Occupé, le footballologue a sous-traité l’analyse auprès d’un « grain de riz » récolté au hasard d’une poubelle, triangle de Choisy…

Duel des deux derniers champions, rosette contre ballon, huitièmes de finaliste de Ligue des Champions, Bordeaux affrontait Lyon, pour un match bidon.

D’un côté, Iaulas et ses argonautes toujours prisonniers de Puel le médusant, malgré les attaques contre la gorgone d’un Jason Lacombe mécontent ; de l’autre, les hommes du Président, à plat physiquement mais gérés intelligemment. Rassurant, le Président a un plan ; en face, Puel est flippant. Première mi temps :

451…Quand ça craint, aux fondamentaux Puel revient. Källstrom-Cissokho opèrent dans le canal « clarkien », tandis que Bastos-Reveillère sont à droite plus complémentaires. Les premiers ne pensent qu’à centrer quand les seconds peuvent alterner des combinaisons plus variées (tir ou centre). Pjanic derrière Lisandro sont au centre pour équilibrer, devant Makoun et le jeune Gonalons pour récupérer. Ce dernier, sosie du jeune Busquet de Barcelone, est une des nouveautés : il est là pour la taille de Gourcuff contrecarrer et éventuellement dans l’axe percer. Quand Gourcuff inverse avec Plasil (35 à 40ème minute), le gone, déstabilisé, prend un carton jaune mérité (35ème) par Kallstrom dans la foulée imité (37ème). L’autre originalité, c’est l’inversion programmée Bastos-Kallstrom à la demi heure de jeu : Bastos finit hors-jeu, Bordeaux n’a pas tremblé.
Deux cartons sur un simple changement meneur de jeu-ailier, un Bastos exilé, à Ménès Lisandro comparé (7ème, Dugarry-Paganelli), Lyon est à chi…

451 du Président…Fernando remplace Gouffran, rien d’étonnant, mais aucune montée des latéraux, plus surprenant. Gestion de l’effectif par Blanc, l’équipe alignée à l’extérieur face à un prétendant attend, seul l’axe Gourcuff-Chamakh est entreprenant. Bordeaux se manifeste par corners et coups francs, Wendel, le tireur, est démoralisant. Seul élément déstabilisant, l’inversion Gourcuff-Plasil évoquée précédemment, deux cartons en deux minutes, plutôt intéressant mais rien de palpitant…deuxième mi temps :

Lyon est monté d’un cran, Bordeaux défend groupé, rien à signaler, si ce n’est Gourcuff à la veuve poignet touché. Heure de jeu, le Président déroule le plan : libération des latéraux, retour du « chenillard freebox » (circulation pendulaire du ballon entre les 4 défenseurs jusqu’à création d’un décalage), les milieux Wendel et Plasil laissent leur place aux offensifs Jussie et Gouffran, Lyon est traquée et craint la fin du chargement. Tant qu’à subir, Puel assume, sort Pjanic pour Gomis, passe en 442 pour mieux contre attaquer. A la 77ème, Chamakh vendange…à la 85ème, le vigneron une-deuse avec Gourcuff pour une récolte grand cru : 0 – 1. 88ème, décalage gauche-droite pour un pétard de Gouffran. 90ème, deuxième centre du match de Cissokho pour une frappe de Makoun : juste une « toulalan. » 93ème, « coup franc Aulas » (faute imaginaire accordée à proximité de la surface pour une dernière chance d’arracher le match nul) : Lisandro concentré, le mur heurté, l’OL humilié.

9ème à 8 points à quasi mi parcours, sans victoire à Gerland depuis le 28 septembre en Ligue 1, Puel critiqué, Lyon inquiet, Cris exige du « caractère » là où d’aucun lui demanderait de se contenter de bien jouer…ça sent le Pathé (désolé).

1er, pour les huitièmes qualifié, un effectif bien géré (remarquable première pour le remplaçant de Ciani, le jeune Sané), Bordeaux respire la sérénité. Haïfa, Lyon, comme le titre L’Equipe, c’est « le coup parfait. »

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