(Episode 24/32) Après avoir excité nos papilles tout au long de la Coupe du Monde 2014, Parie-Maule revient munie d’un défi de taille : vous proposer une recette par jour, une pour chaque pays qualifié. Aujourd’hui, Parie-Maule s’intéresse à ce qui se passe outre-manche.

Hébonjour,

Alors aujourd’hui, je vois bien l’Angleterre se faire éliminer, et donc, comme d’habitude, pour leur porter malheur rendre un hommage anticipé, je vais faire leur recette. Bon, hé, vous connaissez leur réputation cunilaire, là, mais moi j’ai envie de faire dans le softe un peu. Pas de viande bouillie, ou de trucs en gelée, ou d’autres choses comme ça, non, ce que je vais vous préparer c’est un bœuf Wellington.

La preuve que ça doit pas être trop dégueulasse, hé, c’est que c’est un plat français, à l’origine. Si j’ai bien compris le truc, les Anglais un jour ils ont mangé du bœuf en croûte, ils se sont dit que ça les changeait pas mal de leurs trucs immondes ordinaires et hop, ni vu ni connu ils ont piqué la recette en lui donnant un nom bien de chez eux. Un peu comme ils ont fait avec le Godsève the queen, là, qu’ils ont piqué à Lulli, mais avec le bœuf en croûte.

C’est dingue le nombre de trucs que j’apprends en faisant ces recettes, je me rends compte. C’est couillon que personne ait repris le club Questions pour un champion de Lalbenque depuis que la présidente est morte, je suis sûre que je les aurais tous atomisés, grâce à tout ce que j’ai appris dans mon tour du monde cunilaire. M’enfin ya pas de regrets, Questions pour un champion c’est plus ce que c’était, de toute façon, depuis qu’il n’y a plus Julien Lepers. Je me demande même si c’est pas ça qui l’a tuée, la présidente du club de Lalbenque, d’ailleurs.

Bon, donc, en tout cas, pour ce qui est du bœuf en croûte, les Anglais ils se sont pas gênés, ils ont pris le nom du premier gentil couillon qui passait par là – le duc de Wellington, donc – et ils ont rebaptisé la recette avec. Bouducon, heureusement qu’ils ont arrêté cette vilaine manie dites donc, maintenant qu’il y a plein d’Anglais dans le Lot, c’était des coups à nous faire piller toutes nos recettes. On commence par transformer du bœuf en croûte en bœuf Wellington, et c’est comme ça qu’on finit par se retrouver avec du Monty Python flying magret, du cassoulet Elton John ou du steak haché Lady Diana.

 

D’ailleurs, si on y réfléchit bien, leur truc de « football is coming home », là, hébé c’est aussi du vol, bouducon. C’est ce Monsieur Laezh Dour, qui travaille à horsjeu.net, qui m’y a fait penser. D’habitude je ne le lis pas trop, il n’est pas toujours très poli. Mais là, bouducon, il a bien raison : qui c’est qui l’a inventée, la Coupe du Monde après tout ? Jules Rimet, bouducon. Alors je vais vous dire, à moins que les Anglais ils ne réussissent à renommer le trophée « Coupe du Monde Wallace et Gromit », jusqu’à preuve du contraire, si le football doit coming home, hébé c’est chez nous qu’il va revenir, bouducon.

Donc, hé, tout ça pour dire, je le mets quand même, le bœuf Wellington, puisque c’est une des seules recettes pas trop horribles qu’ils aient, ces barbares, mais vigilance-vigilance, hé.

 

Le bœuf en croûte qu’on va appeler ici bœuf Wellington parce que ça nous arrange.

