Strasbourg-OM (1-0) : La Canebière Académie trébuche

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Les contes de fées n’existent pas.

Aïoli les sapiens,

Forts de leur triomphe épique en terre lyonnaise, nos gars se présentent à Strasbourg nantis d’une confiance aussi inédite qu’inébranlable. Les résultats sont là, l’efficacité nous tend enfin les bras jusqu’à nous offrir des victoires même en cas de vents salement défavorables, ce début de saison le montre clairement : la direction générale de la comptabilité karmatique semble enfin décidée à recouvrer quelques dettes à notre avantage, et autant dire qu’avec le déficit de chatte qu’on a accumulé les années précédentes, on aura plus vite fait de rattraper les conneries de Bruno Lemaire qu’à rééquilibrer notre balance de la chance.

Or le coup d’arrêt de ce soir nous rappelle utilement qu’indépendamment des facteurs externes tels que frappes improbables, rebonds aléatoires ou arbitres staliniens, il nous reste avant tout à pas mal bosser pour nous prétendre maîtres de notre destin.


Les Longorious Basterds

Rulli
Murillo– Højberg – Cornelius – Brassier (Garcia, 82e)
Koné (Rabiot, 62e) – Kondigbia Greenwood (honte à nous) – Harit (Rowe, 62e) – Luis Henrique (Carboni, 71e)
Wahi (Maupay, 62e)

Par la grâce d’une commission de discipline aussi habile à couvrir ses arbitres défaillants que l’Église catholique ses prêtres pédophiles, la suspension honteuse de Balerdi est maintenue. De Zerbi étant viscéralement attaché à pourvoir la défense centrale d’un joueur droitier et d’un autre gaucher, Højberg descend tandis que Kondogbia reprend place au milieu. Un tel choix ne se discute pas, c’est comme quand Macron nomme pour moitié des ministres de droite et pour l’autre des ministres d’extrême-droite : le respect des équilibres républicains.

Héros du déplacement lyonnais, Lirola et Garcia ne sont pas titularisés pour autant, malgré l’absence de Merlin (en plus de Rongier et, rappelons-le, Moumbagna). La ligne défensive sent ainsi le rafistolage, quand au milieu Rabiot fait son apparition sur la feuille de match.


Le match

L’OM entend prendre le temps nécessaire pour trouver ses marques, ce temps apparaissant rapidement devoir s’élever à 80 minutes environ. Évidemment, les Strasbourgeois ne nous accordent pas une telle latitude et bousculent nos olympiens bien empruntés. Dès la 9e minute, une glissade d’Højberg ouvre un boulevard à un adversaire, qui se rate lamentablement.

D’une lenteur inhabituelle, les Olympiens ne sont aucunement en mesure de déstabiliser le bloc alsacien. Maîtrisant la rencontre une main dans le slip, nos adversaires mettent un coup d’accélérateur dans le dernier quart d’heure. Le cosplay d’Ibrahima Bakayoko proposé par leur avant-centre (et un très grand Rulli une nouvelle fois) nous laissent espérer un nouveau miracle, mais la différence de niveau est trop importante pour ne pas se payer. Une perte d’Harit combinée à un pressing à la ouaneugaineuflaille de nos milieux permet aux Strasbourgeois de remonter tranquillement sur notre côté droit. Le si serein Højberg se fend d’une montée à contre-temps que n’aurait pas reniée Samuel Gigot, permettant à Moreira d’aller défier Rulli en angle fermé. Pour une fois, notre gardien ne réalise pas l’exploit et voit la balle passer entre ses jambes (1-0, 40e).

Geronimo se rattrape dès la reprise en parant une nouvelle situation slipométrique. Cela ressemble à l’électrochoc qui manquait à nos joueurs pour se sortir les doigts (cette double métaphore est réalisée par un professionnel de la littérature, ne la reproduisez pas chez vous) : une action collective digne de ce nom est enfin conduite, qui s’achève par un tir hors cadre de Greenwood (honte à nous).

Notre ailier s’illustre quelques minutes plus tard pour bonifier la seule action intelligente d’Harit dans cette rencontre : Amine accélère et déborde à droite, temporise dans la surface avant de servir en retrait Greenwood (honte à nous), qui n’a plus qu’à pladupiésécuriser. Il place de l’entrée de la surface un tir à contre-pied de bon aloi, mais tombe sur le seul gardien qui ne se laisse pas piéger et annule l’occasion d’une RAIE à ras de terre.


A l’heure de jeu, De Zerbi tente de revitaliser les forces en sortant Koné (blessé), Harit (erratique) et Wahi (absent).  Rabiot et Maupay s’illustrent immédiatement, le premier adressant un amour de passe en profondeur pour le second. Neal se recentre en pleine surface mais fait un peu sa précieuse au moment d’envoyer la sacoche sous la barre qui s’impose : son tir un peu trop appliqué est mis en échec par Petrovic.

