retours pour compenser les courants d’air de Mendy.

B. Mendy (2-/5) : Miss Barcelonnette va à la ville pour percer dans le mannequinat : elle essaie, elle se bat, elle séduit même, par moments. Mais avant tout, elle se fait violer.

R. Fanni (2/5) : Anigo l’a changé d’aile en fin de match pour lui éviter des escarres.

A. Romao (2+/5) : Des récupérations, une ou deux belles ouvertures, des fautes de pute au milieu de terrain : Bridailys Romao, ou tout le goût du milieu défensif en version allégée.

M. Lemina (1+/5) : Pas envie de le massacrer pour sa faible performance d’ensemble, mais la marche est encore trop haute. Ca n’empêche pas de lui souhaiter un bon coup de pied au cul pour son erreur de marquage.

D. Payet (3+/5) : Une bonne mi-temps, rare et fugace comme une idée de Renaud Muselier.

M. Valbuena (4-/5) : Une passe décisive et un but, et surtout une présence indispensable pour organiser le peu de jeu que nous produisons. L’envie cependant de lui passer les burnes au pressoir à huile lorsqu’il vendange par égoïsme un coup-franc crucial dans les dernières minutes.

F. Thauvin (2-/5) : C’est peut-être le Chris Waddle du futur, mais en ce moment il montre surtout l’intelligence de jeu de Jo le Sconse et l’adresse offensive d’Ibrahima Bakayoko.

AP Gignac (3/5) : Ce retour au 4231 voit André-Pierre revenir à des tâches plus ingrates, dont il s’exécute au moyen de ses dézonages si exaspérants en début de saison. Mais cette fois-ci, sa forme physique et sa mentalité de guerrier rendent sa production positive pour l’équipe.

 

Les remplaçants

B. Djadjédjé pour B. Mendy (62e) : Sitôt entré, il rattrape une intervention slipométrique de Nkoulou. Ce bizutage effectué, il tente de se montrer, avec un peu plus de présence offensive que Fanni. Il offre un centre pourri pour montrer sa volonté d’intégration (de toute façon, quand il en réussit un autre, c’est pour qu’un attaquant foute quand même le ballon dans l’Huveaune).

S. Khalifa pour D. Payet (71e) : La SPA aurait lancé une pétition contre les mauvais traitements infligés à Saber par les défenseurs toulousains

photo-video-farid-maltraite-jette-chatMais non, ya pas carton rouge.

 

G. Imbula pour M. Valbuena (86e) : J’aurais aimé le voir plus tôt.

 

L’invité zoologique : Etienne Dodo

C’est moche, ça sert à rien et si ça disparaissait demain personne n’en aurait rien à foutre. D’ailleurs, il a disparu. Le dodo est donc bien l’invité approprié pour commenter ce match contre une équipe tellement inutile qu’elle en est réduite à faire le pitre sur les réseaux sociaux pour attirer l’attention.

–  Les images :

–  Les autres : Comme au match aller, ils nous ont bouffés au milieu de terrain, dans la possession comme la récupération. Si on ajoute à ça un Braithwaite case-couilles au possible et des coups de pied arrêtés efficaces, on obtient le prototype de l’équipe chiante à jouer. Heureusement, ils maintiennent leur quota de pertes de balle dangereuses et de limites individuelles. Mais l’an prochain, s’ils progressent en conservant le même esprit dans le jeu, on frôlerait le blougou à sens giratoire inversé en les voyant devenir presque intéressants.

–  Le classement : Comme au bon vieux temps des dimanches soir anaux, l’OM rate l’occasion de réaliser une formidable opération au classement. Finalement, on gagne un point sur Lille et sur Bordeaux, mais en perdons deux sur Saint-Etienne. Nous voici cinquièmes, à 5 points du podium mais aussi 3 points devant le neuvième.

–  L’interview : Petit-Pont-Moulon squatte la zone mixte.

–  La séquence émotion : Jo le Sconse fond en larmes à l’évocation d’Hervé Renard. Le fait que le type donne l’impression de sortir du bagne alors qu’il vient d’arriver dans l’une des régions les plus sinistres de France en dit long sur le bien-être de certains à l’OM.

–  La page abonnement : à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique

–  Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter.

–  Les vainqueurs : Didier A. remporte le concours zoologique ; mention à Rémi M. pour la légende ci-dessous. Il se pourrait que la Canebière académie trouve un truc à gagner pour un prochain concours.

 

AbdallahMexicoPendant ce temps, Kassim attend que Clément Turpin siffle hors-jeu.

 

Bises massilianales,

Blaah.

11 thoughts on “OM-Toulouse (2-2), la Canebière Académie déserte le milieu

  1. Pas un mot sur la pelouse qui est à mon sens la vraie raison de la contre performance marseillaise. Enfin ça crève les yeux : Valbuena n’arrêtait pas de se casser la gueule !

  2. Heureusement que le téfécé joue en contre josé anigogo. Je le trouve franchement horripilant ce garçon là, vous avez bien du courage…

  3. we on s’est clairement fait bouffer o milieu de terrain, et imbula meme si il a plus de talent que tt les autres md reunis il a pas envie de defendre et hier sa orait pu faire un carnage!
    lemina devrait apprendre de romao niveau faute de pute et gniac parce que a part sa il est quand meme bien + douer!

    valbuenna indispensable mais on dirait bien qu’il a un soucie avec pas mal de coéquipier

    bientot ayew a la place de thauvin qui serat le joker dynamiteur de luxe puis djdj a la place de fanni et a nous la 3é place iziiii !!

  4. Oubli de ma part. D’autant plus inexcusable qu’il y avait la matière pour se foutre de votre gueule après votre défaite à Rennes. Erreur de débutant, donc.

  5. c’est pas avec ce genre de prestation que je vais soigner mes ulcères

    lemina est quand même bien à la rue et notre milieu joue si bas… c’est désespérant

    imbula a t il touché un ballon ?

  6. Putain revoyé l’action qui amène le deuxième but et dites moi que vous voulez pas péter les genoux de Fanni…Il monte, perd la balle, trotine, revient, se retrouve face au centreur, ne va pas le gêner et pan, se con trouve le moyen de concéder un corner…Horrible….
    Je pense que Romao est pas plus monté car entre couvrir Fanni, N’Koulou et Lemina, ça commence à faire trop…
    Le pire c’est que comptablement et vu le niveau de Lille et de St Etienne quand il se rapproche de la 3eme place, on risque d’être dans le coup un moment ….

Répondre à JPRJeanPierreRomain Annuler la réponse

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