Aioli les sapiens,

Malgré une première mi-temps infâme, l’OM passe sans trop trembler, et pourra donc poursuivre à Granville son tour de France des villes moyennes si insignifiantes qu’elles pourraient avoir un club professionnel de basket. On a enfin gagné à Chaban, Diaby ne s’est pas blessé (OK, il n’est pas entré), et on ne dépossède pas pour l’instant Bordeaux de son titre de club le plus ridicule de la saison, ce qui est bien l’essentiel.

C’est bientôt le printemps, le moment de ressortir Gianluigi notre crapaud-censeur. En effet, pour que cette académie présente un quelconque intérêt, nous avons pris soin d’y inclure un peu de gentil NSFW.

L’équipe

Une équipe bis est alignée, incluant nos deux recrues Thauvin et Fletcher. Abou Diaby retrouve quant à lui les terrains de football, sur le banc dans un premier temps. En théorie, ça reste d’une valeur suffisante pour taper une équipe de CFA, quand bien même son entraîneur s’appellerait Sliposévice (à noter qu’il était présent dans les rangs valenciennois un certain soir de mai 1993 ; si le match avait mal tourné on aurait peut-être pu s’arranger).

Le match

Détchéyé n’attend pas deux minutes pour se montrer la risée de la France entière ou, plus modestement, de celle qui suit ce match. Le ton de ce premier quart d’heure est donné, avec des offensifs suffisants, ratant des gestes simples et ne se repliant pas, des milieux empruntés – pas au sens de Labrune, avec option d’achat et tout, juste au sens de « lourds et maladroits » – et un défenseur gauche rampant dans la fange avec si peu de dignité qu’il aurait pu briguer un poste au dernier remaniement ministériel.

Rolando et Mandanda tiennent la maison tant qu’ils peuvent derrière, malgré une accumulation tout à fait honteuse de situations chaudes au profit des amateurs. De notre côté, seule une erreur défensive adverse offre à Nkoudou l’occasion de tirer sur le poteau. L’OM parvient tout de même à se porter un minimum dans le camp adverse, ce qui permet à Alessandrini de trouver la lucarne après une belle remise en talonnade de Fletcher (0-1, 33e).

L’ouverture du score n’entame en rien la pression des locaux. En sus de la déchéance de footballicité prononcée contre Détchéyé, ils profitent d’un suicide footballistique d’Isla en pleine surface pour faire briller Mandanda, puis échouer sur le poteau dans la foulée. La mi-temps s’achève sur un score dû à ce que l’on nomme dans le jargon : un putain de réalisme d’enculés.

Sans être d’une sérénité absolue, la deuxième mi-temps se montre plus sérieuse que la bouillie servie en première. L’OM presse de manière un peu plus cohérente, et Nkoudou redescend enfin jouer l’auxiliaire de vie pour l’assisté transalpin. Plus replié, Trélissac s’applique en début de période à ne pas encaisser d’autre but tout en exploitant de temps à autre un défaut de pressing ou d’alignement de notre part. Côté olympien, nous fréquentons les abords de la surface adverse sans néanmoins multiplier les occasions. A dix minutes de la fin, un coup-franc périgourdin se transforme en contre-attaque royale à quatre contre un, mal conclue hélas par Fletcher. Ce n’est que partie remise pour l’Ecossais : quelques secondes après un ballon gagné à l’épaule par Silva, comme quoi tout miracle reste possible en ce bas monde, Barrada presse efficacement pour ensuite adresser un centre parfait pour Steven : rideau (0-2, 86e).

D’un niveau affligeant en première période, les Marseillais ont su éviter d’encaisser un but qui aurait alors sérieusement compliqué la tâche. Une belle action a suffi à ouvrir le score, avant une deuxième mi-temps mieux gérée. Voilà pour hier soir, passons à la suite.

Rémy Lacroix tente de déconcentrer Mandanda. Résultat mitigé.

Les joueurs

Mandanda (4/5) : Son arrêt de la 41e m’a mis le (Péri)gourdin.

Rolando (3+/5) : C’est lui qui a tenu la maison, on ne va donc pas lui reprocher un ou deux tableaux accrochés de travers.

Rekik (2+/5) : Je ne sais pas ce qu’il avait en première mi-temps à être en retard sur plusieurs centres de la gauche, alors que ce n’était pas à proprement parler le type d’événement le plus imprévisible qui soit.

Manquillo (3/5) : Sérieux. Il a dû être content du retour d’Alessandrini, ça lui manquait de faire des montées sur l’aile droite pour ne pas recevoir la balle.

Détchéyé (1-/5) : Trélissac a passé son temps à lui faire faire la truie, sans doute dans l’intention de le recruter pour chercher des truffes.

Isla (1+/5) : Casser des culs parisiens le dimanche, tuer des slips marseillais le jeudi. Curieux choix de vie.

