Lyon – Bordeaux (1-1) : La Scapulaire Académie dans Game of Rhône

scapulaire
L’hiver vient.
Avant d’affronter les Marcheurs Blancs venus du grand froid, nos hommes ont une bataille domestique à livrer contre l’armée de Jean-Michel Aulannister. La famille dont l’emblème est le Lyon a une armada à faire pâlir les plus courageux. Mais après plusieurs revers subis, nous n’avons plus le choix: il faut se battre corps et âme pour redorer notre blason mais surtout pour ne pas se faire distancer dans la quête du Trône de Plomb. Ce Graal du Royaume de la sixième place a été si longtemps en possession de notre famille qu’il est inimaginable de le voir se dérober.
Le résumé:
La composition:
Costil (c)
Palencia Koundé Pablo Poundjé
Otavio
Plasil Sankharé
Karamoh Kamano
Briand
Sabaly encore blessé, Palencia et Poundjé sont titulaires.
Plasil remplace Lerager, suspendu.
Samwell Kalu étant parti apprendre comment vaincre les Marcheurs Blancs, Kamaroh prend place à l’aile droite.
Le match:
4e: Premier tir des Girondins, qui semblent sur leur lancée de la semaine dernière. Ce n’est peut-être pas un bon signe.
8e: Poundjé peut avancer de cinquante mètres et adresser un centre sans être attaqué. A Lyon, il est manifestement moins dangereux de circuler au stade avec ses copains qu’en ville avec sa famille.
9e: Bordeaux ouvre le score ! Le défenseur a la tête Denayer, il perd le ballon a vingt mètres de ses buts et Kamaroh en profite pour marquer! Enlacement des joueurs, joie et décapsuleur, nous rêvons d’une victoi… D’une vic… D’une VAR ? Merde, oui VAR ! But annulé pour une position de hors-jeu. Je m’en vais regagner la mienne (de position) et faire de nouveau subir à mon canapé le contact soyeux de mes poils de cul (non chérie, ce ne sont pas les poils du chien).

23e: Première action lyonnaise. Dembélé se joue de Poundjé, centre au deuxième poteau pour Mendy, lequel verra sa remise repoussée par la tête de Koundé. Le jeune semble bien dans son match, attention à la boulette qui coûtera des points, donc.
25e: Est-ce l’alignement des planètes ou bien l’absence totale de raison ? Toujours est-il que Poundjé a réalisé un centre dangereux… Du pied droit.
29e: Fekir en a marre de l’apathie rhodanienne : avec l’aide Depay, il fait souffler un vent de révolte mais son tir est facilement stoppé par Costil.
30e: Après cette interlude, Bordeaux reprend sa marche en avant. Karamoh profite d’un ballon récupéré par Otavio mais son tir s’envole.
31e: Notre petit Brésilien se dit que lui aussi a le droit de s’amuser. Son tir est le premier à depasser les 20km/h depuis son arrivée.
34e: Malgré les louanges, Kamano n’a pas pris le melon. Sinon, il aurait réussi à couper de la tête le centre de Karamoh.
36e: Poundjé gagne un ballon aux abords de la surface lyonnaise. Il sert Briand en retrait. La frappe sans contrôle de notre attaquant est détournée en corner. Passe décisive de Poundjé pour un but de Briand, cela aurait été un peu gros, on aurait eu les Football Leaks sur le dos.
44e: Les locaux perdent un nouveau ballon, ce qui permet à Karamoh de cadrer un tir, bloqué par Lopes. En ce 3 novembre, les Gones ont décidé de fêter dignement la Journée de la Gentillesse ; il serait grand temps de les honorer pour cette belle initiative en les punissant sans scrupule.

45e: Ouverture du score d’Aouar, servi par Fekir ! Sur leur seule vraie occasion ! Je me disais aussi, des Lyonnais aimables, il y avait comme quelque-chose qui cloche. Bande de faux-culs! (1-0).
Nous sommes menés à la pause alors que les statistiques montrent à quel point c’est immérité:
178 tirs à 2.
80% de passes réussies contre -12% côté Lyonnais.
17605 cheveux arrachés et 59 tables basses défoncées contre 30000 sourires et une éjaculation présidentielle incontrôlée.
46e: Traoré remplace Ndombélé. Genesio a donc peur des chevauchées de Poundjé.
48e: La papinade de Karamoh s’envole jusque Saint-Etienne.
50e: On semble être reparti sur le même rythme. On va donc se prendre un but de merde à la fin et perdre 2 à 0.
52e: Avec le nombre de centres qu’on fait, Bayrou aurait sa place en pointe. A défaut, on pourrait peut-être faire entrer Cornelius, non?
56e: Stat Oups là: Sankharé est le premier joueur girondin depuis Dugarry à avoir attendu 56 minutes pour parcourir un mètre. Légende.
En honneur à la Diva chauve, il s’applique à vendanger une énorme occasion.

