Quimperlé-AC Ajaccio 1-2 : L’Aiacciu Académie livre ses notes

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C’est sympa, mais ça aide pas au maintien

« Bonjour, ici Denis Brogniart en direct de Quimperlé. Avec nous cet après-midi, vous suivrez une émission inédite : Koh-Laïta. 22 footballeurs survivants tenteront de pousser le ballon dans des buts sous une pluie diluvienne, sous des rafales de vent gelé et surtout sur une pelouse de boue. A la fin, il n’en restera qu’un ! »

 Koh-Laita

Un 32ème de finale de Coupe de France contre une Ligue 1, des inondations qui font la une de tous les journaux, on n’avait jamais autant parlé de Quimperlé. Et cela aurait été encore pire si le FC Quimperlois s’était qualifié. Heureusement, l’ACA a su faire le minimum pour empêcher les journalistes de se palucher sur « la magie de la Coupe » et sur le « Petit Poucet ». Mais mon Dieu, comme cela a été compliqué ! Et l’excuse est toute trouvée : l’état du terrain. Pourquoi jouer à Jean-Charter, un vieux stade de District dont la pelouse n’a jamais été refaite et colmatée toute la semaine avec du sable alors que le match à Brest – club professionnel – contre le PSG a été reporté ? Mystère.

Mais oublions la pelouse impraticable et revenons au match. Pour cette rencontre, Christian Bracconi avait sorti son équipe-type. Première surprise, Memo Ochoa était titularisé au profit de Oumar Sissoko, normalement préposé aux coupes. En défense centrale, Cédric Hengbart, qui prend peu à peu ses quartiers dans l’axe, était aux côtés de Denis Tonucci. Sur les ailes, à droite le jeune Alessandro Crescenzi, à gauche le vieux Laurent Bonnart. Au milieu de terrain, alors que le coach avait emmené ses jeunes dans son groupe, ni Gonçalves, ni Remiti ni Morrachini n’étaient titulaires. Au lieu de ça, Ricardo Faty et Mehdi Mostefa formaient le milieu défensif alors que Johann Cavalli était numéro 10. Paul Lasne d’un côté, Sigamary Diarra de l’autre et Eduardo dans l’axe, voici comment était complétée la ligne d’attaque.

Et le début du match, entre une Ligue 1 et une des était plutôt … équilibrée. Pourtant, sur une demi-attaque quimperloise, l’arbitre sifflait une faute de Tonucci. Une faute inexistante et l’occasion pour Le Gall d’ouvrir le score. Encaisser un but sur un coup de pied arrêté, il fallait s’y attendre. Et après ce coup-franc parfaitement exécuté qui a laissé coi Ochoa, l’ACA allait remettre la main sur le ballon. Petite frayeur toutefois lorsqu’un Quimperlois fut tout près de doubler la mise. Ce fut l’une des dernières occasions des Bretons.

Dos au mus, les Acéistes devaient marquer à tout prix. Mais avec un Paul Lasne blessé, un Diarra et un Bonnart qui s’engluaient dans la pelouse et un Eduardo aux abonnés absents, il faudra attendre la 30ème minute pour voir Ricardo Faty égaliser sur un centre en retrait de Lasne. En tribune, côté ajaccien, c’est l’explosion de joie. Un sentiment tout proche de celui vécu lors du but de Benoît Pedretti au Parc des Princes en août dernier.

L’AC Ajaccio avait la possession du ballon, l’AC Ajaccio attaquait mais l’AC Ajaccio butait sur une défense bien regroupée autour du tacleur fou Sebilleau ou de Le Borgne, qui prenait tout de la tête. C’est ainsi qu’à la mi-temps, les deux équipes rentraient au vestiaire sur un score nul, mérité.

La deuxième période allait être un peu plus ouverte, la fatigue des amateurs aidant. Très rarement dans le camp des Acéistes, les Quimperlois devaient faire face aux attaques menées par Cavalli. L’entrée d’Aboubacar Camara sur le côté droit ayant permis d’écarter le jeu, les Ajacciens se montraient de plus en plus dangereux. Malheureusement, le manque d’efficacité devant le but était criant. Eduardo, à trois reprises, a buté en un contre un sur De Quelen, le gardien adverse, alors qu’il avait parfaitement été lancé en profondeur. Au lieu de se mettre à l’abri et de pouvoir tranquillement assister à la fin de la rencontre, sans se caguer dessus, l’ACA préférait garder le suspense.

Heureusement, Eduardo a réussi à trouver le chemin des filets d’une magnifique Madjer à l’heure de jeu. Ouf de soulagement chez les supporteurs de l’ACA. Un soulagement mais toutefois pas de cris de victoire démesurés sachant que l’on restait à la merci d’un but breton. Celui-ci ne viendra jamais, comme le troisième but corse. Peu importe, l’ACA signe une victoire importante, conjure enfin le signe indien qui voyait l’ACA perdre contre des amateurs depuis deux saisons et se qualifie pour la suite de la compétition. C’est bien là le plus important. La marche pour la victoire en Coupe de France et pour le maintien est définitivement lancée. A L’ORSU !