Romao (3/5) : Des défauts de pressing compensés par quelques bons retours et une bonne volonté. Le jour où Khalid Boulahrouz annonce sa retraite, ne pas prendre de carton est une petite goujaterie de sa part, toutefois.

Silva (79e) : Contre toute attente, une entrée agréable.

Voyez et croyez, gens de peu de foi.

Alessandrini (3+/5) : Il n’a pas fait que des bons choix, mais « placer le ballon en lucarne alors que l’on patauge dans le fumier depuis une demi-heure » en faisait clairement partie.

Sarr (73e) : Quelques tentatives intéressantes, pour l’hygiène.

Thauvin (1+/5) : Comme De Gaulle, l’Angleterre ne l’a pas changé.

Barrada (59e) : Entrée réussie, avec en fin de match un pressing assorti d’une passe décisive.

Nkoudou (2+/5) : A sans doute pris une paire de claques à la mi-temps, ou si ce n’est pas le cas j’aime à le croire.

Fletcher (4-/5) : Des remises tout en adresse et en intelligence, une excellente protection de balle et un but qui nous soulage. Il faudra voir si le physique et l’adresse restent au rendez-vous contre de vraies équipes, mais notre recrue semble dotée d’un cerveau propice à la pratique d’un sport collectif. Dans notre effectif, il s’agit déjà d’une qualité remarquable.

 

L’invité zoologique : Steven Papintade

Une bonne grosse volaille bien dodue, que l’on fourre avant de la croquer à pleine dents, voici la vision du Sud-Ouest vrai. Si le cochon truffier était déjà pris dans cette académie, la pintade n’en reste pas moins un invité gastrono-zoologique tout à fait respectable.

  • Les autres : Courageux, constants, pas maladroits voire agréables à voir jouer par moments, toutes proportions gardées bien évidemment. En plus, ils ont eu le bon goût de rater leurs occasions, une attention qui m’incite à dire le plus grand bien d’eux.
  • La suite : Nous jouerons donc contre Granville, ci-devant club de CFA2, probablement à Caen, dans un stade que nous aurons fréquenté plus souvent qu’eux cette année.
  • La page abonnement: Pour que vive l’Alterfoot cananal historique.
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook (attention, nouveau compte), et sur Twitter. Etienne M. remporte le concours zoologique. Merci à Homerc pour la vidéo.

Remy Lacroix tente de déconcentrer Mandanda. C’est mieux.

Blaah.

6 thoughts on “Trélissac-OM (0-2), La Canebière académie passe

  1. Bonjour Blaah,

    merci beaucoup pour cette académie.
    Encore une fois, j’ai ri.
    Les lendemains de match la canebière académie c’est comme la grosse paluchade le lendemain d’une joute de gambettes en l’air: immédiat, nécessaire et souvent (et malheureusement) bien plus jouissif que la partie elle même.

    Dans l’académie précédente, vous reprochiez au vendeur de dentifrice de ne pas essayer le 4-4-2. (je vouvoie pour faire comme sur les blogs des cdf) Vous pensiez à un 4-3-1-2 ou alors un 4-4-2 « à plat »?
    A mon humble (pas vraiment)opinion on aurait un 11 sympathique:
    DDD-Rolando-N’Koulou-Mendy
    Isla – Diarra – Barrada
    Cabella
    Batschuayi – N’Koudou

    Très bien pour contrer, presser, récupérer haut.
    Avantage: plus d’Alessandrini sur son mauvais pied pour son imitation gerbante de Robben. Alessandrini jouerait 11.

    Inconvénient: on se prive de notre atout offensif cette année: des joueurs de couloirs qui brisent des reins.

    4-4-2 à plat: ce serait difficile de jouer ainsi, cela reviendrait, quand Barrada joue à droite, à faire monter davantage Cabella (le remplacer par Flechter? Alessandrini-que je vois plus en 11-? ou encore N’Koudou) Bref encore moins de maîtrise de la balle, encore moins d’asssise défensive.

    ALors voilà, j’ai un peu réfléchi à ce que tu disais.
    Pour moi, le meilleur schéma aurait une défense à trois.
    Ainsi Mendy et DDD pourraient faire jouer leurs qualités de vitesse, débordement et dribble. Isla pourrait aussi jouer à droite.

