Bordeaux-Reims (0-1) : La Scapulaire Académie en a marre.

Le calvaire est presque fini. Le maintien est enfin acquis. La Scapulaire Académie revient en quelques lignes sur la nouvelle désolation et désillusion de la semaine. On regrette amèrement de bâcler notre dernière académie de l’année. Mais l’envie y est plus, et le courage non plus.
Le connard de la semaine
La Scapulaire Académie a gagné sans aucun doute le prix le plus recherché de la semaine. On ne respecte même pas l’hommage à Plasil et on se dit au revoir sans enthousiasme. Nous méritions cette lumière hebdomadaire.

Le Match
Comme vous en avez l’habitude, nous vous offrons une palette exclusive pour débriefer le match. Ne nous remerciez pas. Nous vous épargnons les vraies images du match. Il s’agit, avant tout, de préserver votre santé mentale.
La maxime de notre Saison « Il est tonic, on le sent descendre » (et ce n’est pas passé loin)
Paulo Sousa essaie un nouveau onze et une animation offensive originale (une tactique offensive dans le calme). Le technicien portugais ne se rend visiblement pas compte de la qualité intrinsèque de son groupe. Imagine, tu es coach de l’équipe B du Racing Club de Bouliac en deuxième division de district et tu t’acharnes à expliquer à des chèvres alcoolisées une tactique élaborée. On va être patient avant de juger notre pauvre coach. En attendant, nous souffrons le martyre.

Six à la Suite…
Notre amour pour les Girondins de Bordeaux est assez irrationnel à expliquer. Il est né, sans aucun doute, des succès et des exploits du club sur la scène nationale et européenne. Au-delà des résultats, nous nous sommes identifiés, petit à petit, à ce club, à ce maillot, à ses joueurs. Nous portions le scapulaire fièrement. Le club a connu ses galères, les affres d’une relégation mais nous étions là, debout et déterminés. Mais le pire était à venir. Sans ambition, M6 a anesthésié le club et son environnement. Doucement mais sournoisement, les Girondins sont tombés dans l’anonymat, arrachant de temps à autre une qualification heureuse en Europa League. Les gradins se vident. Et pourtant, malgré cette lente descente aux enfers, nous n’avons jamais eu autant honte que cette année.
On nous promettait une saison de transition. J’ose à peine imaginer quelle sera finalement cette transition. L’effectif est d’une faiblesse pathétique. Les pseudos-cadres ne tiennent pas leur rôle (expulsions de Pablo, Jovanovic, bourdes de Koundé) ou se permettent des déclarations tapageuses (Le très triste Kamano ou Karamoh en vadrouille sur Instagram). Les gamins du centre de formation ne saisissent pas leurs chances. On aurait pu s’en douter, l’équipe réserve est en grande difficulté en National 2. Sans âme, sans fierté, sans orgueil, la bande de joyeux lurons aurait probablement dû descendre. A part les matchs contre Nantes et Marseille et éventuellement Monaco, nous avons volé toutes nos autres victoires (Karamoh contre Angers, le Hold Up contre Lille, la VAR contre Sainté, la maladresse de Tavares contre Dijon, Toulouse etc…).
En cent-dix-ans d’existence, jamais les Girondins n’avaient jamais perdu six matchs consécutivement. Nous avons donc baissé les armes contre Angers ou contre Reims à domicile, nous avons renoncé à Saint-Étienne. Nous nous sommes sabordés contre Lyon et résigné contre Lille. Les joueurs ont sali à tout jamais notre maillot. Ils resteront, pour toujours, comme les plus grandes pipes de l’histoire du club. Félicitations
Les Notes
Costil 2/5
Pour la dernière de la saison à domicile, Benoit a vécu un petit calvaire. Il encaisse un but sur une partie de billard, il s’allonge comme une vulgaire « agace-pissette » sur la moindre petite tentative des Champenois en vadrouille. Sa soirée s’achève sur des déclarations qui laissent songeur sur son avenir en Gironde. On lui accorde une note généreuse pour l’ensemble de sa saison.
Sabaly 3/5
Il n’est pas responsable (directement en tout cas) sur le but encaissé. Youssouf est le meilleur joueur Girondin du match. Ça fait bien longtemps que ce n’était pas arrivé.
Kounde 1/5
Jules, ce n’est pas la peine d’imiter Poundjé. Ça fait authentique et tout, estampillé formation girondine, mais on s’en passera hein. Jules a sorti un de ses plus mauvais matchs hier. Il a encore besoin de Pablo à côté de lui. Encore faut-il que le Brésilien arrête de prendre des cartons rouges…
Jovanovic 2/5
Plus en jambes que Koundé, Vukasin a souffert contre une équipe en vacances qui jouait avec autant de détermination qu’un couple d’Allemands à Ibiza.
Poundjé 0/5
Il ne court pas, il ne sait pas centrer, il ne sait pas faire des appels, il ne sait pas couvrir, il ne sait pas relancer, il ne sait pas faire une passe. Vous allez me dire que j’aurai plus vite fait d’écrire ce qu’il sait faire. Mais voyez-vous, je n’en ai aucune idée. Ah, si, il sait parfaitement me casser les couilles.