60e: Karamoh lance Briand, qui s’en va mourir au pied du poteau. Sans ballon, le football serait plus drôle. Cornelius remplace notre défunt numéro 7.
64e: Kamano oublie le ballon en voulant provoquer. Tout le monde n’a pas la facilité de Verratti pour jouer bourré.
66e: Palencia prend une patate dans le pif mais pas de penalty ! Pas non plus de retenue de ma part: quand je peste, j’empeste et mon canapé est pénalisé par mon absence de pudeur. Put… Je n’avais pas fini de le payer!
Comme les « P » de mon paragraphe, l’insupportable impression d’être persécuté se répète.
72e: Fekir, qui aurait pu attendre avant de faire son retour, cède sa place au cérébral Ferri.
73e: Égalisation bordelaise ! Un long ballon de Koundé est renvoyé par Rafael mais heureusement il y a Cornelius. Sa volée est victorieuse et Lopes doit aller repêcher le ballon au fond de ses filets (1-1).

75e: Bédouet nargue l’OL et fait entrer De Préville.
80e: La défense lyonnaise, plus poreuse que le sac ayant contenu le petit Grégory, laisse s’infiltrer Karamoh. Lopes sort loin de ses cages et repousse. De Préville tente alors un lob tellement improbable qu’il va provoquer chez lui un léger rictus…
86e: Coup-franc de 35mètres de Préville, contré par le mur et rasant le poteau. A dix centimètres près, la rencontre était dans la poche…
Score final 1-1.
Les notes des 33 :
Benoît Costil (2/5) :
Il n’est pas fautif sur le but encaissé mais difficile de lui donner la moyenne vu le peu de travail à effectuer durant ce match. A noter qu’il a encaissé 33% des tirs adverses, bel hommage à la Scapulaire Académie.
Sergi Palencia (3/5) :
Offensif. Il a souvent proposé des solutions sur son côté. Dommage que la qualité de ses centres laisse tant à désirer… On aurait dit un Lyonnais.
Jules Koundé et Pablo (4/5) :
Quand ils évoluent ensemble à ce niveau, les attaquants adverses passent en général une mauvaise soirée. Dembébé a du se sentir bien jeune.

Maxime Poundjé (1/5) :
De son côté, cela rentre comme dans du beurre. En général, ce n’est pas pour me déplaire mais là, je ressens un certain dégoût…
Otavio (4/5) :
Il a fait plus de récup’ en une heure et demie qu’un fonctionnaire de l’administration en six mois. C’est dire la performance du garçon.
Jaroslav Plasil (3/5) :
Très bon match de l’ancien bien qu’il se soit assez vite émoussé. Comme quoi, il avait bien besoin de repos. Joyeux Noël, bonne année, bonne santé et à dans trois mois, Jaro.
Younousse Sankharé (2/5) :
Utilisé en 8 et demi (ça existe, ça ?), il a mis du temps à entrer dans son match. Même ceux qu’on honore à la Toussaint sont plus vifs que lui.
Yann Karamoh (3/5) :
Un but malheureusement refusé pour hors-jeu, une grosse activité avec de belles ouvertures, des tirs… Il évolue sur un fil, n’est jamais loin de perdre le ballon par excès de zèle mais arrive souvent à éviter les insultes par une prouesse technique.
François Kamano (0/5) :
A dignement fêté Halloween en étant fantomatique.
Remplacé par De Préville, auteur du lob le plus dégueulasse de la décennie. Par contre, merci Nico pour ces grands moments de tendresse avec Ferry. D’ailleurs, moi aussi je voudrais le savoir: « T’as dit quoi? T’as dit quoi? ».
Jimmy Briand (1/5) :
Sa plus belle action? Le moment de sa sortie. Pas le tir à côté face au but vide juste avant le changement, non! Mais bien le moment où il s’est installé sur le banc. J’ai d’ailleurs cru qu’il allait s’asseoir à côté.
Cornelius, entré à sa place, a pu nous montrer tout ce qui nous manquait pendant plus d’une heure.
Bonus : La joie de Laborde après Montpellier/OM

Pour conclure :
Même à deux doigts de succomber, les Aulannister trouvent le moyen de s’en sortir. S’ils ont avoué avoir été en deçà de leur niveau, la performance de nos hommes aura été un des facteurs de leurs difficultés.
Nous pouvons être fiers de la bataille livrée même si nous pouvons regretter de ne pas avoir achevé notre adversaire malgré nos nombreuses occasions de le faire.
Nous ne progressons pas vraiment dans la quête du Graal mais nous avons pris conscience de certaines vertus qui nous seront bien utiles pour nos prochaines joutes: l’envie, la cohésion et la confiance.
Nous vérifierons nos progrès dès samedi prochain et Kiki vous servira l’Académie.
Je vous laisse, je dois aller Hododor.
Nausée Savajicl
Excellente académie cher collègue. Vivement la saison suivante
Merci mon ami. Le scénario de cette saison est un peu tiré par les dreads de Karamoh mais au moins, nous aurons tout loisir d’écrire d’autres épisodes à rebondissements.