    —Rolando N’Koulou Rekik
    DDD—Isla—Diarra—Mendy
    Cabella—Michy—N’Koudou

    Cabella /N’Koudou pouvant se recentrer, l’un pour décrocher et jouer au ballon, l’autre pour prendre la profondeur et soutenir Michy.
    Avantage:
    on éviterait le serrage de fesse traditionnel de la 61 ème (mais où est passé notre latéral ???)
    Inconvénient:
    Jamais un coach n’aura autant confiance dans le collectif et autant de burnes pour faire ça.
    Conclusion:
    Qu’est ce que j’aurais aimé voir Bielsa coacher cette équipe….
    Rolando – N’Koulou
    DDD Romao Mendy
    Diarra Cabella
    Sarr Michy N’Koudou

    Payet<- Cabella
    Gignac<–Flechter

    Mais:
    Lemina <–Isla
    Imbula<–Diarra
    Ayew <–N'Koudou (eh oui c'est un guerrier mais N'Koudou sera meilleur, je parie une visite du jardin des plantes contre une visite du Salvador)

    Allez, je m'arrête, c'est un peu idiot de me mettre à écrire sur l'OM après toi, ça va faire la même impression que Michel après Marcel.

    Merci et bonne continuation

  2. MAIS METS LUI 0 À DE CEGLIE BORDEL!! C’est pas possible putain. On a joué à 10. On peut le dire ça.

    En revanche, les videos pedoporno, bravo.

  3. @spooner Les 0, c’est comme les 5, j’en mets avec parcimonie. Mais j’ai hésité pour De Ceglie, c’est certain. Je ne sais pas, j’ai eu un sursaut d’humanité inexplicable.

    @Hamada Présentement je suis à 2 grammes donc j’aurai du mal à argumenter, mais j’ai mis quelques schémas ici https://twitter.com/CamelusBlaah/status/698171045648457729 (sans parler du 343 qui se défend tout à fait, puisque l’idée était de réfléchir aux manières d’associer Fletcher et Batshuayi).

    On en débat en commentaires. Ou on peut parler de hula-hoop aussi, c’est comme vous le sentez.

  4. 2g c’est exactement ce que l’éthylomètre affichait quand la police m’a fait souffler, ce matin, en allant au travail.

    Puis on a parlé de Hula-hoop et je suis parti tranquille, sans dépasser la limite de vitesse, promis monsieur l’agent.

  5. Bon comme j’ai purgé et que j’ai plus une goutte d’alcool, je suis pas de bonne humeur on va faire comme les débats à la sauce démocratie française des années 2000; un seul camp: le mien.

    Mon analyse de l’effectif:
    on est bons sur les côtés, en défense mais trois postes laissent à désirer:8-10-9 Avec le départ de N’Koulou on sera dévertébrés!

    On est pas assez techniques ni intelligents pour faire une tactique latine type braça ou autre, exemple: on t’attire au centre on ressort vite et nos ailiers prennent la profondeur dans l’axe.

    Notre point fort c’est le physique.
    DDD Mendy N’koudou sont des monstres. Rapides et endurants. C’est pourquoi je pense que c’est là que doit se pratiiquer le rapport de force. Pressing pressing et encore pressing, jeu très offensif (et on fait revenir Payet?) (snif).
    A l’extérieur on peut jouer comme le fait Michel. Mais à la maison on a besoin de mieux jouer, et je ne pense pas que la solution passe par se priver des ailiers (Badlusk a dit la même chose sur Twitter) Sinon notre jeu va encore plus s’empaler dans l’axe, Alessandrini style. Alors oui, si on aligne une attaque Michy + Ale ou Georges Kevin (Au fait Blaah, tu trouves comment ce prénom?) ça peut avoir de la gueule. Mais pas plus de présence aérienne, on s’enlève un attaquant pour mettre un milieu de plus: moins de percussion,moins de pression, moins d’équilibre (je pense).

    Seule solution synthétique:
    garder le système, mais changer les consignes. Contre Paris on était pas mal. On vient de trouver les titulaires.
    Le problème de Michy n’est pas d’être seul en pointe. Son problème c’est de retrouver un peu d’humilité, d’abnégation et de progresser en intelligence de jeu. Je ne lui tire pas la pierre, il plante, joue tous les matches, ne fait pas de remous. Mais quel dommage qu’on ait pas un Sonny Anderson (Rudi Völler son ancien compère d’attaque est directeur sportif) comme entraîneur des attaquants.
    Le problème de l’animation ne vient pas vraiment du milieu Isla-Diarra qui a dominé le mileiu du PSG dimanche. Il vient du mouvement et du jeu collectif des quatre de devant. Un Pagis.

    Voilà ma solution: que Pagis revienne, coache Michy et qu’on trouve le nouveau Pagis pour le mettre devant.

    Devant la ligne Ssandrini Cabella Georges-Kevin pas besoin d’un quatrième tricoteur. On a trop de petits jeunes talentueux égoïstes et la tête dans le guidon qui se croient arrivés (même si alessandrini est plus si jeune, c’est un mauvais exemple). Faudrait un gars qui ait les couilles de les remettre à leur place. Un gars au caractère trempé. Un gars capable de se foutre sur la gueule avec un (agent) mafieux s’il le faut.

    Marcelo reviens!

    Mais il n’y a pas que lui. Un spaletti m’irait très bien. Notre équipe est belle sur le papier; ce n’est pas une équipe, voilà le problème.

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