Otavio 1/5
Le Brésilien touche le plus de ballons en moyenne par match. Voilà, c’est tout.

Plasil 1/5
Il est déjà en retraite depuis au moins deux ans. Ça ne devrait pas lui changer la vie. Le Tchèque aurait mérité probablement un hommage plus joyeux. Je sais bien que ça ne va pas forcément vous plaire, mais la longévité de Plasil peut aussi poser question. Humainement, Jaroslav est un chic type. Mais sur le terrain, quel est son bilan ? Depuis deux ans, il est, au mieux, famélique. Le maintien de Jaroslav et ses prolongations systématiques sont également l’illustration d’un club qui ne sait plus se renouveler, qui ne cherche plus à bousculer les historiques.
Basic 1/5
Il est d’une telle neutralité qu’il commence drôlement bien à porter son nom. Remplacé par Benrahou qui a essayé. C’est déjà ça.
Adli 1+/5
Difficile de lui donner une bonne note après la prestation collective scandaleuse du soir, mais le gamin a su montrer, par des petits moments fugaces, du talent et une belle vision du jeu. Mais il est trop lent, trop frêle, trop naïf pour que nous puissions réellement nous enthousiasmer. Remplacé par Karamoh qu’on ne regrettera pas.
Kamano 0/5
Kamano vient d’être inspecté par la Brigade des répressions des fraudes. S’il ne transpirait pas après les entrainements de Bedouet, c’est juste qu’il ne courait pas. Après une enquête poussée, François est donc une escroquerie. Vendons-le au premier club turc qui passe. Remplacé par Kalu (bien trop tard).

Briand 1/5
Il lui manque quelques centimètres pour la foutre au fond. On reste sur la thématique de la saison.
Ailleurs dans le Monde
Leeds ne montera pas, Hadi Sacko n’aura pas de regrets à avoir. Après avoir ciré le banc en Angleterre et en Espagne, le malien a, semble-t-il, enfin lancé sa carrière. Il s’est imposé dans le club de la capitale Turque. Hadi a besoin de stabilité pour réussir.
De son coté, Olivier Verdon a marqué et gagné le premier combat de Sochaux. Sportivement, le club est sauvé. Nous vous en parlions lors de la dernière académie, Peugeot s’est débarrassé de son club comme on balance une vieille 309 à la casse. La marque au lion a cédé au premier escroc qui passait un club historique. En quelques mois, le club s’est effondré perdant le soutien populaire. Mais le combat n’est pas complètement perdu. L’été s’annonce chaud.

En Italie, Lerager est resté sur le banc et le Genoa est désormais relégable. Mais l’essentiel est fait, le transfert est garanti (on espère qu’il n’y a pas de clause cachée). Mauro Arambarri sort, une nouvelle fois, un énorme match avec Getafe. On vous le signale histoire de vous achever.
Il est temps de faire une petite pause salvatrice. Nous vous conseillons ardemment de suivre Girondins33 et Girondins Analyse pour vous tenir informé de l’actualité bordelaise. Le mercato pointe le bout de son nez. On se fatigue déjà à lire les rumeurs, les démentis, les exclusivités exclusives et le reste. Il existe, bien évidemment, beaucoup de sites très sérieux sur les girondins. Essayez et venez nous cafter vos bonnes adresses.
En attendant plus d’inspiration et la saison prochaine, n’hésitez pas à vous perdre sur horsjeu.net et venez tailler le bout de gras sur Twitter. A bientôt les amis et éclatez-vous cet été !!
Allez faites un effort contre Caen. On ne sait jamais.
On va essayer mais franchement ça semble impossible. On ne fait même pas exprès de perdre, on est juste nul.