Toulouse – Strasbourg (2-2), La Verdam Mi ! Académie démasque Thierry Laurey, l’agent double

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On peut se dire « tu » ?

Bonjour à tous ! En voilà un petit moment qu’on ne s’est pas vus !

Et n’est-ce pas le moment idéal pour de chaudes retrouvailles, par ce froid polaire et ce ciel déprimant ?

Si, je suis bien d’accord. C’est pourquoi j’ai choisi de sortir ma plume pour vous écrire, plutôt que de chausser mes moon boots en yorkshire et d’aller faire un bonhomme de neige avec un balai, un nez en carotte, un bonnet, une écharpe Jetzt geths’ los! et un maillot floqué Eric Mouloungui.

Pardon ? Le match ? Ah non, vous voulez pas que je vous raconte ça ? Voyons, on est bien ici, on papote, on taille le bout de gras. Le dimanche, après une rude semaine de travail, entre le baeckeoffe et la quetsche de 17h, sans pression aucune.

Parce que bon, on ne va pas se mentir, à la fin vous allez finir par en avoir marre que je vienne vous conter des histoires tristes, avec certes quelques rebondissements, mais systématiquement une fin malheureuse et une entrée d’Idriss Saadi à deux minutes de la fin pour ne pas faire oublier aux recruteurs de première division tchétchène qu’il est toujours « apte » à jouer au foot.

Non ? Vous êtes sûrs ? Vous voulez vraiment que je vous narre la piètre prestation de samedi soir ? Soit, c’est vous qui choisissez.

Le blabla d’avant match :

Alors, encore une fois, on se connaît, on va jouer carte sur table hein. Mon professionnalisme vaut ce qu’il vaut, en l’occurence il correspond à ce qui est permis de demander de sérieux à un alcoolique bénévole censé prendre deux heures de son week-end pour regarder un spectacle déprimant, tout en restant vigilant devant le groupe de virus et malwares échangistes qui menacent de prendre son ordinateur dans un gang-bang des plus sordides.

Tout ça pour dire que les derniers matchs, on en a vu une partie (notamment le match contre Caen, c’est pour ça qu’on n’en parlera pas). Je sais même plus trop contre qui on a joué : Monaco ouai, mais encore… Enfin tant mieux, ces prestations médiocres s’effacent de ma mémoire, on va pas non plus passer la journée la-dessus.

En bref ce qu’il faut savoir : on défend toujours de manière sacrément aléatoire, on a énormément de mal à faire du jeu contre des équipes qui jouent bas, on finit toujours pas trouver un moyen de perdre les points qui se présentent éventuellement à nous et on accumule les blessés. Parce qu’après tout, pourquoi pas.

Mais bon, à la limite, les matchs précédents n’étaient pas les plus importants. Non, ce qui vient là c’est les concurrents directs : trois matchs d’affilée contre Toulouse, Metz et Angers. Soit trois équipes parmi celles qui jouent suffisamment mal depuis le début de la saison pour qu’il soit permis de se dire qu’on peut raisonnablement espérer les battre.

Et donc, cette série commence au Stadium de Toulouse (c’est sympa d’ailleurs un stade qui s’appelle simplement le Stadium, et pas le Flunch Stadium ou la Brazzers Arena), contre une équipe 2 points derrière nous. Je l’évoquais avant, mais on n’a pas l’équipe type, puisque parmi les absents on note notamment Lala, Foulquier, Mangane (j’ai dit qu’ils sont pas présents ok, pas que c’est mieux quand ils sont là), Terrier et Da Costa. En revanche N’dour et Corgnet sont enfin de retour, ce qui fait qu’on a un 11 potable, mais aussi des jeunes qui n’ont jamais joué en Ligue 1 sur le banc.

Alors je vous mets la compo au coup d’envoi là-dessous ; mais aussi celle de fin de match, vous pouvez vous la laisser de côté pour la partie de l’acad’ où on va discuter tactique à grand renfort d’insultes.

Les plus observateurs auront vite remarqué que l’une des deux évoque le positionnement d’une équipe de football, alors que l’autre…. Et ben l’autre elle m’évoque strictement rien, si ce n’est le travail d’un coach complètement bourré qui gueule sur l’arbitrage maison d’un U13 venu dépanner pour une rencontre de vétérans. La Ligue 1 ? Boah, faut pas trop se formaliser vous savez, dans quelques mois y a de bonnes chances que ce ne soit plus qu’un mauvais souvenir.