Le prochain tour aura lieu le 22 janvier prochain, à des horaires pas très adéquates à la culture du football vrai que veut véhiculer le Coupe de France. Ainsi, l’ACA accueillera Caen à 18h alors que nos amis bastiais et lensois s’affronteront à 18h30. Un mouvement est né pour faire changer les choses. Rejoignez-le : http://horsjeu.net/academies/la-lens-academie-nest-pas-contente-et-besoin-de-toi-oui-de-toi/

ANNUTAZIONI

Memo Ochoa 3/5 : Etonnant de le voir jouer en Coupe de France. Il en a pas marre Oumar Sissoko de cirer le banc ? En tout cas, Ochoa aura pu profiter de la Bretagne tant il n’aura pas été inquiété. Impuissant sur le coup-franc encaissé, le reste du temps il aura passé son temps à faire des petits sprints pour se réchauffer.

Laurent Bonnart 2/5 : On a cru à un bon match de sa part après un bon début de match où il a beaucoup dédoublé sur son côté. Mais, l’âge aidant, il s’est peu à peu enlisé dans la pelouse boueuse, si bien qu’il ne pouvait plus accélérer. Les attaquants quimperlois en ont profité pour le prendre de vitesse à plusieurs reprises.

laurent Bonnart
Laurent Bonnart visiblement à la peine dans la boue bretonne

Denis Tonucci 3/5 : Tous les ballons défensifs sont passés par lui. Lorsque Quimperlé balançait le ballon devant, c’est lui qui récupérait de la tête et lorsque ses coéquipiers étaient en difficulté ou ne savaient pas quoi en faire, c’est vers lui qu’ils se dirigeaient pour qu’il puisse relancer la balle. Un vrai monstre physique.

Cédric Hengbart la moyenne/5 : Un match éclipsé par la performance de Denis Tonucci. Hengbart s’est contenté des miettes.

Alessandro Crescenzi 1,5/5 : Claude François étant plus habitué aux paillettes et aux strass, il a vécu un véritable naufrage dans la boue bretonne. Mis en difficulté par les amateurs quimperlois, il a du faire des fautes pour s’en sortir. Il est même passé tout proche d’une expulsion.

Ricardo Faty 4/5 : Sa grande est forcément un désavantage sur une pelouse dans cet état, mais force est de constater qu’il s’en est bien sorti. D’abord en étant ultra-présent à la récupération, où il s’est battu même lorsqu’il perdait le ballon, puis en phase offensif où il a marqué un but important. S’il n’avait pas été à la réception du centre de Paul Lasne, gagner le match aurait été une autre perte de manche. Et puis merde, il m’a offert son maillot, donc il mérite une bonne note.

Mehdi Mostefa 1,5/5 : Une contre-performance incroyable pour un joueur qui a l’habitude de se montrer indispensable dans l’entre-jeu. D’ailleurs, on se demande s’il a récupéré un ballon du match.

Paul Lasne NN : Blessé dès son premier contact, le milieu de terrain a quand même tenu sa place une trentaine de minutes. Et tant mieux pour l’AC Ajaccio puisqu’il a délivré une passe décisive à Ricardo Faty.

Johan Cavalli 3/5 : L’un de ses coups-francs a provoqué la première grosse occasion ajaccienne. Par la suite, son envie et sa gnaque ont fait des merveilles. C’est lui qui a bataillé pour récupérer le ballon sur le premier but et il a multiplié les balles pour Eduardo et Camara. Mais, comme tout le monde, l’état du terrain ne l’a pas aidé.

Eduardo 3/5 : Putain, qu’est-ce qu’on a pu lui gueuler dessus quand on voyait qu’il ne se bougeait pas. Dans un rôle de pivot qui n’est pas le sien il n’a pas été dans la lumière, perdant la plupart de ses ballons. Il a ensuite compris qu’il fallait prendre la profondeur. A partir de là, il a loupé toutes ses occasions, dont trois face-à-face avec le gardien adverse qui auraient pu mettre l’ACA à l’abri. Heureusement, il s’est rattrapé en inscrivant une magnifique Madjer salvatrice.

Sigamary Diarra 2/5 : Comme Laurent Bonnart, il aura souffert de l’état de la pelouse déplorable du côté gauche. Une pelouse qui a empêché Diarra de faire ses célèbres accélérations.

I RIMPIAZZANTI :

Aboubacar Camara, 34ème minute, 3,5/5 : Une bonne rentrée pour le jeune attaquant. Posté sur le côté gauche, il a apporté toute sa vitesse et sa percussion. Il a surtout permis à l’ACA d’écarter le jeu. Et c’est de cette façon qu’a été inscrit le second but, Camara, sur le côté gauche, servant Eduardo dans l’axe.

Claude Gonçalves, 66ème minute, NN : Deuxième joueur issu du centre de formation et deuxième bonne rentrée. Dans un tout autre style que Faty, il a su être important en récupérant proprement plusieurs ballons intéressants. Surtout qu’après, il a bien distribué. Et puis bon, il m’a donné son maillot.

Perfettu Erignacci

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