Stade Rennais FC – SS Lazio (2-0) : la Breizhou Académie sort la tête haute

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Si aucun match ne compte vraiment pour du beurre, sportivement, ce Rennes-Lazio n’a guère d’enjeu : la Breizhou Académie s’est fait violemment jetée de sa poule, tandis que les Laziale espèrent une défaite de Cluj dans le même temps (contre le Celtic), et une victoire des siens au Roazhon Park.

La compo :

Julien Stéphan fait donc tourner. Sur une belle série de 4 victoires en 5 matchs de championnat, aucun des 11 titulaires habituels n’est aligné face à la Lazio. On garde tout de même le 4-4-2 qui nous fait gagner en championnat. En face, le meilleur buteur (Ciro Immobile) et le meilleur passeur (Luis Alberto) de Série A sont titulaires
Salin – Boey, Nyamsi, Gnagnon, Doumbia – Grenier, Léa-Siliki, Da Cunha, Tait – Gboho, Siebatcheu


Le scénar’ :


Avec un onze de départ d’une moyenne d’âge de 23 ans, des premières titularisations face aux briscards de la Lazio, et aucun enjeu, si ce n’est rendre hommage à notre impérial public, la bérézina était écrite…

Pourtant au coup d’envoi, les jeunes rennais montrent les meilleures intentions et sont les plus entreprenants, à l’image de Lucas Da Cunha, décomplexé au possible. Les Romains sont chahutés par de jeunes rennais qui, tel un troupeau de Golden Retriever, se jettent dans les pieds adverses et grattent un nombre affolant de ballons. Léa-Siliki, Gnagnon, Gboho, également bien rentrés dans leur match, et (presque) tous leurs comparses font preuve d’une exemplarité totale au pressing, et font (presque) systématiquement les bons choix. Presque, certes, car on exclut Souleymane Doumbia et Jordan Siebatcheu, définitivement pas en confiance. La première véritable occasion, qui concrétise le bon début de match rennais, arrive sur une belle enroulée de Léa-Siliki aux 25 mètres, qui oblige Proto à se déployer (24e). L’albatros ne parviendra cependant pas à garder ses cages inviolées plus longtemps, et sur un corner de Clément Grenier, étonnamment en forme, Yann Gboho remise de la tête sur Gnagnon, qui exécute un enchaînement aussi précis que surprenant, et surprend Proto (30e). 1-0. C’est mérité, et c’est d’autant plus cool pour Jojo, qui n’avait plus marqué depuis plus d’un an. Le poing levé vers le parcage Bleu et blanc, dont la réputation les précède, Joris rugit de nouveau en Rouge et Noir. Une très belle image.

Les jeunes rennais ne se s’endorment heureusement pas après le but, et leur domination s’intensifie, à l’image de joueurs comme Boey, Da Cunha, Gboho, Léa-Siliki, Gnagnon ou même Grenier, qui font preuve d’une réussite et d’une maîtrise totale. Les Rennais rentrent au vestiaire avec cet avantage d’un but, grâce à leur détermination et leur envie qui font plaisir à voir. 1-0.

La seconde période redémarre sur un faux rythme, où les troisièmes de Série A tentent de déstabiliser le moral des rennais, à base de viscelardises, de simulation, et d’embrouilles à deux sous. Mais les rennais répondent, et Salin s’emporte après que Léa-Siliki se fasse faucher par Luis Alberto, en papa de ce jeune onze, et qui était à deux doigts de mettre la misère au meilleur passeur d’Italie. Dans le jeu en revanche, la Lazio est méconnaissable sans Milinkovic-Savic au milieu, et les Rennais en profitent pour engranger de la maîtrise et de la confiance. Cette bataille de terrain sera définitivement remportée par Rennes, tant les joueurs ne laissent rien passer derrière. Les Rennais semblent tenir leur premier et dernier succès de la saison en Europa League. Devant, c’est de plus en plus brouillon, jusqu’à une frappe bien ajustée de Tait côté gauche, repoussée par Proto au premier poteau (82e). Puis la délivrance pour le Roazhon Park. Gnagnon anticipe correctement un long ballon italien, et transmet à Tait dans la profondeur. L’ancien Angevin ajuste une magnifique frappe enroulée, que Proto parvient tant bien que mal à repousser, mais l’inévitable Joris « Mountain » Gnagnon a bien suivi son effort, et pousse le ballon dans les buts vides pour inscrire son premier doublé en professionnel. (87e). 2-0.