 

Celle qui ressemble à quelque chose

 

 Voilà, là en revanche j’en connais un qui est parti en couilles

 

La rencontre :

 

Le résumé, tout en brièveté :

L’hôte toulousain – « Ah, c’est vous ! Vous avez fait bon voyage ? Hum… ça en fait une sacré route ! Vous venez d’Alsace ? »
Le visiteur strasbouregois – « De CFA2, pour être précis. »
L’hôte toulousain –  « En voilà un long périple ! Je suis pressé d’entendre tout ce que vous avez à me conter. Vous prendrez bien trois points histoire de vous mettre à l’aise ? »
Le visiteur strasbourgeois – « Volontiers. »
(Après une heure de charmant batifolage, intervention du mystérieux agent double. De toute évidence, le visiteur, soucieux, a changé d’avis.)
Le visiteur strasbourgeois – « Enfin, vous me gâtez tant. Je serai bien avare si je prenais tous vos biens et repartais en mon pays sans plus de manière. Reprenez donc vos charmant points, vous semblez en avoir autant, si ce n’est plus, besoin que moi. »
L’hôte toulousain – « Oseriez-vous ainsi me tenter ? Très cher, je suis charmé par cette noble intention, mais je ne puis accepter.
(Et c’est ainsi, que, tout occupés à leur politesse, les deux amis ne purent se départager. Chacun pris un point et ils se séparèrent, sans savoir s’ils allaient pouvoir se retrouver l’an prochain.)
Morale de l’histoire ? …

Les commentaires, tout en acerbité :

Mais qui est donc ce mystérieux bonhomme ? Pourquoi nous veut-il du mal ? Et qui nous envoie donc ce fléau ? Telles sont les questions auxquelles nous allons ici tenter d’apporter des éléments de réponse.
Tout d’abord, récapitulons.
Première mi-temps, RAS. Dans la lignée des prestations moribondes de ces derniers temps, on s’ennuie ferme. Les deux équipes jouent un peu au ralenti : ni beaucoup de pressing, ni beaucoup de mouvement, ni beaucoup de frappes au but… C’est timide, un peu la loose, et ça a tout du 0-0 bidon de base, à combiner avec notre talent pour faire une couille derrière et se prendre un but avant la fin pour aboutir au tiercé dans l’ordre, la défaite de Strasbourg dans la septième (chaîne de beinsports, ouais, c’est pas nous qu’ils vont envoyer jouer à 13 heures pour les Chinois hein, pas de risque).
L’entame de deuxième est en revanche surprenante, et d’une très agréable surprise, puisque Blayac reprend un centre de Corgnet (ça m’a fait du bien de te revoir, tu m’as l’air en forme, mais on garde les compliments pour la rubrique des notes, chaque chose en son temps) et t’envoie ça entre les quilles ma petite, 1-0 à la 46e.
S’ensuit une quinzaine de minutes avec un Toulouse dans l’apathie totale, bref, on ne se sent pas très menacé. On parvient même à un inscrire un but, effectivement hors-jeu, par Bahoken, et donc refusé, ce qui illustre tout de même le fait que notre adversaire va être obligé de toujours plus se découvrir, et que nous pourrions bien en profiter pour doubler la mise.

En gros, on sait qu’on a toutes les peines du monde pour marquer quand on joue un adversaire regroupé derrière, mais qu’en revanche, on peut être dangereux sur contres. Et là, on a enfin un match où tout se passe bien et où on va avoir la chance de le montrer. C’est donc tout naturellement que… notre seul attaquant capable de prendre la profondeur sort (Bahoken), pour être remplacé par un milieu au profil plutôt défensif (Gonçalves). Bon, j’ai vu plus clairvoyant.
Ensuite, une autre quinzaine de minutes sans se mettre grand-chose sous la dent, voilà, ça tient. Et là, c’est un milieu relayeur qui sort (Martin), pour un défenseur central (Salmier). Et là, je vous le donne en mille, on recule. Puisque bon, à partir du moment où t’empiles les défenseurs (4 centraux pour finir quand même, vintage Raymond Domenech), que t’as plus qu’un seul attaquant, qui est lent, plus qu’un seul milieu offensif, qui revient de blessure et qui a jamais été un marathonien, tu recules. C’est-à-dire qu’on joue contre une équipe qui n’arrive pas à nous mettre en danger, on pourrait gérer et miser sur les contres ; et on préfère s’empêcher de jouer la moindre contre-attaque, tout ça pour se mettre tous dans notre surface en attendant l’erreur de marquage de Koné à la 89e (navré pour ceux qui ont joué le duel perdu par Salmier, faudra attendre le deuxième but).
En résumé, on se prend deux buts de l’ancien quatrième attaquant d’Arsenal après Giroud, Chamakh et Bendtner, et on a le droit à un cadeau de la providence avec une égalisation de Koné, qui nous permet surtout d’empêcher l’adversaire de prendre trois points.

Et donc, pourquoi ce sabotage en règle ?