750 g filet de bœuf (habé oui, là faut vous préparer à claquer votre livret A, si vous voulez de l’authentique c’est du filet qu’il faut).
400 g champignons de Paris… HAHA, DE PARIS. Bouducon, vous voyez bien qu’ils nous pillent, ces fourbes.
6 tranches de jambon de Parme ; bon, les Italiens, eux c’est pas pareil, ils sont pas à la coupe du Monde, ils ont rien à dire, tant pis pour eux.
1 cs moutarde anglaise
500 g pâte feuilletée
2 jaunes d’œuf
Huile d’olive, sel, poivre

Alors, vous préchauffez le four à 200 °C. Pendant ce temps, vous découpez grossièrement les champignons. Je veux pas dire qu’il faut les insulter pendant que vous les coupez, hein, je dis juste que c’est pas la peine de trop vous appliquer pour le moment. Vous les assaisonnez, puis vous les passez au mixeur pour obtenir une pâte homogène. Vous mettez ça ensuite dans une poêle très chaude et sèche.

Vous cuisez les champignons une dizaine de minutes, en les remuant souvent pour en retirer l’humidité, puis vous placez la pâte obtenue dans une assiette pour la faire refroidir. Les Anglais ils le disent pas trop fort, mais cette façon de faire, c’est français et ça s’appelle une duxelles. Retenez le nom, des fois que ça sorte dans le quatre-à-la-suite.

 

Vous faites chauffer la poêle à nouveau, mais cette fois avec un peu d’huile d’olive. Assaisonnez le bœuf et faites-le colorer 30 secondes de chaque côté. Ensuite, vous le laissez refroidir hors de la poêle, puis vous recouvrez de moutarde à l’aide d’une brosse.

Là, ça devient technique, hé, il est plus question de faire quoi que ce soir grossièrement ou je sais pas quoi, hé. Alors, vous déroulez un morceau de film plastique, et vous y disposez les tranches de jambon de Parme en les superposant légèrement. Avec une spatule, vous étalez la préparation aux champignons sur le jambon puis vous placez le filet de bœuf au dessus, au milieu.

En tenant fermement le film, vous roulez proprement le jambon et les champignons autour du bœuf pour former une grosse saucisse. Vous roulez bien les bords pour fermer le film plastique, et vous laissez reposer 15-20 minutes pour que le bœuf prenne forme.

 

Déroulez la pâte feuilletée et donnez-lui la forme d’un rectangle de l’épaisseur d’une pièce de 2€. Retirer le film autour du bœuf et placez-le au centre de la pâte. Le bœuf, pas le film, hé, le film vous pouvez le jeter. Étalez du jaune d’œuf à l’aide d’un pinceau sur les bords de la pâte feuilletée avant de la replier autour du bœuf. Découpez les morceaux en trop, puis retournez la pièce de bœuf pour cacher l’ouverture. Laissez reposer 5 à 10 minutes pour laisser respirer la pâte.

Ensuite, vous enduisez la pâte de jaune d’œuf à l’aide d’un pinceau et vous l’entaillez à l’aide d’un couteau pointu tous les centimètres environ. Saupoudrez de gros sel ou de fleur de sel, et enfournez pour 20 minutes. Là, vous baissez le four à 180 °C et vous faites cuire 15 minutes de plus.

 

Quand c’est prêt, vous sortez le bœuf Wellington du four et vous le laissez tiédir 10 à 15 minutes avant de le découper en tranches épaisses.

Voilà, c’est prêt, vous pouvez savourer mais gardez tout de même un oeil sur ces sournois d’Anglais, on ne sait jamais ce qu’ils peuvent s’approprier dès qu’on a le dos tourné. Hé, que ça ne vous empêche pas d’avoir bon appétit bien dur.

Parie-Maule.

4 thoughts on “Bon appétit Pelé : le perfide bœuf Wellington

  1. White carbage sur ce coup Parie-Maule, les Anglais sont passés. Je crois toujours en vous.

  2. Wellington est Irlandais même s’il a eu plutôt tendance à le nier; surtout à la fin de sa vie.

  3. C’est un plat qui me paraît sincèrement génial. Sans eau bouillante, ni menthe, ni gelée… comprends pas.

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