Si les contres strasbourgeois demeurent menaçants, l’OM se montre enfin plus conquérant, grâce principalement à un entraîneur adverse en pleine rétractation gonadique. Nous assistons donc à l’exact inverse de nos points analement concédés contre Strasbourg les dernières saisons, si ce n’est qu’au lieu de voir un quidam coller la reprise de volée de sa vie à la dernière seconde, les Olympiens attaquent de manière trop imprécise et ne parviennent donc pas à punir les Alsaciens de leur accès de couillemollisme. Comme dirait l’autre, ça nous servira de leçon.


Les joueurs

Rulli (3+/5) : Quasi-parfait, son seul défaut dans cette rencontre étant d’être tombé sur un gardien de but adverse encore plus décisif que lui.

Murillo (2/5) : On ne peut pas lui reprocher de ne pasavoir tenté d’apporter le danger, mais force est de constater que la majeure partie des attaques adverses sont venues de son côté.

Højberg (2-/5) : Là où le replacement de Kondogbia en défense centrale nous privait d’un milieu bien mais pas top au profit d’un défenseur bien mais pas top, le même mouvement concernant Pierre-Emile nous prive d’un excellent milieu au profit d’un défenseur à chier. Chuis pas expert en paris mais celui-ci présente un je-ne-sais-quoi d’un peu foireux.

Cornelius (3/5) : Rien de particulier à remarquer, si ce n’est son monstrueux retour pour annihiler une contre-attaque en toute fin de match. Un duel à l’épaule exemplaire, mais qui a dû quand même procurer quelques rêves humides à Monsieur Bastien à l’idée du carton rouge qu’il lui aurait enfilé à cette occasion.

Brassier (2/5) : On ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir assuré le boulot défensif, mais force est de constater qu’on ne l’a pas vu servir à quelque chose dans le jeu.

Koné (2/5) : Se fait démonter par le milieu de terrain adverse, au sens propre comme au sens figuré puisque le physique d’Ismaël a tenu à peine une heure de jeu.

Rabiot (62e, 3/5) : Un premier ballon qui montre tout l’apport qu’Adrien peut offrir à notre jeu, et les ballons suivants qui montrent tout le boulot qu’il lui reste à rattraper pour ne pas dégueuler des ballons dangereux sous le pressing des brutes adverses.

Kondogbia (2/5) : Expérimenté ou pas, Geoffrey est passé à la lessiveuse comme les autres.

Greenwood (honte à nous, 3+/5) : Malgré ce manque de réussite, notre attaquant ne manque pas une occasion de nous rappeler que si l’on a vendu notre âme au diable, au moins ce n’est pas en l’échange d’un vier pané. S’en consolera qui veut.

Harit (1+/5) : J’ai mis plus de temps à rédiger son commentaire que lui à produire des actions réussies. Et encore, j’ai fait Windows+H pour utiliser la saisie vocale.

Rowe (62e, 2/5) : On aurait pu penser que son physique de mammouth contribuerait à gansailler un peu les Strasbourgeois, mais finalement lui non plus ne les a pas bougés d’une couille.

Luis Henrique (1+/5) : Etat de grâce ou pas,les Alsaciens ne voulaient pas une seule tête qui dépasse : ils l’ont fait rentrer dans le rang comme les autres

Carboni (71e) : Sitôt entré, sitôt oublié.

Wahi (1/5) : Quand t’es avant-centre chez nous, la règle c’est pas tant de marquer des buts (on a appris à ne pas en demander trop), mais par contre, essaie au moins de faire l’effort de rater des occasions rigolotes.

Maupey (62e, 3-/5) : Voilà, regarde, Neal il a raté une grosse occasion dès son entrée, au moins on l’a remarqué, lui. D’accord, on n’a que moyennement rigolé, je te le concède.


L’invité zoologique : Habib Diarrapède

Mollusque sans personnalité mais rigoureusement indépéguable, l’arapède n’a pas d’autre utilisé que de faire vivre l’enfer à celui qui a naïvement décidé d’en faire son menu. Voici ses observations :

  • Les autres : Parfaits pour donner des leçons aux trop-sûrs-d’eux.
  • Le classement : Paris et Monaco s’échappent à trois points devant nous.
  • Coming next : L’idée, dans un esprit de travail constructif, de respect de nos lignes directrices et de réenclenchement de la marche avant, ce serait de proprement rouinter Angers ce vendredi avant la trêve internationale.
  • Les réseaux : ton dromadaire blatère surFacebook, Twitter et BlueSky. Anthony Ch. remporte le concours zoologique.

Bises massilianales,
Blaah.

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