Les Rennais sont même proches du 3-0, mais l’arbitre abrège les souffrances romaines. 2-0

Nos petits protégés sortent la tête haute de ce match et de cette compétition. Si les précédents matchs européens ont été aussi frustrant que décevant, les Rouge et Noir auront su nous refaire vibrer à la maison, nous rappelant les plus beaux souvenirs de la saison passée. Et rien que pour ça, merci les gamins !


Les notes

Salin : 3/5. Avec seulement une frappe cadrée côté Laziale, le numéro 2 rennais aura passé une soirée tranquille. Son haut fait demeure son implication totale et sa prise de responsabilité dans ce jeune onze, et notamment ses grosses gonades devant Luis Alberto.

Boey : 4/5. Le jeune latéral droit a réalisé un match plein. A l’image de sa bonne sortie à Glasgow il y a deux semaines, il s’est montré extrêmement percutant offensivement, avec son comparse Da Cunha sur le même côté, et a tenté sa chance plusieurs fois. Derrière, il n’a littéralement rien laissé passé. Enfin une vraie concurrence à Traoré.

Nyamsi : 4/5. Le « capitaine des jeunes » selon Stéphan. Et pour un premier brassard de sa jeune carrière, Gerzi a réalisé un match à l’image de sa corpulence : costaud.

Gnagnon : BOSS/5. Désolé, j’ai éjaculé sur le clavier.

Doumbia : 2/5. L’ivoirien n’a pas été à la hauteur du reste de sa défense, se faisant souvent passer sur son côté gauche. De meilleures choses en seconde période. Mention passable, mais pas suffisamment impliqué.
« Soulé man » Doumbia

Grenier : 3+/5. Il faut avouer qu’il fait preuve d’une sacré abnégation. Écarté du onze titulaire par Stéphan, l’ancien joueur de l’AS Roma a livré une très bonne copie, prenant en charge une grande partie de l’organisation du jeu rennais.

Léa-Siliki : 4/5. Le natif de Sarcelles est lui en confiance, et sa vista nous a fait le plus grand bien pour ressortir les ballons. Avec un excellent engagement défensif, il a également pesé sur les attaques rennaises, et a tenté de belles frappes pendant la partie. Remplacé par Camavinga (74e).

Da Cunha : 4/5. Le jeune Lucas a montré un visage extrêmement décomplexé pour sa première titularisation. Il a fait passer une sale première période à ses adversaires directs, éliminant à chaque fois. Remplacé par Del Castillo (77e). D.C remplace D.C donc.

Tait : 3+/5. En grande difficulté depuis son arrivée et son carton rouge à Montpellier (J1), Flavien Tait avait l’occasion de gratter du temps de jeu et de montrer ce qu’il valait à Stéphan. 90 minutes très satisfaisante, où il a parfois été maladroit, mais où son jeu de passe avec Gboho a fait très mal à la défense adverse. Il a deux fois l’opportunité de marquer, mais fait marquer Gnagnon sur sa belle frappe repoussée.

Gboho : 4/5. Si Eduardo Camavinga bénéficie de la plus grande ferveur populaire parmi nos jeunes, Yann Gboho n’est pas la moitié d’une brêle non plus. Toujours bien placé, toujours dans le sens du jeu, et toujours virevoltant, il lui a manqué un but pour réaliser un match parfait.

Siebatcheu : 1/5. Même contexte, ou presque, que Flavien Tait ou Souleymane Doumbia, à l’exception qu’il bénéficie de plus de temps de jeu que les autres. Pefok aura fait preuve de sa maladresse habituelle. Pataud et imprécis, il manque l’immanquable en première mi-temps, seul face au but. Remplacé par Niang (70e).

Un match très plaisant à regarder, avec du rythme, un nombre de tirs incroyable, de l’envie, et une victoire rennaise de prestige face au troisième de Série A. La Breizhou Académie pleure déjà l’Europe, mais reste optimiste pour la revoir le plus vite possible. En tout cas, les supporters venus encourager nos joueurs ont eu le droit à un joli Noël avant l’heure, avec le cadeau de Gnagnon bien emballé, et dans le rôle de la bûche, Jordan Siebatcheu.

ALLEZ RENNES !

Bengui Jump

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