Voyez-vous, j’y ai beaucoup réfléchi, et voilà que tout s’éclaire. De toute évidence, Thierry Laurey, ce brave homme à l’allure débonnaire, est un envoyé de Domino’s et de la LFP. Il est là pour que le club descende en ligue 2, affronte Metz l’an prochain, et qu’on puisse vendre ce derby se jouant à l’aller comme au retour devant plus de 20 000 personnes à des chaînes de télé malgaches et guatémaltèques, afin qu’ils achètent les droits de la Ligue 2 pour 350 euros. Comme ça Nathalie Boy de la Tour peut se payer un hamac pour son jardin, un resto posé, de nouveaux escarpins, des figurines GI Joe, un exemplaire de Comprendre l’empire, un DVD de Roland Magdane, j’en sais rien moi, elle fait ce qu’elle veut de sa thunasse après tout. Tout se tient.
Cette montée en Ligue 1 déjà, pour retrouver Metz et pour apparaître comme un entraîneur compétent, en qui avoir confiance. L’abandon du capitaine Seka, pour faire du funeste Kader Mangane le prétendu leader de l’équipe. Le fait d’avoir attendu plusieurs semaines avant de titulariser Martin Terrier-le-futur-soulier-d’or-européen (année 2027, juste devant Marcus Rashford et Kingsley Coman, qui aura pris 20 kilos, appris à faire un contrôle et jouera en pointe) : c’est sous la pression populaire qu’il s’est résigné, après le triplé en sélection espoirs, alors qu’il n’avait jamais été titularisé en Ligue 1 auparavant. La longue absence de Corgnet, dont on nous a fait croire qu’il était blessé, alors qu’on sait très bien que même les yeux bandés et avec des béquilles il a sa place dans cette équipe… Ceci explique aussi le fait que ses analyses après matchs sont souvent très pertinentes, mais que malgré tout rien ne change : c’est pourtant simple, tout se passe bien comme prévu.
Depuis le début de saison cet homme distille soigneusement quelques décisions saugrenues : le fait de rester à 5 derrière contre Caen par exemple, alors qu’on est mené au score et qu’en face ils essayaient vaguement d’attaquer à deux, une fois toutes les demi-heures. Mais tout ça reste caché derrière une apparente bonne foi, et un certain nombre de bons choix effectués pour nous tromper…

Je vous le dis mes amis : ne soyons pas dupes, et refusons d’acheter la pizza Thierry Laurey quand elle sera commercialisé, sur le dos de notre club retourné en ligue 2.

 

Les notes :

 

Oukidja : 3/5
Un bon match, toujours rassurant.

Koné : 3/5
Un bon match, plusieurs bonnes anticipations devant Sanogo. Sur la fin de match tu fais une grosse erreur mais tu marques un but important, donc ça s’équilibre. T’auras remarqué que je te tutoies maintenant, continues à faire des matchs corrects et tu feras peut-être partie de l’équipe à mes yeux.

Martinez : 3/5
Pas toujours la sérénité, un bon gros tacle de boucher même pas sifflé, mais comme c’était pas sur une vulgaire Neymar ou Thauvin, mais sur quelqu’un qu’on respecte, ça n’a pas le même charme.

Seka : 2/5
Des centres venus tout droit de l’enfer, mais malgré tout promis aux cieux, allez y comprendre quoi que ce soit.

N’dour : 3/5
Un bon retour. J’aimerais que toi et Lala soyez en forme en même temps, ça pourrai être un gros point fort pour l’équipe. Quelque fois en difficulté face à la qualité de dribbles des joueurs de
couloir adverses tout de même.

Aholou : 3/5
C’était propre.

Martin : 2/5
On t’as pas tellement vu.

Liénard : 2/5
Pas mal d’activité, jusqu’à une fin de match où on a vu que t’étais cramé. Avec un coaching pertinent, on aurait mis de la vitesse dans ton couloir à ce moment là.

Corgnet : 4/5
Je pense qu’à peu près tous les moments où on a été dangereux (bon, y en a pas treize à la douzaine non plus), t’étais impliqué. Beaucoup de justesse dans les passes, et puis quelques dribbles et frappes pour montrer que t’es dans le coup. Si tu nous fait une grosse fin de saison, ouais bon ce sera chaud pour passer l’été avec Martin Terrier en Russie, mais ça nous serait utile quand même.

Bahoken : 3/5
Quelques bons appels dans la profondeur, une volonté de combiner avec tes coéquipiers, j’apprécie.

Blayac : 4/5
Une première mi-temps sans plus, et avec un pressing franchement light, mais une excellente deuxième, avec non seulement le but, mais aussi une vraie utilité dans le jeu, beaucoup de précision technique, et une complicité intéressante avec Corgnet. Bon après vous étiez tous seuls dans la moitié de terrain adverse aussi.

On se retrouve pour le derby de la semaine prochaine, bon sang que j’ai hâte d’y être ! Et j’ai peur de Nolan Roux aussi. Mince Nolan je t’aime bien, je crois en toi depuis 2009 et tu deviens bon, maintenant, chez l’ennemi ? Et ben bravo, mais en tous les cas, courage, le titre de meilleur buteur de ligue 2 est au bout du tunnel.

Leonard Speck.

 

2 thoughts on “Toulouse – Strasbourg (2-2), La Verdam Mi ! Académie démasque Thierry Laurey, l’agent double

  1. Pas de panique. Ce match fut lâché pour rendre décisif celui contre les gros cons de Messois. Avec trois points à Toulouse, on se serait senti sauvés et on aurait connu la même dérouillée qu’au match aller à Saint-Symphorien.
    Habile, le Laurey.

    1. Ma foi, je dois bien avouer que ça se tient parfaitement. Me voilà renvoyé à mes doutes… Vivement la fin de la saison pour qu’on ait droit à la révélation finale !

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